Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1859-04-02
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 02 avril 1859 02 avril 1859
Description : 1859/04/02 (A9,N14). 1859/04/02 (A9,N14).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58563807
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
XEUVIEME ANNÉE — No 14
SAMEDI, 2 AVRIL 1859
',>\
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A PARIS, 9. RUE DE LA PERLÉ-
BUREAUX, A LONDRES, 26, SK1NHER STREET, SHOW HILL.
ABONNEMENTS : PAMS, 1 an, 20 fr.; 6mois, 12fr.; 3moii, 1fr. — DÉPAJRTBMENTS, \ m, 22 fr.; 6mois, 13fr.; 3woi<,8fr. — ÉTRAKGER, 1 an, 25fr.; 6moii, 15 fr.; 3 rnoii, 10 fr.
Pour la Rédaction écrire franco au Rédacteur en chef, M. EIINEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
'OCÉAN au stéréoscope, par M. E. L. — SDR UNE NOU-
VELLE MÉTHODE pour préparer les glaces à la métagé-
latine, par M. MAXWELL LÏTE. — CORESPONDANCE. —
_ ACADÉMIE des sciences, par M. A. T. L. — REVUE
photographique, par M. EMJEST LACAN. — NOUVELLES
diverses.
L'OCÉANIE AU STÉRÉOSCOPE.
Décidément c'est au singulier pays que l'O-
céanie, et qui mérite bien d'être connu. Aussi
allons-nous faire passer sous les yeux de nos
lecteurs quelques-unes des scènes que la pho-
Ihographie y a saisies sur le fait.
D'abord elle nous montre d'intéressants échan-
tillons du beau sexe de l'endroit — hélas ! —
Ce sont quatre femmes groupées sur une espèce
de banc ou de table en guise de divan. Leurs
attitudes, il faut bien le dire, n'ont pas précisé-
ment cette grâce que la nature a mise dans
tous les mouvements des races privilégiées de
l'Orient, et leurs traits n'ont rien de commun
avec ceux que la statuaire antique nous a lais-
sés comme types de l'éternelle beauté. On re-
trouve dans leur visage ce que le Chinois a de
moins agréable, et ce que le nègre a de plus
laid. Le reste est à l'avenant. La physionomie
porte ce caractère de tristesse hébétée qui ré-
vèle l'absence presque complète d'intelligence.
Quant au costume, il est des plus simples : une
chemise de toile, une jupe à carreaux recou-
verte jusqu'à mi-jambes d'un morceau d'étoffe
serré en travers, qui monte jusqu'à la taille
et forme une sorte de tablier. Pas la moindre
crinoline! et pourtant..... Ces aimables créatu-
res ont auprès d'elles deux plats de gâteaux
peu appétissants. Peut-être sont-ce les pâtis-
sières de l'endroit. J'aime mieux la tradition-
nelle marchande de gâteaux de Nanterre qui
stationnait jadis à l'entrée des Champs-Elysées.
Mais pour être juste, nous devons rendre hom-
mage à la beauté d'une jeune fille que le pho-
tographe nous montre dans une épreuve sépa-
rée. Celle-ci est sans doute la belle des belles,
la reine des coeurs. Je parierais qu'elle se nomme
Étoile du matin ou Fleur des bois. Peut-être
même estrce une princesse et est-elle appelée à
dominer par sa naissance comme par s?s char-
mes. Toujours est-il que celle-ci peut être re-
gardée sans trop de répugnance. Son visage,
qu'abrite un chapeau de paille à bords étroits,
orné de rubans, comme en portent certaines
Anglaises, ne garde du double type que nous
avons parlé plus haut, que d'énergiques con-
; tours. Les lignes sont fines et le modelé élé-
gant. L'expression estfière. Le bras droit, posé
sur la hanche, donne une certaine noblesse à
l'attitude du corps. Les mains sont délicates et
bien attachées. A l'exception du chapeau, la
toilette est la même que celle des autres fem-
mes ; pourtant le plastron qui couvre la poi-
trine porte quelques broderies. Décidément ce
doit être une princesse.
Les hommes ne sont guère mieux doués phy-
siquement que leurs brunes compagnes. C'est
toujours le même mélange de Chinois et de
nègre. La couleur de la peau paraît être bron-
zée ; mais le corps, qui n'est dissimulé par
aucun vêtement, la toilette des indigènes se
bornant à un caleçon de toile, paraît bien pro-
portionné et b'en musclé.
