Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1859-09-24
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 24 septembre 1859 24 septembre 1859
Description : 1859/09/24 (A9,N39). 1859/09/24 (A9,N39).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856757c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
_VE»:\T.-:XIK ANNEE - V.39
Mr"^
LA
SAMEDI, 24 SEPTEMBRE 1859
REVU DE U PIIOTOSBAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE-
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A%OHDRES, 2S,!SKMHER STREET, SNCW XIU
ABONNEMENTS : PABIS, 1 an, 20 fr.; 6niois, 12fr.; 3mois, 7fr. — DÈPAIITEMBNTS, 1 an, 22 fr.; Oroois, 13fr.; 3 mois, 8 fr. — ÉTIIAXGEU, 1 an, 25fr.; 6oiois, 15 fr.; 3 msis, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EUNEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
GRA.VDRE héiiographique, par M. E. L. — BIBLIOGRA-
PHIE. Méthodes photographiques perfectionnées publiées
par M. Ch. Chevalier. Du collodion albuminé, par M. A.
DE BRÉBISSON. — RECHERCHAS photo-chimiques, par
MM. BUNSEN et ROSCOE.—REVUE des journaux, par M. H.
— CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE.
Gravure héliographique.
Dans son dernier numéro (celui du 15 sep-
tembre), le Journal de la Société pictographique
de Londres a donné une gravure obtenue d'après
une photographie de M. Reilander, par les pro-
cédés de Herr Paul Pretsch. On retrouve dans
«e petit tableau de genre l'esprit fin qui dis-
tingue les compositions de l'habile artiste. Un
bon gros fermier à la mine rubiconde, vêtu de
la blouse froncée, plissêe sur le devant, et de la
culotte courte qui composent le costume tradi-
tionnel du paysan anglais, est attablé vis-à-vis
d'un gentleman campagnard qu'il a invité. Le
scotch aie aux reflets d'or brille dans les verres.
La servante, une vraie servante anglaise, com-
plète le goupe. « Je paie, » dit le fermier dont une
main est plongée dans sa vaste poche. Et l'ex-
pression à la fois satisfaite et goguenarde de son
visage indique que sa largesse est simplement
une avance que l'affaire conclue lui fera recou-
vrer au centuple. Tout est dans le jeu de sa phy-
sionomie.
La gravure a très-bien rendu cette scène. Le
groupe est très-finement reproduit dans tous ses
détails, le dessin est vigoureux et net. Mais cer-
taines parties accessoires sont incomplètes. Il
semblerait que, comme dans une épreuve obte-
nue avec un objectif à court foyer, tout ce qui
n'est pas au centre de l'image ait été sacrifié.
Néanmoins, tel qu'il est, ce résultat est dts
plus intéressants, et l'on doit savoir gré au Jour-
nal pictographique de l'avoir fait connaître.
E. L.
BIBLIOGRAPHIE
M. Charles Chevalier vient de publier un vo-
lume intitulé : MÉTHODE PHOTOGRAPHIQUES PER-
FECTIONNÉES. Ce livre contient la description de
plusieurs procédés dus à MM. de Brébisson ,
Civiale, Bacot, Adolphe Martin, Festeau, de
Nostitz, et Baillieu d Avrincourt, les notes de
M. Niepce de Saint-Victor sur la coloration des
épreuves, deux articles sur l'optique photogra-
phique et sur le stéréoscope par M. Charles Che-
valier , et enfin un chapitre de Causeries par
M. Arthur Chevalier. Ce n'est ni un traité, ni un
manuel, c'est tout simplement un recueil de pro-
cédés que le nom et les succès de leurs auteurs
recommandent à l'attention des amateurs de
photographie. On pourrait peut-être reprocher
à l'éditeur *d'y avoir donné trop de place à la
description et à l'éloge de l'objectif double à
verre combiné dont il est l'inventeur, et qui est
assez connu et^apprécié pour n'avoir pas besoin
d'être aussi longuement prôné. Mais nous ne
voulons voir dans la publication dont il s'agit
que les renseignements utiles qu'elle contient,
et qui sont de nature à faire oublier le grain de
réclame qui s'y trouve mêlé.
Nous pensons qu'on nous saura gré de repro-
duire le procédé suivant emprunté à ce volume,
et communiqué à l'éditeur par M. de Brébisson.
