Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-12-18
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 18 décembre 1858 18 décembre 1858
Description : 1858/12/18 (A8,N51). 1858/12/18 (A8,N51).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856124x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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HUITIEME ANNÉE — N° 51
SAMEDI, 18 DECEMBRE 1858
LA LUMIÈRE
REVUE DE L\ PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
SUREAUX, A PARIS, 9, RUE OE LA PERLE.
SUREAUX, A LONDRES, 26, SXINNER STREET. SHOW HILL
ABONNEMENTS:Paris, i an,20 fr.; 6 mois, 12fr.; 3 mois,7 fr.— Départements, 1 an, 22fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8fr.—Étranger, 1 an, 25fr.;6mois, 15 fr.;3 mois,10£
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EBHÉST LACAN, 80, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
DES CHLORURES d'étain, par M. Léon KRAFFT. — PRO-
CÉDÉ de conservation des glaces collodionnées, par
M. WHITHAM. — Autre procédé. — SCIENCES, anatomie
appliquée à l'enseignement, écorché de M. Lami, par
M. A. T. L. — NOUVELLES. — CHRONIQUE, par M. L*.
GAVINIE.
DES CHLORURES D'ÉTAIN.
Chacune des communications de Niepce de Saint-
Victor à l'Académie des sciences nécessite, chez la
plupart des photographes qui veulent suivre avec
fruit ses intéressants travaux, l'étude de composés
chimiques inconnus de beaucoup d'entre eux.
Notre mission est de les éclairer dans cette voie,
dès que l'occasion s'en présente. Sitôt qu'il se fait en
photographie l'application d'un corps nouveau, nous
devons de suite en faire connaître les propriétés et
la manière de le préparer, et, de la sorte, ceux qui
voudraient répé'ter des expériences récentes ou qui
désireraient en tenter de nouvelles, seront à même
d'opérer en parfaite connaissance de cause. Mous
leur épargnerons ainsi bien des écoles décevantes et
les préserverons des dangers qui accompagnent la
manipulation des corps toxiques.
La lecture du dernier mémoire de M. Niepce (voir le
journal la Lumière du 4 décembre 1888) nous a révélé
la nécessité d'entretenir nos lecteurs de l'histoire
chimique des chlorures d'étain, de la soude, de la
potasse, des sulfures de ces deux bases, dubi-chlorure
de mercure, de l'acide chromique, des chromâtes de
potasse, et de la série des composés du cyanogène
les plus usuels, tels que les prussiates de potasse et
le bleu de Prusse.
. Nous commencerons aujourd'hui par les chlorures
d'étain, car ce métal forme avec le chlorure deux
combinaisons distinctes : un proto-chlorure ou chlo-
rure stanneux, et un perchlorure ou chlorure stan-
nique, chloride d'étain.
Protochlorurc d'étain, chlorure stan-
neux. — Ce corps est anhydre ou hydraté. C'est ce
dernier que l'on trouve dans le commerce sous le nom
de seld'étain. Il est d'un grand emploi industriel, prin-
cipalement dans la teinture et dans la préparation du
pourpre de cassius, qui sert à colorer en rose le verre,
les cristaux et la porcelaine.
Le chlorure stanneux anhydre s'obtient en chauffant
de l'étain dans du gaz acide chlorhydrique, ou en
distillant au rouge blanc un mélange à poids égaux
d'étain et de chlorure mercurique. Il se présente
sous la forme d'une masse grise, brillante, à cassure
vitreuse. Il est volatil au rouge blanc et prend feu
dans le chlore sec, en se convertissant en chloride. Ce
sel est neutre et ne diffère du sel cristallisé que parce
qu'il ne contient pas d'eau.
Le chlorure stanneux hydraté s'obtient en dissol-
vant de l'étain dans de l'acide chlorhydrique concen-
tré et bouillant II se dégage de l'hydrogène ayant
une odeur fétide. 11 faut donc avoir soin d'opérer en
plein air, ou de conduire le gaz dans une cheminée à
fort «rage. Quand l'acide est saturé, ce que l'Gn re-
connaît à la cessation du dégagement de gaz, alors
qu'il reste encore de l'étain dans la liqueur, on dé-
cante puis on évapore la dissolution jusqu'à cristallisa-
tion. Les cristaux de chlorure stanneux sont des oe-
toèdres souvent très-volumineux. Quand l'ean mère
qui le dépose est acide, il cristallise en lames micacées
brillantes.
