Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-11-27
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 novembre 1937 27 novembre 1937
Description : 1937/11/27 (Numéro 19608). 1937/11/27 (Numéro 19608).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k585796v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/07/2008
5.-
LE MATIN
NOS ÏLLUSTRATIOKS. A gauche, M. dosé Squinquçl (le pape Alexandre VI) et Mlle Claude Génia (Lucrèce Borgia) dans « les Borgiai famille étrange »,
au théâtre du yjeusrGt>lombier au milieu, Mme Yvonne de Brai,- la grande 'artiste dans sa création de Catherine de Russie dans « Catherine, empereur M,
̃ • à rodéon à droite, la petite Solange Turenne et M. Léo Peltier dans « les Mauvais Anges au théâtre des Peux-Masques.
COURRIER DES S P E C T A C LES
LES NOUVEAUX FILMS
MARIVAUX. ̃̃Z-r'La mort du cygne,
filnr français tourné en France
On'dira sûrement, en parlant'de ce
-film.-que Jean Benoît.Lévy, qui a reçu
du ciel lé'don-de faire jouer les enfants,
a< composé une nouvelle Maternelle dans
le milieu des petits rats de l'Opéra,: ;donc
«Raternelle », mais La mort du ygne
fleurerait plutôt le genre des romans
de Vicky-Baüm et le réalisateur," dont
l'av-int-dernière production ayait été
inspirée par un roman de la si habile
Viennoise, semble avoir pris ses métho-
des à la fois précises, documentaires et
charmantes. et je. pense.,au'on ne peut
lui donner/: tin meilleuc-çompliment. Il
nous, conte -en images et d'après une
nouvelle, de Paul Morand la yietiaïisante
de Rose Souris, dix ans, des pieds agiles
et qui s'est pris de passion admirative
pour Mlle Beaupré,la première danseuse
,de l'Opéra. Celle-ci est remplacée, en
vue de la reprise de La rryart du Cygne
par la Karine, une vedette importée, et
Rosé Souris, pour qui les entrechats de
son idole et son dépit valent plus que
tout, trouvera une vengeance, simulta-
nément JenïaaMne^et^.atSDçe. Elle se
glisse et enlèvera,
durant la représentation, un arc-bou-
tant de-panneau la trappe s'ouvre et
la Karine choit dans le vide et se casse
la jambe. Voici désormais l'étoile mu-
tilée, mais Mlle Beaupré, happée par la
vie, courante. délaisse à la fois son art
et Rose Souris. lia. petite est atroce-
ment déçue et c'est l'étrangère qui de-
vient professeur de sarclasse. On devine
le remordis de la gamine, que sa propre
victime prend sous sa protection. Des
dSlatiorrs de compagnes ont averti la
Karine et le jour de l'examen de fin
d'année la criminelle repentie avoue
l'horrible chose et, après avoir été reçue,
décidé de se, suicider. On la repêchera
temps sur les grilles de la Grange-
Batelière, qui coule sous l'Opéra, et
l'étrangère magnanime pardonne à la
minuscule ballerine, en qui elle réin-
carnera son art.
On voit- que le sujet nue, fait guère
île concessions aux sentiments commer-
ciaux. Pas d'aventure d'amour, pas de
complications, une héroïne plutôt anti-
pathique et un milieu assez technique,
.où les- jetés-battus, les pointes et les
cent détails de la chorégraphie sont rois.
'Le metteur en scène, hanté par Degas,
c abuse un peu. dss.Autus.et.des;.ballets.
On a envie, à la sortie, d'aller se faire
-•piasser. Ceci. posé, Je..film^.a..pJeJnement
mérité ce premier prix de l'Exposition
dsnt: le§ délibérations lurent,- dit-on,
influencées par de 'piteux marchanda-
Ces. Le.travail dé prises de vues est
magnifique et l'ambiance, eafantine re-
marquablement- exposée. Reprochons
toutefois à Jean Benoît Lëvy et à sa
collaboratrice Marie Epsteini la lenteur
d'un dialogue, parfois heureux dans la
bouche, des gamines, mais en général
assez artificiel et un manque de ca-
dence dans les liaisons de complexes
où l'on retrouve l'arythmie' de l'époque
du muet, Excellente interprétation « ra-
tière » Janine, Cfiarrat. joue et danse
à merveille Jacqueline Queffelec et
Micheline Boudet sont désopilantes; Côté
premiers sujets, Yvonne Chauviré et
Mia Slaveriska ne sont que des. danseu-
ses et. pas fies, comédiennes. Enfin, Jean
Périer, Madjf Bèrry.. et France Ellys,
rayon composition, sont pittoresques.
La musique est de M. Szyfer, qui Con-
duit les ballet aux soirs d'Opéra; et la
photo, impeccable, du chef opérateur
Burel.- "̃" ̃
Deux documentaires
et « les Carburants forestiers »
Deux- très beaux documentaires la
Forêt française et les Carburants fores-
tiers, réalisés sousTégide de M: Edouard
Néron,_ sénateur-r -président du comité
des eaux et forêts, avec l'aide du minis-
tère, de 'l'agriculture, ont été présentés,
hier matin, à?ep un vif succès.
Il faut souhaiter que-la diffusion de
tels films soit largement assurée, elle
ne pourra que, faire plus et mieux
aimer les arbres et apprendre à les
faire respecter pour mieux les sauve-
garder et les exploiter,
La forêt est un organe vital dont dé-
pendent non seulement le- climat et la
santé du pays, mais aa sécurité même.
Le film la Forêt française- l'explique
avec une pertinence qui à aucun mo-
ment n'exclut l'art de cette fort intéres-
sante réalisation.
Les Carburants forestiers, film du
plus vivant et du plus actuel intérêt,
nous montrent que l'utilisation du gaz
produits par la combustien du bois ou
du charbon de bois, est, grâce à la tech-
nique de nos ingénieurs, devenue une
possibilité pratique et dont la vulgari-
sation permettrait de récupérer une
richesse de plus de' six cent millions
par an.
L'utilisation dans les campagnes du
carburant forestier est d'un intérêt non
moins évident que dans ses applications
à là défense nationale.
M. J. R.
LES NOUVEAUX SPECTACLES
ABC
Déjà nous avions Vu Mme" Colette,
M. Tristan Bernard, M.' Paul Geraldy,
M. Francis Cârco,' académicien ou non,,
sur les planches d'un cabaret ou d'un
music-hall, aussi bien l'apparition de
M. Paul Rebduk sur la scène de l'A B' C
ne nous a nullement surpris: Cet écri-
vain laborieux et célèbre possède parmi
cent autres dons, celui de la plus une
ironie le public ne l'ignore pas et
M.Paul Reboux ne l'a point déçu..Une
très courte causerie sur les belles-mères,
bien oubliées aujourd'hui, servait d'alibi
à l'auteur des Drapeaux semé de bons
mots et de fréquentes observations, ce
« numéro » a obtenu un trèa gentil
succès.
Auprès de cette nouvelle vedette, l'or-
chestre de Jo Bouillon et Mireille sont
les deux attractions du' programme.
NOUS connaissons de longue 'date,
le talent, de Jo Bouillon et l'e;ntr8in
qu'il a su donner à un orchestre "Valeu-
reux dont chacun des exécutants iné-
riterait une citation spéciale; disons
aujourd'hui que cet orchestre, en peine
forme, soulève tantôt le rire, tantôt
l'émotion avec la plus égale facilite. Et
l'art y trouve son compte, soyez-en sûrs
Mireille n'a guère changé un- gendre
qui lui sied si bien. Elle des t'irhidïtés
excessives, des mines curieuses qui ajou-
tent à la finesse de ses chansons. Mais
d'aucuns^ regrettent encore l'excellente
comédienne qui donnait tant de piquant
aux vaudevilles dû. Palais-Royal.
Edith Piaf ç'est-àrdipe. l'ex-môme
Piaf -'gagne chaque jour en chaleur
et en autorité; son répertoire aussi s'est
élargi et naturellement son emprise sur
le public. Quant à Clément Duhour, à,
Jean Marsac et à Doumel; ils concou-
rent avec l'excellente danseuse Gorjita
Herrero à la réussite du spectacle.
NOCTAMBULES. Durera-t-on ?
revue en un acte de MM. Jean Gra-
nier et Jean-Jacqnes Vital.
Une revue qui durera, celle-là, contrai-
rement à l'interrogation de son titre,
car elle nous donne fréquemment l'oc-
casion de nous joyeusement réjouir.
L'esprit, par ailleurs, y abonde et aussi
la gaité. L'un.des auteurs, du reste,
paye brillamment de sa personne, Jean
Granier.
Il a de l'entrain, suscite la sympathie
et se montre bon acteur. Il conduira,
nous en sommes certain, au succès, cette
revuette que son coauteur, M. Jean-
Jacques Vital, MM. Raymond Bour,
Pierre Bonnet, Râimbourg, Daniel Cle-
ficéet Mmes.Gaby Sijris, Aiîdrçe Lidia,
Renée Marga ont défendue de tout leur
coeur avec bonheur.
Le tour de chant, remarquable Put à
l'honneur de M. Robert Rocca; et Ga-
briello, qui fait .rire avant d'ouvrir la
bouche de Pierre Jacot: de Buzetti, de
Bour et de Maurice Roget, dont les
variations musicales au piano à la' ma-
nière de Mozart .ou de Rossini consti-
tuent une note à part, .très fine.
Fred Orthys.
