Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1859-08-06
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 06 août 1859 06 août 1859
Description : 1859/08/06 (A9,N32). 1859/08/06 (A9,N32).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856693w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SBUVIKMB ANNEE — S» 32
LA LpiIÈ
SUREAUX.
WroE DE LA PHOTOGRÂPlll
SAMEDI, 6 AOUT 1B69
I BEAUX-ARTS — HELIOGRAPHIE — SCIENCES
:, A>>wi,-S'-*tlE DE L* PH11-E-
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BU SEAUX, A LONDRES, 26, SKiKNEfi STREET, SHOW KILl
ABONNEMENTS : PABIS, 1 ao, 20 tr.; Gmois, 12fr.; 3mois, 7fr. — DÉI'AUTEÎIEIVTS, 1 au, 22 fr.; 6mois, 13fr.; 3 mail, 8 fr. — ÉTRANGER, lan, 25fr.; Cmoii, 15 fr.; 3 moii, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 80, avenue de Sainfc-Cioud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE,.
EXPOSITION photographique {5* article), MM. Baldus, Naya,
de B.rlBis!soi£Mërmatfri Kfohe, Constant Delessert, Collard,
Corbin, Jean Renaud, Margantin, Jouet, de Nostitz, Paul
Perier, Legcnissel, Rensing, Nadar, Adam Salomon. —
DÉVELOPPEMENT des épreuves positives et négatives,
par M. BROKTOK. — PROCÉDÉS de photographie sur col-
lodion, de M. MicunsKi (suite). — REVUE scientifique,
poudre Corne et Demeaux, par M. A. T. L. — BIOGRA-
PHIE. David Brewster. — CHRONIQDE, par M. LA GA-
VIKIE.
Exposition Photographique.
âEa^uË uTj| ejrïVôyê à l'exposition des
ps^Elysees Çti^tïtiè seule épreuve, la Bi-
bliothèque du Louvre d'après un nouveau cli-
ché ; mais elle vaut à elle seule tuute une col-
lection.
Un photographe de Venise, M. Naya, a ex-
posé des vues de l'église Saint-Marc, du palais
Ducal, du palais Vendramin et du pont du
Eialto dans lesquelles il a su faire ressortir ha-
bilement les beautés archLtectoniques de ces
célèbres monuments. Nous aimons beaucoup le
ton de ces épreuves : iiij est d'un noir franc et
velouté, bien préférable à la teinte criarde que
semblent affectionner les photog-rapb.es ita-
liens.
Mj^de^Brébjsson p'a'^ vftulu exposer que des
positiViesiopteïïjies àTàjzetate d*urane, d'après
des clichés, sut- celïodibn aîSuminé. Nous dirons
seulement des négatifs, qu'ils sont à la hau-
teur de tout ce que l'habile amateur a produit
jusqu'ici. Ce sont de bonnes et belles épreuves
qui prouvent qu'on peut être artiste quoique
savant, et comprendre encore les beautés de la
nature même après qu'on connaît ses secrets.
Quant, aux positives, dues exclusivement aux
procédés de M. Niepce de Saint-Victor, elles
montrent tout le parti qu'on en peut tirer.
M. de Brébisson nous annonce du reste que
poursuivant ses intéressants essais, il étudie en
ce moment les procédés de colorations diverses
indiqués par M. Niepce, et nous espérons pou-
voir bientôt rendre compte à nos lecteurs des
résultats obtenus par lui.
M. Hermann Krône (de Dresde), dont les
oeuvres ont été déjà remarquées aux précéden-
tes expositions, a fourni à celle dont nous
nous occupons quelques vues qui peuvent être
citées parmi les meilleures.
Nous signalerons encore quelques cadres de
MM. Constant Delessert, Collard, Corbin,
Jeaarenaud, Margantin, Jouet, de Nostitz (un
amateur caucasien), Paul Périer, Le Genissel,
Rensing, d'Amsterdam, et nous passerons aux
portraitistes.
Quand il s'agit de portraits photographiques,
on pense tout d'abord à Nadar, et l'on cherche
des yeux son paraphe fantastique. Ici, ledit
paraphe est remplacé par une élégante inscrip-
tion en lettres dor rayonnant, comme une au-
réole, au-dessus d'une série de cadres égale-
ment dorés, renfermant les oeuvres du spiri-
tuel artiste. Que d'or, mou Dieu ! Nadar sa-
crifierait-il, lui aus^i, au dieu du jour? Ou plu-
tôt a-t-il voulu, le fat, rappeler à tous qu'il a
su séduire la Fortune et la Gloire, au point de
les faire vivre en bonne intelligence sous son
toit, comme deux rivales dans un harem? Ou
bien encore a-t-il prétendu montrer que l'or fait
ressortir sans pouvoir les éclipser les produc-
tions de l'art. Si telle a été sa pensée, le phi-
losophe-peintre-photographe-caricaturiste (sans
succursale) a du être heureux, car-ses cadres si
dorés qu'ils soient n'ont eu qu'uue bien petite
part dans l'admiration du public, attachée tout
entière aux magnifiques portraits qu'ils conte-
naient.
Ces portraits sont ceux des contemporains qui
se sont acquis à des titres divers une célébrité
plus ou moins {fraude. L'auteur les a divisés
par séries selon le genre auquel ils appartien-
nent. Il a donc séparé, par groupes de trois, les
notabilités officielles, les politiques d'une autre
époque, les poètes, les romanciers, les critiques,
les avocats, les peintres, les acteurs, les chan-
teurs, les compositeurs, les auteurs drama-
tiques, etc. Il n'y aque l'apôtre Jean Journetqui,
n'ayant trouvé place nulle part, soit resté seul.
Il est vrai qu'il représente à lui seul tout une
catégorie—la plus nombreuse peut-être—celle
des esprits chimériques. Nadar a exposé en
outre, dans un cadre séparé, plusieurs épreuves
représentant Mme Laurent dans les principales
scènes des chevaliers du Brouillard, ou elle a ob-
tenu et obtient encore un succès si mérité.
Tous ces portraits sont merveilleusement com-
pris et exécutés. Nadar saisit en observateur
profond le caractère physionomique de ses mo-
dèles, fit il sait user de tous les prestiges de
la lumière pour en faire ressortir les côtés les
plus saillants et les plus avantageux. Il est
aussi coloriste qu'observateur, et ses épreuves
se distinguent surtout par la puissance des
effets et la vigueur du modelé.
Le nom de M. Adam Salomon, le sculpteur
distingué à qui l'on doit le médaillon si popu-
laire de Charlotte Corday et le buste le plus
vrai de Lamartine, figure pour la première fois
sur le catalogue d'une exposition photogra-
phique. Quand un artiste de cette valeur entre
sur notre terrain, nous devons tous battre des
mains et chanter Hozanna !
Le début du nouvel adepte est un triomphe.
et l'on devait s'y attendre. Ses portraits ont
ce caractère magistral qui procède d'une étude
approfondie de l'art. On y retrouve dans la
fermeté du mouvement et dans la beauté des
ligues le sculpteur dont l'oeil est habitué à
l'ampleur des modèles antiques. Comme exé-
cution les épreuves de M. Adam Salomon rap-
pellent les productions si remarquables de
M. Hanfstangl, de Munich. C'est la même pro-
fondeur de ton, la même grâce de modèle.
M. Adam Salomon doit être satisfait de son
début, et nous espérons bien le retrouver dans
toutes les occasions .où il y aura de bellesvres à faire connaître, et d'honorables succèé à
obtenir. L. L.
DÉVELOPPEMENT DES ÉPREUVES POSITIVES
ET NÉGATIVES.
Voici une formule que nous empruntons au Notes
photographiques. Elle est due à M. Brunton, de Lï-
merick :
Fer, 1 gramme à t,S0
Eau distillée, 30 grammes.
Il prépare C00 grammes de cette solution, après
quoi, il y ajoute :
Acide acétique crist., 48 gouttes.
Acide sulfurique, 8 j
Alcool, 7 grammes,
ou plus s'il ne surnage pas. Une épreuve expossé
convenablement peut être développée en dix se-
condes.
Pour le développement des négatifs, l'auteur em-
ploie toujours une solution de fer, parce qu'il trouve
que son action est plus prompte et que l'aspect des
épreuves est meilleur.
I
doit être aussi parfaitement neutre.
Pour les épreuves négatives, la formule est celle-
ci:
Protosulfate de fer, i gramme.
Eau, 30 id.
Acide acétique crist. 13 gouttes.
Acide sulfurique, 5 gouttes.
