Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1859-04-09
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 09 avril 1859 09 avril 1859
Description : 1859/04/09 (A9,N15). 1859/04/09 (A9,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856390m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
NEUVIEME ANNEE — No 15
SAMEDI, 9 AVRIL 1859
LA LUMIERE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLÏOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BORÉAUX, A PARIS, 9,- RUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKIKHER STREET, SHOW KILL.
ABONNEMENTS : PARIS, 1 ât>, 20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3mois, 1 fr. — DÉPARTEMENTS, 1 an,22ff.; 6mois, 13fr.; 3 mois, 8 fr. — ÉTRANGER, 1 an, 25fr.; Gmois, 15 fr.; 3 mois, 10 fr>
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EI\NESI LACAN, 86, avenue de SaïntrCloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
NOUVELLE MÉTHODE de photographie à l'aide des dis-
solvante de la cellulose, par M. D. VAIS MPNCKHOVEN. —
DÉVELOPPEMENT des épreuves photographiques en
pleine lumière, par M. LÉON KRAFET. — LA PHOTOGRA-
PHIE appliquée à la gravure, par M. R. W. Russ. —
EXPOSITION photographique. — MICROGRAPHIE at-
mosphérique, analyse de l'air par l'étude des corpuscules
en suspension dans l'atmosphère, par M. A. T. L. —
CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE.
NOUVELLE MÉTHODE DE PHOTOGRAPHIE
à J'aide des dissolvants de la cellulose,
par M. D. VAN MONCKHOVEN,
Présentée à l'Académie des sciences dans sa séance du
28 mars 1859.
En rendant compte, dans son article du là mars
dernier, des expériences auxquelles a donné lieu la
découverte du D' Schweitzer, M. Léon Krafft insis-
tait sur l'importance de cette découverte au point de
Vue de la photographie, et il invoquait même quel-
ques essais à tenter. Comme lui, M. Van Monckhoven
a compris dé suite les avantages qu'on pouvait tirer
de cette révélation, et dans une note qu'il a trans-
mise à l'Académie des sciences et qu'il nous commu-
nique, il vient de poser les principes d'une méthode
toute nouvelle de photographie. Voici cetie note que
l'auteur nous promet de compléter par de prochaines
communications. E. L.
Dès que j'eus connaissance de la découverte de
M. Schweitzer du dissolvant capro-ammoniacal de
la cellulose, je m'empressai de chercher si la pho-
tographie ne pourrait pas tirer, de ce fait, d'utiles
applications. Au bout de quelques semaines de re-
cherches assidues, je parvins à trouver une méthode
facile et peu coûteuse. Le procédé qui paraît à pre-
mière vue le plus rationnel consiste à dissoudre dans
la dissolution cupro-ammoniacale de cellulose, de
l'oxyde d'argent récemment précipité, à étendre sur
une glace, à laisser sécher, et passer à l'acide iodhy-
drique ou bromhydrique étendu. Il se forme, à la vé-
ritéy une couche blanche d'iodure ou de bromure
d'argent, mais j'ai essayé de toutes les manières d'ob-
tenir une image claire et transparente sans pouvoir
y réussir. Constamment, sous la couche de cellulose,
il se forme une couche continue d'argent réduit, et
l'image superficielle est perdue. J'ai également em-
ployé en vain le deuto-bromure de cuivre ammonia-
cal ; avec le composé (2 Cu Br, 5 Az H s), et l'iodure
ammoniacal (Az H \) Cu I! 3 H,0, toujours il se for-
malt sous limage un voile brun d'argent métallique.
Je fais part de ce fait, afin d'éviter à certaines péf-
sonnes des recherchés inutiles.
Voici'les méthodes qui m'ont parfaitement réussi.
La dissolution ammoniacale de deutoxyde dé cuivré
est préparée, soit en saturant l'ammoniaque concen-
trée par l'oxyde de cuivre récemment préparé (1),
ou mieux en employant la méthode de M. Péligot (â),
que je conseille aux photographes d'adopter, comme
étant extrêmement facile. Quand les impuretés so-
lides se sont parfaitement déposées, on y dissout du
coton bien blanc, à raison de dix grammes par litre.
On obtient ainsi un liquidé épais qu'on étend d'un
peu d'eau pour que tout le coton se dissolve. On y
verse une dissolution concentrée et titrée d'iodure de
potassium, de manière à ce qu'un litre- de la disso-
lution d'oxyde de cupro-ammonium renferme de 5 à
40 grammes d'iodure. C'est ce liquide, qui se conserve
parfaitement, que l'on étend sur les glaces.