̃H HENRY BERNSTEIN GYMNASE MÊ
Virtor FRANÇEN -Jeanine CRISPIN Claude DAUPHIN
Jean WALL Lucy LEGER et BETTY-DAUSSMOND
DES TEMPETES
Auj. et dem. matinées
CLUB DU FAUBOURG. Cet après-midi,
2 h. 30, salle PolBsoniilère, 7, faubourg
Poissonnière, tout Paris voudra voir et entendre
le dite,.de Saint-Simon avec la princesse de
Bourbon (ex-MUe Cotillon) sur Louis XVII
$' est-il évadé du Temple ? Débat sur Le mani-
de- Guise; Le
Tramel et la danseuse Jeanne Ronsay sut
'Théâtre pu. muqic-hall ? L'écrivain Léon Xanrol
sur La bonheur a-t-il dea lois Et MM. Douar-
che. Raymond Brunet sur Les femmes savent-
elles apprécier le vin ?
AUX VARIETES. Aujourd'hui samedi ma-
tinée de Un de la Canebière avec Aliberb
et Na troupe marseillaise.
Samedi, matinée et soirée
Dimanche, matinée et soirée
YVONNE de BRAY
joue ài'ODEQN
CATHERINE EMPEREUR
M. Maurice Rostand
SOIREES. Aujourd'hui, mar-
jeudi, vendredi Asmodée.
lSH68OI>) di l'Avare, lés Précieuses Hdi-
ftV cules. Mercredi les Fâoheux,
NTO~r<4/' ̃ Martine Samedi le Chandelier,
MATINEES. Aujourd'hui IV' matinée
poétique « La-Miu&iai'e et les écrivains fran-
çais ». Wminche Asmodée. Jeudi l'Avarè,
les Précieuses ridicules..
ATHÉNÉE Louis JÔUVET
ELECTRE
de -'Jean GIRAUDOUX
4 DERNIERES
'ATELIER CHARLES DULLIN"!
le magnifique et joyeux
THEATRE St-GEORGES
un- grande succès
FAMILLE
Comédie de M. Denys Amiel
et Mme Monique Amîel-Pétry
JEANNE PROVOST
HELENE PERDRIERE
1 Jean -Pierre AU MONT
et GILBERT GIL
ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE PARIS (ad-
ministrateur Roger", Serrière). Salle
Pleyel, 252, faubourg Saint-Honoré demain
dimanche, à 5 heures, Jean Morel, Laura de
Santelmo, danseuse TriHna,- Albeniz Amour
sorcier,' fricorne, de Palla Alborada. Boléro,
^avel Procession Rocio, Turina ¡capriccio
espagnol, Rimsky-Korsakov Danse, GombaO
Fandango, T. Castro.
/^ONGE»TS COLONNE (théâtae du Oh&teletl.
Concerto en mi mineur, piano et orchestre
(Chopin) .L'amour' sorcier (de Palla) Sym-
phonie héroïque (Beethoven)
Demain, & 5 heures précises, Damnation
de': Faust (Berlioz), avec Mme 0. Mwrtinelli,
MM. Lapelletrje, R. Bourdin, Dupont et chorale
Amdcitia. Deux cents exécutants.
Direction M. Paul Paray.
/"lONOERrrs LAMOUHEUX (salle Gavera, 45,
rue La-Boétie). Auj, 27 novembre,
4 h. 45 G. Benvenutti Symphonie en ut
(Diïkas) Symphonie sur un chant montagnard
(d'Indy) La mer (Debussy) Concert dirigé
par M. E. Bigot,
CALENDRIER ̃̃̃
des organisateurs de concerts
Lundi SaUe Erard, 21 h. (Dsndelot)
Œuvres de
Novembre Jacques Janin
Jeudi GAVEAU 21 h. (Vai alète)
Décembre lj£ià (j JUl 1 M
__«_ MARIAN (Valmalète)
SALLE FLEl'EL, 21 h. (Kicagen)
Mardi Festival Catalan Expo. 1937
21 CAS AL S
Décembre. | Qrétl Colonne. Dir. P. Paray
Locatlon pour ces concerts aux salles
chez Durand et chez l'organisateur
Concerts PASDELOUP comique
Sam. 27, 16 h. 30: ROLAND CHARMY
Escales (J. Ibert): Suite pr violon et oroh. (J.
Français), 1" aud.; le Petit Elfe ferme l'œil
(F. Bchmitt); Tzigane (Ravel); Jeanne d'Arc,
«uite symph. (M. Rosenthal)., 2s aud.)
Chef d'orch. ALBERT WOLFR
SS POULET-SIOHAN
Sam. ZX novembre., TH.. PIGALLE, 17 b.,
GRIEG Holberg (suite), Concerto piano et
orch. Jane LECLERCQ, Mélodies Noémie
PERUGIA. STRAUSS Mort et Transfiguration.
Mélodies N. PERUGLA. Valse du Cheyalter.
à la rosé.
Orchestre Gustave CLOEZ
̃̃̃i Pleyel, vendredi 3 dec., 21' h. ̃̃̃
Dir. J A C K Z AD I K O F F
Sol. JEAN .DOYEN
i C. ROUQUETÏY, L. NOGUERA
Mendclssohn, Moussorgsky
Chopin, G. R6ux.(l" aud.), Brahms.
m Loc. Salle, Durand (Valmalète)
THEATRE MOGADOR
TROIS DERNIERES REPRESENTATIONS
Ce soir à 21 h. et demain à 14 h. 30 et 21 h.
00 LES ®
BALLETS
POLONAIS
Directeur général Arnold Szytman
Direction artistique .Bronislava Nijinska
Au programme (deux nouveaux ballets) La
légende de Cracovie, musique de Kondracki
Apollon et la Belle, musique de Rozycki et Le
Rappel, musique de Wojtowicz. Places de 5 à
60 francs. Location ouverte théâtre et agences
Parmi les plus importants projets
théâtraux de la saison, on se souvient
que M..Victor Boucher, avait annoncé,
au Théâtre 'de la Michodière, une pièce
de?' Denys Amiel, intitulée Mon ami..
Depuis quelques jours la Michodière
ayant indiqué comme prochaine nou-
veauté une pièce de MM. Marchand et
Armont, nous avons demandé à M.
Denys Amiel les raisons de ce change-
ment, et voici ce qu'il nous a répondu
Il est exact que la première nou-
veauté de la Michodière devait être une
pièce de moi. C'est un projet auquel
nous venons tout récemment de re-
noncer. Boucher et moi que nous
avons en tout cas, remis plus lard,
non sans un véritable chagrin pour l'un
comme pour l'autre, j'ose le dire. En
effet, nous n'avons absolument pas pu
obtenir l'artiste féminin qui devait
jouer un rôle très important à côté de
Victor Boucher. le serai contraint de
laisser passer cette pièce à Budapest
et à Prague avant Paris, Mais quand
une œuvre comporte peu de personna-
ges' et qu'on lui a consacré le plus\
sincère de soi-même, on ne doit con-
sentir qu'à la distribution la lus
exacte.
le ne vous aurais pas fourni ces pe-
mes informations, qui n'intéressent pas
grand monde, si cela ne me Procurait
l'occasion, de dire que le théâtre actuel
souffre d'utl mal redoutable) frappant
directeur et auteurs d'une sorte de pa-
ralysie les difficultés souvent insur-
montables de distribuer une pièce. Cer-
tes il y a beaucoup de comédiens pleins
de talent, il y a des inconnus qui se
révèlent dès qu'il leur est donné de se
produire il en naît quatre ou, cinq
par an. On voit encore des pièces à dix
ou douze personnages parfaitement
jouées, mais on ne trouve que très dif-
ficilement ces acteurs que j'appellerai
pur sang », capables de soutenir le
poids d'une pièce. le connais des pro-
jets irréalisables par carence d'acteurs
de maîtrise. le voyais, il y a quelques
jours, l'unique Greta Garbo dans un
film et je sortais de cette représen-
tation avec l'amour de mon art fortifié,
un véritable besoin de me mettre à ma
table de travail. Voilà le critérium. Si
un acteur ne nous donné pas l'envie
d'écrire une oeuvre et le' chaud désit
de la lui confier un jour, il n'est qu'un
artiste correct. Le ne se' con-
tente plus de la correction il veut,
être étonné, traublé, même violé, mais
ravi à lui-même en tout cas.
Les interprétations des films améri.
cains ont crié: ches les spectateurs de
tous les pays des exigence ^extraordi-
naires. Ajoutez à cela que cette même
Amérique écrème nos interprètes et
nous prend les meilleurs dont elle tait
généralement un fort médiocre usage,
avec probablement la préoccupation de,
nous en appauvrir d'abord car elle
met sous le boisseau les trois quarts dé,
ceux ou celles qui avaient un jour fran-
chi la passerelle de quelque Norman-
die, le front haut et le pied léger. Le
cinéma français nous prend les autres^
Ets'il en est, parmi ces meilleurs co-
médiens, qui consentent à venir aià,
théâtre, c'est un luxe qu'ils s'offrent ou,
alors malins sont-ils ils ont cons.
cience qu'on n'entretient vraiment son
métier, ou son talent, qu'au. théâtre*
Ainsi viennent-ils a faire un peu d'es-
sence Il entre deux randonnées au stu-
dio, Tant mieux si nous, les auteurs
dramatiques, nous nous trouvons sur le\
bord de la route à ce moment
Denys AmîeL
LE CELEHRE VIRTUOSE Antonio Janigro,
qui se fait entendre aujourd'hui en ré-
cital à la salle Ohopin-Pleyc!, compte parmi les
virtuoses les plus fêtés à Rome, Venise, Vienne,
Trieste, Budapest, Londres, Zurich, Lausanne.
