Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-06-26
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 juin 1937 26 juin 1937
Description : 1937/06/26 (Numéro 19454). 1937/06/26 (Numéro 19454).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856429
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/07/2008
LE TEMPS DU 26 JUIN 1937 1
le- jour de 1a lune: lever 23 h. le. coucher
1 h. 20. Soleil, lever 4 h. 50. coucher 20 h. 56. =
Belle journée. N.-E. à N^O. faible. plus 5
dopx. beau, rosée et nuareux. B'rpmetn en
hausse. Paris. W6-767; nuit, +9°; jour, +2X».
•Dépression litanie sera Scandinavie. -10 à g
12" l'étendant mer ds Nord. Hausse +5
d +8" France. +10" «lande, Jan-Mayen,
PRONOSTICS D'AVIATION Paris, 7 h..
N.-B.-N.-O. 0 à 1 m. Beau 'ou brouillard.
imiiituiitiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiuiiniiuiiiitiiiiiiifiiintniiiiiiiiiiiiiiiiMiffi
M Si nous nous armons de prudence==
et de patience, nous pouvons sanverlg^Sir
=_ la paix de l'Europe. ̃
M a dit M. Neville Chamberlain
aux Communes
SAMED! JUIN 1937
QUESTION DE PROPRETÉ
PHYSIQUE ET MORALE
\V a-t-on
continuera
a fraterniser
avec
des tuëurs ?
Ce qu'il-y a d'effroyable,
quand on lit dans le Matin
les souvenirs du commissaire
Faux-Pas Bidet sur sa déten-
tion dans les prisons russes,
c'est qu'on sent et qu'on sait
p qu'il n'y a rien de changé. Les
abominations dont il a été
témoin il- y a vingt ans, ce
continuent aujourd'hui. Les
v horreurs qu'il décrit en 1917
sont les mêmes en 1937.
Ce chef de la Tchéka,
Pzierzinski, déclarant- que « ci
les troupes rouges entraient
Varsovie, il ne laisserait à
personne lë soin de fusiller
son propre père, lequel habi-
tait la capitale polonaise
a, soyez-en sûrs, un succes-
seur, lequel éventrerait au
besoin sa mère. Ce chef ad-
joint,. Peters, au masqué fé-
roce de brute, qui ne dédai-
gnait pas de mettre la main
à la pâte et abattait lui-mê-
me avec son browning les
malheureux abandonnées à sa
discrétion- a aussi son suc-
cesseur. On continue à trai-
ter. les détenus politiques,
dans les prisons, comme des
pourceaux. On continue à les
détrousser avant de les tuer.
Le seul progrès est dans la
f rapidité de regorgement.
Quand les Français de la
mission militaire et commer-
ciâle furent arrêtés en 1917,
on mit deux mois avant de
les envoyer devant un juge
d'instruction, lequel, entre
parenthèses, se trouva être
un Français déserteur. Au-
jourd'hui, ça va plus vite et
il n'y a pas eu trente heures
entre l'arrestation de Tou-
khatchevski et sa misé à
mort. La tuerie est la seule
chose qui ne souffre pas de
délai en Russie rouge.
Non, les moeurs n'ont point
changé. Et les bêteè sauva,
ges faces humaines sont
restées des bêtes sauvages.
Mais les bêtes sauvages peu-
vent dire Nous sommes
bien reçues chez les hommes.
Nous avons passé un pacte
avec la France, qui se targue
d'être à la tête de la civilisa-
tion occidentale et nous
avons un siège, à Genève, à
la Société des nations, où
nous veillons à ce que les re-
j lations internationales de-
meurent fondées sur la jus-
tice et sur l'honneur. »
Si vous relisez le Covenant,
signé dans la galerie des
Glaces de Versailles et qu'on
nous dit être la charte du
monde moderne, vous y trou-
verez, en effet, cette affir-
mation grandiloquente que la
Société des nations a pour
but c d'entretenir au grand
jour des relations internatio-
nales fondées sur la justice
et sur l'honneur ». Et peur-
sonne, flans l'honorable as-
semblage, ne s'émeut de sié-
ger. à côté de gens qui ont
mis la justice plus bas que
chez les Cafres et dont l'hon-
neur est plus maculé. de sang
que le tablier d'un bourreau.
Quant à la France, ,que
dans les universités améri-
caines on appelle toujours
c ia" douce France par
suite de quelle monstrueuse
aberration, a-t-elle pu passer
un contrat, si vague soit-il,
avec une bande d'égorge.urs' ?
Comment a-t-elle pu mettre
en contact des disciples de
w Foch avec de soi-disant ma-
réchaux et généraux dont
on, proclame aujourd'hui à
Moscou qu'ils n'étaient « que
des chiens immondes » ? Est-
ce que l'armée française,
l'armée de Verdun, peut avoir
quoi que ce soit de commun
avec la chiennerie ? Est-ce
qu'on continuera à fraterni-
ser avec des tueurs ?-
Ce n'est pas une question
de sécurité c'est une ques-
tion c«t- propreté physique et
morale. Quand le malheur
veut qu'on ait signé un pacte
avec des. gorilles, on le jette
à l'égout.
Stéphane Lauzanne.
En cinquième page
LES MILLE ET UN MATINS
Le Drame du portrait, par
Maurice Renard.