Je dois dire que c'est de ïa préparation de la li-
queur cupro-ammoniacale que dépend toute la beauté
de l'épreuve photographique. 11 faut que cette disso-
lution soit épaisse, qu'elle coule lentement sur les
glaces et que la couche sèche soit complètement
transparente, sans avoir un aspect dépoli. Dès que la
dissolution est trop faible, l'image est superficielle,
s'enlève sous un courant d'eau et ne peut avoir au-
cune intensité. C'est peut-être ce fait, qui paraît anor-
mal, qui a empêché plus tôt l'application à la pho-
tographie de la découverte de M. Schweitzer.
On verse donc la dissolution ammoniacale sur la
glace, elle s'y étend avec beaucoup de facilité, et
comme elle ne s'évapore que lentement, si un en-
droit de la glace n'est pas couvert, on peut, avec un
bout de tube, forcer le liquide à couvrir cet endroit.
On laisse écouler l'excès de liquide et on place la
glace debout contre le mur. Ici se présentent deux
manières d'opérer.
(«On abandonne la glace à l'évaporation pendant
quelques minutes seulement, la couche devient opa-
line, et l'excès de liquide [se réunit à la partie infé
rieure; on l'enlève avec un morceau de papier de
soie, et on plonge la glace dans un bain de nitrate d'ar-
gent additionné d'acide acétique et d'acétate d'argent
récemment préparé. La couche blanchit comme dans
les procédés ordinaires, par l'iodure d'argent qui se
forme : on l'expose ensuite à la chambre noire, et on
développe l'image comme à l'ordinaire.
2° Si au contraire on laisse sécher la glace, l'am-
moniaque étant totalement éliminée par l'évapora-
tion, la réaction ordinaire des iodures alcalins sur les
sels de deutoxyde de cuivre a lieu, c'est-à-dire qu'il
se forme du proÇo-iodure de cuivre dans la couche
de cellulose et de l'iode à la surface. Une telle glace
est rouge quand elle est sèche; piongée dans le ni-
trate d'argent, elle donne une image superficielle
que le moindre lavage enlève, et de plus, il se forme
de l'argent métallique sous l'image par la présence
du proto-iodure de cuivre. Mais j'ai cherché à re-
médier à cet inconvénient, car cette méthode trou-
verait de nombreux amateurs à cause de sa simpli-
cité, et j'ai réussi en passant la glace dans l'alcool
anhydre dans lequel on a fait passer un courant de
gaz ammoniac sec. L'iode libre est transformé en
iodure d'ammonium et il se forme de l'aldéhyde.
Il suffit de quelques secondes d'immersion pour que
la glace blanchisse; au sortir de ce bain on l'agite à
l'air pour que l'excès d'ammoniaque s'évapore, et on la
plonge toute humide dans le bain de nitrate d'argent;
enfin on continue le reste des opérations comme à l'or-
dinaire. On obtient ainsi des images très-fines* d'une
transparence extrême? et très-propres à la reproduc-
tion des vues où la grande finesse est nécessaire^
Je dirai en passant qu'au lieu d'alcool ammoniacal,
je me suis servi d'eau pure, dé vapeurs d'ammo-
niaque, etc., mais que lés résultats étaient loin
d'être aussi favorables.
En somme, la cellulose remplacera évidemment
le coton poudre en photographie. La préparation du
collodion photographique est difficile, sujette à de
nombreux accidents, et coûteuse. Le procédé que je
propose est d'une simplicité extrême, d'une grande
économie et donne des épreuves très-fineë et très-
rapides, surtout la première méthode. Je n'ai pas
mentionné ici une foule de. petits détails pratiques
qui donneraient à cette note une trop grande éten-
due, mais je décrirai longuement ces détails dans les
journaux spéciaux, afin que les personnes qui font
de la photographie leur occupation journalière ou un
agréable passe-temps puissent réussir comme moi.
J'aurai également soin de faire parvenir à Paris des
spécimens des produits que j'emploie et des imagés
que j'obtiens, qui leur permettront d'établir la com-
paraison avec lés procédés actuels.
D. VAN MONCIUIOVEIV.
—■ • —tanaitMn—^ — _
DÉVELOPPEMENT DES ÉPREUVES PHOTOGRAPHIQUES
en pleine lumière.