A Paris, dès 1935, le Monde Musical signa-
lait c se nature exceptionnelle » et «ses exécu-
tions transcendantes ». Partout la critique fut
aussi favorable & ce grand virtuose qui va
présenter à son concert des oeuvres de Beetho-
ven, Weber, Roussel, ,Mirm et des pièces des
grands maitres de la belle époque' italienne.
T 'QROHBCTRE DE LA SOCIETE PHILHAR-
JJ MONIQUE de Paris donnera le 2 dé-
cembre à 9 heures, & la salle Pleycl.. sous la
direction de Oharles MUnch, un festival de
musique française, sous le patronage de la
Société internationale des amis de la musique
française.
"llifXSS BLTJWrVWTiTi, directrice des girls les
lu. BluebéU's Beauttful Ladies et les Blue-
bell's Red Stars, ses deux troupes de danseuses
anglaises, aux Polies-Bergère, vient de voir
renouveler son contrat par aon directeur,
M. Paul Derval.
CASINO DE PARIS.- Seize derniers jours
de Maurice Chevalier et de la belle revue
Paris en joie. Demain matinée.
A LOAZAR,. La triomphale revue super-nuie
Beautés de femmes Aujourd'hui, demain
et lundi, ma4l!née à 3 heures.
Aujourd'hui samedi et demain dimanche
2 grandes matinées à
prix réduits
avec
Joséphine BAKER
Orch. 30 fur, Balcons 20 et 10 fr.
Promenoirs 5 frs
PROGRAMME D'AUJOURD'HUI
THEATRES
Opéra. B., Faust.
Opéra-Comique. 8., les Pécheurs .de pelles, les
Bourgeois de F.alatse: Demain matinée, Car-
men eà soirée, Mignon.
Comédie-Française 4.30, Matinée poétique, la
musique et les écrivains français; g.; Asmodée,
Demain matinée, Asmodée;. soirée, la Ra-
bouilleuse.
Odéon. 2.45, 8.46, Catherine Empereur. Demain
matinée et soirée, Catherine Empereur.
Odéon Populaire (Salle Pleyel). Demain mati-
née. le Cid. les Précieuses ridicules.
Ambassadeurs. 9.15, Pacifique (Alice Cocéa).
Antoine. 3.,9., l'Homme qui se donnait la comédie
Arts. 8.45, Sixième étage.
Atelier. 8,45, Volpone. •
Athénée. 9.. Electre.
Bouffes-Paris. 8.45, Trois valses (Yv. Printemps)
Capucines. 3., 9., la, Nuit du 7 (Heuzé. Fabert).
Châtelet. 8.45, Yana (R. Bourdin).
Daunou. 3., 9., Chaleur du sein (R. Paqui).
Déjazet 9.. le Lycée Papillon (Rimert).
2-Masques (rue Fontaine). 9.. Mauvais anges.
Etoile. 3., 9., Ecurie Watson.
Gaîté-Lyrique. 8.45,«Pays du sourire (W. Thunis)
Grand-Guignol. 3..9.. Baiser de sang. Sa'veuve.
Gymnase. 3. ,9., le Osp des tempét. (Bernstein).
Humour. 3., 9., l'Honneur du milieu.
Isola. 3., 9., Mystères Illusions.
Madeleine. 9.15. Quadrille (S. Guitry, G.Morlay).
Mathurins. 9., l'Echange.
Michel. 9., Super-pause, rev. (Darin.St-Oranler).
Michodière. 9., Fric-Frac.
Mogador. 9., Ballets polonais.
Montparn. 9., Cris du cœur. Caprices Marianne.
Nouveautés. 3., 9., V'là l' travail.
Œuvre. 9., les Chevaliers de la Table ronde.
Palais-Royal. 9., Madame est av. moi (fou rire).
Porte-St-Mnrtin, 2. 45, 8. 45, Rosier de Mme Husson
Renaissance. 8.45, Mon curé chez les riches.
Rochetort Ir. du Rocher). 3..9. 15, Nuit perverse.
Saint-Georges. 9., Famille (J.Prévost, Perdrière)
Sarah-BernJiardt (Arch. 90-70). 9., la Mère.
Théâtre de Paris. 9., la Fessée.
Variétés. 3., 9., Un de la Sanebière (Alibert).
Vieux-Colombier. 9.. les Borgia, famine étrange.
Châtelet. 5.. Concerts Colonne.
Gaveao. 4.45, Concerts Lamoureux.
Opéra-Comique. 4.30, Concerta Pasdeloup.
Th. Piyalie. 5., Concerts Poulet-Siohan,
Pleyel. Récital Antonio Janigro.
MUSIC-HALLS
A.B.C. M. S. Mireille, P. Reboux, Jo Bouillon.
Alcazar. 3., 9., Beautés de femmes (revue nue).
Boblno. 3., 9., Y a de la joie (Franconay, Hénoc)
Cas. de Paris. 9., Revue av. Maurice Chevalier.
Europ. M.S. Elyane Celio. Félix Paquet, Sarthel.
Folies-Bergère. 2.45,8.45,Revue av. 'Joseph. Baker.
Mayol. 3., 9., Nus de Paris. Sex Appeal 37.
CABARETS
Coucou. 3., 9., Rev, nouv. de Charley et 6ouplex.
2-Anes. 3., 9., Nouvelle revue. Bastia, Pujol.
Lune'Rousse. 9., Une de la lune. Chansonniers.
Noctambules S7. 9., Durera-t-on ? revue. Chans.
Perchoir (fg Montm.), 9., Soupl.,Charley,Sourza
CIRQUES
Cirque d'Hiver. 3.. 9., Sobolewski, la ménagerie.
Médrano. 3., 9., Eastern Gros, nouveau spectacle.
DANCINGS
Collsëum. Thé, soir., dans. Spect. Taxi-girls,
Lido (Elys. 11-81). Thés, soupers. Attractions.
Lnna-Park.T.l.].(sauf lundi) danc.,sam.,dim.Parc.
E
PROGRAMME DES CINEMAS
Agricult. Les Révoltés d'Alvarado (pari, espa.),
Aubert-Palace. L'Affaire du Courrier de Lyon.
Avenue. Deanna et ses boys.
Baixae. Nuits d'Arabie (AU Baba goes to town).
Biarritz (70,Chps-Elys.) Le Prisonnier de Zenda.
Bonaparte. 3., 9., Maman Colibri.
Caméra (70,r.Assompt.). Monnaie de singe, v.o.
Champs-Elysées. Saratoga (Joan Harlow).
Cigale. Les Hom. de l'heure. Perles couronne.
Ciné l'Auto (31, bd Ital.). Impératrice rouge.
Ciné Radio-Cité (8, b. Capucines). Àct.,attr.,rad,
Ciné Opéra. Maman Colibri.
Colisée. (Perm.) Drôle de drame.
Courcelles. Six heures à terre. Mme poursuit M.
Demours. Le Messager. A l'assaut du ring'.
Edouard-Vli. (P. 21.30.) Cœur en fête (G.Moore)
Eldorado. Club des Aristocrates. Troïka.
Ermitage. Café Métropole (Lor. Youne. T.POWer)
Gaumont-Palace. Gribouille. Anny' le béguin.
Gaumont-Théàtre. La Grande Illusion.
Brider. (P.12 & 2.) Pension d'artist. (K.Hepburn)
Impérial. La Dame de Malacca.
Le César (Perm. 2 à 1 h. m.). Maman Colibri.
Le Paris. Un jour aux courses (Marx brolhers).
Lutétia. Grande Illusion. Records 37.
Lyon-Pathé. Le Messager. 1 h. music-hall.
Madeleine. Feu I (V. Francen). Chine éternelle.
Maillot-Pal. L'Homme à abatt. Son. a Kreutzer.
Marbeuf.(Perm.) Nuit de.mystére.-Doub. enquête
Mattgnan. Regain (Ferngndel, O. Demazlsj.
Marigny. La Fessée. Scandale aux Galerie*.
Marivaux. La Mort du cygne. '̃ » ,.>̃
Max-Linder. (Perm.) Les Rois du sport (Ralmu)
Métropole. Le Messager A l'assaut du- ring. *̃
Miracles-L.-Byfon. Ange, v.oaMarlène Dietrîch).
Montm.-Ciné. Voile Illusions. Epreuve Reine.
Montparnasse. Le Messager. A 1 assaut du ring,
Moulin-Rouge. Clo-Clo. Â Venise une nuit.
Normandie. Pension d'artistes (K. Hepburn).
Not. Ciné (12,r.A.-Mois.). Josette. Maris d.al. i.
Olympia (Perm. 10 a 1.) L'Habit vert.
Pagode. Vie facile (Jean Arthur, E. Arnold).
Palais-Rochech. Justice d. mont. Penrod et Sam.
Panthéon. La Grande Illusion.
Paramount. Ange (Marlène Dietrich).
Pat.-Orléans.Le Messager. F.. Adison et orcn.
Peretre-Palace. Grande Illusion. Records 37.
Rex. La Citadelle du silence.
RoyalrPathé. Club des aristocrates, PUote X.
= Secrets mer Rouge. Aventure Manhat.
St-Marc.-Pat. Yoshiwara.. Evadés lié du Diable.
Stud. EtoUe. Le Capit. de Florence (Condottieri).