Le sel d'étain du commerce est cristallisé en
aiguilles transparentes.
Le chlorure stanneux se dissout dans l'eau avec
production d'un froid considérable. Si l'on ajoute de
l'eau à pareille solution, le sel se décompose, il se
précipite un sous-chlorure blanc qui est insoluble, et
il reste en dissolution un chlorhydrate de chlorure
d'étain. Si l'eau ajoutée est préalablement rendue
acide par un peu d'acide chlorhydrique, cette décom-
position n'a plus lieu. — La saveur du chlorure stan-
neux est styptique et désagréable ; soumis à l'action
de la chaleur, il perd son eau d'hydratation et se dé-
compose en partie avec dégagement d'acide chlorhy-
drique. A la température rouge, la portion de sel non
décomposée distille sans altération.
Le chlorure stanneux possède au plus haut degré
la propriété de réduire une foule de corps, soit en
s'emparant de leur oxygène pour passer à l'état d'a-
cide stannique, soit en les déchlorurant pour se trans-
former en chlore stannique. .C'est ainsi qu'il ramène
à l'état métallique les acides arsénieux et arsénique,
les acides d'antimoine, de zinc, de mercure et d'ar-
gent, le bichlorure, le sulfure et le cyanure de mer-
cure. Sa grande affinité pour l'oxygène lui fait rame-
ner au minimum d'oxydation les acides molybdique et
tungstique, les peroxides de cuivre, de fer, de man-
ganèse, de bismuth, etc., etc.
Le protochlorure d'étain se combine facilement avec
les chlorures alcalins, et donne des chlorures doubles
qui cristallisent très-facilement.
La tendance du chlorure stanneux à s'emparer de
l'oxygène nécessite la précaution de tenir ce sel à l'a-
bri du contact de l'air. 11 faut donc le renfermer dans
des vases bouchant très-bien.
Il est composé de :
Etain 62,ù }
Chlore 37,6 ) < 0°
et quand il est hydraté (sel d'étain,) de :
Etain 52,4 \
Chlore. 31,6 ( ,,00
Eau «6,0 j
Symboles. — Sn Cl et hydraté Sn Cl ,Ho. C'est
ce corps qui a été employé dans les récentes expé-
riences de M. Niepce.
Voici à quels caractères se reconnaîtrait ce com-
posé, et en général tous les sels d'étain au minimum :
Ils sont tous incolores, rougissent le tournesol, ont
une saveur styptique très-persistante, et exhalent au
contact de la main une forte odeur de poisson. Très-
peu d'eau les dissout, et beaucoup les décompose en
sous-sels insolubles, et en des acides solubles.
La potasse y forme un précipité blanc soluble dans
un excès de réactif. Cette dissolution abandonne des
cristaux de protoxide d'étain anhydre à une évapora-
tion lente ; par l'ébullition, elle précipite de l'étain
métallique.
L'ammoniaque y forme un précipité blanc insoluble
dans un excès de réactif. Par une ébullition prolongée,
on en obtient du protoxyde d'étain cristallisé vert^
olive.
Les carbonates alcalins y forment un précipité
blanc, avec dégagement d'acide carbonique.
Les deux cyano-ferrures de potassium et l'acide
oxalique le précipitent en blanc.
Les sulfures alcalins y forment un précipité blanc
qu'ils redissolvent.
L'hydrogène sulfuré les précipite en brun.
Le tannin, en brun jaunâtre.
L'iodure de potassium, en blanc qui passe au jaune
et souvent au rouge.
Le chlorure d'or très-étendu précipite en pourpre ;
concentré, il précipite en brun.
Le zinc et le fer en précipitent de l'étain métal-
lique.
fi»erculorure on clilorlde d'étain, chlo-
rure «taunique. — C'est la plus remarquable
de toutes les combinaisons de l'étain. La décou-
verte en fut faite au xvie siècle par Libavius. De
là le nom de Liqueur fumante de Libavius, que lui
donnaient les anciens chimistes.