M. Young a présenté à la Société philosophique de
Manchester des épreuves obtenues sur glace au col-
lodion albuminé, par un procédé tout à fait opposé
à celui suivi jusqu'à ce jour par les photographes.
On sait que lorsque la préparation a reçu l'in-
fluence lumineuse, on doit la préserver avec le plus
grand soin de tout nouveau contact avec la lumière.
De là la nécessité de se renfermer dans une chaui1-
bre obscure, ou tout au moins éclairée par des
verres jaunes, pour développer l'épîeuve avec les
agents révélateurs ; de là aussi la nécessité du fixage
à l'hyposulfite de soude ou au cyanure de potas-
sium, qui, tous deux, dissolvent l'iodure d'argent
non encore impressionné.
M. Young vient de prouver qu'on peut commencer
l'opération par la fin, c'est-à-dire qu'il convient
mieux, après l'exposition à la lumière, de passer de
suite la glace dans l'hyposulfite de soude,- puis dans
l'eau, et de la sorte tout l'iodure d?argent non im-
pressionné est dissous, et les chances d'altération de
l'image à la lumière sont détruites. L'imago se trouve
alors à tout jamais fixée, et bien qu'elle n'apparaisse
pas encore sur la glâce^ il suffit de plonger celle-ci
en pleine lumière dans les bains révélateurs ordinai-
res, soit d'acide pyrogallique et de nitrate d'argent,
pour la voir poindre aussitôt et se développer avec
le degré d'intensité que l'on désire obtenir.
Ce qui semble le plus surprenant en tout oefli»
c'est qu'après le bain d'hyposulfile, l'image n'appa*
raisse pas, et qu'il faille,-pour l'apercevoir, employer
les agents révélateurs.
Voici comment MMl Davanne et Barreswiil expll-*
quent ce singulier phénomène :
» Nous avons répété cette expérience, qui semble
si bizarre au premier abord, et qui cependant se
trouve parfaitement conformée la théorie que nous
avons précédemment' émise» dans notre Chimie phfr
toytaphique, sur ie développement des images, et
vient-même' ôclaircir un point douteux,
(i) Je VA obtenu en Versant «ne- dissolution de potasse
«uwlque «n léger e»eôs dans 1e suïfcte de cuit»' ordinaire
eu commerce, et lavant bien le précipite.
(S) Voir. U. lumière du. ifc mw» 185»,
SAMEDI, 9 AVRIL 1859
LA LUMIERE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLÏOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BORÉAUX, A PARIS, 9,- RUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKIKHER STREET, SHOW KILL.
ABONNEMENTS : PARIS, 1 ât>, 20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3mois, 1 fr. — DÉPARTEMENTS, 1 an,22ff.; 6mois, 13fr.; 3 mois, 8 fr. — ÉTRANGER, 1 an, 25fr.; Gmois, 15 fr.; 3 mois, 10 fr>
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EI\NESI LACAN, 86, avenue de SaïntrCloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
NOUVELLE MÉTHODE de photographie à l'aide des dis-
solvante de la cellulose, par M. D. VAIS MPNCKHOVEN. —
DÉVELOPPEMENT des épreuves photographiques en
pleine lumière, par M. LÉON KRAFET. — LA PHOTOGRA-
PHIE appliquée à la gravure, par M. R. W. Russ. —
EXPOSITION photographique. — MICROGRAPHIE at-
mosphérique, analyse de l'air par l'étude des corpuscules
en suspension dans l'atmosphère, par M. A. T. L. —
CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE.
NOUVELLE MÉTHODE DE PHOTOGRAPHIE
à J'aide des dissolvants de la cellulose,
par M. D. VAN MONCKHOVEN,
Présentée à l'Académie des sciences dans sa séance du
28 mars 1859.
En rendant compte, dans son article du là mars
dernier, des expériences auxquelles a donné lieu la
découverte du D' Schweitzer, M. Léon Krafft insis-
tait sur l'importance de cette découverte au point de
Vue de la photographie, et il invoquait même quel-
ques essais à tenter. Comme lui, M. Van Monckhoven
a compris dé suite les avantages qu'on pouvait tirer
de cette révélation, et dans une note qu'il a trans-
mise à l'Académie des sciences et qu'il nous commu-
nique, il vient de poser les principes d'une méthode
toute nouvelle de photographie. Voici cetie note que
l'auteur nous promet de compléter par de prochaines
communications. E. L.