S.t. Universel (31, av. Opéra). Escadron blanc ly.o.)
Studio 38. 3., S., 9., Brelan d'As (LesRitz Broth.)
Th. Plgalle. 1.15, 8.45, Pierre le Grand.
Victor-Hugo. Grande Illusion. Records. 37.
Les Marx brothers dans Un jour aux' courser, il, au cinéma Le Paris
41 Feuilleton du MATIN du 37 novembre 1937
Il
EÇ (suite)
Et, comme le vacarme empêchait son mari d'en-,
tendre cette question prévenante, elle reprenait,
plus haut cette fois Y
Tu n'as pas froid: Papa ? Remonte le col de
ton chandail. C'est vrai Avec ces fenêtres ouver-
tes en plein mois de février, on attraperait facile-
ment la mon;
Et le contremaître Pf iinkei des usines Steyr
relevait docilement le col de son chandail et, par
la même occasion, la hausse de son fusil-mitràil-
leur, braqué sur un refuge de tramways, qu'il estl-
mait apte à contenir présentement, au lieu .de
voyageurs attendant l'omnibus, des policiers tas-
sés mais hostiles.
Bob, en se relevant de son « plat ventre D, lors
de l'éclatement de cette grenade, qui avait' mar-
que son entrée agitée dans le Karl-Marx-Sof,
sentit à nouveau se réveiller ce lumbago, qui.me-
naçait de devenir chronique et 11 se promit d'aller
consulter, des son retour à Paris, un, spécialiste
Toutes reprp4nctions interdites en tous pay& Copu-
Tight 1937 by Pierre-Gilles Veber. • r;
amène et barbu qu'il évitait de visiter parce que
cet urologue .impitoyable lui interdisait, régulière-
ment, toutes les bonnes choses le Champagne, les
crustacée, le foie gras, le caviar et la cigarette du
condamné à l'acide urique. Cette ankylose dou-
loureuse lui parut particulièrement inopportune,
un moment où la guerre, civile et la guerre tout
court, perpétuellement menaçantes, imposaient,
à un homme de trente-cinq ans, un état alerte
d'alerte et la perspective de ramper sur les con-
trescarpes de la ligne Maginot ou de se défiler, à
l'aide de ses genoux et de ses coudes, dans des
cours d'immeubles, battues par les feux croisés des
partisans de droite ou de gauche, pressés d'infliger
à leurs semblables le bonheur défiriitif, à grand
renfort d'arguments explosifs et variés.
La mise en-morceaux de ce sergent de ville avait
suffi à déclencheur une bagarre, qui n'attendait,
que ce prétexte pour se déchaîner et M Le Ragot
de Pontfort se rendit rapidement compte que les
habitants de ces immeubles municipaux avaient
préparé soigneusement une résistance, conçue
d'après la plus récente technique de la fortifica-
tion révolutionnaire et il regretta l'époque, où le
bon peuple secouait. le joug de la tyrannie avec
dés houes ,dès piques et des fourches. Une telle
profusion d'armes automatiques et ce gaspillage
de munitions prouvaient que les locataires du.
'Karl-Marx-Hof .avalent entassé, depuis des se-
maines, un matériel digne d'un arsenal et ces re-
doutes, camouflées en postes électriques ou en
château d'eau, n'avaient pas été construites d'hier.
Il erra, durant un bon moment, au milieu des
défenseurs "affairés de cette nouvelle forteresse et
telle était son ardeur à retrouver jyiitzi qu'il
n'imagina pas immédiatement qu'il s'était fourré
dans un inextricable guêpier, et. qu'il aurait, sans
doute' autant de mal à retrouver cette jeune
femme qu'une aiguille dans ;une meule de foin
Incendiée. Il ne réalisa pas, non plus, que les
heures coulaient de plus en plus vite et qu'une
Virginie légitime se morfondait à l'attendre dans
une chambre du Ringstol. Non L'idée fixe de
pousser plus avant un flirt qui le passionnait et,
peut-être aussi, le piment de l'aventure dirigeaient
ses pas, au milieu de cette caserne de révoltés
civils,
Autour de lui, dès gens couraient, le fusil au
poing, des- civières, portées par des brancardiers
improvisés, le frôlaient La préoccupation de
revoir cette créature étrange dominait le râle des
blessés, la pétarade insistante,. le sifflement des
projectiles, l'émiettement du ciment, qui poudrait
son pardessus de poussière de gravats. Et le vol-
tage de ces excités était si puissant que personne
ne faisait attention à lui et qu'il visitait les loge-
ments, sans que quinconque lui demandât ce
qu'il était venu faire dans cette galère marxiste.
Bob aperçut des familles entières qui tiraient,
de conserve, à travers des créneaux improvisés
ou lançaient des grenades dans la rue, avec la
même vivacité que, le jour du carnaval, des
confettis. D vit dés chiens, apeurés, 'se glisser
sous les lits et être rejoints par des petits en-
fants, des vieilles bourrer de cheddite des gre-
nades, avec des sourires édentés, en pensant à
leur tonitruante destruction des cadavres, dont
les faces étaient placides ou torturées, des salles
de bains transformées en salles d'opération et
des médecins qui paraissaient avoir des brassiè-
res de sang. Il contempla un chat affolé par une
explosion et qui, d'un bond. se précipita par une
lucarne, comme à travers un cerceau de papier,
pour s'aplatir dans la cour. Mais, au milieu de
ces impressions aiguës, sonores, tragiques, ridicules
ou navrantes, U ne trouvait toujours pas Mitzi et
lorsqu'il demandait ̃ ̃
Avez-tvous vu une jeune femme rousse, ha-
billée d'un -manteau -de fourrure mordorée ?
On le regardait d'un air hagard et on ne lui
répondait pas.
n lui semblait qu'il avait monté au moins dix
fois l'escalier de ce bâtiment B et qu'il le monte-
rait jusqu'à ce que fût fini son temps de purga-
toire volontaire et ascensionnel, lorsque le maré-
chal des logis Iohn, qui, à l'extérieur, avait pointé
le troisième obusier de la seconde batterie, réus-
sit un coup heureux. Sa bombe pénétra de plein
fouet par une baie, insuffisamment obstruée de
sacs desable, et vint éclater sur le, palier du
troisième étage, soufflant un lampadaire de fer
forgé, dont un morceau entra en contact avec le
front de Bob, afin de lui prouver la fermeté du
luminaire moderne, fabriqué dans les ateliers
Strauss, Wërner und Kirschoffer de Klagenfùrt.
M. Le Ragot de Pontfort, qui avait servi injus-
tement de sparring partner à cet adroit maré-
chal des logis Iohn, chancela et porta machina-
lement la main à sa tempe droite, il sentit un
liquide tiède couler le long de sa joue et.péné-
trer, insidieusement, entre son col et son cou.
Il avança dans un couloir et eut l'impression qu'il
allait s'évanouir. Alors il ouvrit une porte et, à
travers un brouillard de sang, distingua une
grosse' dame placide et blonde, qui tricotait des.
chaussettes, à côté d'un énergumène eri chan-
dail, fort occupé à tirer avec un fusil-mitrailleur,
derrière un vaisselier. La grosse dame leva les
yeux et dit calmement en allemand
Entrez, monsieur Vous désirez ?
Je désire savoir où est cette jeune femme
rousse, qui s'appelle Mitzi, allait murmurer Bob,
cramponné à son idée fixe.
Lorsque la tricoteuse calme s'écria
Mais vous êtes blessé, monsieur ?
Je. Je suis en effet blessé, fit M. Le Ragot
de Pontfort. Ça n'a d'ailleurs aucune importance.
Et la grosse dame et ses aiguilles tricoter,
l'énergumène en chandail, le vaisselier et la
Nymphe se baignant à la fontaine, que Bob
n'avait remarqué qu'in extremis, se mirent tout
à coup à tourner, à tourner si fort que le comte
s'écroula, moitié dans les bras de Lotte P.fUnkel,
moitié dans une caisse de cartouches pour fusil-
mitrailleur Maxim.
Lorsqu'il revint à lui, il entendit tout d'abord
le claquement sec du moulin à café du contre-
maître des usines Steyr ,puis il lui sembla qu'un
parfum délicieux et connu envahissait ses na-
rines, pincées par l'engourdissement. Il fit un
effort, pour se souvenir de cette odeur et dit dou-
cement
« Après la Rosée Décidément, ce parfum
est délicieux Mademoiselle, vous m'en mettrez
trois flacons de côté, que vous enverrez à M. Le
Ragot de Pontfort, 62 bis, rue Henri-Heine (XVI?)
arrondissement.
A ce moment, il leva les yeux afin de regarder
la vendeuse et reconnut Mitzi, qui était agenouil-
lée à son côté en compagnie de la grosse dame
blonde.
Nous sommes quittes, fit la. jeune femme
Vous m'avez soignée dans TArlberg-Express je
vous ai ranimé dans le Karl-Marx-Hof. Vous
voyez que le le destin est aimable puisqu'il m'a
permis de vous rendre votre politesse.
Mitzi I répondit Bob. Mitzi c'est vous ? est
moi, qui vous cherchais depuis trois heures dans
cette fournaise Par quel miracle êtes-vous ve-
nue jusqu'à moi ?
Ne parlons pas trop de miracle et réservons
ce mot pour tout à l'heure, lorsqu'il s'agira de
sortir d'ici. Je vous ai dit, à Grinzing, que J'ha-
bitais chez une amie au Ka.rl-Marx-Hof. Or. i'ap-
partement de cette amie est voisin du logement
de ces braves gens. Lorsque je vous ai quitté.