LA FRANCE ET L'ANGLETERRE
SE RÉCURENT PRÊTES A ASSURER
LE CONTROLE DES COTES D'ESPAGNE
Le projet des deux puissances
exclut la participation de l'U. R. S. S.
Un erand débat aux Communes,
la situation est sérieuse
dit, M. Nevilie Chamberlain
11 faut sauver la paix
de l'Europe
la non-intervention doit
continuer, dit M. Eden, qui
dénonce l'aide puissante en
matériel de guerre fournie
par les Soviets à l'Espagne
M. Yvon Delbos a reçu les ambassadeurs de Valence
Ce n'est encore qu'un accord
de principe, mais on peut, à
moins d'un développement nou-
veau dans la négociation diplo-
matiaue. le considérer comme
réalisé entre la France et la
Grande-Bretagne qui, en pré-
sence de la gravie situation
créée par la décision de Rome
et de Berlin, sont décidées à
exercer le contrôle total des
côtes d'Espagne..
Les deux puissances se réser-
vent de saisir de leurs inten-
tions le comité de Londres,
mais auparavant, elles se livrent
à certaines explorations auprès
des gouvernements' italien et
allemand pour connaître leur
opinion et les inviter à préciser
leur point de vue.
Mais il n'entre pas, pour 1 ins-
tant, dans les projets de Paris
et de Londres, de s'ad joindre
une tierce puissance contrô-
I leuser l'U. R. S. S. par exemple.
Déjà des informations préma-
turées d'Angleterre annoncent
que les zones de contrôle naval
seraient ainsi réparties à la
Grande-Bretagni, )a Méditer-
ranée et à la France l'Atlan-
tique.
Mais il faut s'assurer d'avance
que le Reich et l'Italie ne fe-
ront pas d'opposition formelle
à un tel plan. C'est pourquoi
M. Yvon Delbos. ministre des
affaires étrangères, après avoir
reçu M. Assorio y Gallardo,
ambassadeur de Valence, s'est
entretenu successivement avec
les ambassadeurs von Welczek
et Cerruti,
M. Delbos a fait nettement
entendre, à ses interlocuteurs
que ni la France ni l'Angleterre
n'accepteraient de voir corn-
promise l'œuvre de la non-in-
térventlon en Espagne. Il les
a informés du point de vue
franco-anglais tout en se féli-
citant de la détente survenue,
dans l'atmosphère diplomatique.
Les ambassadeurs d'Italie et
d'Allemagne sont donc en me-
sure d'instruire leur gouverne-
ment des intentions franco-an-
glaises, destinées à rétablir
l'exercice du contrôle naval.
La détente internationale
s'est accentuée, du reste, au
point que l'importante Gazette
de la Bourse, publiée à Berlin,
n'hésitait pas à écrire, hier
soir, que « l'affaire espagnole
avait favorablement évoloé, au
point qu'elle pouvait jeter un
pont entre. 1'Angle,terre et le
Reich
(Voir nos dépêches
en Dernière Heure)
A L'EXPOSITION
Le président de la République
a inauguré le centre
de la France d'outre-mer
M. Albert Lebrun visite le pavillon du Sénégal à droite du
cliclié Si Kaddour ben Ghàbrit.
(VOIR EN CINQUIEME PAGE, 5e COLONNE)
2.370.000 visiteurs
10.000.000 de francs
tel est le bilan
du premier mois
d'ouverture
de l'Exposition
H y a exactement un mois
que l'Exposition internationale
des Arts et Techniques est ou-
verte. Quand on compare son
état actuel à ce qu'il était le
25 mai on doit convenir des
immenses progrès réalisés.
Dans les dix premiers jours,
l'Exposition avait reçu 541.324
visiteurs. En un mois leur nom-
bre a quadruplé, puisque l'on
comptait hier soir approxi-
mativement avant le contrôle
définitif 2.370.000 entrées de-
puis le 25 mai
Quel est le chiffre des recet-
tes ? On se souvient que, les
premiers jours on laissa péné-
trer gratuitement le public les
guichets n'entrèrent vraiment
en action que le 30, roai. Or, de
cette date au 20 juin inclus,
l'Exposition avait encaissé 7 mil-
lions 500.000 francs. Dans cette
somme, entrait pour 2.400.000
francs le montant des cartes
permanentes à 120 francs.. Si
l'on ajoute les recettes de lundi,
mardi, mercredi qui, rien
qu'aux guichets, atteignent
750.000 francs, le produit des
nouvelles cartes permanentes
délivrées 95.000 francs le
montant des billets vendus dans
les gares, les banques, au mé-
tropolitain, enfin les recettes
générales de jeudi et d'hier, on
ne doit pas arriver loin de la
somme totale de 10 millions de
francs.
Une dermite
au lieu i
d'une jeunesses
nouvelle
Deux clientes d'un institut
de beauté traînent ses di-
rigeants en correctionnelle
Cependant que d'autres
clientes n'ont quel
louanges pour l'habileté
de l'opératrice
Mlle Paulette qui diri-
ge à Paris un institut de beauté
et son assistant, M. Henri Ber-
tin, avaient à répondre hier, de-
vant la i6" chambre correction-
nelle, de la triple et inquiétante
inculpation d'exercice illégal de
«$ escroquerie, i ̃
Les plaintes de deux clientes
avaient motivé ces poursuites
ces dames avaient été attirées par
une annonce alléchante, portant
un défi à la vieillesse.