Dès que j'eus connaissance de la découverte de
M. Schweitzer du dissolvant capro-ammoniacal de
la cellulose, je m'empressai de chercher si la pho-
tographie ne pourrait pas tirer, de ce fait, d'utiles
applications. Au bout de quelques semaines de re-
cherches assidues, je parvins à trouver une méthode
facile et peu coûteuse. Le procédé qui paraît à pre-
mière vue le plus rationnel consiste à dissoudre dans
la dissolution cupro-ammoniacale de cellulose, de
l'oxyde d'argent récemment précipité, à étendre sur
une glace, à laisser sécher, et passer à l'acide iodhy-
drique ou bromhydrique étendu. Il se forme, à la vé-
ritéy une couche blanche d'iodure ou de bromure
d'argent, mais j'ai essayé de toutes les manières d'ob-
tenir une image claire et transparente sans pouvoir
y réussir. Constamment, sous la couche de cellulose,
il se forme une couche continue d'argent réduit, et
l'image superficielle est perdue. J'ai également em-
ployé en vain le deuto-bromure de cuivre ammonia-
cal ; avec le composé (2 Cu Br, 5 Az H s), et l'iodure
ammoniacal (Az H \) Cu I! 3 H,0, toujours il se for-
malt sous limage un voile brun d'argent métallique.
Je fais part de ce fait, afin d'éviter à certaines péf-
sonnes des recherchés inutiles.
Voici'les méthodes qui m'ont parfaitement réussi.
La dissolution ammoniacale de deutoxyde dé cuivré
est préparée, soit en saturant l'ammoniaque concen-
trée par l'oxyde de cuivre récemment préparé (1),
ou mieux en employant la méthode de M. Péligot (â),
que je conseille aux photographes d'adopter, comme
étant extrêmement facile. Quand les impuretés so-
lides se sont parfaitement déposées, on y dissout du
coton bien blanc, à raison de dix grammes par litre.
On obtient ainsi un liquidé épais qu'on étend d'un
peu d'eau pour que tout le coton se dissolve. On y
verse une dissolution concentrée et titrée d'iodure de
potassium, de manière à ce qu'un litre- de la disso-
lution d'oxyde de cupro-ammonium renferme de 5 à
40 grammes d'iodure. C'est ce liquide, qui se conserve
parfaitement, que l'on étend sur les glaces.
Je dois dire que c'est de ïa préparation de la li-
queur cupro-ammoniacale que dépend toute la beauté
de l'épreuve photographique. 11 faut que cette disso-
lution soit épaisse, qu'elle coule lentement sur les
glaces et que la couche sèche soit complètement
transparente, sans avoir un aspect dépoli. Dès que la
dissolution est trop faible, l'image est superficielle,
s'enlève sous un courant d'eau et ne peut avoir au-
cune intensité. C'est peut-être ce fait, qui paraît anor-
mal, qui a empêché plus tôt l'application à la pho-
tographie de la découverte de M. Schweitzer.
On verse donc la dissolution ammoniacale sur la
glace, elle s'y étend avec beaucoup de facilité, et
comme elle ne s'évapore que lentement, si un en-
droit de la glace n'est pas couvert, on peut, avec un
bout de tube, forcer le liquide à couvrir cet endroit.
On laisse écouler l'excès de liquide et on place la
glace debout contre le mur. Ici se présentent deux
manières d'opérer.
(«On abandonne la glace à l'évaporation pendant
quelques minutes seulement, la couche devient opa-
line, et l'excès de liquide [se réunit à la partie infé
rieure; on l'enlève avec un morceau de papier de
soie, et on plonge la glace dans un bain de nitrate d'ar-
gent additionné d'acide acétique et d'acétate d'argent
récemment préparé. La couche blanchit comme dans
les procédés ordinaires, par l'iodure d'argent qui se
forme : on l'expose ensuite à la chambre noire, et on
développe l'image comme à l'ordinaire.
2° Si au contraire on laisse sécher la glace, l'am-
moniaque étant totalement éliminée par l'évapora-
tion, la réaction ordinaire des iodures alcalins sur les
sels de deutoxyde de cuivre a lieu, c'est-à-dire qu'il
se forme du proÇo-iodure de cuivre dans la couche
de cellulose et de l'iode à la surface. Une telle glace
est rouge quand elle est sèche; piongée dans le ni-
trate d'argent, elle donne une image superficielle
que le moindre lavage enlève, et de plus, il se forme
de l'argent métallique sous l'image par la présence
du proto-iodure de cuivre. Mais j'ai cherché à re-
médier à cet inconvénient, car cette méthode trou-
verait de nombreux amateurs à cause de sa simpli-
cité, et j'ai réussi en passant la glace dans l'alcool
anhydre dans lequel on a fait passer un courant de
gaz ammoniac sec. L'iode libre est transformé en
iodure d'ammonium et il se forme de l'aldéhyde.