Un peu brusquement.
LE MATIN
NOS ÏLLUSTRATIOKS. A gauche, M. dosé Squinquçl (le pape Alexandre VI) et Mlle Claude Génia (Lucrèce Borgia) dans « les Borgiai famille étrange »,
au théâtre du yjeusrGt>lombier au milieu, Mme Yvonne de Brai,- la grande 'artiste dans sa création de Catherine de Russie dans « Catherine, empereur M,
̃ • à rodéon à droite, la petite Solange Turenne et M. Léo Peltier dans « les Mauvais Anges au théâtre des Peux-Masques.
COURRIER DES S P E C T A C LES
LES NOUVEAUX FILMS
MARIVAUX. ̃̃Z-r'La mort du cygne,
filnr français tourné en France
On'dira sûrement, en parlant'de ce
-film.-que Jean Benoît.Lévy, qui a reçu
du ciel lé'don-de faire jouer les enfants,
a< composé une nouvelle Maternelle dans
le milieu des petits rats de l'Opéra,: ;donc
«Raternelle », mais La mort du ygne
fleurerait plutôt le genre des romans
de Vicky-Baüm et le réalisateur," dont
l'av-int-dernière production ayait été
inspirée par un roman de la si habile
Viennoise, semble avoir pris ses métho-
des à la fois précises, documentaires et
charmantes. et je. pense.,au'on ne peut
lui donner/: tin meilleuc-çompliment. Il
nous, conte -en images et d'après une
nouvelle, de Paul Morand la yietiaïisante
de Rose Souris, dix ans, des pieds agiles
et qui s'est pris de passion admirative
pour Mlle Beaupré,la première danseuse
,de l'Opéra. Celle-ci est remplacée, en
vue de la reprise de La rryart du Cygne
par la Karine, une vedette importée, et
Rosé Souris, pour qui les entrechats de
son idole et son dépit valent plus que
tout, trouvera une vengeance, simulta-
nément JenïaaMne^et^.atSDçe. Elle se
glisse et enlèvera,
durant la représentation, un arc-bou-
tant de-panneau la trappe s'ouvre et
la Karine choit dans le vide et se casse
la jambe. Voici désormais l'étoile mu-
tilée, mais Mlle Beaupré, happée par la
vie, courante. délaisse à la fois son art
et Rose Souris. lia. petite est atroce-
ment déçue et c'est l'étrangère qui de-
vient professeur de sarclasse. On devine
le remordis de la gamine, que sa propre
victime prend sous sa protection. Des
dSlatiorrs de compagnes ont averti la
Karine et le jour de l'examen de fin
d'année la criminelle repentie avoue
l'horrible chose et, après avoir été reçue,
décidé de se, suicider. On la repêchera
temps sur les grilles de la Grange-
Batelière, qui coule sous l'Opéra, et
l'étrangère magnanime pardonne à la
minuscule ballerine, en qui elle réin-
carnera son art.
On voit- que le sujet nue, fait guère
île concessions aux sentiments commer-
ciaux. Pas d'aventure d'amour, pas de
complications, une héroïne plutôt anti-
pathique et un milieu assez technique,
.où les- jetés-battus, les pointes et les
cent détails de la chorégraphie sont rois.
'Le metteur en scène, hanté par Degas,
c abuse un peu. dss.Autus.et.des;.ballets.
On a envie, à la sortie, d'aller se faire
-•piasser. Ceci. posé, Je..film^.a..pJeJnement
mérité ce premier prix de l'Exposition
dsnt: le§ délibérations lurent,- dit-on,
influencées par de 'piteux marchanda-
Ces. Le.travail dé prises de vues est
magnifique et l'ambiance, eafantine re-
marquablement- exposée. Reprochons
toutefois à Jean Benoît Lëvy et à sa
collaboratrice Marie Epsteini la lenteur
d'un dialogue, parfois heureux dans la
bouche, des gamines, mais en général
assez artificiel et un manque de ca-
dence dans les liaisons de complexes
où l'on retrouve l'arythmie' de l'époque
du muet, Excellente interprétation « ra-
tière » Janine, Cfiarrat. joue et danse
à merveille Jacqueline Queffelec et
Micheline Boudet sont désopilantes; Côté
premiers sujets, Yvonne Chauviré et
Mia Slaveriska ne sont que des. danseu-
ses et. pas fies, comédiennes. Enfin, Jean
Périer, Madjf Bèrry.. et France Ellys,
rayon composition, sont pittoresques.
La musique est de M. Szyfer, qui Con-
duit les ballet aux soirs d'Opéra; et la
photo, impeccable, du chef opérateur
Burel.- "̃" ̃
Deux documentaires
et « les Carburants forestiers »
Deux- très beaux documentaires la
Forêt française et les Carburants fores-
tiers, réalisés sousTégide de M: Edouard
Néron,_ sénateur-r -président du comité
des eaux et forêts, avec l'aide du minis-
tère, de 'l'agriculture, ont été présentés,
hier matin, à?ep un vif succès.
Il faut souhaiter que-la diffusion de
tels films soit largement assurée, elle
ne pourra que, faire plus et mieux
aimer les arbres et apprendre à les
faire respecter pour mieux les sauve-
garder et les exploiter,
La forêt est un organe vital dont dé-
pendent non seulement le- climat et la
santé du pays, mais aa sécurité même.
Le film la Forêt française- l'explique
avec une pertinence qui à aucun mo-
ment n'exclut l'art de cette fort intéres-
sante réalisation.
Les Carburants forestiers, film du
plus vivant et du plus actuel intérêt,
nous montrent que l'utilisation du gaz
produits par la combustien du bois ou
du charbon de bois, est, grâce à la tech-
nique de nos ingénieurs, devenue une
possibilité pratique et dont la vulgari-
sation permettrait de récupérer une
richesse de plus de' six cent millions
par an.
L'utilisation dans les campagnes du
carburant forestier est d'un intérêt non
moins évident que dans ses applications
à là défense nationale.
M. J. R.
LES NOUVEAUX SPECTACLES
ABC
Déjà nous avions Vu Mme" Colette,
M. Tristan Bernard, M.' Paul Geraldy,
M. Francis Cârco,' académicien ou non,,
sur les planches d'un cabaret ou d'un
music-hall, aussi bien l'apparition de
M. Paul Rebduk sur la scène de l'A B' C
ne nous a nullement surpris: Cet écri-
vain laborieux et célèbre possède parmi
cent autres dons, celui de la plus une
ironie le public ne l'ignore pas et
M.Paul Reboux ne l'a point déçu..Une
très courte causerie sur les belles-mères,
bien oubliées aujourd'hui, servait d'alibi
à l'auteur des Drapeaux semé de bons
mots et de fréquentes observations, ce
« numéro » a obtenu un trèa gentil
succès.
Auprès de cette nouvelle vedette, l'or-
chestre de Jo Bouillon et Mireille sont
les deux attractions du' programme.
NOUS connaissons de longue 'date,
le talent, de Jo Bouillon et l'e;ntr8in
qu'il a su donner à un orchestre "Valeu-
reux dont chacun des exécutants iné-
riterait une citation spéciale; disons
aujourd'hui que cet orchestre, en peine
forme, soulève tantôt le rire, tantôt
l'émotion avec la plus égale facilite. Et
l'art y trouve son compte, soyez-en sûrs
Mireille n'a guère changé un- gendre
qui lui sied si bien. Elle des t'irhidïtés
excessives, des mines curieuses qui ajou-
tent à la finesse de ses chansons. Mais
d'aucuns^ regrettent encore l'excellente
comédienne qui donnait tant de piquant
aux vaudevilles dû. Palais-Royal.
Edith Piaf ç'est-àrdipe. l'ex-môme
Piaf -'gagne chaque jour en chaleur
et en autorité; son répertoire aussi s'est
élargi et naturellement son emprise sur
le public. Quant à Clément Duhour, à,
Jean Marsac et à Doumel; ils concou-
rent avec l'excellente danseuse Gorjita
Herrero à la réussite du spectacle.
NOCTAMBULES. Durera-t-on ?
revue en un acte de MM. Jean Gra-
nier et Jean-Jacqnes Vital.
Une revue qui durera, celle-là, contrai-
rement à l'interrogation de son titre,
car elle nous donne fréquemment l'oc-
casion de nous joyeusement réjouir.
L'esprit, par ailleurs, y abonde et aussi
la gaité. L'un.des auteurs, du reste,
paye brillamment de sa personne, Jean
Granier.
Il a de l'entrain, suscite la sympathie
et se montre bon acteur. Il conduira,
nous en sommes certain, au succès, cette
revuette que son coauteur, M. Jean-
Jacques Vital, MM. Raymond Bour,
Pierre Bonnet, Râimbourg, Daniel Cle-
ficéet Mmes.Gaby Sijris, Aiîdrçe Lidia,
Renée Marga ont défendue de tout leur
coeur avec bonheur.
Le tour de chant, remarquable Put à
l'honneur de M. Robert Rocca; et Ga-
briello, qui fait .rire avant d'ouvrir la
bouche de Pierre Jacot: de Buzetti, de
Bour et de Maurice Roget, dont les
variations musicales au piano à la' ma-
nière de Mozart .ou de Rossini consti-
tuent une note à part, .très fine.
Fred Orthys.