On ne doit -plus vieillir, di-
sait ce texte prometteur vint
ans de moins en vingt jours de
Le résultat, hélas 1 aurait été
désastreux sous là croûte épais-
se provoquée par les applications
d'un liquide aux diverses parties
du visage était apparue quelques
jours plus tard une floraison bou-
tonneuse et suppurante. La jou-
vence promise avait jvris l'aspect
d'une dermite aiguë et le teint de
lis et de rose espéré par les im-
prudentes coquettes ressemblait
plutôt aux flamboyantes ardeurs
d'un coucher de soleil vénitien
Naturellement, Mlle Palette
Duval et son assistant protestent
avec véhémence contre l'accusa-
tion.
Une doctoresse, Mme Asdery,
dont la 'chronique judiciaire en-
registra l'an passé les démêlés
avec Mme Cécile Sorel, soigna la
plaignante, après 'qu'apparurent
les boutons.
Danseur de la chirurgie es-
thétique, le docteur Bourgoing
-estime que;. l'emploi de certaine
pommades, sans un diagnostic
préalable très minutieux, peut
être nocif.
La discussion va prendre un
tour moins scientifique .avec les
deux anciens « modèles qui ser-
vaient à Mme Duval de « démons-
trations vivantes L'une d'el-
les, dont la moitié du visage seule
était enduite d'onguents et qui té-
moigne contre l'inculpée, raconte
les troubles dont elle a souffert.
L'EX -PREMIER MODÈLE.
oeil éaif descendu de deux centi-
M* Raynoard, partie civile.
Qu'a-t-on fait alors 1.
LE témoin. On m'a remonté
l'èil.
(Voir la suite en 6" page, 6« col.)
M. GEORGES BONNET
A BORD DU « QUEEN-MARY »
ETUDIE
LES PROBLEMES FINANCIER
ET BUDGETAIRE
(Voir etd cinquième page, 46 col.')
Lord Lloyd s'élève
contre le pacte
franco-soviétique
mal vu en Angleterre
C'est sans doute notre faute,
a dit Lord Lloyd, ancien haut com-
missaire britannique, en, Egypte,, au,
cours d'une conférence aux ambas-
sadeurs. Mais la Russie offre tou-
jours deux visages; l'un national et
l'autre bolchevik et nous avons hor-
reur du bolchevisme.
D'ailleurs. il est a remarquer que
l'U. R. S. S. est pleine de respect
pour ceux qui la tiennent à dis-
tance.
(Voir en deuxième page, 3« .coZ.)
Le fonds britannique,, d'égali-
sation des changes va être
augmenté de 200 millions
de livres
(VOIR EN DERNJERE HEURE)
Ce n'est ni gentil ni flatteur.
ll y a quinze jours, les rentes françaises étaient comme tombées dans cette léthargie qui ressemble
ail trépas. Et leur doyenne, le 3 traînait, aux environs de 60 francs, ce que le bon La Fontaine appelait
une mourante vie ». Puis, soudain, voici qu'elles se réveillent, qu'elles se dressent, qu'elles tourbillon-
nent, qu'elles folâtrent. Et la doyenne, secouant sa torpeur avec une ardeur juvénile, fait des entrechats
qui la portent aux hauteurs de 70 francs. Quel est, juste cïel ce miracle ?
Le miracle est qu'un ministre des finances est parti. Et l'on n'attend même pas que son succes-
seur soit arrivé pour se réjouir. Le printemps devance l'hirondelle.
Cela rappelle la boutade fameuse de Gambetta qui, dans son grand ministère, avait un surintendant
des finances nommé Allain-Targé. Les rentiers n'avaient pas confiance dans Allain-Targé et ils le lui
montraient. Le brave homme ne savait plus à quel saint se vouer.
Allain, lui dit un jour Gambetta, si tu le veux, demain, ta fortune est faite. Achète aujour-
d'hui tout ce que tu pourras de rentes et donne ce soir ta démission. La semaine prochaine, tu seras mil-
lionnaire.
Nul doute que les ministres partis n'aient pas songé un instant à une telle opération. Mais ce sont
les rentiers qui, avec teur départ, sont sur le chemin de la tortue
L'APPLICATION DES 40 HEURES
DANS L'HOTELLERIE
Dirigeants des hôtels
cafés et restaurants
constituent un comité
pour régler lès détails
de la fermeture
de leurs établissements
M. MOLLARD (en' haut), prési-
d3nt de l'Hôtellerie parisienne,
et M. Drouhaut, président de la
Chambre syndicale des restau-
rateurs.
Dans les milieux officiels on
Chautemps eut, jeudi soir, avec
bruits mis en circulation sur
les intentions des hôteliers.
L'entrevue que m. Camille
Chautemps eût, jeudi soir, avec
les représentants de cette in-
dustrie avait été cordiale. Le
président du conseil leur avait
expltaué que le décret avait été
préparé par son prédécesseur,
AU CONSEIL
DE L'ORDRE
Me Jacques Charpentier
est futur bâtonnier
Au scrutinl
d'hier, par 527
voix contre 303 à
M" Olivier Jallu,
Me Jacques Char-
pentier a été
réélu membre du
conseil de l'or-
dre il est donc
appelé à succé-
der en 1938 à
M' Etienne Car-
pentier.