E. L.
OU COLLODION ALBUM IHÉ
En passant en revue, le plus succinctement qu'il
me sera possible, les manipulations nécessaires à
l'emploi de ce procédé, je vais présenter ici les for-
mules auxquelles je donne la préférence, après de
nombreux essais.
J'emploie un collodion très-faible ainsi composé :
Collodion normal SO centimètres cubes.
Ether sulfurique à 62°. . 40 —
Alcool ioduré 40 —
Le collodion normal cité renferme un gramme et
demi de colon-poudre pour cent centimètres cubes
d'éther sullurique à 62°, auxquels on ajoute environ
dix centimètres cubes d'alcool à U0° pour déterminer
la dissolution du coton-poudre.
Pour iodurer l'alcool, également à 40°, on y fait
dissoudre quatre grammes d'iodure de potassium fine-
ment broyé La dissolution n'est pas complète. Agiter
un moment et filtrer.
Je me suis souvent servi, avec succès, de vieux
collodion pour portraits, devenu rouge et ayant perdu
toute sensibilité, après l'avoir étendu d'éther et
d'alcool ioduré de manière à le ramener à peu près
aux proportions que j'ai indiquées ci-dessus. La qua-
lité du collodion n'est pas aussi importante qu'on
pourrait le croire pour ce procédé; il est surtout
nécessaire que la densité de la couche qu'il fournira
soit telle qu'elle n'amène pas de soulèvements au
moment de la dernière sensibilisation.
On étend, comme à l'ordinaire, le collodion sur
une glace ou un morceau de verre parfaitement
nettoyé et desséché et, après l'avoir laissé égoutter
quelques secondes, on sensibilise cette ccuche dans
un bain d'azotate d'argent neutre à ù ou S pour
cent dans lequel on l'agite pendant environ une
demi-minute, jusqu'à ce que l'aspect gras du collo-
dion ait disparu. On retire cette plaque du bain et on
la porte dans une autre cuvette pleine d'eau distillée
ou de pluie. Au moyen d'un crochet, par des soulè-
vements et abaissements successifs, on lave un mo-
ment la couche collodionnée pour enlever l'azotate
d'argent qui n'a pas été converti en ioduré, et on
termine en versant sur la plaque inclinée un filet
d'eau qui complète ce lavage. Après avoir laissé
égoutter quelques secondes, on verse sur la surface
du collodion une couche d'albumine préparée ainsi
qu'il suit :
J'ajoute à trois blancs d'oeufs soixante grammes
d'eau chargée de dextrine à 1S pour cent et un gramme
d'iodurede potassium. Je fais dissoudre préalablement
la dextrine dans l'eau légèrement chauffée, de manière
à ce que la solution devienne transparente.
Ce mélange de blancs d'oeufs et d'eau dextrinée et
iodée est battu dans un vase avec une fourchette
d'argent ou de bois jusqu'à ce qu'il monte en une
mousse épaisse qu'on laisse reposer. Au bout de quel-
que temps, on trouve au-dessous de la mousse une
certaine quantité d'albumine déposée que l'on tire à
part. C'est cette partie dont on verse environ une
cuillerée sur la couche de collodion qu'on vient de
laver. On a soin de pencher la plaque en divers sens
de manière à ce que l'albumine s'étende sur toute
la surface du collodion. La glacs doit être enfin in-
clinée vers un de ses angles pour faire écouler l'ex-
cédant de l'albumine qui doit être jeté, et on la laisse
sécher. Si l'on était pressé, on pourrait hâter le des-
sèchement de la plaque en promenant son envers au-
dessus de la flamme d'une lampe à alcool. L'addition
de la dextrine empêche la couche collodionnée et al-
buminée de se fendiller. Je préfère néanmoins la
dessiciation naturelle.
Toutes les opérations que je viens de décrire peu-
vent être faites au grand jour, si le bain d'argent est
neutre ; car s'il était acide, plus tard les épreuves se-
raient voilées ii moins que l'on eût opéré dans l'ob-
scurité . Mieux vaudrait, dans ce dernier cas, employer,
pour cette sensibilisation et celle qui va suivre, le
même bain d'acéto-azotate d'argent, selon l'habitude
dequelques photographes. Des flaques ainsi préparées
et bien sér.hées peuvent être gardées très-longtemps
sans inconvénient.