̃H HENRY BERNSTEIN GYMNASE MÊ
Virtor FRANÇEN -Jeanine CRISPIN Claude DAUPHIN
Jean WALL Lucy LEGER et BETTY-DAUSSMOND
DES TEMPETES
Auj. et dem. matinées
CLUB DU FAUBOURG. Cet après-midi,
2 h. 30, salle PolBsoniilère, 7, faubourg
Poissonnière, tout Paris voudra voir et entendre
le dite,.de Saint-Simon avec la princesse de
Bourbon (ex-MUe Cotillon) sur Louis XVII
$' est-il évadé du Temple ? Débat sur Le mani-
de- Guise; Le
Tramel et la danseuse Jeanne Ronsay sut
'Théâtre pu. muqic-hall ? L'écrivain Léon Xanrol
sur La bonheur a-t-il dea lois Et MM. Douar-
che. Raymond Brunet sur Les femmes savent-
elles apprécier le vin ?
AUX VARIETES. Aujourd'hui samedi ma-
tinée de Un de la Canebière avec Aliberb
et Na troupe marseillaise.
Samedi, matinée et soirée
Dimanche, matinée et soirée
YVONNE de BRAY
joue ài'ODEQN
CATHERINE EMPEREUR
M. Maurice Rostand
SOIREES. Aujourd'hui, mar-
jeudi, vendredi Asmodée.
lSH68OI>) di l'Avare, lés Précieuses Hdi-
ftV cules. Mercredi les Fâoheux,
NTO~r<4/' ̃ Martine Samedi le Chandelier,
MATINEES. Aujourd'hui IV' matinée
poétique « La-Miu&iai'e et les écrivains fran-
çais ». Wminche Asmodée. Jeudi l'Avarè,
les Précieuses ridicules..
ATHÉNÉE Louis JÔUVET
ELECTRE
de -'Jean GIRAUDOUX
4 DERNIERES
'ATELIER CHARLES DULLIN"!
le magnifique et joyeux
THEATRE St-GEORGES
un- grande succès
FAMILLE
Comédie de M. Denys Amiel
et Mme Monique Amîel-Pétry
JEANNE PROVOST
HELENE PERDRIERE
1 Jean -Pierre AU MONT
et GILBERT GIL
ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE PARIS (ad-
ministrateur Roger", Serrière). Salle
Pleyel, 252, faubourg Saint-Honoré demain
dimanche, à 5 heures, Jean Morel, Laura de
Santelmo, danseuse TriHna,- Albeniz Amour
sorcier,' fricorne, de Palla Alborada. Boléro,
^avel Procession Rocio, Turina ¡capriccio
espagnol, Rimsky-Korsakov Danse, GombaO
Fandango, T. Castro.
/^ONGE»TS COLONNE (théâtae du Oh&teletl.
Concerto en mi mineur, piano et orchestre
(Chopin) .L'amour' sorcier (de Palla) Sym-
phonie héroïque (Beethoven)
Demain, & 5 heures précises, Damnation
de': Faust (Berlioz), avec Mme 0. Mwrtinelli,
MM. Lapelletrje, R. Bourdin, Dupont et chorale
Amdcitia. Deux cents exécutants.
Direction M. Paul Paray.
/"lONOERrrs LAMOUHEUX (salle Gavera, 45,
rue La-Boétie). Auj, 27 novembre,
4 h. 45 G. Benvenutti Symphonie en ut
(Diïkas) Symphonie sur un chant montagnard
(d'Indy) La mer (Debussy) Concert dirigé
par M. E. Bigot,
CALENDRIER ̃̃̃
des organisateurs de concerts
Lundi SaUe Erard, 21 h. (Dsndelot)
Œuvres de
Novembre Jacques Janin
Jeudi GAVEAU 21 h. (Vai alète)
Décembre lj£ià (j JUl 1 M
__«_ MARIAN (Valmalète)
SALLE FLEl'EL, 21 h. (Kicagen)
Mardi Festival Catalan Expo. 1937
21 CAS AL S
Décembre. | Qrétl Colonne. Dir. P. Paray
Locatlon pour ces concerts aux salles
chez Durand et chez l'organisateur
Concerts PASDELOUP comique
Sam. 27, 16 h. 30: ROLAND CHARMY
Escales (J. Ibert): Suite pr violon et oroh. (J.
Français), 1" aud.; le Petit Elfe ferme l'œil
(F. Bchmitt); Tzigane (Ravel); Jeanne d'Arc,
«uite symph. (M. Rosenthal)., 2s aud.)
Chef d'orch. ALBERT WOLFR
SS POULET-SIOHAN
Sam. ZX novembre., TH.. PIGALLE, 17 b.,
GRIEG Holberg (suite), Concerto piano et
orch. Jane LECLERCQ, Mélodies Noémie
PERUGIA. STRAUSS Mort et Transfiguration.
Mélodies N. PERUGLA. Valse du Cheyalter.
à la rosé.
Orchestre Gustave CLOEZ
̃̃̃i Pleyel, vendredi 3 dec., 21' h. ̃̃̃
Dir. J A C K Z AD I K O F F
Sol. JEAN .DOYEN
i C. ROUQUETÏY, L. NOGUERA
Mendclssohn, Moussorgsky
Chopin, G. R6ux.(l" aud.), Brahms.
m Loc. Salle, Durand (Valmalète)
THEATRE MOGADOR
TROIS DERNIERES REPRESENTATIONS
Ce soir à 21 h. et demain à 14 h. 30 et 21 h.
00 LES ®
BALLETS
POLONAIS
Directeur général Arnold Szytman
Direction artistique .Bronislava Nijinska
Au programme (deux nouveaux ballets) La
légende de Cracovie, musique de Kondracki
Apollon et la Belle, musique de Rozycki et Le
Rappel, musique de Wojtowicz. Places de 5 à
60 francs. Location ouverte théâtre et agences
Parmi les plus importants projets
théâtraux de la saison, on se souvient
que M..Victor Boucher, avait annoncé,
au Théâtre 'de la Michodière, une pièce
de?' Denys Amiel, intitulée Mon ami..
Depuis quelques jours la Michodière
ayant indiqué comme prochaine nou-
veauté une pièce de MM. Marchand et
Armont, nous avons demandé à M.
Denys Amiel les raisons de ce change-
ment, et voici ce qu'il nous a répondu
Il est exact que la première nou-
veauté de la Michodière devait être une
pièce de moi. C'est un projet auquel
nous venons tout récemment de re-
noncer. Boucher et moi que nous
avons en tout cas, remis plus lard,
non sans un véritable chagrin pour l'un
comme pour l'autre, j'ose le dire. En
effet, nous n'avons absolument pas pu
obtenir l'artiste féminin qui devait
jouer un rôle très important à côté de
Victor Boucher. le serai contraint de
laisser passer cette pièce à Budapest
et à Prague avant Paris, Mais quand
une œuvre comporte peu de personna-
ges' et qu'on lui a consacré le plus\
sincère de soi-même, on ne doit con-
sentir qu'à la distribution la lus
exacte.
le ne vous aurais pas fourni ces pe-
mes informations, qui n'intéressent pas
grand monde, si cela ne me Procurait
l'occasion, de dire que le théâtre actuel
souffre d'utl mal redoutable) frappant
directeur et auteurs d'une sorte de pa-
ralysie les difficultés souvent insur-
montables de distribuer une pièce. Cer-
tes il y a beaucoup de comédiens pleins
de talent, il y a des inconnus qui se
révèlent dès qu'il leur est donné de se
produire il en naît quatre ou, cinq
par an. On voit encore des pièces à dix
ou douze personnages parfaitement
jouées, mais on ne trouve que très dif-
ficilement ces acteurs que j'appellerai
pur sang », capables de soutenir le
poids d'une pièce. le connais des pro-
jets irréalisables par carence d'acteurs
de maîtrise. le voyais, il y a quelques
jours, l'unique Greta Garbo dans un
film et je sortais de cette représen-
tation avec l'amour de mon art fortifié,
un véritable besoin de me mettre à ma
table de travail. Voilà le critérium. Si
un acteur ne nous donné pas l'envie
d'écrire une oeuvre et le' chaud désit
de la lui confier un jour, il n'est qu'un
artiste correct. Le ne se' con-
tente plus de la correction il veut,
être étonné, traublé, même violé, mais
ravi à lui-même en tout cas.
Les interprétations des films améri.
cains ont crié: ches les spectateurs de
tous les pays des exigence ^extraordi-
naires. Ajoutez à cela que cette même
Amérique écrème nos interprètes et
nous prend les meilleurs dont elle tait
généralement un fort médiocre usage,
avec probablement la préoccupation de,
nous en appauvrir d'abord car elle
met sous le boisseau les trois quarts dé,
ceux ou celles qui avaient un jour fran-
chi la passerelle de quelque Norman-
die, le front haut et le pied léger. Le
cinéma français nous prend les autres^
Ets'il en est, parmi ces meilleurs co-
médiens, qui consentent à venir aià,
théâtre, c'est un luxe qu'ils s'offrent ou,
alors malins sont-ils ils ont cons.
cience qu'on n'entretient vraiment son
métier, ou son talent, qu'au. théâtre*
Ainsi viennent-ils a faire un peu d'es-
sence Il entre deux randonnées au stu-
dio, Tant mieux si nous, les auteurs
dramatiques, nous nous trouvons sur le\
bord de la route à ce moment
Denys AmîeL
LE CELEHRE VIRTUOSE Antonio Janigro,
qui se fait entendre aujourd'hui en ré-
cital à la salle Ohopin-Pleyc!, compte parmi les
virtuoses les plus fêtés à Rome, Venise, Vienne,
Trieste, Budapest, Londres, Zurich, Lausanne.