C'est un liquide incolore, très-mobile, d'une den-
sité de 2,28, qui entre en ébullition à 420 degrés, et
dont la vapeur a une densité de 9,2. Ce liquide, qui
ne se solidifie pas à un froid de 29 degrés, au-dessous,
de zéro, répand à l'air des fumées blanches très-
épaisses, dues à l'hydratation de ses vapeurs au con-
tact de l'eau répandue dans l'atmosphère. Quelques
gouttes d'eau projetées dans ce corps font entendra
un bruit semblable à celui produit par un fer rouge
que l'on plonge dans l'eau. Il se dégage beaucoup de
chaleur, et l'on obtient un hydrate qui se dépose
en beaux cristaux renfermant cinq équivalents d'eau.
Si on le mêle avec le tiers de son poids d'eau, il se
prend en une masse' solide. Le même effet se pro-
duit, à la longue, quand on le laisse à l'air. Ce
perchlorure hydraté s'obtient plus vite, soit en dis-
solvant de l'étain dans de l'eau régale, riche en acide
chlorhydrique, soit en faisant passer du chlore dans
une dissolution de protochlorure. Une grande quan-
tité d'eau pure le décompose, et on précipite de
l'acide stannique en gelée ou en poudre blanche.
L'alcool le décompose aussi avec dégagement de cha-
leur et formation d'éther. Il se combine avec un
grand nombre de chlorures alcalins, terreux et mé-
talliques, avec lesquels il forme des composés très-
facilement cristallisables.
Le chlorure stannique anhydre s'obtient en faisant
passer du chlore sec sur de l'étain placé dans une
cornue de verre tubulé. La combinaison a lieu im-
médiatement, et pour peu que la cornue soit un peu
chauffée, elle s'effectue avec ignition. Dans le réci-
pient que l'on adapte à la cornue et qui doit être
bien refroidi, on recueille un liquide jaune. Cette
couleur, due à du chlore tenu en dissolution, dispa-
raît par l'agitation sur un peu d'étain. On prépare
encore le chloride stannique en chauffant dans une
cornue de verre un mélange intime de quatre parties
de sublimé corrosif (perchlorure de mercure) avec
une partie d'étain en limaille.
Il est composé de
chl°re 45,34 ) 1Aft
Etain 5û,66 J 40°
Symbole Sn Cl".
Il offre avec les divers réactifs chimiques les ca-
ractères suivants :
HUITIEME ANNÉE — N° 51
SAMEDI, 18 DECEMBRE 1858
LA LUMIÈRE
REVUE DE L\ PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
SUREAUX, A PARIS, 9, RUE OE LA PERLE.
SUREAUX, A LONDRES, 26, SXINNER STREET. SHOW HILL
ABONNEMENTS:Paris, i an,20 fr.; 6 mois, 12fr.; 3 mois,7 fr.— Départements, 1 an, 22fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8fr.—Étranger, 1 an, 25fr.;6mois, 15 fr.;3 mois,10£
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EBHÉST LACAN, 80, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
DES CHLORURES d'étain, par M. Léon KRAFFT. — PRO-
CÉDÉ de conservation des glaces collodionnées, par
M. WHITHAM. — Autre procédé. — SCIENCES, anatomie
appliquée à l'enseignement, écorché de M. Lami, par
M. A. T. L. — NOUVELLES. — CHRONIQUE, par M. L*.
GAVINIE.
DES CHLORURES D'ÉTAIN.
Chacune des communications de Niepce de Saint-
Victor à l'Académie des sciences nécessite, chez la
plupart des photographes qui veulent suivre avec
fruit ses intéressants travaux, l'étude de composés
chimiques inconnus de beaucoup d'entre eux.
Notre mission est de les éclairer dans cette voie,
dès que l'occasion s'en présente. Sitôt qu'il se fait en
photographie l'application d'un corps nouveau, nous
devons de suite en faire connaître les propriétés et
la manière de le préparer, et, de la sorte, ceux qui
voudraient répé'ter des expériences récentes ou qui
désireraient en tenter de nouvelles, seront à même
d'opérer en parfaite connaissance de cause. Mous
leur épargnerons ainsi bien des écoles décevantes et
les préserverons des dangers qui accompagnent la
manipulation des corps toxiques.