Me Jacques
Charpentier, ins-
crit au barreau
en 1908,- était le
1 plus jeune des
M' JACQUES candidats au oa-
charpentier tonnât. Ancien
premier secrétai-
re de la conférence, il fut le colla-
borateur du bâtonnier Fourcade et
rapidement se fit remarquer com-
me un « civiliste » de haute classe.
Cependant dans les milieux
officiels, on considère que
le lock'Out ne se compren-
drdit que si aucune déro-
gafion n'éfait apportée
ET LES OUVRIERS RENONCENT
POUR L'INSTANT A LA GREVE
mais Qu'il constituait quant
aux heures de travail prévues
une sorte de moyenne entre
les propositions -ouvrières et les
.propositions patronales.
M. Chautemps y avait, en
outre, lait apporter certaines
modifications importantes, no-
tamment en prévoyant que des
dérogations pouvaient toujours
être octroyées à titre excep-
tionnel.
0n faisait ausst remarquer
que dès explications données
par certains pour justifier un
mouvement de iock-out il résul-
tait que leur raisonnement pé-
chait par la base puisqu'il con-
siste à arguer de l'impossibilité
de trouver du personnel sup-
plémentaire en nombre suffi.-
sant .pour assurer l'application
de la loi. Or, il va de soi que
cette insuffisance entrai-nerait
automatiquement les déroga-
ttons prévues.
Bref, le nouveau gouverne-
ment ayant promis d'appliquer
la loi-avec toute la modération
nécessaire, on paraissait s'éton-
ner d'un renouveau d'intransi-
geance qui ne cadre nullement
ni avec l'atmosphère dans la-
quelle se déroula la conversation
entre le président du conseil et
les représentants de l'hôtellerie,
au cours de la conférence de
jeudi soir, ni avec les intérêts
généraux du pays dans les cir-
constances présentes.
On ne comprendrait le lock-
out que si aucune dérogation
n'était apportée.
(Voir en cinquième page, 6' co-
lonne, les réunions des patrons
et ouvriers.)
Les assises de la Seine
acquittent M. Dechenax
qui avait, à coups de couteau
tenté de tuer le père
de son débiteur
(Voir en 5' page, 7« colonne)
CHAGRIN MORTEL
Une enfant
de douze ans'
se suicide
par le gaz
PARCE QUE SON PERE
AVAIT QUITTE SA MERE
Préférer, lorsqu'on, a douze ans,
la mort à une vie- jugée déjà sans
joie et sans attrait, trouver en
soi, à l'âge où la, plupart des en-
CHRISTIANE DESSERRE
fants vivent, sans grand souci de
l'avenir, l'heure présente, l'affreux
courage de mettre fin à ses jours,
tel fut le malheureux destin d'une
fillette qui. jeudi, à Nanterre, dé-
sespérée de la mésentente entre ses
parents, s'est suicidée en s'intoxi-
qna,nt au gaz d'éclairage.
Née le'25 juillet 1925, Christiane
Desserre, avait vécu, jusqu'à ces
derniers temps, entre son père et
sa mère. la vie de tous les enfants.
Voici quelque temps, M. Desserre
quittait le domicile conjugal, 25,
rue Sadi-Carnot à Nanterre. Peu
après, Mme Desserre intentait une
action en divorce.
La fillette en conçut un vif cha-
grin. et devint nerveuse et sombre.
Sa mère et son frère aîné, âgé de
15 ans ne mesurèrent pas la pro-
fondeur du désespoir qui avait en-
vahi l'âme de l'enfant.
Jeudi, vers 19 heures, le jeune
Desserre qui rentrait de son tra-
vail, découvrit dans la cuisine, le
corps inerte de-sa. soeur la, pitoya-
ble désespérée avait ouvert en
grand le tuyau d'arrivée du gaz. On
mit aussitôt tout en œuvre pour
essayer de ranimer l'infortunée
tout fut inutile Christiane Des-
serre était mortes.
Le tirage préliminaire
de la tranche spéciale
du Grand Prix de Paris
de la Loterie nationale
Le tirage préliminaire de la
tranche spéciale du Grand Prix
de Paris de la Loterie nationale
a eu lieu hier soir au Vélodrome
d'Hiver.
Après diverses reprises de mir
nège par le cadre noir de l'école
d'application de Fontainebleau, le
tirage commença. On en trouvera
les résultats en troisième page.
Le prix de s drags. sans drags à Auteuil
>_•+»_<
LA GRANDE JOURNÉE DES ÉLÉGANCES
Si la journée des Drags a lieu aujourd'hui sans drags, elle n'en reste pas moins l'une des plus éblouis-
santés journées de l'élégance. La clémence inespérée du ci-}l permit le triomphe des toilettes claires et
des chapeaux de paille, sous lesquels les visages gardent une si pure clarté. On ne sait dire si,le spec-
tacle le plus prenant fut au poteau d'arrivée au passage de Pommard II, sous les ombrages du.
pesage, ou au concours d'élégance de la matinée au bois de Boulogne.