A Paris, dès 1935, le Monde Musical signa-
lait c se nature exceptionnelle » et «ses exécu-
tions transcendantes ». Partout la critique fut
aussi favorable & ce grand virtuose qui va
présenter à son concert des oeuvres de Beetho-
ven, Weber, Roussel, ,Mirm et des pièces des
grands maitres de la belle époque' italienne.
T 'QROHBCTRE DE LA SOCIETE PHILHAR-
JJ MONIQUE de Paris donnera le 2 dé-
cembre à 9 heures, & la salle Pleycl.. sous la
direction de Oharles MUnch, un festival de
musique française, sous le patronage de la
Société internationale des amis de la musique
française.
"llifXSS BLTJWrVWTiTi, directrice des girls les
lu. BluebéU's Beauttful Ladies et les Blue-
bell's Red Stars, ses deux troupes de danseuses
anglaises, aux Polies-Bergère, vient de voir
renouveler son contrat par aon directeur,
M. Paul Derval.
CASINO DE PARIS.- Seize derniers jours
de Maurice Chevalier et de la belle revue
Paris en joie. Demain matinée.
A LOAZAR,. La triomphale revue super-nuie
Beautés de femmes Aujourd'hui, demain
et lundi, ma4l!née à 3 heures.
Aujourd'hui samedi et demain dimanche
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Joséphine BAKER
Orch. 30 fur, Balcons 20 et 10 fr.
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PROGRAMME D'AUJOURD'HUI
THEATRES
Opéra. B., Faust.
Opéra-Comique. 8., les Pécheurs .de pelles, les
Bourgeois de F.alatse: Demain matinée, Car-
men eà soirée, Mignon.
Comédie-Française 4.30, Matinée poétique, la
musique et les écrivains français; g.; Asmodée,
Demain matinée, Asmodée;. soirée, la Ra-
bouilleuse.
Odéon. 2.45, 8.46, Catherine Empereur. Demain
matinée et soirée, Catherine Empereur.
Odéon Populaire (Salle Pleyel). Demain mati-
née. le Cid. les Précieuses ridicules.
Ambassadeurs. 9.15, Pacifique (Alice Cocéa).
Antoine. 3.,9., l'Homme qui se donnait la comédie
Arts. 8.45, Sixième étage.
Atelier. 8,45, Volpone. •
Athénée. 9.. Electre.
Bouffes-Paris. 8.45, Trois valses (Yv. Printemps)
Capucines. 3., 9., la, Nuit du 7 (Heuzé. Fabert).
Châtelet. 8.45, Yana (R. Bourdin).
Daunou. 3., 9., Chaleur du sein (R. Paqui).
Déjazet 9.. le Lycée Papillon (Rimert).
2-Masques (rue Fontaine). 9.. Mauvais anges.
Etoile. 3., 9., Ecurie Watson.
Gaîté-Lyrique. 8.45,«Pays du sourire (W. Thunis)
Grand-Guignol. 3..9.. Baiser de sang. Sa'veuve.
Gymnase. 3. ,9., le Osp des tempét. (Bernstein).
Humour. 3., 9., l'Honneur du milieu.
Isola. 3., 9., Mystères Illusions.
Madeleine. 9.15. Quadrille (S. Guitry, G.Morlay).
Mathurins. 9., l'Echange.
Michel. 9., Super-pause, rev. (Darin.St-Oranler).
Michodière. 9., Fric-Frac.
Mogador. 9., Ballets polonais.
Montparn. 9., Cris du cœur. Caprices Marianne.
Nouveautés. 3., 9., V'là l' travail.
Œuvre. 9., les Chevaliers de la Table ronde.
Palais-Royal. 9., Madame est av. moi (fou rire).
Porte-St-Mnrtin, 2. 45, 8. 45, Rosier de Mme Husson
Renaissance. 8.45, Mon curé chez les riches.
Rochetort Ir. du Rocher). 3..9. 15, Nuit perverse.
Saint-Georges. 9., Famille (J.Prévost, Perdrière)
Sarah-BernJiardt (Arch. 90-70). 9., la Mère.
Théâtre de Paris. 9., la Fessée.
Variétés. 3., 9., Un de la Sanebière (Alibert).
Vieux-Colombier. 9.. les Borgia, famine étrange.
Châtelet. 5.. Concerts Colonne.
Gaveao. 4.45, Concerts Lamoureux.
Opéra-Comique. 4.30, Concerta Pasdeloup.
Th. Piyalie. 5., Concerts Poulet-Siohan,
Pleyel. Récital Antonio Janigro.
MUSIC-HALLS
A.B.C. M. S. Mireille, P. Reboux, Jo Bouillon.
Alcazar. 3., 9., Beautés de femmes (revue nue).
Boblno. 3., 9., Y a de la joie (Franconay, Hénoc)
Cas. de Paris. 9., Revue av. Maurice Chevalier.
Europ. M.S. Elyane Celio. Félix Paquet, Sarthel.
Folies-Bergère. 2.45,8.45,Revue av. 'Joseph. Baker.
Mayol. 3., 9., Nus de Paris. Sex Appeal 37.
CABARETS
Coucou. 3., 9., Rev, nouv. de Charley et 6ouplex.
2-Anes. 3., 9., Nouvelle revue. Bastia, Pujol.
Lune'Rousse. 9., Une de la lune. Chansonniers.
Noctambules S7. 9., Durera-t-on ? revue. Chans.
Perchoir (fg Montm.), 9., Soupl.,Charley,Sourza
CIRQUES
Cirque d'Hiver. 3.. 9., Sobolewski, la ménagerie.
Médrano. 3., 9., Eastern Gros, nouveau spectacle.
DANCINGS
Collsëum. Thé, soir., dans. Spect. Taxi-girls,
Lido (Elys. 11-81). Thés, soupers. Attractions.
Lnna-Park.T.l.].(sauf lundi) danc.,sam.,dim.Parc.
E
PROGRAMME DES CINEMAS
Agricult. Les Révoltés d'Alvarado (pari, espa.),
Aubert-Palace. L'Affaire du Courrier de Lyon.
Avenue. Deanna et ses boys.
Baixae. Nuits d'Arabie (AU Baba goes to town).
Biarritz (70,Chps-Elys.) Le Prisonnier de Zenda.
Bonaparte. 3., 9., Maman Colibri.
Caméra (70,r.Assompt.). Monnaie de singe, v.o.
Champs-Elysées. Saratoga (Joan Harlow).
Cigale. Les Hom. de l'heure. Perles couronne.
Ciné l'Auto (31, bd Ital.). Impératrice rouge.
Ciné Radio-Cité (8, b. Capucines). Àct.,attr.,rad,
Ciné Opéra. Maman Colibri.
Colisée. (Perm.) Drôle de drame.
Courcelles. Six heures à terre. Mme poursuit M.
Demours. Le Messager. A l'assaut du ring'.
Edouard-Vli. (P. 21.30.) Cœur en fête (G.Moore)
Eldorado. Club des Aristocrates. Troïka.
Ermitage. Café Métropole (Lor. Youne. T.POWer)
Gaumont-Palace. Gribouille. Anny' le béguin.
Gaumont-Théàtre. La Grande Illusion.
Brider. (P.12 & 2.) Pension d'artist. (K.Hepburn)
Impérial. La Dame de Malacca.
Le César (Perm. 2 à 1 h. m.). Maman Colibri.
Le Paris. Un jour aux courses (Marx brolhers).
Lutétia. Grande Illusion. Records 37.
Lyon-Pathé. Le Messager. 1 h. music-hall.
Madeleine. Feu I (V. Francen). Chine éternelle.
Maillot-Pal. L'Homme à abatt. Son. a Kreutzer.
Marbeuf.(Perm.) Nuit de.mystére.-Doub. enquête
Mattgnan. Regain (Ferngndel, O. Demazlsj.
Marigny. La Fessée. Scandale aux Galerie*.
Marivaux. La Mort du cygne. '̃ » ,.>̃
Max-Linder. (Perm.) Les Rois du sport (Ralmu)
Métropole. Le Messager A l'assaut du- ring. *̃
Miracles-L.-Byfon. Ange, v.oaMarlène Dietrîch).
Montm.-Ciné. Voile Illusions. Epreuve Reine.
Montparnasse. Le Messager. A 1 assaut du ring,
Moulin-Rouge. Clo-Clo. Â Venise une nuit.
Normandie. Pension d'artistes (K. Hepburn).
Not. Ciné (12,r.A.-Mois.). Josette. Maris d.al. i.
Olympia (Perm. 10 a 1.) L'Habit vert.
Pagode. Vie facile (Jean Arthur, E. Arnold).
Palais-Rochech. Justice d. mont. Penrod et Sam.
Panthéon. La Grande Illusion.
Paramount. Ange (Marlène Dietrich).
Pat.-Orléans.Le Messager. F.. Adison et orcn.
Peretre-Palace. Grande Illusion. Records 37.
Rex. La Citadelle du silence.
RoyalrPathé. Club des aristocrates, PUote X.
= Secrets mer Rouge. Aventure Manhat.
St-Marc.-Pat. Yoshiwara.. Evadés lié du Diable.
Stud. EtoUe. Le Capit. de Florence (Condottieri).
S.t. Universel (31, av. Opéra). Escadron blanc ly.o.)
Studio 38. 3., S., 9., Brelan d'As (LesRitz Broth.)