La lecture du dernier mémoire de M. Niepce (voir le
journal la Lumière du 4 décembre 1888) nous a révélé
la nécessité d'entretenir nos lecteurs de l'histoire
chimique des chlorures d'étain, de la soude, de la
potasse, des sulfures de ces deux bases, dubi-chlorure
de mercure, de l'acide chromique, des chromâtes de
potasse, et de la série des composés du cyanogène
les plus usuels, tels que les prussiates de potasse et
le bleu de Prusse.
. Nous commencerons aujourd'hui par les chlorures
d'étain, car ce métal forme avec le chlorure deux
combinaisons distinctes : un proto-chlorure ou chlo-
rure stanneux, et un perchlorure ou chlorure stan-
nique, chloride d'étain.
Protochlorurc d'étain, chlorure stan-
neux. — Ce corps est anhydre ou hydraté. C'est ce
dernier que l'on trouve dans le commerce sous le nom
de seld'étain. Il est d'un grand emploi industriel, prin-
cipalement dans la teinture et dans la préparation du
pourpre de cassius, qui sert à colorer en rose le verre,
les cristaux et la porcelaine.
Le chlorure stanneux anhydre s'obtient en chauffant
de l'étain dans du gaz acide chlorhydrique, ou en
distillant au rouge blanc un mélange à poids égaux
d'étain et de chlorure mercurique. Il se présente
sous la forme d'une masse grise, brillante, à cassure
vitreuse. Il est volatil au rouge blanc et prend feu
dans le chlore sec, en se convertissant en chloride. Ce
sel est neutre et ne diffère du sel cristallisé que parce
qu'il ne contient pas d'eau.
Le chlorure stanneux hydraté s'obtient en dissol-
vant de l'étain dans de l'acide chlorhydrique concen-
tré et bouillant II se dégage de l'hydrogène ayant
une odeur fétide. 11 faut donc avoir soin d'opérer en
plein air, ou de conduire le gaz dans une cheminée à
fort «rage. Quand l'acide est saturé, ce que l'Gn re-
connaît à la cessation du dégagement de gaz, alors
qu'il reste encore de l'étain dans la liqueur, on dé-
cante puis on évapore la dissolution jusqu'à cristallisa-
tion. Les cristaux de chlorure stanneux sont des oe-
toèdres souvent très-volumineux. Quand l'ean mère
qui le dépose est acide, il cristallise en lames micacées
brillantes.
Le sel d'étain du commerce est cristallisé en
aiguilles transparentes.
Le chlorure stanneux se dissout dans l'eau avec
production d'un froid considérable. Si l'on ajoute de
l'eau à pareille solution, le sel se décompose, il se
précipite un sous-chlorure blanc qui est insoluble, et
il reste en dissolution un chlorhydrate de chlorure
d'étain. Si l'eau ajoutée est préalablement rendue
acide par un peu d'acide chlorhydrique, cette décom-
position n'a plus lieu. — La saveur du chlorure stan-
neux est styptique et désagréable ; soumis à l'action
de la chaleur, il perd son eau d'hydratation et se dé-
compose en partie avec dégagement d'acide chlorhy-
drique. A la température rouge, la portion de sel non
décomposée distille sans altération.
Le chlorure stanneux possède au plus haut degré
la propriété de réduire une foule de corps, soit en
s'emparant de leur oxygène pour passer à l'état d'a-
cide stannique, soit en les déchlorurant pour se trans-
former en chlore stannique. .C'est ainsi qu'il ramène
à l'état métallique les acides arsénieux et arsénique,
les acides d'antimoine, de zinc, de mercure et d'ar-
gent, le bichlorure, le sulfure et le cyanure de mer-
cure. Sa grande affinité pour l'oxygène lui fait rame-
ner au minimum d'oxydation les acides molybdique et
tungstique, les peroxides de cuivre, de fer, de man-
ganèse, de bismuth, etc., etc.
Le protochlorure d'étain se combine facilement avec
les chlorures alcalins, et donne des chlorures doubles
qui cristallisent très-facilement.
La tendance du chlorure stanneux à s'emparer de
l'oxygène nécessite la précaution de tenir ce sel à l'a-
bri du contact de l'air. 11 faut donc le renfermer dans
des vases bouchant très-bien.
Il est composé de :
Etain 62,ù }
Chlore 37,6 ) < 0°
et quand il est hydraté (sel d'étain,) de :
Etain 52,4 \
Chlore. 31,6 ( ,,00
Eau «6,0 j
Symboles. — Sn Cl et hydraté Sn Cl ,Ho. C'est
ce corps qui a été employé dans les récentes expé-
riences de M. Niepce.