POMMARD II A GAGNÉ LA FAMEUSE ÉPREUVE
Le passage des concurrents à la première haie dans le prix des Drags
(VOIR EN SEPTIEME PAGE, ln COLONNE, LE COMPTE RENDU WANDRE THAMIN).
le- jour de 1a lune: lever 23 h. le. coucher
1 h. 20. Soleil, lever 4 h. 50. coucher 20 h. 56. =
Belle journée. N.-E. à N^O. faible. plus 5
dopx. beau, rosée et nuareux. B'rpmetn en
hausse. Paris. W6-767; nuit, +9°; jour, +2X».
•Dépression litanie sera Scandinavie. -10 à g
12" l'étendant mer ds Nord. Hausse +5
d +8" France. +10" «lande, Jan-Mayen,
PRONOSTICS D'AVIATION Paris, 7 h..
N.-B.-N.-O. 0 à 1 m. Beau 'ou brouillard.
imiiituiitiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiuiiniiuiiiitiiiiiiifiiintniiiiiiiiiiiiiiiiMiffi
M Si nous nous armons de prudence==
et de patience, nous pouvons sanverlg^Sir
=_ la paix de l'Europe. ̃
M a dit M. Neville Chamberlain
aux Communes
SAMED! JUIN 1937
QUESTION DE PROPRETÉ
PHYSIQUE ET MORALE
\V a-t-on
continuera
a fraterniser
avec
des tuëurs ?
Ce qu'il-y a d'effroyable,
quand on lit dans le Matin
les souvenirs du commissaire
Faux-Pas Bidet sur sa déten-
tion dans les prisons russes,
c'est qu'on sent et qu'on sait
p qu'il n'y a rien de changé. Les
abominations dont il a été
témoin il- y a vingt ans, ce
continuent aujourd'hui. Les
v horreurs qu'il décrit en 1917
sont les mêmes en 1937.
Ce chef de la Tchéka,
Pzierzinski, déclarant- que « ci
les troupes rouges entraient
Varsovie, il ne laisserait à
personne lë soin de fusiller
son propre père, lequel habi-
tait la capitale polonaise
a, soyez-en sûrs, un succes-
seur, lequel éventrerait au
besoin sa mère. Ce chef ad-
joint,. Peters, au masqué fé-
roce de brute, qui ne dédai-
gnait pas de mettre la main
à la pâte et abattait lui-mê-
me avec son browning les
malheureux abandonnées à sa
discrétion- a aussi son suc-
cesseur. On continue à trai-
ter. les détenus politiques,
dans les prisons, comme des
pourceaux. On continue à les
détrousser avant de les tuer.
Le seul progrès est dans la
f rapidité de regorgement.
Quand les Français de la
mission militaire et commer-
ciâle furent arrêtés en 1917,
on mit deux mois avant de
les envoyer devant un juge
d'instruction, lequel, entre
parenthèses, se trouva être
un Français déserteur. Au-
jourd'hui, ça va plus vite et
il n'y a pas eu trente heures
entre l'arrestation de Tou-
khatchevski et sa misé à
mort. La tuerie est la seule
chose qui ne souffre pas de
délai en Russie rouge.
Non, les moeurs n'ont point
changé. Et les bêteè sauva,
ges faces humaines sont
restées des bêtes sauvages.
Mais les bêtes sauvages peu-
vent dire Nous sommes
bien reçues chez les hommes.
Nous avons passé un pacte
avec la France, qui se targue
d'être à la tête de la civilisa-
tion occidentale et nous
avons un siège, à Genève, à
la Société des nations, où
nous veillons à ce que les re-
j lations internationales de-
meurent fondées sur la jus-
tice et sur l'honneur. »
Si vous relisez le Covenant,
signé dans la galerie des
Glaces de Versailles et qu'on
nous dit être la charte du
monde moderne, vous y trou-
verez, en effet, cette affir-
mation grandiloquente que la
Société des nations a pour
but c d'entretenir au grand
jour des relations internatio-
nales fondées sur la justice
et sur l'honneur ». Et peur-
sonne, flans l'honorable as-
semblage, ne s'émeut de sié-
ger. à côté de gens qui ont
mis la justice plus bas que
chez les Cafres et dont l'hon-
neur est plus maculé. de sang
que le tablier d'un bourreau.
Quant à la France, ,que
dans les universités améri-
caines on appelle toujours
c ia" douce France par
suite de quelle monstrueuse
aberration, a-t-elle pu passer
un contrat, si vague soit-il,
avec une bande d'égorge.urs' ?
Comment a-t-elle pu mettre
en contact des disciples de
w Foch avec de soi-disant ma-
réchaux et généraux dont
on, proclame aujourd'hui à
Moscou qu'ils n'étaient « que
des chiens immondes » ? Est-
ce que l'armée française,
l'armée de Verdun, peut avoir
quoi que ce soit de commun
avec la chiennerie ? Est-ce
qu'on continuera à fraterni-
ser avec des tueurs ?-
Ce n'est pas une question
de sécurité c'est une ques-
tion c«t- propreté physique et
morale. Quand le malheur
veut qu'on ait signé un pacte
avec des. gorilles, on le jette
à l'égout.
Stéphane Lauzanne.
En cinquième page
LES MILLE ET UN MATINS
Le Drame du portrait, par
Maurice Renard.
