Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1859-03-12
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 12 mars 1859 12 mars 1859
Description : 1859/03/12 (A9,N11). 1859/03/12 (A9,N11).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58563481
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEUVIEME ANNÉE — N° 11
SAMEDI, 12 MARS 1869
LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIÉ — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSAIT LE SAMEDI
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE-
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET, SNOW HILL.
ABONNEMENTS : ' PARIS, 1 an, 20 fr.; 6 mois, 12 fr. ; 3 mois, 7 fr. — DÉPARTEMENTS, 4 an, -22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. — ÉtHANOEit, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr. ; 3 mois, 10 Cf.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIBE.
NOUVEAUX dissolvants du coton et de la soie. Nouveaux
collodions, par M. LÉON KRAFIT. — NOTE sur l'action de
l'hydrogène à différentes pressions sur quelques dissolu-
tions métalliques, sur le chlorure d'argent, le nitrate, le
sulfate, etc., etc., par M. N. BUKETOFF. — PAPIER téré-
bentino-ciré, procédé de M. Hooren. — FORMULE pour
le développement des positives. — VERRES jaunes pour
laboratoires, par M. KELLSAL. — CORRESPONDANCE.
Lettre de M. SIIEPPENXEY en réponse au Dr KOI.B. Lettre
de M. N. QOÉREDUL sur. l'emploi de la graine de lin. —
CHRONIQUE, par M. LA GAYINIE: — BEAUX-ARTS, no-
tice sur la vie et les ouvrages de Paul Delaroche, par
M. F. HALÉVY.
NOUVEAUX DISSOLVANTS DD COTON ET DE LA SOIE.
NODVEADX COLLODIONS.
Depuis quelque temps il n'est bruit dans le monde
scientifique que des nouveaux dissolvants que M. le
docteur Sclweitzer, de Zurich, vient de trouver pour
le coton et la soie. Cette découverte, aussi importante
qu'inattendue, a déjà permis à nos savants académi-
ciens d'élucider plusieurs problèmes de physiologie
végétale jusqu'alors très-obscurs. M. Bareswil,
dont le nom est si honorablement connu des pho-
tographes, en rendant compte du travail de
M. Schweitzer, dans son numéro de novembre du
Tifycrtoî're dg chimie, émettait l'espoir que la photo-
graphie tirerait sans doute un parti utile de ces
nouveaux dissolvants. C'était aussi alors notre opi-
nion ; et comme elle n'a fait que se fortifier de jour
en jour, à mesure que les propriétés des nouvelles
matières ont été mieux étudiées, nous allons dire sur
quoi se basent nos espérances.
D'après M. Schweitzer, certains composés de cuivre
et d'ammoniaque (alcali volatil) jouissent de la pro-
priété de dissoudre instantanément la cellulose, la
soie et quelques autres substances organiques'. Le
composé auquel il a d'abord reconnu cette faculté, et
qu'il désigne sous le nom d'oxyde de cuprammonium,
s'obtient en traitant par l'ammoniaque liquide en ex
ces l'hyposulfate de cuivre basique. Il se fait un hy-
posulfate double de cuivre et d'ammoniaque qui
cristallise facilement L'eau mère, qui est en partie
formée d'oxyde de cuprammonium, est le nouveau
dissolvant de la cellulose. Sa préparation étant assez
longue, M. Schweitzer l'a remplacé par une dissolu-
tion de sous-sulfate vert de cuivre dans un excès
d'ammoniaque.
Dernièrement aussi, M. Péligot a encore simplifié ce
procédé en le rendant plus économique. Il remplit de
tournure de cuivre une allonge en verre et verse
dessus, à plusieurs reprises, une certaine quantité
d'alcali volatil, il y a dégagement de chaleur et pro-
uction d'une liqueur bleue probablement formée de
trate de cuivre basique en dissolution dans l'excès
alcali.
Si l'on plonge du coton dans cette dissolution, on le
oit se transformer en une gelée épaisse qui disparaît
ar 1 agitation et l'addition d'une certaine quantité
deau. Pour obtenir cette liqueur parfaitement lim-
»de, il faut la filtrer sur de l'amiante, car elle
erfore immédiatement les filtres en papier. C'est dire
assez que le papier est aussi dissous par ce nouveau
réactif. On eu précipite la cellulose par l'alcool, les
acides mis en excès, les dissolutions concentrées des
sels alcalins, le miel, là gomme, la dextrine, etc., etc.