A 600 grammes de cette solution, on ajoute assez
d'alcool pour qu'il surnage; ensuite on procède
comme d'ordinaire. Après le fixage on lave avec soin
et l'on renforce l'image avec un peu d'acide pyro-
gallique et de solution d'argent mélangés.
LA LpiIÈ
SUREAUX.
WroE DE LA PHOTOGRÂPlll
SAMEDI, 6 AOUT 1B69
I BEAUX-ARTS — HELIOGRAPHIE — SCIENCES
:, A>>wi,-S'-*tlE DE L* PH11-E-
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BU SEAUX, A LONDRES, 26, SKiKNEfi STREET, SHOW KILl
ABONNEMENTS : PABIS, 1 ao, 20 tr.; Gmois, 12fr.; 3mois, 7fr. — DÉI'AUTEÎIEIVTS, 1 au, 22 fr.; 6mois, 13fr.; 3 mail, 8 fr. — ÉTRANGER, lan, 25fr.; Cmoii, 15 fr.; 3 moii, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 80, avenue de Sainfc-Cioud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE,.
EXPOSITION photographique {5* article), MM. Baldus, Naya,
de B.rlBis!soi£Mërmatfri Kfohe, Constant Delessert, Collard,
Corbin, Jean Renaud, Margantin, Jouet, de Nostitz, Paul
Perier, Legcnissel, Rensing, Nadar, Adam Salomon. —
DÉVELOPPEMENT des épreuves positives et négatives,
par M. BROKTOK. — PROCÉDÉS de photographie sur col-
lodion, de M. MicunsKi (suite). — REVUE scientifique,
poudre Corne et Demeaux, par M. A. T. L. — BIOGRA-
PHIE. David Brewster. — CHRONIQDE, par M. LA GA-
VIKIE.
Exposition Photographique.
âEa^uË uTj| ejrïVôyê à l'exposition des
ps^Elysees Çti^tïtiè seule épreuve, la Bi-
bliothèque du Louvre d'après un nouveau cli-
ché ; mais elle vaut à elle seule tuute une col-
lection.
Un photographe de Venise, M. Naya, a ex-
posé des vues de l'église Saint-Marc, du palais
Ducal, du palais Vendramin et du pont du
Eialto dans lesquelles il a su faire ressortir ha-
bilement les beautés archLtectoniques de ces
célèbres monuments. Nous aimons beaucoup le
ton de ces épreuves : iiij est d'un noir franc et
velouté, bien préférable à la teinte criarde que
semblent affectionner les photog-rapb.es ita-
liens.
Mj^de^Brébjsson p'a'^ vftulu exposer que des
positiViesiopteïïjies àTàjzetate d*urane, d'après
des clichés, sut- celïodibn aîSuminé. Nous dirons
seulement des négatifs, qu'ils sont à la hau-
teur de tout ce que l'habile amateur a produit
jusqu'ici. Ce sont de bonnes et belles épreuves
qui prouvent qu'on peut être artiste quoique
savant, et comprendre encore les beautés de la
nature même après qu'on connaît ses secrets.
Quant, aux positives, dues exclusivement aux
procédés de M. Niepce de Saint-Victor, elles
montrent tout le parti qu'on en peut tirer.
M. de Brébisson nous annonce du reste que
poursuivant ses intéressants essais, il étudie en
ce moment les procédés de colorations diverses
indiqués par M. Niepce, et nous espérons pou-
voir bientôt rendre compte à nos lecteurs des
résultats obtenus par lui.
M. Hermann Krône (de Dresde), dont les
oeuvres ont été déjà remarquées aux précéden-
tes expositions, a fourni à celle dont nous
nous occupons quelques vues qui peuvent être
citées parmi les meilleures.
Nous signalerons encore quelques cadres de
MM. Constant Delessert, Collard, Corbin,
Jeaarenaud, Margantin, Jouet, de Nostitz (un
amateur caucasien), Paul Périer, Le Genissel,
Rensing, d'Amsterdam, et nous passerons aux
portraitistes.
Quand il s'agit de portraits photographiques,
on pense tout d'abord à Nadar, et l'on cherche
des yeux son paraphe fantastique. Ici, ledit
paraphe est remplacé par une élégante inscrip-
tion en lettres dor rayonnant, comme une au-
réole, au-dessus d'une série de cadres égale-
ment dorés, renfermant les oeuvres du spiri-
tuel artiste. Que d'or, mou Dieu ! Nadar sa-
crifierait-il, lui aus^i, au dieu du jour? Ou plu-
tôt a-t-il voulu, le fat, rappeler à tous qu'il a
su séduire la Fortune et la Gloire, au point de
les faire vivre en bonne intelligence sous son
toit, comme deux rivales dans un harem? Ou
bien encore a-t-il prétendu montrer que l'or fait
ressortir sans pouvoir les éclipser les produc-
tions de l'art. Si telle a été sa pensée, le phi-
losophe-peintre-photographe-caricaturiste (sans
succursale) a du être heureux, car-ses cadres si
dorés qu'ils soient n'ont eu qu'uue bien petite
part dans l'admiration du public, attachée tout
entière aux magnifiques portraits qu'ils conte-
naient.
Ces portraits sont ceux des contemporains qui
se sont acquis à des titres divers une célébrité
plus ou moins {fraude. L'auteur les a divisés
par séries selon le genre auquel ils appartien-
nent. Il a donc séparé, par groupes de trois, les
notabilités officielles, les politiques d'une autre
époque, les poètes, les romanciers, les critiques,
les avocats, les peintres, les acteurs, les chan-
teurs, les compositeurs, les auteurs drama-
tiques, etc. Il n'y aque l'apôtre Jean Journetqui,
n'ayant trouvé place nulle part, soit resté seul.
Il est vrai qu'il représente à lui seul tout une
catégorie—la plus nombreuse peut-être—celle
des esprits chimériques. Nadar a exposé en
outre, dans un cadre séparé, plusieurs épreuves
représentant Mme Laurent dans les principales
scènes des chevaliers du Brouillard, ou elle a ob-
tenu et obtient encore un succès si mérité.
Tous ces portraits sont merveilleusement com-
pris et exécutés. Nadar saisit en observateur
profond le caractère physionomique de ses mo-
dèles, fit il sait user de tous les prestiges de
la lumière pour en faire ressortir les côtés les
plus saillants et les plus avantageux. Il est
aussi coloriste qu'observateur, et ses épreuves
se distinguent surtout par la puissance des
effets et la vigueur du modelé.
Le nom de M. Adam Salomon, le sculpteur
distingué à qui l'on doit le médaillon si popu-
laire de Charlotte Corday et le buste le plus
vrai de Lamartine, figure pour la première fois
sur le catalogue d'une exposition photogra-
phique. Quand un artiste de cette valeur entre
sur notre terrain, nous devons tous battre des
mains et chanter Hozanna !
Le début du nouvel adepte est un triomphe.
et l'on devait s'y attendre. Ses portraits ont
ce caractère magistral qui procède d'une étude
approfondie de l'art. On y retrouve dans la
fermeté du mouvement et dans la beauté des
ligues le sculpteur dont l'oeil est habitué à
l'ampleur des modèles antiques. Comme exé-
cution les épreuves de M. Adam Salomon rap-
pellent les productions si remarquables de
M. Hanfstangl, de Munich. C'est la même pro-
fondeur de ton, la même grâce de modèle.
M. Adam Salomon doit être satisfait de son
début, et nous espérons bien le retrouver dans
toutes les occasions .où il y aura de belles
obtenir. L. L.
DÉVELOPPEMENT DES ÉPREUVES POSITIVES
ET NÉGATIVES.
Voici une formule que nous empruntons au Notes
photographiques. Elle est due à M. Brunton, de Lï-
merick :
Fer, 1 gramme à t,S0
Eau distillée, 30 grammes.
Il prépare C00 grammes de cette solution, après
quoi, il y ajoute :
Acide acétique crist., 48 gouttes.
Acide sulfurique, 8 j
Alcool, 7 grammes,
ou plus s'il ne surnage pas. Une épreuve expossé
convenablement peut être développée en dix se-
condes.
Pour le développement des négatifs, l'auteur em-
ploie toujours une solution de fer, parce qu'il trouve
que son action est plus prompte et que l'aspect des
épreuves est meilleur.
I
doit être aussi parfaitement neutre.
Pour les épreuves négatives, la formule est celle-
ci:
Protosulfate de fer, i gramme.
Eau, 30 id.
Acide acétique crist. 13 gouttes.
Acide sulfurique, 5 gouttes.
A 600 grammes de cette solution, on ajoute assez
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