LA FRANCE ET L'ANGLETERRE
SE RÉCURENT PRÊTES A ASSURER
LE CONTROLE DES COTES D'ESPAGNE
Le projet des deux puissances
exclut la participation de l'U. R. S. S.
Un erand débat aux Communes,
la situation est sérieuse
dit, M. Nevilie Chamberlain
11 faut sauver la paix
de l'Europe
la non-intervention doit
continuer, dit M. Eden, qui
dénonce l'aide puissante en
matériel de guerre fournie
par les Soviets à l'Espagne
M. Yvon Delbos a reçu les ambassadeurs de Valence
Ce n'est encore qu'un accord
de principe, mais on peut, à
moins d'un développement nou-
veau dans la négociation diplo-
matiaue. le considérer comme
réalisé entre la France et la
Grande-Bretagne qui, en pré-
sence de la gravie situation
créée par la décision de Rome
et de Berlin, sont décidées à
exercer le contrôle total des
côtes d'Espagne..
Les deux puissances se réser-
vent de saisir de leurs inten-
tions le comité de Londres,
mais auparavant, elles se livrent
à certaines explorations auprès
des gouvernements' italien et
allemand pour connaître leur
opinion et les inviter à préciser
leur point de vue.
Mais il n'entre pas, pour 1 ins-
tant, dans les projets de Paris
et de Londres, de s'ad joindre
une tierce puissance contrô-
I leuser l'U. R. S. S. par exemple.
Déjà des informations préma-
turées d'Angleterre annoncent
que les zones de contrôle naval
seraient ainsi réparties à la
Grande-Bretagni, )a Méditer-
ranée et à la France l'Atlan-
tique.
Mais il faut s'assurer d'avance
que le Reich et l'Italie ne fe-
ront pas d'opposition formelle
à un tel plan. C'est pourquoi
M. Yvon Delbos. ministre des
affaires étrangères, après avoir
reçu M. Assorio y Gallardo,
ambassadeur de Valence, s'est
entretenu successivement avec
les ambassadeurs von Welczek
et Cerruti,
M. Delbos a fait nettement
entendre, à ses interlocuteurs
que ni la France ni l'Angleterre
n'accepteraient de voir corn-
promise l'œuvre de la non-in-
térventlon en Espagne. Il les
a informés du point de vue
franco-anglais tout en se féli-
citant de la détente survenue,
dans l'atmosphère diplomatique.
Les ambassadeurs d'Italie et
d'Allemagne sont donc en me-
sure d'instruire leur gouverne-
ment des intentions franco-an-
glaises, destinées à rétablir
l'exercice du contrôle naval.
La détente internationale
s'est accentuée, du reste, au
point que l'importante Gazette
de la Bourse, publiée à Berlin,
n'hésitait pas à écrire, hier
soir, que « l'affaire espagnole
avait favorablement évoloé, au
point qu'elle pouvait jeter un
pont entre. 1'Angle,terre et le
Reich
(Voir nos dépêches
en Dernière Heure)
A L'EXPOSITION
Le président de la République
a inauguré le centre
de la France d'outre-mer
M. Albert Lebrun visite le pavillon du Sénégal à droite du
cliclié Si Kaddour ben Ghàbrit.
(VOIR EN CINQUIEME PAGE, 5e COLONNE)
2.370.000 visiteurs
10.000.000 de francs
tel est le bilan
du premier mois
d'ouverture
de l'Exposition
H y a exactement un mois
que l'Exposition internationale
des Arts et Techniques est ou-
verte. Quand on compare son
état actuel à ce qu'il était le
25 mai on doit convenir des
immenses progrès réalisés.
Dans les dix premiers jours,
l'Exposition avait reçu 541.324
visiteurs. En un mois leur nom-
bre a quadruplé, puisque l'on
comptait hier soir approxi-
mativement avant le contrôle
définitif 2.370.000 entrées de-
puis le 25 mai
Quel est le chiffre des recet-
tes ? On se souvient que, les
premiers jours on laissa péné-
trer gratuitement le public les
guichets n'entrèrent vraiment
en action que le 30, roai. Or, de
cette date au 20 juin inclus,
l'Exposition avait encaissé 7 mil-
lions 500.000 francs. Dans cette
somme, entrait pour 2.400.000
francs le montant des cartes
permanentes à 120 francs.. Si
l'on ajoute les recettes de lundi,
mardi, mercredi qui, rien
qu'aux guichets, atteignent
750.000 francs, le produit des
nouvelles cartes permanentes
délivrées 95.000 francs le
montant des billets vendus dans
les gares, les banques, au mé-
tropolitain, enfin les recettes
générales de jeudi et d'hier, on
ne doit pas arriver loin de la
somme totale de 10 millions de
francs.
Une dermite
au lieu i
d'une jeunesses
nouvelle
Deux clientes d'un institut
de beauté traînent ses di-
rigeants en correctionnelle
Cependant que d'autres
clientes n'ont quel
louanges pour l'habileté
de l'opératrice
Mlle Paulette qui diri-
ge à Paris un institut de beauté
et son assistant, M. Henri Ber-
tin, avaient à répondre hier, de-
vant la i6" chambre correction-
nelle, de la triple et inquiétante
inculpation d'exercice illégal de
«$ escroquerie, i ̃
Les plaintes de deux clientes
avaient motivé ces poursuites
ces dames avaient été attirées par
une annonce alléchante, portant
un défi à la vieillesse.