Voilà donc pour les habitants. Quant au pays,
il paraît être magnifique. On y retrouve cette
ampleur de perspective, cette vigueur de végé-
tation, cette grandeur d'aspect, ces brusques
contrastes qui caractérisent les rares pays que
la civilisation n'a pas encore dépoétisés. Il y a
là de ces arbres à l'ombre desquels tout un
village s'abriterait, des ravins dont l'oeil ne
peut mesurer la profondeur, des torrents qui
ressemblent à des fleuves. Une vue qui donne
admirablement l'idée de cette nature splendide,
est celle qui représente le pont de Botocan, du
côté de la chute au lac de Bay. — On frémit
en voyautdes hommes se hasarder sur ce pont
fragile de branches entrelacées, suspendu
comme un hamac aux deux bords d'un abîme,
et l'on se sent pris d'une étrange émotion en
contemplant ce site sauvage, où de sombres et
gigantesques taillis disputent l'espace à des
rochers qui ressemblent à des géants pétrifiés.
Tout n'a pas le même aspect primitif, et l'on
rencontre là,comme en pleine Beauce, des chau-
mières et des étables. Les fermes océaniennes
ont, ma foi, fort bonne mine ; seulement je doute
que les Indieunes qui y sont en service aient le
courage et l'activité de nos grosses filles nor-
mandes ou bourguignonnes.
A ce propos, l'auteur de la collection dont
nous parlons assure que « sans ardeur en ap-
parence, les indigènes vont leur train et toujours
arrivent à leur but ; » c'est, du moins, ce qu'il
a inscrit sur la légende d'une des épreuves que
j'ai sous les yeux, et qui représente un enfant
accroupi par terre et une femme appuyée lan-
guissamment contre le pilier d'un hangar.
S'ils vont toujours de ce train là, je doute
qu'ils arrivent jamais. Du reste, c'est peut-être
leur manière de marcher ; car daus une autre
inscription, le photographe nous dit: Pour tout
faire à contresens, les Indiens jouent à la balle
avec le pied ; et en effet il nous montre une demi-
douzaine de joueurs attendant, le pied en l'air,
que la balle lancée par l'un d'eux retombe pour
la renvoyer.
Chez nous, les blanchisseuses s'installent au
bord d'une rivière ou d'un ruisseau, ou tout au
moins devant un baquet pour se livrer à leur
utile travail. Là-bas, elles s'accroupissent tout
bonnement sur un épais tapis de verdure, autour
d'une espèce de poêle à frire, à peine remplie
d'eau, où elles font semblant de tremper leur
linge. Je ne puis croire que le ton bistre de leurs
bras ne déteint pas un peu sur le linge qu'elles
veulent blanchir. Ce qui me paraît peu rassu-
rant aussi, c'est le procédé qu'emploient lés
batteurs de palay (riz) pour séparer le grain de
son enveloppe et de sa tige. Il consiste à danser
pieds nus dessus jusqu'à ce que la séparation
soit complète. C'est plus simple qu'appétissant.
Mais ce qui me semble tout à fait incompatible
avec les progrès de la civilisation, c'est la ma-
nière dont les Européens voyagent dans ce bien-
heureux pays. Le véhicule se compose d'une
civière suspendue à une gaule que portent sur
l'épaule quatre indigènes rangés à la file. En
pareil équipage, le voyageur a toujours l'air
d'un noyé qu'on transporte à la morgue.
Le système de culture employé dans ce pays
ne semble guère moins arriréé que les moyens
de locomotion. On ne laboure pas la terre, on
la gratte; car je ne pense pas que l'on puisse
faire autre chose avec un soc de charrue gros
comme une truelle, emmanché au bout d'un
bâton que tient le laboureur, et traîné sur le
sol par un buffle endormi.
Tout en nous initiant aux moeurs des Océa-
niens, le photographe nous fait connaître les
points L>s plus curieux du pays qu'ils habitent.
J'ai déjà cité le pont de Botocan, je citerai encore
la vue de Manille, une ville entourée de fortifi-
cations en toile peinte qui ressemblent à s'y
tromper à celles que les figurants du Cirque-Im-
périal escaladent si bravement dans toutes les
pantomimes militaires.
Les naturels des îles Philippines qui figurent
dans cette collection possèdent les mêmes avan-
tages physiques que leurs voisins des autres
îles, seulement ils n'ont pas la même simplicité
de costume. Les hommes sont affublés de blouses
fantastiques, de chapeaux copiés sur celui de
Robinson Crusoé, les femmes semblent s'être
pariagé les fonds de magasin des marchandes à
la toilette de l'époque du Consulat. Hommes et
femmes portent des parapluies ouverts. Il y en
a de toutes les formes et de toutes les dimensions;
c'est à croire qu'une flotte entière chargée de
ces ustensiles a fait naufrage dans ces parages.
Je frémis quand je songe que c'est à nous que
cette honnête population doit l'épouvantable
physionomie que lui donnent ces accoutrements
fabuleux. Serait-ce là, mon Dieu ! le seul résul-
tat de notre domination?