Th. Plgalle. 1.15, 8.45, Pierre le Grand.
Victor-Hugo. Grande Illusion. Records. 37.
Les Marx brothers dans Un jour aux' courser, il, au cinéma Le Paris
41 Feuilleton du MATIN du 37 novembre 1937
Il
EÇ (suite)
Et, comme le vacarme empêchait son mari d'en-,
tendre cette question prévenante, elle reprenait,
plus haut cette fois Y
Tu n'as pas froid: Papa ? Remonte le col de
ton chandail. C'est vrai Avec ces fenêtres ouver-
tes en plein mois de février, on attraperait facile-
ment la mon;
Et le contremaître Pf iinkei des usines Steyr
relevait docilement le col de son chandail et, par
la même occasion, la hausse de son fusil-mitràil-
leur, braqué sur un refuge de tramways, qu'il estl-
mait apte à contenir présentement, au lieu .de
voyageurs attendant l'omnibus, des policiers tas-
sés mais hostiles.
Bob, en se relevant de son « plat ventre D, lors
de l'éclatement de cette grenade, qui avait' mar-
que son entrée agitée dans le Karl-Marx-Sof,
sentit à nouveau se réveiller ce lumbago, qui.me-
naçait de devenir chronique et 11 se promit d'aller
consulter, des son retour à Paris, un, spécialiste
Toutes reprp4nctions interdites en tous pay& Copu-
Tight 1937 by Pierre-Gilles Veber. • r;
amène et barbu qu'il évitait de visiter parce que
cet urologue .impitoyable lui interdisait, régulière-
ment, toutes les bonnes choses le Champagne, les
crustacée, le foie gras, le caviar et la cigarette du
condamné à l'acide urique. Cette ankylose dou-
loureuse lui parut particulièrement inopportune,
un moment où la guerre, civile et la guerre tout
court, perpétuellement menaçantes, imposaient,
à un homme de trente-cinq ans, un état alerte
d'alerte et la perspective de ramper sur les con-
trescarpes de la ligne Maginot ou de se défiler, à
l'aide de ses genoux et de ses coudes, dans des
cours d'immeubles, battues par les feux croisés des
partisans de droite ou de gauche, pressés d'infliger
à leurs semblables le bonheur défiriitif, à grand
renfort d'arguments explosifs et variés.
La mise en-morceaux de ce sergent de ville avait
suffi à déclencheur une bagarre, qui n'attendait,
que ce prétexte pour se déchaîner et M Le Ragot
de Pontfort se rendit rapidement compte que les
habitants de ces immeubles municipaux avaient
préparé soigneusement une résistance, conçue
d'après la plus récente technique de la fortifica-
tion révolutionnaire et il regretta l'époque, où le
bon peuple secouait. le joug de la tyrannie avec
dés houes ,dès piques et des fourches. Une telle
profusion d'armes automatiques et ce gaspillage
de munitions prouvaient que les locataires du.
'Karl-Marx-Hof .avalent entassé, depuis des se-
maines, un matériel digne d'un arsenal et ces re-
doutes, camouflées en postes électriques ou en
château d'eau, n'avaient pas été construites d'hier.
Il erra, durant un bon moment, au milieu des
défenseurs "affairés de cette nouvelle forteresse et
telle était son ardeur à retrouver jyiitzi qu'il
n'imagina pas immédiatement qu'il s'était fourré
dans un inextricable guêpier, et. qu'il aurait, sans
doute' autant de mal à retrouver cette jeune
femme qu'une aiguille dans ;une meule de foin
Incendiée. Il ne réalisa pas, non plus, que les
heures coulaient de plus en plus vite et qu'une
Virginie légitime se morfondait à l'attendre dans
une chambre du Ringstol. Non L'idée fixe de
pousser plus avant un flirt qui le passionnait et,
peut-être aussi, le piment de l'aventure dirigeaient
ses pas, au milieu de cette caserne de révoltés
civils,
Autour de lui, dès gens couraient, le fusil au
poing, des- civières, portées par des brancardiers
improvisés, le frôlaient La préoccupation de
revoir cette créature étrange dominait le râle des
blessés, la pétarade insistante,. le sifflement des
projectiles, l'émiettement du ciment, qui poudrait
son pardessus de poussière de gravats. Et le vol-
tage de ces excités était si puissant que personne
ne faisait attention à lui et qu'il visitait les loge-
ments, sans que quinconque lui demandât ce
qu'il était venu faire dans cette galère marxiste.
Bob aperçut des familles entières qui tiraient,
de conserve, à travers des créneaux improvisés
ou lançaient des grenades dans la rue, avec la
même vivacité que, le jour du carnaval, des
confettis. D vit dés chiens, apeurés, 'se glisser
sous les lits et être rejoints par des petits en-
fants, des vieilles bourrer de cheddite des gre-
nades, avec des sourires édentés, en pensant à
leur tonitruante destruction des cadavres, dont
les faces étaient placides ou torturées, des salles
de bains transformées en salles d'opération et
des médecins qui paraissaient avoir des brassiè-
res de sang. Il contempla un chat affolé par une
explosion et qui, d'un bond. se précipita par une
lucarne, comme à travers un cerceau de papier,
pour s'aplatir dans la cour. Mais, au milieu de
ces impressions aiguës, sonores, tragiques, ridicules
ou navrantes, U ne trouvait toujours pas Mitzi et
lorsqu'il demandait ̃ ̃
Avez-tvous vu une jeune femme rousse, ha-
billée d'un -manteau -de fourrure mordorée ?
On le regardait d'un air hagard et on ne lui
répondait pas.
n lui semblait qu'il avait monté au moins dix
fois l'escalier de ce bâtiment B et qu'il le monte-
rait jusqu'à ce que fût fini son temps de purga-
toire volontaire et ascensionnel, lorsque le maré-
chal des logis Iohn, qui, à l'extérieur, avait pointé
le troisième obusier de la seconde batterie, réus-
sit un coup heureux. Sa bombe pénétra de plein
fouet par une baie, insuffisamment obstruée de
sacs desable, et vint éclater sur le, palier du
troisième étage, soufflant un lampadaire de fer
forgé, dont un morceau entra en contact avec le
front de Bob, afin de lui prouver la fermeté du
luminaire moderne, fabriqué dans les ateliers
Strauss, Wërner und Kirschoffer de Klagenfùrt.
M. Le Ragot de Pontfort, qui avait servi injus-
tement de sparring partner à cet adroit maré-
chal des logis Iohn, chancela et porta machina-
lement la main à sa tempe droite, il sentit un
liquide tiède couler le long de sa joue et.péné-
trer, insidieusement, entre son col et son cou.
Il avança dans un couloir et eut l'impression qu'il
allait s'évanouir. Alors il ouvrit une porte et, à
travers un brouillard de sang, distingua une
grosse' dame placide et blonde, qui tricotait des.
chaussettes, à côté d'un énergumène eri chan-
dail, fort occupé à tirer avec un fusil-mitrailleur,
derrière un vaisselier. La grosse dame leva les
yeux et dit calmement en allemand
Entrez, monsieur Vous désirez ?
Je désire savoir où est cette jeune femme
rousse, qui s'appelle Mitzi, allait murmurer Bob,
cramponné à son idée fixe.
Lorsque la tricoteuse calme s'écria
Mais vous êtes blessé, monsieur ?
Je. Je suis en effet blessé, fit M. Le Ragot
de Pontfort. Ça n'a d'ailleurs aucune importance.
Et la grosse dame et ses aiguilles tricoter,
l'énergumène en chandail, le vaisselier et la
Nymphe se baignant à la fontaine, que Bob
n'avait remarqué qu'in extremis, se mirent tout
à coup à tourner, à tourner si fort que le comte
s'écroula, moitié dans les bras de Lotte P.fUnkel,
moitié dans une caisse de cartouches pour fusil-
mitrailleur Maxim.
Lorsqu'il revint à lui, il entendit tout d'abord
le claquement sec du moulin à café du contre-
maître des usines Steyr ,puis il lui sembla qu'un
parfum délicieux et connu envahissait ses na-
rines, pincées par l'engourdissement. Il fit un
effort, pour se souvenir de cette odeur et dit dou-
cement
« Après la Rosée Décidément, ce parfum
est délicieux Mademoiselle, vous m'en mettrez
trois flacons de côté, que vous enverrez à M. Le
Ragot de Pontfort, 62 bis, rue Henri-Heine (XVI?)
arrondissement.
A ce moment, il leva les yeux afin de regarder
la vendeuse et reconnut Mitzi, qui était agenouil-
lée à son côté en compagnie de la grosse dame
blonde.
Nous sommes quittes, fit la. jeune femme
Vous m'avez soignée dans TArlberg-Express je
vous ai ranimé dans le Karl-Marx-Hof. Vous
voyez que le le destin est aimable puisqu'il m'a
permis de vous rendre votre politesse.
Mitzi I répondit Bob. Mitzi c'est vous ? est
moi, qui vous cherchais depuis trois heures dans
cette fournaise Par quel miracle êtes-vous ve-
nue jusqu'à moi ?
Ne parlons pas trop de miracle et réservons
ce mot pour tout à l'heure, lorsqu'il s'agira de
sortir d'ici. Je vous ai dit, à Grinzing, que J'ha-
bitais chez une amie au Ka.rl-Marx-Hof. Or. i'ap-
partement de cette amie est voisin du logement
de ces braves gens. Lorsque je vous ai quitté.
Un peu brusquement.
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