Il suffit de quelques secondes d'immersion pour que
la glace blanchisse; au sortir de ce bain on l'agite à
l'air pour que l'excès d'ammoniaque s'évapore, et on la
plonge toute humide dans le bain de nitrate d'argent;
enfin on continue le reste des opérations comme à l'or-
dinaire. On obtient ainsi des images très-fines* d'une
transparence extrême? et très-propres à la reproduc-
tion des vues où la grande finesse est nécessaire^
Je dirai en passant qu'au lieu d'alcool ammoniacal,
je me suis servi d'eau pure, dé vapeurs d'ammo-
niaque, etc., mais que lés résultats étaient loin
d'être aussi favorables.
En somme, la cellulose remplacera évidemment
le coton poudre en photographie. La préparation du
collodion photographique est difficile, sujette à de
nombreux accidents, et coûteuse. Le procédé que je
propose est d'une simplicité extrême, d'une grande
économie et donne des épreuves très-fineë et très-
rapides, surtout la première méthode. Je n'ai pas
mentionné ici une foule de. petits détails pratiques
qui donneraient à cette note une trop grande éten-
due, mais je décrirai longuement ces détails dans les
journaux spéciaux, afin que les personnes qui font
de la photographie leur occupation journalière ou un
agréable passe-temps puissent réussir comme moi.
J'aurai également soin de faire parvenir à Paris des
spécimens des produits que j'emploie et des imagés
que j'obtiens, qui leur permettront d'établir la com-
paraison avec lés procédés actuels.
D. VAN MONCIUIOVEIV.
—■ • —tanaitMn—^ — _
DÉVELOPPEMENT DES ÉPREUVES PHOTOGRAPHIQUES
en pleine lumière.
M. Young a présenté à la Société philosophique de
Manchester des épreuves obtenues sur glace au col-
lodion albuminé, par un procédé tout à fait opposé
à celui suivi jusqu'à ce jour par les photographes.
On sait que lorsque la préparation a reçu l'in-
fluence lumineuse, on doit la préserver avec le plus
grand soin de tout nouveau contact avec la lumière.
De là la nécessité de se renfermer dans une chaui1-
bre obscure, ou tout au moins éclairée par des
verres jaunes, pour développer l'épîeuve avec les
agents révélateurs ; de là aussi la nécessité du fixage
à l'hyposulfite de soude ou au cyanure de potas-
sium, qui, tous deux, dissolvent l'iodure d'argent
non encore impressionné.
M. Young vient de prouver qu'on peut commencer
l'opération par la fin, c'est-à-dire qu'il convient
mieux, après l'exposition à la lumière, de passer de
suite la glace dans l'hyposulfite de soude,- puis dans
l'eau, et de la sorte tout l'iodure d?argent non im-
pressionné est dissous, et les chances d'altération de
l'image à la lumière sont détruites. L'imago se trouve
alors à tout jamais fixée, et bien qu'elle n'apparaisse
pas encore sur la glâce^ il suffit de plonger celle-ci
en pleine lumière dans les bains révélateurs ordinai-
res, soit d'acide pyrogallique et de nitrate d'argent,
pour la voir poindre aussitôt et se développer avec
le degré d'intensité que l'on désire obtenir.
Ce qui semble le plus surprenant en tout oefli»
c'est qu'après le bain d'hyposulfile, l'image n'appa*
raisse pas, et qu'il faille,-pour l'apercevoir, employer
les agents révélateurs.
Voici comment MMl Davanne et Barreswiil expll-*
quent ce singulier phénomène :
» Nous avons répété cette expérience, qui semble
si bizarre au premier abord, et qui cependant se
trouve parfaitement conformée la théorie que nous
avons précédemment' émise» dans notre Chimie phfr
toytaphique, sur ie développement des images, et
vient-même' ôclaircir un point douteux,
(i) Je VA obtenu en Versant «ne- dissolution de potasse
«uwlque «n léger e»eôs dans 1e suïfcte de cuit»' ordinaire
eu commerce, et lavant bien le précipite.
(S) Voir. U. lumière du. ifc mw» 185»,
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