J'ai déjà vu, depuis quelques annéas, bien des
épreuves de toute sorte, mais j'en ai peu ren-
SAMEDI, 2 AVRIL 1859
',>\
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A PARIS, 9. RUE DE LA PERLÉ-
BUREAUX, A LONDRES, 26, SK1NHER STREET, SHOW HILL.
ABONNEMENTS : PAMS, 1 an, 20 fr.; 6mois, 12fr.; 3moii, 1fr. — DÉPAJRTBMENTS, \ m, 22 fr.; 6mois, 13fr.; 3woi<,8fr. — ÉTRAKGER, 1 an, 25fr.; 6moii, 15 fr.; 3 rnoii, 10 fr.
Pour la Rédaction écrire franco au Rédacteur en chef, M. EIINEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
'OCÉAN au stéréoscope, par M. E. L. — SDR UNE NOU-
VELLE MÉTHODE pour préparer les glaces à la métagé-
latine, par M. MAXWELL LÏTE. — CORESPONDANCE. —
_ ACADÉMIE des sciences, par M. A. T. L. — REVUE
photographique, par M. EMJEST LACAN. — NOUVELLES
diverses.
L'OCÉANIE AU STÉRÉOSCOPE.
Décidément c'est au singulier pays que l'O-
céanie, et qui mérite bien d'être connu. Aussi
allons-nous faire passer sous les yeux de nos
lecteurs quelques-unes des scènes que la pho-
Ihographie y a saisies sur le fait.
D'abord elle nous montre d'intéressants échan-
tillons du beau sexe de l'endroit — hélas ! —
Ce sont quatre femmes groupées sur une espèce
de banc ou de table en guise de divan. Leurs
attitudes, il faut bien le dire, n'ont pas précisé-
ment cette grâce que la nature a mise dans
tous les mouvements des races privilégiées de
l'Orient, et leurs traits n'ont rien de commun
avec ceux que la statuaire antique nous a lais-
sés comme types de l'éternelle beauté. On re-
trouve dans leur visage ce que le Chinois a de
moins agréable, et ce que le nègre a de plus
laid. Le reste est à l'avenant. La physionomie
porte ce caractère de tristesse hébétée qui ré-
vèle l'absence presque complète d'intelligence.
Quant au costume, il est des plus simples : une
chemise de toile, une jupe à carreaux recou-
verte jusqu'à mi-jambes d'un morceau d'étoffe
serré en travers, qui monte jusqu'à la taille
et forme une sorte de tablier. Pas la moindre
crinoline! et pourtant..... Ces aimables créatu-
res ont auprès d'elles deux plats de gâteaux
peu appétissants. Peut-être sont-ce les pâtis-
sières de l'endroit. J'aime mieux la tradition-
nelle marchande de gâteaux de Nanterre qui
stationnait jadis à l'entrée des Champs-Elysées.
Mais pour être juste, nous devons rendre hom-
mage à la beauté d'une jeune fille que le pho-
tographe nous montre dans une épreuve sépa-
rée. Celle-ci est sans doute la belle des belles,
la reine des coeurs. Je parierais qu'elle se nomme
Étoile du matin ou Fleur des bois. Peut-être
même estrce une princesse et est-elle appelée à
dominer par sa naissance comme par s?s char-
mes. Toujours est-il que celle-ci peut être re-
gardée sans trop de répugnance. Son visage,
qu'abrite un chapeau de paille à bords étroits,
orné de rubans, comme en portent certaines
Anglaises, ne garde du double type que nous
avons parlé plus haut, que d'énergiques con-
; tours. Les lignes sont fines et le modelé élé-
gant. L'expression estfière. Le bras droit, posé
sur la hanche, donne une certaine noblesse à
l'attitude du corps. Les mains sont délicates et
bien attachées. A l'exception du chapeau, la
toilette est la même que celle des autres fem-
mes ; pourtant le plastron qui couvre la poi-
trine porte quelques broderies. Décidément ce
doit être une princesse.
Les hommes ne sont guère mieux doués phy-
siquement que leurs brunes compagnes. C'est
toujours le même mélange de Chinois et de
nègre. La couleur de la peau paraît être bron-
zée ; mais le corps, qui n'est dissimulé par
aucun vêtement, la toilette des indigènes se
bornant à un caleçon de toile, paraît bien pro-
portionné et b'en musclé.
Voilà donc pour les habitants. Quant au pays,
il paraît être magnifique. On y retrouve cette
ampleur de perspective, cette vigueur de végé-
tation, cette grandeur d'aspect, ces brusques
contrastes qui caractérisent les rares pays que
la civilisation n'a pas encore dépoétisés. Il y a
là de ces arbres à l'ombre desquels tout un
village s'abriterait, des ravins dont l'oeil ne
peut mesurer la profondeur, des torrents qui
ressemblent à des fleuves. Une vue qui donne
admirablement l'idée de cette nature splendide,
est celle qui représente le pont de Botocan, du
côté de la chute au lac de Bay. — On frémit
en voyautdes hommes se hasarder sur ce pont
fragile de branches entrelacées, suspendu
comme un hamac aux deux bords d'un abîme,
et l'on se sent pris d'une étrange émotion en
contemplant ce site sauvage, où de sombres et
gigantesques taillis disputent l'espace à des
rochers qui ressemblent à des géants pétrifiés.
Tout n'a pas le même aspect primitif, et l'on
rencontre là,comme en pleine Beauce, des chau-
mières et des étables. Les fermes océaniennes
ont, ma foi, fort bonne mine ; seulement je doute
que les Indieunes qui y sont en service aient le
courage et l'activité de nos grosses filles nor-
mandes ou bourguignonnes.
A ce propos, l'auteur de la collection dont
nous parlons assure que « sans ardeur en ap-
parence, les indigènes vont leur train et toujours
arrivent à leur but ; » c'est, du moins, ce qu'il
a inscrit sur la légende d'une des épreuves que
j'ai sous les yeux, et qui représente un enfant
accroupi par terre et une femme appuyée lan-
guissamment contre le pilier d'un hangar.
S'ils vont toujours de ce train là, je doute
qu'ils arrivent jamais. Du reste, c'est peut-être
leur manière de marcher ; car daus une autre
inscription, le photographe nous dit: Pour tout
faire à contresens, les Indiens jouent à la balle
avec le pied ; et en effet il nous montre une demi-
douzaine de joueurs attendant, le pied en l'air,
que la balle lancée par l'un d'eux retombe pour
la renvoyer.
Chez nous, les blanchisseuses s'installent au
bord d'une rivière ou d'un ruisseau, ou tout au
moins devant un baquet pour se livrer à leur
utile travail. Là-bas, elles s'accroupissent tout
bonnement sur un épais tapis de verdure, autour
d'une espèce de poêle à frire, à peine remplie
d'eau, où elles font semblant de tremper leur
linge. Je ne puis croire que le ton bistre de leurs
bras ne déteint pas un peu sur le linge qu'elles
veulent blanchir. Ce qui me paraît peu rassu-
rant aussi, c'est le procédé qu'emploient lés
batteurs de palay (riz) pour séparer le grain de
son enveloppe et de sa tige. Il consiste à danser
pieds nus dessus jusqu'à ce que la séparation
soit complète. C'est plus simple qu'appétissant.
Mais ce qui me semble tout à fait incompatible
avec les progrès de la civilisation, c'est la ma-
nière dont les Européens voyagent dans ce bien-
heureux pays. Le véhicule se compose d'une
civière suspendue à une gaule que portent sur
l'épaule quatre indigènes rangés à la file. En
pareil équipage, le voyageur a toujours l'air
d'un noyé qu'on transporte à la morgue.
Le système de culture employé dans ce pays
ne semble guère moins arriréé que les moyens
de locomotion. On ne laboure pas la terre, on
la gratte; car je ne pense pas que l'on puisse
faire autre chose avec un soc de charrue gros
comme une truelle, emmanché au bout d'un
bâton que tient le laboureur, et traîné sur le
sol par un buffle endormi.
Tout en nous initiant aux moeurs des Océa-
niens, le photographe nous fait connaître les
points L>s plus curieux du pays qu'ils habitent.
J'ai déjà cité le pont de Botocan, je citerai encore
la vue de Manille, une ville entourée de fortifi-
cations en toile peinte qui ressemblent à s'y
tromper à celles que les figurants du Cirque-Im-
périal escaladent si bravement dans toutes les
pantomimes militaires.
Les naturels des îles Philippines qui figurent
dans cette collection possèdent les mêmes avan-
tages physiques que leurs voisins des autres
îles, seulement ils n'ont pas la même simplicité
de costume. Les hommes sont affublés de blouses
fantastiques, de chapeaux copiés sur celui de
Robinson Crusoé, les femmes semblent s'être
pariagé les fonds de magasin des marchandes à
la toilette de l'époque du Consulat. Hommes et
femmes portent des parapluies ouverts. Il y en
a de toutes les formes et de toutes les dimensions;
c'est à croire qu'une flotte entière chargée de
ces ustensiles a fait naufrage dans ces parages.
Je frémis quand je songe que c'est à nous que
cette honnête population doit l'épouvantable
physionomie que lui donnent ces accoutrements
fabuleux. Serait-ce là, mon Dieu ! le seul résul-
tat de notre domination?
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