On ne doit -plus vieillir, di-
sait ce texte prometteur vint
ans de moins en vingt jours de
Le résultat, hélas 1 aurait été
désastreux sous là croûte épais-
se provoquée par les applications
d'un liquide aux diverses parties
du visage était apparue quelques
jours plus tard une floraison bou-
tonneuse et suppurante. La jou-
vence promise avait jvris l'aspect
d'une dermite aiguë et le teint de
lis et de rose espéré par les im-
prudentes coquettes ressemblait
plutôt aux flamboyantes ardeurs
d'un coucher de soleil vénitien
Naturellement, Mlle Palette
Duval et son assistant protestent
avec véhémence contre l'accusa-
tion.
Une doctoresse, Mme Asdery,
dont la 'chronique judiciaire en-
registra l'an passé les démêlés
avec Mme Cécile Sorel, soigna la
plaignante, après 'qu'apparurent
les boutons.
Danseur de la chirurgie es-
thétique, le docteur Bourgoing
-estime que;. l'emploi de certaine
pommades, sans un diagnostic
préalable très minutieux, peut
être nocif.
La discussion va prendre un
tour moins scientifique .avec les
deux anciens « modèles qui ser-
vaient à Mme Duval de « démons-
trations vivantes L'une d'el-
les, dont la moitié du visage seule
était enduite d'onguents et qui té-
moigne contre l'inculpée, raconte
les troubles dont elle a souffert.
L'EX -PREMIER MODÈLE.
oeil éaif descendu de deux centi-
M* Raynoard, partie civile.
Qu'a-t-on fait alors 1.
LE témoin. On m'a remonté
l'èil.
(Voir la suite en 6" page, 6« col.)
M. GEORGES BONNET
A BORD DU « QUEEN-MARY »
ETUDIE
LES PROBLEMES FINANCIER
ET BUDGETAIRE
(Voir etd cinquième page, 46 col.')
Lord Lloyd s'élève
contre le pacte
franco-soviétique
mal vu en Angleterre
C'est sans doute notre faute,
a dit Lord Lloyd, ancien haut com-
missaire britannique, en, Egypte,, au,
cours d'une conférence aux ambas-
sadeurs. Mais la Russie offre tou-
jours deux visages; l'un national et
l'autre bolchevik et nous avons hor-
reur du bolchevisme.
D'ailleurs. il est a remarquer que
l'U. R. S. S. est pleine de respect
pour ceux qui la tiennent à dis-
tance.
(Voir en deuxième page, 3« .coZ.)
Le fonds britannique,, d'égali-
sation des changes va être
augmenté de 200 millions
de livres
(VOIR EN DERNJERE HEURE)
Ce n'est ni gentil ni flatteur.
ll y a quinze jours, les rentes françaises étaient comme tombées dans cette léthargie qui ressemble
ail trépas. Et leur doyenne, le 3 traînait, aux environs de 60 francs, ce que le bon La Fontaine appelait
une mourante vie ». Puis, soudain, voici qu'elles se réveillent, qu'elles se dressent, qu'elles tourbillon-
nent, qu'elles folâtrent. Et la doyenne, secouant sa torpeur avec une ardeur juvénile, fait des entrechats
qui la portent aux hauteurs de 70 francs. Quel est, juste cïel ce miracle ?
Le miracle est qu'un ministre des finances est parti. Et l'on n'attend même pas que son succes-
seur soit arrivé pour se réjouir. Le printemps devance l'hirondelle.
Cela rappelle la boutade fameuse de Gambetta qui, dans son grand ministère, avait un surintendant
des finances nommé Allain-Targé. Les rentiers n'avaient pas confiance dans Allain-Targé et ils le lui
montraient. Le brave homme ne savait plus à quel saint se vouer.
Allain, lui dit un jour Gambetta, si tu le veux, demain, ta fortune est faite. Achète aujour-
d'hui tout ce que tu pourras de rentes et donne ce soir ta démission. La semaine prochaine, tu seras mil-
lionnaire.
Nul doute que les ministres partis n'aient pas songé un instant à une telle opération. Mais ce sont
les rentiers qui, avec teur départ, sont sur le chemin de la tortue
L'APPLICATION DES 40 HEURES
DANS L'HOTELLERIE
Dirigeants des hôtels
cafés et restaurants
constituent un comité
pour régler lès détails
de la fermeture
de leurs établissements
M. MOLLARD (en' haut), prési-
d3nt de l'Hôtellerie parisienne,
et M. Drouhaut, président de la
Chambre syndicale des restau-
rateurs.
Dans les milieux officiels on
Chautemps eut, jeudi soir, avec
bruits mis en circulation sur
les intentions des hôteliers.
L'entrevue que m. Camille
Chautemps eût, jeudi soir, avec
les représentants de cette in-
dustrie avait été cordiale. Le
président du conseil leur avait
expltaué que le décret avait été
préparé par son prédécesseur,
AU CONSEIL
DE L'ORDRE
Me Jacques Charpentier
est futur bâtonnier
Au scrutinl
d'hier, par 527
voix contre 303 à
M" Olivier Jallu,
Me Jacques Char-
pentier a été
réélu membre du
conseil de l'or-
dre il est donc
appelé à succé-
der en 1938 à
M' Etienne Car-
pentier.