On l'obtient môme en feuilles membraneuses amor-
phes par la simple évaporation du dissolvant, et ces
feuilles sont sans' adhérence avec les surfaces sur
lesquelles elles se forment.
Ce que nous venons de dire pour le coton est tout
à fait identique pour la soie, à laquelle M. Schweitzer
a trouvé en outre un dissolvant spécial dans l'oxyde
ammoniacal de nickel. Ce réactif, tout à fait sans
action sur la cellulose et le coton, n'abandonne pas la
soie quand on le mêle à des dissolutions salines con-
centrées, à du sucre ou à de la gomme.
Le coton-poudre est insoluble dans les deux dis-
solvants dont nous venons de parler.
M. Erémy a constaté que les fibres ligneuses et la
moelle des arbres sont complètement insolubles dans
le réactif ammoniaco-cuivrique, et que cette insolu-
bilité ne provient pas de la grande cohésion des mo-
lécules du bois, puisqu'il a pu dissoudre entièrement
l'albumine du Phytelephas, connu dans le commerce
sous le nom d'ivoire végétal, et qui présente une du-
reté telle que l'acier l'entame"avec difficulté. D'a-
près M. Payen, les fibres textiles du lin et du chanvre
sont aussi solublesdans le même réactif.
Enfin M. Pelouzeest venu aussi apporter son tribut
à toutes ces recherches. Ce savant a reconnu que l'a-
cide hydrochlorique très-concentré était un excellent
dissolvant de la cellulose, et qu'il la dissolvait en peu
d'instants avec la plus grande facilité. L'eau forme
dans cette dissolution un précipité d'une blancheur
éclatante, identique avec celui que donnent les acides
dans la dissolution ammoniaco-cuivrique de cellulose.
Il a observé en outre que si, au lieu d'ajouter immé-
diatement l'eau dans la liqueur acide, ou attend un ou
deux jours, on n'obtient plus alors de précipité, et
que la matière ligneuse a complètement disparu en
se transformant en sucre (glucose).
Voici donc la photographie en possession de plu-
sieurs dissolvants du ligneux. Elle possédera donc
avant peu plusieurs collodions ; ceux-ci auront au
moins l'avantage de ne nécessiter l'emploi dispendieux
de l'alcool ni de féther.
Comment devra-t-on les préparer ? Là est la grande
question ; l'expérience seule prononcera.
Qu'il nous soit permis de hasarder ce que l'on
pourrait tenter dans cette voie avec quelque chance
de succès.
On pourrait, par exemple, étendre sur une glace
une couche de solution de coton dans l'oxyde cu-
prammonium et laisser évaporer l'ammoniaque en
totalité ou en majeure partie; plonger ensuite la
glace, ou plutôt la pellicule formée, dans de l'eau
aiguisée d'un peu d'un acide quelconque, puis la
laver à l'eau, et ensuite étendre dessus ou mieux
l'arroser avec une dissolution aqueuse ou alcoolique
d'iode ou d'iodure de potassium ; quelques instants
après,, la plonger dans le bain d'argent ordinaire,
laver à l'eau et exposer à la chambre obscure comme
à l'ordinaire.
Si ces opérations paraissent trop longues, prendre
alors la dissolution de coton dans l'acide hydrochlo-
rique concentré, en couvrir une glace, laisser éva-
porer l'acide, qui est extrêmement volatil, et plonger
ensuite dans un bain de nitrate d'argent, après un
sous-lavage préalable à l'eau. On aura ainsi une
couShe de chlorure d'argent, corps que l'on sait être
très>sensible à l'action de la lumière, puisqu'on l'em-
ploie tous les jours à la production des positifs.
Ce dernier moyen est excessivement simple, seule-
ment il entraîne avec lui la nécessité de préparer son
collodion au jour le jour en quelque sorte, puisque
l'acide hydrochlorique transforme en peu de temps
le coton en sucre.
On pourrait facilement trouver d'autres modes de
préparation de collodion avec les nouveaux dissol-
vants que nous venons de signaler. Nous n'avons
voulu qu'indiquer la voie nouvelle dans laquelle les
récentes découvertes des chimistes peuvent lancer la
photographie ; il ne reste plus maintenant aux
adeptes de cet art qu'à rendre pratiques et à perfec-
tionner les méthodes dont nous leur avons fait som-
mairement entrevoir la nouveauté, les avantages et
les chances de succès.
LÉON KRAFFT.
ISotc sur l'action «le l'hydrogène à «liH'érciilc»
pressions sur quelques dissolutions métalli-
ques, sur le chlorure il'argcnt, le nitrate, le
sulfate, etc.,
Par M. N. BÉKÉTOFF.
Le rôle métallique que remplit l'hydrogène dans
ses combinaisons est, pour ainsi dire, masqué par
ses propriétés physiques à l'état libre ; ce qui ne
permet pas de lui assigner un rang dans la série de
déplacement des éléments métalliques ; et l'élimina-
tion de l'hydrogène des acides par les métaux dé-
pend tellement de la pression, qu'elle peut cesser
tout à fait quand cette pression a atteint un certain
degré, comme l'a prouvé M. Babinet. On pourrait
croire que l'inverse aurait lieu et que l'hydrogène
comprimé pourrait à son tour déplacer certains
métaux de leurs dissolutions dans les acides. C'est
ce que j'ai essayé de résoudre par l'expérience, dont
je prends la liberté de communiquer les premiers
résultats à l'Académie.
C'est principalement sur les sels d'argent qu'ont
porté mes recherches, d'autant plus qu'on connais-
sait déjà quelques cas de réduction de sels d'argent
par l'hydrogène. On avait remarqué que le nitrate
d'argent était décomposé môme par l'hydrogène pur,
quoiqu'il n'eût aucune action sur le sulfate du même
métal. M. Ozann avait annoncé que l'hydrogène dé-
gagé par la pile dans certains cas réduisait même le
sulfate, tandis que l'hydrogène ordinaire n'avait pas
cette propriété. Il en avait conclu que l'hydrogène
comme l'oxygène pouvait se présenter sous une
modification active qu'il a nommée hydrogène-
ozone.
La méthode de mes expériences est très-simple :
on place séparément dans les différentes branches
d'un tube en verre plusieurs fois recourbé la disso-
lution métallique, l'acide et le zinc purifié, puis le
tube est fermé à la lampe. On fait tomber' les gre-
nailles de zinc dans l'acide en inclinait légèrement le
tube, puis on observe de temps en temps les phéno-
SAMEDI, 12 MARS 1869
LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIÉ — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSAIT LE SAMEDI
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE-
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET, SNOW HILL.
ABONNEMENTS : ' PARIS, 1 an, 20 fr.; 6 mois, 12 fr. ; 3 mois, 7 fr. — DÉPARTEMENTS, 4 an, -22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. — ÉtHANOEit, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr. ; 3 mois, 10 Cf.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIBE.
NOUVEAUX dissolvants du coton et de la soie. Nouveaux
collodions, par M. LÉON KRAFIT. — NOTE sur l'action de
l'hydrogène à différentes pressions sur quelques dissolu-
tions métalliques, sur le chlorure d'argent, le nitrate, le
sulfate, etc., etc., par M. N. BUKETOFF. — PAPIER téré-
bentino-ciré, procédé de M. Hooren. — FORMULE pour
le développement des positives. — VERRES jaunes pour
laboratoires, par M. KELLSAL. — CORRESPONDANCE.
Lettre de M. SIIEPPENXEY en réponse au Dr KOI.B. Lettre
de M. N. QOÉREDUL sur. l'emploi de la graine de lin. —
CHRONIQUE, par M. LA GAYINIE: — BEAUX-ARTS, no-
tice sur la vie et les ouvrages de Paul Delaroche, par
M. F. HALÉVY.
NOUVEAUX DISSOLVANTS DD COTON ET DE LA SOIE.
NODVEADX COLLODIONS.
Depuis quelque temps il n'est bruit dans le monde
scientifique que des nouveaux dissolvants que M. le
docteur Sclweitzer, de Zurich, vient de trouver pour
le coton et la soie. Cette découverte, aussi importante
qu'inattendue, a déjà permis à nos savants académi-
ciens d'élucider plusieurs problèmes de physiologie
végétale jusqu'alors très-obscurs. M. Bareswil,
dont le nom est si honorablement connu des pho-
tographes, en rendant compte du travail de
M. Schweitzer, dans son numéro de novembre du
Tifycrtoî're dg chimie, émettait l'espoir que la photo-
graphie tirerait sans doute un parti utile de ces
nouveaux dissolvants. C'était aussi alors notre opi-
nion ; et comme elle n'a fait que se fortifier de jour
en jour, à mesure que les propriétés des nouvelles
matières ont été mieux étudiées, nous allons dire sur
quoi se basent nos espérances.
D'après M. Schweitzer, certains composés de cuivre
et d'ammoniaque (alcali volatil) jouissent de la pro-
priété de dissoudre instantanément la cellulose, la
soie et quelques autres substances organiques'. Le
composé auquel il a d'abord reconnu cette faculté, et
qu'il désigne sous le nom d'oxyde de cuprammonium,
s'obtient en traitant par l'ammoniaque liquide en ex
ces l'hyposulfate de cuivre basique. Il se fait un hy-
posulfate double de cuivre et d'ammoniaque qui
cristallise facilement L'eau mère, qui est en partie
formée d'oxyde de cuprammonium, est le nouveau
dissolvant de la cellulose. Sa préparation étant assez
longue, M. Schweitzer l'a remplacé par une dissolu-
tion de sous-sulfate vert de cuivre dans un excès
d'ammoniaque.
Dernièrement aussi, M. Péligot a encore simplifié ce
procédé en le rendant plus économique. Il remplit de
tournure de cuivre une allonge en verre et verse
dessus, à plusieurs reprises, une certaine quantité
d'alcali volatil, il y a dégagement de chaleur et pro-
uction d'une liqueur bleue probablement formée de
trate de cuivre basique en dissolution dans l'excès
alcali.
Si l'on plonge du coton dans cette dissolution, on le
oit se transformer en une gelée épaisse qui disparaît
ar 1 agitation et l'addition d'une certaine quantité
deau. Pour obtenir cette liqueur parfaitement lim-
»de, il faut la filtrer sur de l'amiante, car elle
erfore immédiatement les filtres en papier. C'est dire
assez que le papier est aussi dissous par ce nouveau
réactif. On eu précipite la cellulose par l'alcool, les
acides mis en excès, les dissolutions concentrées des
sels alcalins, le miel, là gomme, la dextrine, etc., etc.
On l'obtient môme en feuilles membraneuses amor-
phes par la simple évaporation du dissolvant, et ces
feuilles sont sans' adhérence avec les surfaces sur
lesquelles elles se forment.
Ce que nous venons de dire pour le coton est tout
à fait identique pour la soie, à laquelle M. Schweitzer
a trouvé en outre un dissolvant spécial dans l'oxyde
ammoniacal de nickel. Ce réactif, tout à fait sans
action sur la cellulose et le coton, n'abandonne pas la
soie quand on le mêle à des dissolutions salines con-
centrées, à du sucre ou à de la gomme.
Le coton-poudre est insoluble dans les deux dis-
solvants dont nous venons de parler.
M. Erémy a constaté que les fibres ligneuses et la
moelle des arbres sont complètement insolubles dans
le réactif ammoniaco-cuivrique, et que cette insolu-
bilité ne provient pas de la grande cohésion des mo-
lécules du bois, puisqu'il a pu dissoudre entièrement
l'albumine du Phytelephas, connu dans le commerce
sous le nom d'ivoire végétal, et qui présente une du-
reté telle que l'acier l'entame"avec difficulté. D'a-
près M. Payen, les fibres textiles du lin et du chanvre
sont aussi solublesdans le même réactif.
Enfin M. Pelouzeest venu aussi apporter son tribut
à toutes ces recherches. Ce savant a reconnu que l'a-
cide hydrochlorique très-concentré était un excellent
dissolvant de la cellulose, et qu'il la dissolvait en peu
d'instants avec la plus grande facilité. L'eau forme
dans cette dissolution un précipité d'une blancheur
éclatante, identique avec celui que donnent les acides
dans la dissolution ammoniaco-cuivrique de cellulose.
Il a observé en outre que si, au lieu d'ajouter immé-
diatement l'eau dans la liqueur acide, ou attend un ou
deux jours, on n'obtient plus alors de précipité, et
que la matière ligneuse a complètement disparu en
se transformant en sucre (glucose).
Voici donc la photographie en possession de plu-
sieurs dissolvants du ligneux. Elle possédera donc
avant peu plusieurs collodions ; ceux-ci auront au
moins l'avantage de ne nécessiter l'emploi dispendieux
de l'alcool ni de féther.
Comment devra-t-on les préparer ? Là est la grande
question ; l'expérience seule prononcera.
Qu'il nous soit permis de hasarder ce que l'on
pourrait tenter dans cette voie avec quelque chance
de succès.
On pourrait, par exemple, étendre sur une glace
une couche de solution de coton dans l'oxyde cu-
prammonium et laisser évaporer l'ammoniaque en
totalité ou en majeure partie; plonger ensuite la
glace, ou plutôt la pellicule formée, dans de l'eau
aiguisée d'un peu d'un acide quelconque, puis la
laver à l'eau, et ensuite étendre dessus ou mieux
l'arroser avec une dissolution aqueuse ou alcoolique
d'iode ou d'iodure de potassium ; quelques instants
après,, la plonger dans le bain d'argent ordinaire,
laver à l'eau et exposer à la chambre obscure comme
à l'ordinaire.
Si ces opérations paraissent trop longues, prendre
alors la dissolution de coton dans l'acide hydrochlo-
rique concentré, en couvrir une glace, laisser éva-
porer l'acide, qui est extrêmement volatil, et plonger
ensuite dans un bain de nitrate d'argent, après un
sous-lavage préalable à l'eau. On aura ainsi une
couShe de chlorure d'argent, corps que l'on sait être
très>sensible à l'action de la lumière, puisqu'on l'em-
ploie tous les jours à la production des positifs.
Ce dernier moyen est excessivement simple, seule-
ment il entraîne avec lui la nécessité de préparer son
collodion au jour le jour en quelque sorte, puisque
l'acide hydrochlorique transforme en peu de temps
le coton en sucre.
On pourrait facilement trouver d'autres modes de
préparation de collodion avec les nouveaux dissol-
vants que nous venons de signaler. Nous n'avons
voulu qu'indiquer la voie nouvelle dans laquelle les
récentes découvertes des chimistes peuvent lancer la
photographie ; il ne reste plus maintenant aux
adeptes de cet art qu'à rendre pratiques et à perfec-
tionner les méthodes dont nous leur avons fait som-
mairement entrevoir la nouveauté, les avantages et
les chances de succès.
LÉON KRAFFT.
ISotc sur l'action «le l'hydrogène à «liH'érciilc»
pressions sur quelques dissolutions métalli-
ques, sur le chlorure il'argcnt, le nitrate, le
sulfate, etc.,
Par M. N. BÉKÉTOFF.
Le rôle métallique que remplit l'hydrogène dans
ses combinaisons est, pour ainsi dire, masqué par
ses propriétés physiques à l'état libre ; ce qui ne
permet pas de lui assigner un rang dans la série de
déplacement des éléments métalliques ; et l'élimina-
tion de l'hydrogène des acides par les métaux dé-
pend tellement de la pression, qu'elle peut cesser
tout à fait quand cette pression a atteint un certain
degré, comme l'a prouvé M. Babinet. On pourrait
croire que l'inverse aurait lieu et que l'hydrogène
comprimé pourrait à son tour déplacer certains
métaux de leurs dissolutions dans les acides. C'est
ce que j'ai essayé de résoudre par l'expérience, dont
je prends la liberté de communiquer les premiers
résultats à l'Académie.
C'est principalement sur les sels d'argent qu'ont
porté mes recherches, d'autant plus qu'on connais-
sait déjà quelques cas de réduction de sels d'argent
par l'hydrogène. On avait remarqué que le nitrate
d'argent était décomposé môme par l'hydrogène pur,
quoiqu'il n'eût aucune action sur le sulfate du même
métal. M. Ozann avait annoncé que l'hydrogène dé-
gagé par la pile dans certains cas réduisait même le
sulfate, tandis que l'hydrogène ordinaire n'avait pas
cette propriété. Il en avait conclu que l'hydrogène
comme l'oxygène pouvait se présenter sous une
modification active qu'il a nommée hydrogène-
ozone.
La méthode de mes expériences est très-simple :
on place séparément dans les différentes branches
d'un tube en verre plusieurs fois recourbé la disso-
lution métallique, l'acide et le zinc purifié, puis le
tube est fermé à la lampe. On fait tomber' les gre-
nailles de zinc dans l'acide en inclinait légèrement le
tube, puis on observe de temps en temps les phéno-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.21%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.21%.
- Auteurs similaires Institut dynamodermique Institut dynamodermique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut dynamodermique" or dc.contributor adj "Institut dynamodermique")Faber Sosthène Faber Sosthène /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Faber Sosthène" or dc.contributor adj "Faber Sosthène") Dumas E Dumas E /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dumas E" or dc.contributor adj "Dumas E")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k58563481/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k58563481/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k58563481/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k58563481/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k58563481
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k58563481
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k58563481/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest