Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1859-07-02
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 02 juillet 1859 02 juillet 1859
Description : 1859/07/02 (A9,N27). 1859/07/02 (A9,N27).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856626g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
K0JXÏEMB AKHEE «* Ko 27
SAMEDI, 2 JUILLET 185»
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BEVUE DE IA PHOTOGRAPHIE
/ BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
\ï
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE-
SUREAUX, A LONDRES, 26, SKIHNER STREET, S»OW HILl.
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 moii, 1 fr. — DÉPARTEMENTS, 1 an, 22 fr.; 6moii, 13 fr.; 3moii,8fr. — ÉTRANGER, 1 ah, 25fr.; 6moii, 15 fr.; 3 moi», 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EBNEST LACAN, 86, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
GRAVURE héliographique en relief, par M. BERCHTOLD. —
NOUVEAU collodion pour opérer en voyage. Procédé de
M. MAÏALL. — LA FOUDRE, par M- A. T. L. (2e arti-
cle). _ EXPOSITION des oeuvres d'Ary Scheffer, par
SI. SIMOHKIK.
GRMURE HÉLIOGRAPHIQUE EN RELIEF
M. Berchtold vient d'obtenir un résultat prévu
pair, lui depuis longtemps déjà, mais que l'ex-
pêrfènge n*a¥ait pas encore sanctionné.
0& $ait"què le procédé de M. Berchtold con-
sïsfe à créer sur les épreuves héliographiques,
et par Vaction seule de la lumière, un travail de
gravure qui a cela de particulier qu'il est diffé-
rent selon les diverses valeurs de ton de la
photographie, et qu'il a couséquemment pour
effet de donner à la gravure le modelé nécessaire
sans avoirrecours à-aucune retouche. (Voir la
Lumière du 14 mai dernier.)
Le modelé étant donc dû à la différence de ce
travail où les noirs sont formés parplusieurs ran-
gées de tailles, et les demi-teintes par un nom-
bre moindre toujours rigoureusement propor-
tionnel à leur intensité, il était probable qu'en
employant un négatif pour type on pourrait
creuser le métal assez profondément sans altérer
ce modelé pour fairegde la gravure en relief,
comme la gravure sur bois. (Les gravures en
taille douce de M. Berchtold étaient déjà très-
creuses.)
C'est, en effet, ce qui est arrivé, et M. Bertch-
told vient de graver en relief, d'après le buste
de l'impératrice de M. de Nieuwerkerke, une
planche qui a été imprimée typographiquement,
et dont le tirage n'offre pas plus de difficultés
qu'une gravure sur bois ordinaire.
Cette planche est sur zinc, et les épreuves ont
été tirées à l'imprimerie Claye, qui imprime les
illustrations avec un talent si remarquable.
M. Bertchtold pense être le premier qui ait
obtenu ce résultat.
NOUVEAU COLLODSON
POUR OPÉRER EN VOYAGE
{Mémoire présenté à la Société photographique de Londres,
par M. E. MAÏAU.
Les qualités requises pour un collodion destiné à
être employé pour le paysage sont : qu'il soit stable
dans sa composition ; qu'il ne se décompose pas sous
les diverses températures auxquelles il peut être
soumis; qu'il ne se trouble pas par l'agitation; qu'il ait
laJÎEPerJété d'absorber une certaine partie de l'hu-
midité avec laquelle il est inévitablement en contact;
que la couche une fois sensibilisée se conserve bien ;
qu'elle ne sèche pas trop vite ; qu'elle ne soit pas
susceptible de se voiler, de se tacher, de se fendre,
de se détacher de la glace, etc., etc.
Le bain, l'agent révélateur, tout, en un mot, doit
être considéré à ce point de vue que l'opérateur en
campagne est loin de tout laboratoire de chimiste,
privé de conseils, et souvent d'un produit important
oublié dans les préoccupations 'du départ.
C'est en vue de ces difficultés que j'ai cherché à
perfectionner le procédé que je publie aujourd'hui.
PRÉPARATION DU PYROXILE.
Acide nitreux fumant du commerce :
(densité, 1,450) . . . • 120 gram.
(Acide nitrique imprégné d'oxyde nitreux.)
Eau 45 —
Acide sulfurique (dens. 1,830). . . . 450 —
Papier buvard 6 —
Coupez le papier eu bandes et humectez-le légère-
ment à la vapeur. Mélangez l'acide nitreux et l'eau,
puis ajoutez l'acide sulfurique dans une cloche de
verre très-mince, qui puisse supporter la chaleur.
Mettez le papier dans les -aôkies avec une baguette
de verre, et couvrez le vase avec un morceau de
verre plat. Laissez séjourner dans une bassine rem-
plie d'eau chaude, jusqu'à ce que les acides aient at-
teint la température de 55 degrés, pendant vingt
minutes. Versez les acides dans un autre vase, et
lavez le papier aussi rapidement que possible afin de
le débarrasser de la masse des acides, et ensuite
laissez-le reposer pendant six heures sous un courant
d'eau.
A l'acide qui reste de la première opération, ajoutez
30 grammes d'acide sulfurique, et mettez-y, par pe-
tites touffes, 3 grammes de coton bien propre. Ra-
menez la température des acides à 55 degrés ; après
une demi-heure, lavez le coton, comme il a été fait
pour le papier, et séchez à la température ordinaire
de l'atmosphère, en terminant la dessication à une
chaleur douce, et quand il est sec, exposez le pyroxile
pendant une demi-heure aux rayons du soleil. L'aug-
mentation en poids doit être d'au moins 50 0/0.
Remarque : Comme il est difficile d'obtenir des
acides exactement du poids spécifique indiqué ci-
dessus, l'opérateur devra, pour un acide nitreux plus
faible, employer proportionnellement un peu plus
d'acide sulfurique.
M. Hardwich recommande la température de C0
degrés pour les acides; mais comme il emploie beau-
coup plus d'eau et d'acide sulfurique proportionnel-
lement à l'acide nitrique, cela ne peut faire de mal;
mais je crois qu'en élevant la température au delà de
55 degrés, le pyroxile perd de son poids, il devient
friable, ce qui n'est pas une bonne condition poul-
ie collodion négatif. Plus le pyroxile gagne en poids,
meilleur il est.
ËTHER.
Qu'il soit pur ou méthylique, s'il est bien lavé et
rectifié et non acide, je le trouve également bon :
poids spécifique, 720.
ALCOOL.
L'alcool doit être préparé spécialement» L'alcool
ordinaire doit être traité avec du carbonate de po-
tasse et du chlorure de calcium anhydre pendant
deux jours (30 gram. de chaque sel pour 4 lit. 4/2
d'alcool) pour le rendre presque complètement, sinon
tout à fait anhydre. On le distille en dehors du la-
boratoire, car dans cet état il est presque aussi ex-
plosible que le coton-poudre. On peut s'en procurer
tout préparé de cette manière, chez les chimistes.
COLLODION.
Alcool anhydre 60 grammes.
Éther 300 —
lodure de magnésium 7 gr. 50 c.
Bromure d'ammonium .... 2 90
Chloroforme 7 »»
Agitr-z les produits ensemble jusqu'à ce que la dis-
solution soit complète. Si le bromure d'ammonium ne
se dissolvait pas assez facilement, ajoutez-y quelques
gouttes d'alcool ordinaire, mais pas davantage.
Quand la dissolution est complète ajoutez-y 41 gram.
50 c. de pyroxile au papier et 3 gr. 80 e. de pyroxile
au coton, et agitez de temps en temps pendant trois
heures. Faites un essai sur un morceau de verre. Si
le collodion est trop léger, ajoutez graduellement un
peu de pyroxile jusqu'à ce que la consistance soit
obtenue.
Ce collodion se conservera indéfinieraent sensible,
sans subir aucun changement perceptible.
Remarque : — L'iodure de magnésium a des pro-
priétés qui le recommandent particulièrement pour
la photographie en voyage. Sa solubilité, surtout
en présence d'un sel ammoniacal, est bien connue
des chimistes, et c'est surtout ce qui le distingue de
la chaux et du strontium. Absorbant avec autant
d'énergie l'humidité, il prévient la décomposition du
collodion sensibilisé. Le bromure de magnésium est
encore plus déliquescent, etpeut être considéré comme
un excellent excitant, quand on n'a pas besoin d'une
sensibilité extrême ; mais il est beaucoup moins ra-
pide que la combinaison ci-dessus indiquée.
Voici une autre formule qui donne encore de très-
bons résultats :
COLLODION N" 2.
Ether, (dens., 720), 600 grammes.
Alcool, (dens., 820), 480 —
lodure de magnésium, 40
Bromure — 3 gr. 40 c.
Chloroforme, 10 » »
Mélangez bien, puis ajoutez assez de pyroxile
pour obtenir un collodion d'une consistance modé-
rée, c'est-à-dire 5 ou 6 gram. par 30 grammes;
agitez encore et ajoutez quatre gouttes d'une solu-
tion saturée d'iode dans l'alcool et 48 gr. 15 c. de bro-
mure d'ammonium. Au lieu de ce dernier sel, on peut
employer 90 grammes de collodion sensibilisé, à l'am-
monium ancien, qui mettra en vingt-quatre heures
le collodion nouveau en état d'être employé. On dé-
cante dans des flacons de 200 grammes, et on les
bouche hermétiquement jusqu'au moment où l'on
opère.