Pour donner la dernière sensibilisation, opération
qui doit être faile à l'abri de la lumière, on plonge la
plaque dans un bain d'azéto-azotate d'argent renfer-
mant :
Eau distillée 100 grammes.
Azotate d'argent 8 —
Acide acétique cristallisable. 8 —
Une immersion de trente à quarante secondes suf-
fit. On lave ensuite la plaque dans de l'eau de pluie
pendant quelques secondes, et on termine, comme
pour le collodion, en promenant sur la couche sen-
sibilisée la chute d'un filet d'eau pendant cinq ou
six secondes. On lavage plus prolongé diminuerait
beaucoup la sensibilité. Mais aussi, si Ton n'enlevait
pas par le lavage l'azotate d'argent libre resté à la
surface de l'albumine, elle serait sujette à présenter
des taches sur l'épreuve et ne se conserverait pas.
Avant de laisser sécher la couche sensibilisée lavée,
lorsqu'elle est un peu égouttée.je verse sur sa surface
une solution très-faible d'acide pyrogallique dont telle
est la préparation.
Eau distillée, 100 grammes.
Solution alcoolique d'acide pyrogallique (à 2 0/0),
6 gouttes.
Après avoir étendu sur la couche de collodion albu-
miné une certaiue quantité de ce liquide, on laisse
égoutter et sécher.
J'ai conservé des plaques ayant reçu ces diverses
préparations, à l'abri de la lumière et de l'humidité,
pendant plus de deux mois sans m'être aperçu d'au-
cune perte de sensibilité.
Je dirai peu de mots sur la durée de l'exposition à
la chambre noire qui réclame le collodion albuminé,
cette durée étant tout à fait dépendante du degré
de lumière et de la qualité des objectifs employés.
Dans cette saison, au soleil, avec un objectif à verres
combinés pour paysages, format 2L centimètres sur
Mr"^
LA
SAMEDI, 24 SEPTEMBRE 1859
REVU DE U PIIOTOSBAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE-
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A%OHDRES, 2S,!SKMHER STREET, SNCW XIU
ABONNEMENTS : PABIS, 1 an, 20 fr.; 6niois, 12fr.; 3mois, 7fr. — DÈPAIITEMBNTS, 1 an, 22 fr.; Oroois, 13fr.; 3 mois, 8 fr. — ÉTIIAXGEU, 1 an, 25fr.; 6oiois, 15 fr.; 3 msis, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EUNEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
GRA.VDRE héiiographique, par M. E. L. — BIBLIOGRA-
PHIE. Méthodes photographiques perfectionnées publiées
par M. Ch. Chevalier. Du collodion albuminé, par M. A.
DE BRÉBISSON. — RECHERCHAS photo-chimiques, par
MM. BUNSEN et ROSCOE.—REVUE des journaux, par M. H.
— CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE.
Gravure héliographique.
Dans son dernier numéro (celui du 15 sep-
tembre), le Journal de la Société pictographique
de Londres a donné une gravure obtenue d'après
une photographie de M. Reilander, par les pro-
cédés de Herr Paul Pretsch. On retrouve dans
«e petit tableau de genre l'esprit fin qui dis-
tingue les compositions de l'habile artiste. Un
bon gros fermier à la mine rubiconde, vêtu de
la blouse froncée, plissêe sur le devant, et de la
culotte courte qui composent le costume tradi-
tionnel du paysan anglais, est attablé vis-à-vis
d'un gentleman campagnard qu'il a invité. Le
scotch aie aux reflets d'or brille dans les verres.
La servante, une vraie servante anglaise, com-
plète le goupe. « Je paie, » dit le fermier dont une
main est plongée dans sa vaste poche. Et l'ex-
pression à la fois satisfaite et goguenarde de son
visage indique que sa largesse est simplement
une avance que l'affaire conclue lui fera recou-
vrer au centuple. Tout est dans le jeu de sa phy-
sionomie.
La gravure a très-bien rendu cette scène. Le
groupe est très-finement reproduit dans tous ses
détails, le dessin est vigoureux et net. Mais cer-
taines parties accessoires sont incomplètes. Il
semblerait que, comme dans une épreuve obte-
nue avec un objectif à court foyer, tout ce qui
n'est pas au centre de l'image ait été sacrifié.
Néanmoins, tel qu'il est, ce résultat est dts
plus intéressants, et l'on doit savoir gré au Jour-
nal pictographique de l'avoir fait connaître.
E. L.
BIBLIOGRAPHIE
M. Charles Chevalier vient de publier un vo-
lume intitulé : MÉTHODE PHOTOGRAPHIQUES PER-
FECTIONNÉES. Ce livre contient la description de
plusieurs procédés dus à MM. de Brébisson ,
Civiale, Bacot, Adolphe Martin, Festeau, de
Nostitz, et Baillieu d Avrincourt, les notes de
M. Niepce de Saint-Victor sur la coloration des
épreuves, deux articles sur l'optique photogra-
phique et sur le stéréoscope par M. Charles Che-
valier , et enfin un chapitre de Causeries par
M. Arthur Chevalier. Ce n'est ni un traité, ni un
manuel, c'est tout simplement un recueil de pro-
cédés que le nom et les succès de leurs auteurs
recommandent à l'attention des amateurs de
photographie. On pourrait peut-être reprocher
à l'éditeur *d'y avoir donné trop de place à la
description et à l'éloge de l'objectif double à
verre combiné dont il est l'inventeur, et qui est
assez connu et^apprécié pour n'avoir pas besoin
d'être aussi longuement prôné. Mais nous ne
voulons voir dans la publication dont il s'agit
que les renseignements utiles qu'elle contient,
et qui sont de nature à faire oublier le grain de
réclame qui s'y trouve mêlé.
Nous pensons qu'on nous saura gré de repro-
duire le procédé suivant emprunté à ce volume,
et communiqué à l'éditeur par M. de Brébisson.
E. L.
OU COLLODION ALBUM IHÉ
En passant en revue, le plus succinctement qu'il
me sera possible, les manipulations nécessaires à
l'emploi de ce procédé, je vais présenter ici les for-
mules auxquelles je donne la préférence, après de
nombreux essais.
J'emploie un collodion très-faible ainsi composé :
Collodion normal SO centimètres cubes.
Ether sulfurique à 62°. . 40 —
Alcool ioduré 40 —
Le collodion normal cité renferme un gramme et
demi de colon-poudre pour cent centimètres cubes
d'éther sullurique à 62°, auxquels on ajoute environ
dix centimètres cubes d'alcool à U0° pour déterminer
la dissolution du coton-poudre.
Pour iodurer l'alcool, également à 40°, on y fait
dissoudre quatre grammes d'iodure de potassium fine-
ment broyé La dissolution n'est pas complète. Agiter
un moment et filtrer.
Je me suis souvent servi, avec succès, de vieux
collodion pour portraits, devenu rouge et ayant perdu
toute sensibilité, après l'avoir étendu d'éther et
d'alcool ioduré de manière à le ramener à peu près
aux proportions que j'ai indiquées ci-dessus. La qua-
lité du collodion n'est pas aussi importante qu'on
pourrait le croire pour ce procédé; il est surtout
nécessaire que la densité de la couche qu'il fournira
soit telle qu'elle n'amène pas de soulèvements au
moment de la dernière sensibilisation.
On étend, comme à l'ordinaire, le collodion sur
une glace ou un morceau de verre parfaitement
nettoyé et desséché et, après l'avoir laissé égoutter
quelques secondes, on sensibilise cette ccuche dans
un bain d'azotate d'argent neutre à ù ou S pour
cent dans lequel on l'agite pendant environ une
demi-minute, jusqu'à ce que l'aspect gras du collo-
dion ait disparu. On retire cette plaque du bain et on
la porte dans une autre cuvette pleine d'eau distillée
ou de pluie. Au moyen d'un crochet, par des soulè-
vements et abaissements successifs, on lave un mo-
ment la couche collodionnée pour enlever l'azotate
d'argent qui n'a pas été converti en ioduré, et on
termine en versant sur la plaque inclinée un filet
d'eau qui complète ce lavage. Après avoir laissé
égoutter quelques secondes, on verse sur la surface
du collodion une couche d'albumine préparée ainsi
qu'il suit :
J'ajoute à trois blancs d'oeufs soixante grammes
d'eau chargée de dextrine à 1S pour cent et un gramme
d'iodurede potassium. Je fais dissoudre préalablement
la dextrine dans l'eau légèrement chauffée, de manière
à ce que la solution devienne transparente.