Me Jacques
Charpentier, ins-
crit au barreau
en 1908,- était le
1 plus jeune des
M' JACQUES candidats au oa-
charpentier tonnât. Ancien
premier secrétai-
re de la conférence, il fut le colla-
borateur du bâtonnier Fourcade et
rapidement se fit remarquer com-
me un « civiliste » de haute classe.
Cependant dans les milieux
officiels, on considère que
le lock'Out ne se compren-
drdit que si aucune déro-
gafion n'éfait apportée
ET LES OUVRIERS RENONCENT
POUR L'INSTANT A LA GREVE
mais Qu'il constituait quant
aux heures de travail prévues
une sorte de moyenne entre
les propositions -ouvrières et les
.propositions patronales.
M. Chautemps y avait, en
outre, lait apporter certaines
modifications importantes, no-
tamment en prévoyant que des
dérogations pouvaient toujours
être octroyées à titre excep-
tionnel.
0n faisait ausst remarquer
que dès explications données
par certains pour justifier un
mouvement de iock-out il résul-
tait que leur raisonnement pé-
chait par la base puisqu'il con-
siste à arguer de l'impossibilité
de trouver du personnel sup-
plémentaire en nombre suffi.-
sant .pour assurer l'application
de la loi. Or, il va de soi que
cette insuffisance entrai-nerait
automatiquement les déroga-
ttons prévues.
Bref, le nouveau gouverne-
ment ayant promis d'appliquer
la loi-avec toute la modération
nécessaire, on paraissait s'éton-
ner d'un renouveau d'intransi-
geance qui ne cadre nullement
ni avec l'atmosphère dans la-
quelle se déroula la conversation
entre le président du conseil et
les représentants de l'hôtellerie,
au cours de la conférence de
jeudi soir, ni avec les intérêts
généraux du pays dans les cir-
constances présentes.
On ne comprendrait le lock-
out que si aucune dérogation
n'était apportée.
(Voir en cinquième page, 6' co-
lonne, les réunions des patrons
et ouvriers.)
Les assises de la Seine
acquittent M. Dechenax
qui avait, à coups de couteau
tenté de tuer le père
de son débiteur
(Voir en 5' page, 7« colonne)
CHAGRIN MORTEL
Une enfant
de douze ans'
se suicide
par le gaz
PARCE QUE SON PERE
AVAIT QUITTE SA MERE
Préférer, lorsqu'on, a douze ans,
la mort à une vie- jugée déjà sans
joie et sans attrait, trouver en
soi, à l'âge où la, plupart des en-
CHRISTIANE DESSERRE
fants vivent, sans grand souci de
l'avenir, l'heure présente, l'affreux
courage de mettre fin à ses jours,
tel fut le malheureux destin d'une
fillette qui. jeudi, à Nanterre, dé-
sespérée de la mésentente entre ses
parents, s'est suicidée en s'intoxi-
qna,nt au gaz d'éclairage.
Née le'25 juillet 1925, Christiane
Desserre, avait vécu, jusqu'à ces
derniers temps, entre son père et
sa mère. la vie de tous les enfants.
Voici quelque temps, M. Desserre
quittait le domicile conjugal, 25,
rue Sadi-Carnot à Nanterre. Peu
après, Mme Desserre intentait une
action en divorce.
La fillette en conçut un vif cha-
grin. et devint nerveuse et sombre.
Sa mère et son frère aîné, âgé de
15 ans ne mesurèrent pas la pro-
fondeur du désespoir qui avait en-
vahi l'âme de l'enfant.
Jeudi, vers 19 heures, le jeune
Desserre qui rentrait de son tra-
vail, découvrit dans la cuisine, le
corps inerte de-sa. soeur la, pitoya-
ble désespérée avait ouvert en
grand le tuyau d'arrivée du gaz. On
mit aussitôt tout en œuvre pour
essayer de ranimer l'infortunée
tout fut inutile Christiane Des-
serre était mortes.
Le tirage préliminaire
de la tranche spéciale
du Grand Prix de Paris
de la Loterie nationale
Le tirage préliminaire de la
tranche spéciale du Grand Prix
de Paris de la Loterie nationale
a eu lieu hier soir au Vélodrome
d'Hiver.
Après diverses reprises de mir
nège par le cadre noir de l'école
d'application de Fontainebleau, le
tirage commença. On en trouvera
les résultats en troisième page.
Le prix de s drags. sans drags à Auteuil
>_•+»_<
LA GRANDE JOURNÉE DES ÉLÉGANCES
Si la journée des Drags a lieu aujourd'hui sans drags, elle n'en reste pas moins l'une des plus éblouis-
santés journées de l'élégance. La clémence inespérée du ci-}l permit le triomphe des toilettes claires et
des chapeaux de paille, sous lesquels les visages gardent une si pure clarté. On ne sait dire si,le spec-
tacle le plus prenant fut au poteau d'arrivée au passage de Pommard II, sous les ombrages du.
pesage, ou au concours d'élégance de la matinée au bois de Boulogne.
POMMARD II A GAGNÉ LA FAMEUSE ÉPREUVE
Le passage des concurrents à la première haie dans le prix des Drags
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