Voici à quels caractères se reconnaîtrait ce com-
posé, et en général tous les sels d'étain au minimum :
Ils sont tous incolores, rougissent le tournesol, ont
une saveur styptique très-persistante, et exhalent au
contact de la main une forte odeur de poisson. Très-
peu d'eau les dissout, et beaucoup les décompose en
sous-sels insolubles, et en des acides solubles.
La potasse y forme un précipité blanc soluble dans
un excès de réactif. Cette dissolution abandonne des
cristaux de protoxide d'étain anhydre à une évapora-
tion lente ; par l'ébullition, elle précipite de l'étain
métallique.
L'ammoniaque y forme un précipité blanc insoluble
dans un excès de réactif. Par une ébullition prolongée,
on en obtient du protoxyde d'étain cristallisé vert^
olive.
Les carbonates alcalins y forment un précipité
blanc, avec dégagement d'acide carbonique.
Les deux cyano-ferrures de potassium et l'acide
oxalique le précipitent en blanc.
Les sulfures alcalins y forment un précipité blanc
qu'ils redissolvent.
L'hydrogène sulfuré les précipite en brun.
Le tannin, en brun jaunâtre.
L'iodure de potassium, en blanc qui passe au jaune
et souvent au rouge.
Le chlorure d'or très-étendu précipite en pourpre ;
concentré, il précipite en brun.
Le zinc et le fer en précipitent de l'étain métal-
lique.
fi»erculorure on clilorlde d'étain, chlo-
rure «taunique. — C'est la plus remarquable
de toutes les combinaisons de l'étain. La décou-
verte en fut faite au xvie siècle par Libavius. De
là le nom de Liqueur fumante de Libavius, que lui
donnaient les anciens chimistes.
C'est un liquide incolore, très-mobile, d'une den-
sité de 2,28, qui entre en ébullition à 420 degrés, et
dont la vapeur a une densité de 9,2. Ce liquide, qui
ne se solidifie pas à un froid de 29 degrés, au-dessous,
de zéro, répand à l'air des fumées blanches très-
épaisses, dues à l'hydratation de ses vapeurs au con-
tact de l'eau répandue dans l'atmosphère. Quelques
gouttes d'eau projetées dans ce corps font entendra
un bruit semblable à celui produit par un fer rouge
que l'on plonge dans l'eau. Il se dégage beaucoup de
chaleur, et l'on obtient un hydrate qui se dépose
en beaux cristaux renfermant cinq équivalents d'eau.
Si on le mêle avec le tiers de son poids d'eau, il se
prend en une masse' solide. Le même effet se pro-
duit, à la longue, quand on le laisse à l'air. Ce
perchlorure hydraté s'obtient plus vite, soit en dis-
solvant de l'étain dans de l'eau régale, riche en acide
chlorhydrique, soit en faisant passer du chlore dans
une dissolution de protochlorure. Une grande quan-
tité d'eau pure le décompose, et on précipite de
l'acide stannique en gelée ou en poudre blanche.
L'alcool le décompose aussi avec dégagement de cha-
leur et formation d'éther. Il se combine avec un
grand nombre de chlorures alcalins, terreux et mé-
talliques, avec lesquels il forme des composés très-
facilement cristallisables.
Le chlorure stannique anhydre s'obtient en faisant
passer du chlore sec sur de l'étain placé dans une
cornue de verre tubulé. La combinaison a lieu im-
médiatement, et pour peu que la cornue soit un peu
chauffée, elle s'effectue avec ignition. Dans le réci-
pient que l'on adapte à la cornue et qui doit être
bien refroidi, on recueille un liquide jaune. Cette
couleur, due à du chlore tenu en dissolution, dispa-
raît par l'agitation sur un peu d'étain. On prépare
encore le chloride stannique en chauffant dans une
cornue de verre un mélange intime de quatre parties
de sublimé corrosif (perchlorure de mercure) avec
une partie d'étain en limaille.
Il est composé de
chl°re 45,34 ) 1Aft
Etain 5û,66 J 40°
Symbole Sn Cl".
Il offre avec les divers réactifs chimiques les ca-
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