Je dois faire remarquer en passant que les bromu-
res sont la véritable clé des demi-teintes. Si l'on veut
plus de détails dans les parties sombres, comme les
feuilles des arbres et les objets opaques, ou doit em-
SAMEDI, 2 JUILLET 185»
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/ BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
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BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE-
SUREAUX, A LONDRES, 26, SKIHNER STREET, S»OW HILl.
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 moii, 1 fr. — DÉPARTEMENTS, 1 an, 22 fr.; 6moii, 13 fr.; 3moii,8fr. — ÉTRANGER, 1 ah, 25fr.; 6moii, 15 fr.; 3 moi», 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EBNEST LACAN, 86, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
GRAVURE héliographique en relief, par M. BERCHTOLD. —
NOUVEAU collodion pour opérer en voyage. Procédé de
M. MAÏALL. — LA FOUDRE, par M- A. T. L. (2e arti-
cle). _ EXPOSITION des oeuvres d'Ary Scheffer, par
SI. SIMOHKIK.
GRMURE HÉLIOGRAPHIQUE EN RELIEF
M. Berchtold vient d'obtenir un résultat prévu
pair, lui depuis longtemps déjà, mais que l'ex-
pêrfènge n*a¥ait pas encore sanctionné.
0& $ait"què le procédé de M. Berchtold con-
sïsfe à créer sur les épreuves héliographiques,
et par Vaction seule de la lumière, un travail de
gravure qui a cela de particulier qu'il est diffé-
rent selon les diverses valeurs de ton de la
photographie, et qu'il a couséquemment pour
effet de donner à la gravure le modelé nécessaire
sans avoirrecours à-aucune retouche. (Voir la
Lumière du 14 mai dernier.)
Le modelé étant donc dû à la différence de ce
travail où les noirs sont formés parplusieurs ran-
gées de tailles, et les demi-teintes par un nom-
bre moindre toujours rigoureusement propor-
tionnel à leur intensité, il était probable qu'en
employant un négatif pour type on pourrait
creuser le métal assez profondément sans altérer
ce modelé pour fairegde la gravure en relief,
comme la gravure sur bois. (Les gravures en
taille douce de M. Berchtold étaient déjà très-
creuses.)
C'est, en effet, ce qui est arrivé, et M. Bertch-
told vient de graver en relief, d'après le buste
de l'impératrice de M. de Nieuwerkerke, une
planche qui a été imprimée typographiquement,
et dont le tirage n'offre pas plus de difficultés
qu'une gravure sur bois ordinaire.
Cette planche est sur zinc, et les épreuves ont
été tirées à l'imprimerie Claye, qui imprime les
illustrations avec un talent si remarquable.
M. Bertchtold pense être le premier qui ait
obtenu ce résultat.
NOUVEAU COLLODSON
POUR OPÉRER EN VOYAGE
{Mémoire présenté à la Société photographique de Londres,
par M. E. MAÏAU.
Les qualités requises pour un collodion destiné à
être employé pour le paysage sont : qu'il soit stable
dans sa composition ; qu'il ne se décompose pas sous
les diverses températures auxquelles il peut être
soumis; qu'il ne se trouble pas par l'agitation; qu'il ait
laJÎEPerJété d'absorber une certaine partie de l'hu-
midité avec laquelle il est inévitablement en contact;
que la couche une fois sensibilisée se conserve bien ;
qu'elle ne sèche pas trop vite ; qu'elle ne soit pas
susceptible de se voiler, de se tacher, de se fendre,
de se détacher de la glace, etc., etc.
Le bain, l'agent révélateur, tout, en un mot, doit
être considéré à ce point de vue que l'opérateur en
campagne est loin de tout laboratoire de chimiste,
privé de conseils, et souvent d'un produit important
oublié dans les préoccupations 'du départ.
C'est en vue de ces difficultés que j'ai cherché à
perfectionner le procédé que je publie aujourd'hui.
PRÉPARATION DU PYROXILE.
Acide nitreux fumant du commerce :
(densité, 1,450) . . . • 120 gram.
(Acide nitrique imprégné d'oxyde nitreux.)
Eau 45 —
Acide sulfurique (dens. 1,830). . . . 450 —
Papier buvard 6 —
Coupez le papier eu bandes et humectez-le légère-
ment à la vapeur. Mélangez l'acide nitreux et l'eau,
puis ajoutez l'acide sulfurique dans une cloche de
verre très-mince, qui puisse supporter la chaleur.
Mettez le papier dans les -aôkies avec une baguette
de verre, et couvrez le vase avec un morceau de
verre plat. Laissez séjourner dans une bassine rem-
plie d'eau chaude, jusqu'à ce que les acides aient at-
teint la température de 55 degrés, pendant vingt
minutes. Versez les acides dans un autre vase, et
lavez le papier aussi rapidement que possible afin de
le débarrasser de la masse des acides, et ensuite
laissez-le reposer pendant six heures sous un courant
d'eau.
A l'acide qui reste de la première opération, ajoutez
30 grammes d'acide sulfurique, et mettez-y, par pe-
tites touffes, 3 grammes de coton bien propre. Ra-
menez la température des acides à 55 degrés ; après
une demi-heure, lavez le coton, comme il a été fait
pour le papier, et séchez à la température ordinaire
de l'atmosphère, en terminant la dessication à une
chaleur douce, et quand il est sec, exposez le pyroxile
pendant une demi-heure aux rayons du soleil. L'aug-
mentation en poids doit être d'au moins 50 0/0.
Remarque : Comme il est difficile d'obtenir des
acides exactement du poids spécifique indiqué ci-
dessus, l'opérateur devra, pour un acide nitreux plus
faible, employer proportionnellement un peu plus
d'acide sulfurique.
M. Hardwich recommande la température de C0
degrés pour les acides; mais comme il emploie beau-
coup plus d'eau et d'acide sulfurique proportionnel-
lement à l'acide nitrique, cela ne peut faire de mal;
mais je crois qu'en élevant la température au delà de
55 degrés, le pyroxile perd de son poids, il devient
friable, ce qui n'est pas une bonne condition poul-
ie collodion négatif. Plus le pyroxile gagne en poids,
meilleur il est.
ËTHER.
Qu'il soit pur ou méthylique, s'il est bien lavé et
rectifié et non acide, je le trouve également bon :
poids spécifique, 720.
ALCOOL.
L'alcool doit être préparé spécialement» L'alcool
ordinaire doit être traité avec du carbonate de po-
tasse et du chlorure de calcium anhydre pendant
deux jours (30 gram. de chaque sel pour 4 lit. 4/2
d'alcool) pour le rendre presque complètement, sinon
tout à fait anhydre. On le distille en dehors du la-
boratoire, car dans cet état il est presque aussi ex-
plosible que le coton-poudre. On peut s'en procurer
tout préparé de cette manière, chez les chimistes.
COLLODION.
Alcool anhydre 60 grammes.
Éther 300 —
lodure de magnésium 7 gr. 50 c.
Bromure d'ammonium .... 2 90
Chloroforme 7 »»
Agitr-z les produits ensemble jusqu'à ce que la dis-
solution soit complète. Si le bromure d'ammonium ne
se dissolvait pas assez facilement, ajoutez-y quelques
gouttes d'alcool ordinaire, mais pas davantage.
Quand la dissolution est complète ajoutez-y 41 gram.
50 c. de pyroxile au papier et 3 gr. 80 e. de pyroxile
au coton, et agitez de temps en temps pendant trois
heures. Faites un essai sur un morceau de verre. Si
le collodion est trop léger, ajoutez graduellement un
peu de pyroxile jusqu'à ce que la consistance soit
obtenue.
Ce collodion se conservera indéfinieraent sensible,
sans subir aucun changement perceptible.
Remarque : — L'iodure de magnésium a des pro-
priétés qui le recommandent particulièrement pour
la photographie en voyage. Sa solubilité, surtout
en présence d'un sel ammoniacal, est bien connue
des chimistes, et c'est surtout ce qui le distingue de
la chaux et du strontium. Absorbant avec autant
d'énergie l'humidité, il prévient la décomposition du
collodion sensibilisé. Le bromure de magnésium est
encore plus déliquescent, etpeut être considéré comme
un excellent excitant, quand on n'a pas besoin d'une
sensibilité extrême ; mais il est beaucoup moins ra-
pide que la combinaison ci-dessus indiquée.
Voici une autre formule qui donne encore de très-
bons résultats :
COLLODION N" 2.
Ether, (dens., 720), 600 grammes.
Alcool, (dens., 820), 480 —
lodure de magnésium, 40
Bromure — 3 gr. 40 c.
Chloroforme, 10 » »
Mélangez bien, puis ajoutez assez de pyroxile
pour obtenir un collodion d'une consistance modé-
rée, c'est-à-dire 5 ou 6 gram. par 30 grammes;
agitez encore et ajoutez quatre gouttes d'une solu-
tion saturée d'iode dans l'alcool et 48 gr. 15 c. de bro-
mure d'ammonium. Au lieu de ce dernier sel, on peut
employer 90 grammes de collodion sensibilisé, à l'am-
monium ancien, qui mettra en vingt-quatre heures
le collodion nouveau en état d'être employé. On dé-
cante dans des flacons de 200 grammes, et on les
bouche hermétiquement jusqu'au moment où l'on
opère.
Je dois faire remarquer en passant que les bromu-
res sont la véritable clé des demi-teintes. Si l'on veut
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