Ce mélange de blancs d'oeufs et d'eau dextrinée et
iodée est battu dans un vase avec une fourchette
d'argent ou de bois jusqu'à ce qu'il monte en une
mousse épaisse qu'on laisse reposer. Au bout de quel-
que temps, on trouve au-dessous de la mousse une
certaine quantité d'albumine déposée que l'on tire à
part. C'est cette partie dont on verse environ une
cuillerée sur la couche de collodion qu'on vient de
laver. On a soin de pencher la plaque en divers sens
de manière à ce que l'albumine s'étende sur toute
la surface du collodion. La glacs doit être enfin in-
clinée vers un de ses angles pour faire écouler l'ex-
cédant de l'albumine qui doit être jeté, et on la laisse
sécher. Si l'on était pressé, on pourrait hâter le des-
sèchement de la plaque en promenant son envers au-
dessus de la flamme d'une lampe à alcool. L'addition
de la dextrine empêche la couche collodionnée et al-
buminée de se fendiller. Je préfère néanmoins la
dessiciation naturelle.
Toutes les opérations que je viens de décrire peu-
vent être faites au grand jour, si le bain d'argent est
neutre ; car s'il était acide, plus tard les épreuves se-
raient voilées ii moins que l'on eût opéré dans l'ob-
scurité . Mieux vaudrait, dans ce dernier cas, employer,
pour cette sensibilisation et celle qui va suivre, le
même bain d'acéto-azotate d'argent, selon l'habitude
dequelques photographes. Des flaques ainsi préparées
et bien sér.hées peuvent être gardées très-longtemps
sans inconvénient.
Pour donner la dernière sensibilisation, opération
qui doit être faile à l'abri de la lumière, on plonge la
plaque dans un bain d'azéto-azotate d'argent renfer-
mant :
Eau distillée 100 grammes.
Azotate d'argent 8 —
Acide acétique cristallisable. 8 —
Une immersion de trente à quarante secondes suf-
fit. On lave ensuite la plaque dans de l'eau de pluie
pendant quelques secondes, et on termine, comme
pour le collodion, en promenant sur la couche sen-
sibilisée la chute d'un filet d'eau pendant cinq ou
six secondes. On lavage plus prolongé diminuerait
beaucoup la sensibilité. Mais aussi, si Ton n'enlevait
pas par le lavage l'azotate d'argent libre resté à la
surface de l'albumine, elle serait sujette à présenter
des taches sur l'épreuve et ne se conserverait pas.
Avant de laisser sécher la couche sensibilisée lavée,
lorsqu'elle est un peu égouttée.je verse sur sa surface
une solution très-faible d'acide pyrogallique dont telle
est la préparation.
Eau distillée, 100 grammes.
Solution alcoolique d'acide pyrogallique (à 2 0/0),
6 gouttes.
Après avoir étendu sur la couche de collodion albu-
miné une certaiue quantité de ce liquide, on laisse
égoutter et sécher.
J'ai conservé des plaques ayant reçu ces diverses
préparations, à l'abri de la lumière et de l'humidité,
pendant plus de deux mois sans m'être aperçu d'au-
cune perte de sensibilité.
Je dirai peu de mots sur la durée de l'exposition à
la chambre noire qui réclame le collodion albuminé,
cette durée étant tout à fait dépendante du degré
de lumière et de la qualité des objectifs employés.
Dans cette saison, au soleil, avec un objectif à verres
combinés pour paysages, format 2L centimètres sur
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.93%.
- Auteurs similaires Asunción Asunción /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Asunción"Triplicado plano y perfiles, que manifestan los fuertes actuales de esta Ysla de la Margarita y el que esta proyectado para colocarle en la Cumbre del Cerro dominante à toda la ciudad... /ark:/12148/btv1b53122295h.highres Carte de la république du Paraguay... / par le Dr E. de Bourgade, d'après les observations recueillies pendant ses voyages en 1887-1888, les documents inédits de la commission des limites de 1871-1873 et les cartes de Mouchez et Taeppen, 1889 /ark:/12148/btv1b53025285v.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5856757c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5856757c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5856757c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5856757c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5856757c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5856757c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5856757c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest