Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-11-13
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 13 novembre 1858 13 novembre 1858
Description : 1858/11/13 (A8,N46). 1858/11/13 (A8,N46).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58560695
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
HUITIEME ANNÉE — No 46
SAMEDI, 13 NOVEMBRE 1858
BEVUE DE L4 JPU0T0GR4PIIIË
BEAUX-ARTS — HELIO^RAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE BARAISSANT LE SAMEDI.
«DREUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, ÎS, SKINHER STREET. SNOW HILL
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 mois, 7 fr.—Départements, 1 an, 22fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8Ir.—Étranger, 1 an,25fr.;6 mois, 15fr.;3 mois,10f.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EIIAEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE. ]
COLLOblÔN alcoolique; procédés de MM. Eliot et Sutton.—
PUBLICATIONS photographiques. Nouveau guide du pho-
tographe. MM. Sella et de Vaîicourt. — L'ART PHOTO-
GRAPHIQUE, poème didactique et historique, par M. F. A.
RENARD (suite). — CAUSERIES du gaillard d'avant à pro-
pos de sciences, par M. GAUGAIN.—CHRONIQUE, par M. LA
GAVIMIE.
C0LL0DI0N ALCOOLIQUE.
Procédés de MM. ELIOT et SBTTOIC.
Nous empruntons la communication suivante
au Journal de la Société photographique de
Londres :
11 y plus de quatre mois, j'adressai au journal de
la Société un article dans lequel je décrivais les
avantages d'un collodion préparé avec du pyroxile à
une basse température, sans excès d'acide sulfurique,
et contenant une large proportion d'alcool, sur le
collodion préparé à une température plus élevée,
avec excès d'acide et avec la quantité ordinaire
d'éther et d'alcool. Il arrive que, par suite du retard
qu'a subi la publication dé cet article, une autre
personne, ignorant ce que j'avais fait, a mis en
avant .fit.publié la .même idée,, et fait valoir exacte-
ment les mêmes avantages, me retirant ainsi toute
priorité.
Lés avantages que je signalais sont :
{' Que le collodion s'étend en une couche limpide,
adhérant étroitement à la glace et permettant de ne
point se presser, même dans les jours les plus chauds,
pour passer au bain de nitrate ;
2° Qu'il donne une grande intensité en même temps
qu'il se conserve plus longtemps que les collodions
préparés d'une manière différente ;
3" Qu'il s'iodure très-rapidement dans le bain une
immersion, de deuxminutes au lieu de dix étant tout à
fait suffisante, et qu'il devient parfaitement humide
par le mélange de l'alcool et de l'eau ;
4* Que le bain se conserve beaucoup plus long-
temps ;
5* Qu'il n'est pas nécessaire d'ajouter de l'alcool
au révélateur pour le mélanger avec le nitrate d'ar-
gent; qu'il n'y a pas à^redouter de tâches au moment
du développement; qu'aucun voile ne se forme sur la
Plaque, et que bien que l'image soit très-intense, le
ciel des paysages est rarement solarisé.
Voici maintenant la formule qui me paraît donner
les meilleurs résultats :
Pyroxile au papier préparé à 50 degrés centigr.,
avec parties égales d'acide sulfurique et d'acide ni-
trique, bien lavé à plusieurs eaux, et pour terminer
avec de l'eau bouillante à deux ou trois reprises :
Ether absolu, gr. 42.50
Alcool absolu, 8.85
Pyroxile, 0.40
Solution d'iodure.
Iodure de potassium, 0.80
Eau distillée, 6 gouttes.
Iodure de cadmium, 0.35
Alcool absolu, 30 grammes.
Une partie de cette solution pour trois de collo-
dion.
FRANCIS G. ELMOT.
Le procédé analogue auquel l'auteur fait
allusion a été publié dar le Journal photogra-
phique de Liverpool et de fâancliester. Il est dû à
M. Sutton, de Jersey, et se résume de la ma-
nière suivante : ;
Prenez :
Ether absolu... Une partie ;
Alcool absolu.. quatre parties.
Faites dissoudre dans ce mélange de 2 à 3 grammes
de pyroxile, ce qui formera le collodion normal,
auquel on ajoutera la solution d'iodure ordinaire,
dans la proportion -d|une partie pour trois de collo-
dion.
Les avantages de ce pjrocédé sont, suivant
l'auteur :
4° Plus de facilité pour recouvrir de grandes pla-
ques, surtout dans la saison chaude, l'alcool ne s'é-
vaporant pas aussi vite que l'éther, et par conséquent
plus de liberté dans la manipulation ;
3° Pas de contraction dans la couche collodionnée,
qui est d'une grande limpidité et adhère fortement à
la glace ; i
3° Une action plus complète du bain sensibilisateur
sur la couche collodionnée, et plus de facilité à éten-
dre sur cette couche la solution révélatrice.
En reproduisant la description de cette mé-
thode, le Journal de Liverpool fait remarquer
qu'elle paraît devoir être surtout applicable
dans l'emploi des procédés qui ont pour but
d'opérer à sec.
E. L.
Publications photographiques.
Les lecteurs de la Lumière ont eu certainement
connaissance du livre si remarquable, publié
sous le titre de Plico del folografo, par M. Geu-
seppe Sella. Nous avons à plusieurs reprises
parlé de cet ouvrage, dans lequel l'auteur
avait réuni les principaux procédés photogra-
phiques connus, en y ajoutant un grand nom-
bre d'observations et de formules nouvelles
résultant de ses propres études. En présence
de l'intérêt que présentait celte oeuvre, nous
avions exprimé le voeu de voir quelque écri-
vain expérimenté en entreprendre la traduc-
tion. Ce voeu a été réalisé dernièrement par
M. de Vaîicourt, qui a fait dès longtemps ses
preuves. Nous nous sommes procuré cette tra-
duction que l'auteur et l'éditeur, M. Roret, ont
sans doute oublié de nous adresser, et nous
croyons qu'il eût été difficile de la faire avec
plus d'habileté. Aussi empruntons-nous dès au-
jourd'hui au Nouveau Gvide du photographe le
chapitre ci-dessous, qui ne peut manquer d'in-
téresser les lecteurs de la Lumière.
E. L.
OBSERVATIONS.
4* ifode d'action de l'iode et de i'ioiure de potassium
sur l'albumine.
Dans la formule que nous avons indiquée plus haut,
le rapport entre l'albumine et l'iodure de potassium,
qui est :: 400: 4, et celui avec l'iode .: 500:4, doivent
être exactement observés; car si l'on employait uns
plus grande proportion de ces deux dernières sub-
stances, il se formerait sur la couche albumineuse
une trop grande quantité d'iodure d'argent, et l'é-
preuve négative sortirait trop intense et trop puis-
sante ; ce qui dans la suite brûlerait et perdrait en-
tièrement les blancs de l'épreuve positive. Si, au
contraire, en diminuait les rapports indiqués plus
haut, le dessin obtenu n'aurait pas une vigueur suf-
fisante, les contrastes ne seraient pas assez marqués
et l'on pécherait par un excès de monotonie.
L'iode, en contact avec l'eau et l'iodure de potas-
sium, dans la préparation du mélange photographique
de l'albumine, se dissout immédiatement et forme
avec ce sel une combinaison particulière, un deuto-
iodure. Lorsqu'on mélange la solution avec l'albu-
mine, cette dernière enlève à l'iodure de potassium
son excès d'iode et se décompose partiellement en
donnant naissance probablement à de l'acide iodhy-
drique, puisque l'albumine photographique, colorée
d'abord par l'iode, devient bientôt incolore.
L'iodure de potassium et l'acide iodhydrîque qui se
sont formés, servent plus tard à produire sur l'albu-
mine un iodure d'argent insoluble dans l'eau, mais
sensible à la lumière. Cette réaction se produit en
immergeant l'albumine étendue sur le verre, dans un
bain de nitrate d'argent; on exprime cette même
réaction par les signes chimiques suivants :
KI+AgO. NOst=KO,NO'-f Api.
Dans la préparation de l'albumine photographique,
l'iode pourrait être supprimé, pourvu qu'on le rem
plaçât par une plus forte proportion d'iodure de po-
tassium; par exemple: 4 4- 4/3 au lieu de 4, pour
100 parties d'albumine; mais alors la sensibilité de
l'albumine serait diminuée.
2* Action du bromure de potassium.
On ajoute ce sel à l'albumine pour donner lieu par
une réaction chimique analogue à celle qui vient
d'être indiquée, à la formation d'un bromure d'ar-
gent qui est également impressionnable à la lumière.
Ce bromure présente des avantages dans quelques
circonstances particulières; il existe certains rayons
colorés, comme le jaune et le vert qui l'impression-
nent plus rapidement que l'iodure d'argent. On est
donc autorisé à penser que son emploi produit une
plus grande harmonie dans les dessins photographi-
ques. A mon avis, la proportion de 1 de bromure
pour 5 d'iodure de potassium dans l'albumine pho-
tographique ne paraît pas retarder d'une manière
sensible les résultats, et on trouve une bien légère
différence en supprimant ce bromure dans la prépa-
tion de l'albumine.
3° Action de la gomme et du sucre.
L'addition du sucre dans l'albumine photographi-
que ne parait pas avoir pour effet de la rendre plus
sensible, plus perméable à l'action photogénique,
comme l'ont prétendu quelques auteurs. Des expé-
riences directes m'ont démontré que la proportion
plus ou moins grande de sucre reste évidemment sans
influence sur la célérité photogénique.
La gomme ne manifeste non plus aucune action
appréciable sur la promptitude.
SAMEDI, 13 NOVEMBRE 1858
BEVUE DE L4 JPU0T0GR4PIIIË
BEAUX-ARTS — HELIO^RAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE BARAISSANT LE SAMEDI.
«DREUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, ÎS, SKINHER STREET. SNOW HILL
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 mois, 7 fr.—Départements, 1 an, 22fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8Ir.—Étranger, 1 an,25fr.;6 mois, 15fr.;3 mois,10f.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EIIAEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE. ]
COLLOblÔN alcoolique; procédés de MM. Eliot et Sutton.—
PUBLICATIONS photographiques. Nouveau guide du pho-
tographe. MM. Sella et de Vaîicourt. — L'ART PHOTO-
GRAPHIQUE, poème didactique et historique, par M. F. A.
RENARD (suite). — CAUSERIES du gaillard d'avant à pro-
pos de sciences, par M. GAUGAIN.—CHRONIQUE, par M. LA
GAVIMIE.
C0LL0DI0N ALCOOLIQUE.
Procédés de MM. ELIOT et SBTTOIC.
Nous empruntons la communication suivante
au Journal de la Société photographique de
Londres :
11 y plus de quatre mois, j'adressai au journal de
la Société un article dans lequel je décrivais les
avantages d'un collodion préparé avec du pyroxile à
une basse température, sans excès d'acide sulfurique,
et contenant une large proportion d'alcool, sur le
collodion préparé à une température plus élevée,
avec excès d'acide et avec la quantité ordinaire
d'éther et d'alcool. Il arrive que, par suite du retard
qu'a subi la publication dé cet article, une autre
personne, ignorant ce que j'avais fait, a mis en
avant .fit.publié la .même idée,, et fait valoir exacte-
ment les mêmes avantages, me retirant ainsi toute
priorité.
Lés avantages que je signalais sont :
{' Que le collodion s'étend en une couche limpide,
adhérant étroitement à la glace et permettant de ne
point se presser, même dans les jours les plus chauds,
pour passer au bain de nitrate ;
2° Qu'il donne une grande intensité en même temps
qu'il se conserve plus longtemps que les collodions
préparés d'une manière différente ;
3" Qu'il s'iodure très-rapidement dans le bain une
immersion, de deuxminutes au lieu de dix étant tout à
fait suffisante, et qu'il devient parfaitement humide
par le mélange de l'alcool et de l'eau ;
4* Que le bain se conserve beaucoup plus long-
temps ;
5* Qu'il n'est pas nécessaire d'ajouter de l'alcool
au révélateur pour le mélanger avec le nitrate d'ar-
gent; qu'il n'y a pas à^redouter de tâches au moment
du développement; qu'aucun voile ne se forme sur la
Plaque, et que bien que l'image soit très-intense, le
ciel des paysages est rarement solarisé.
Voici maintenant la formule qui me paraît donner
les meilleurs résultats :
Pyroxile au papier préparé à 50 degrés centigr.,
avec parties égales d'acide sulfurique et d'acide ni-
trique, bien lavé à plusieurs eaux, et pour terminer
avec de l'eau bouillante à deux ou trois reprises :
Ether absolu, gr. 42.50
Alcool absolu, 8.85
Pyroxile, 0.40
Solution d'iodure.
Iodure de potassium, 0.80
Eau distillée, 6 gouttes.
Iodure de cadmium, 0.35
Alcool absolu, 30 grammes.
Une partie de cette solution pour trois de collo-
dion.
FRANCIS G. ELMOT.
Le procédé analogue auquel l'auteur fait
allusion a été publié dar le Journal photogra-
phique de Liverpool et de fâancliester. Il est dû à
M. Sutton, de Jersey, et se résume de la ma-
nière suivante : ;
Prenez :
Ether absolu... Une partie ;
Alcool absolu.. quatre parties.
Faites dissoudre dans ce mélange de 2 à 3 grammes
de pyroxile, ce qui formera le collodion normal,
auquel on ajoutera la solution d'iodure ordinaire,
dans la proportion -d|une partie pour trois de collo-
dion.
Les avantages de ce pjrocédé sont, suivant
l'auteur :
4° Plus de facilité pour recouvrir de grandes pla-
ques, surtout dans la saison chaude, l'alcool ne s'é-
vaporant pas aussi vite que l'éther, et par conséquent
plus de liberté dans la manipulation ;
3° Pas de contraction dans la couche collodionnée,
qui est d'une grande limpidité et adhère fortement à
la glace ; i
3° Une action plus complète du bain sensibilisateur
sur la couche collodionnée, et plus de facilité à éten-
dre sur cette couche la solution révélatrice.
En reproduisant la description de cette mé-
thode, le Journal de Liverpool fait remarquer
qu'elle paraît devoir être surtout applicable
dans l'emploi des procédés qui ont pour but
d'opérer à sec.
E. L.
Publications photographiques.
Les lecteurs de la Lumière ont eu certainement
connaissance du livre si remarquable, publié
sous le titre de Plico del folografo, par M. Geu-
seppe Sella. Nous avons à plusieurs reprises
parlé de cet ouvrage, dans lequel l'auteur
avait réuni les principaux procédés photogra-
phiques connus, en y ajoutant un grand nom-
bre d'observations et de formules nouvelles
résultant de ses propres études. En présence
de l'intérêt que présentait celte oeuvre, nous
avions exprimé le voeu de voir quelque écri-
vain expérimenté en entreprendre la traduc-
tion. Ce voeu a été réalisé dernièrement par
M. de Vaîicourt, qui a fait dès longtemps ses
preuves. Nous nous sommes procuré cette tra-
duction que l'auteur et l'éditeur, M. Roret, ont
sans doute oublié de nous adresser, et nous
croyons qu'il eût été difficile de la faire avec
plus d'habileté. Aussi empruntons-nous dès au-
jourd'hui au Nouveau Gvide du photographe le
chapitre ci-dessous, qui ne peut manquer d'in-
téresser les lecteurs de la Lumière.
E. L.
OBSERVATIONS.
4* ifode d'action de l'iode et de i'ioiure de potassium
sur l'albumine.
Dans la formule que nous avons indiquée plus haut,
le rapport entre l'albumine et l'iodure de potassium,
qui est :: 400: 4, et celui avec l'iode .: 500:4, doivent
être exactement observés; car si l'on employait uns
plus grande proportion de ces deux dernières sub-
stances, il se formerait sur la couche albumineuse
une trop grande quantité d'iodure d'argent, et l'é-
preuve négative sortirait trop intense et trop puis-
sante ; ce qui dans la suite brûlerait et perdrait en-
tièrement les blancs de l'épreuve positive. Si, au
contraire, en diminuait les rapports indiqués plus
haut, le dessin obtenu n'aurait pas une vigueur suf-
fisante, les contrastes ne seraient pas assez marqués
et l'on pécherait par un excès de monotonie.
L'iode, en contact avec l'eau et l'iodure de potas-
sium, dans la préparation du mélange photographique
de l'albumine, se dissout immédiatement et forme
avec ce sel une combinaison particulière, un deuto-
iodure. Lorsqu'on mélange la solution avec l'albu-
mine, cette dernière enlève à l'iodure de potassium
son excès d'iode et se décompose partiellement en
donnant naissance probablement à de l'acide iodhy-
drique, puisque l'albumine photographique, colorée
d'abord par l'iode, devient bientôt incolore.
L'iodure de potassium et l'acide iodhydrîque qui se
sont formés, servent plus tard à produire sur l'albu-
mine un iodure d'argent insoluble dans l'eau, mais
sensible à la lumière. Cette réaction se produit en
immergeant l'albumine étendue sur le verre, dans un
bain de nitrate d'argent; on exprime cette même
réaction par les signes chimiques suivants :
KI+AgO. NOst=KO,NO'-f Api.
Dans la préparation de l'albumine photographique,
l'iode pourrait être supprimé, pourvu qu'on le rem
plaçât par une plus forte proportion d'iodure de po-
tassium; par exemple: 4 4- 4/3 au lieu de 4, pour
100 parties d'albumine; mais alors la sensibilité de
l'albumine serait diminuée.
2* Action du bromure de potassium.
On ajoute ce sel à l'albumine pour donner lieu par
une réaction chimique analogue à celle qui vient
d'être indiquée, à la formation d'un bromure d'ar-
gent qui est également impressionnable à la lumière.
Ce bromure présente des avantages dans quelques
circonstances particulières; il existe certains rayons
colorés, comme le jaune et le vert qui l'impression-
nent plus rapidement que l'iodure d'argent. On est
donc autorisé à penser que son emploi produit une
plus grande harmonie dans les dessins photographi-
ques. A mon avis, la proportion de 1 de bromure
pour 5 d'iodure de potassium dans l'albumine pho-
tographique ne paraît pas retarder d'une manière
sensible les résultats, et on trouve une bien légère
différence en supprimant ce bromure dans la prépa-
tion de l'albumine.
3° Action de la gomme et du sucre.
L'addition du sucre dans l'albumine photographi-
que ne parait pas avoir pour effet de la rendre plus
sensible, plus perméable à l'action photogénique,
comme l'ont prétendu quelques auteurs. Des expé-
riences directes m'ont démontré que la proportion
plus ou moins grande de sucre reste évidemment sans
influence sur la célérité photogénique.
La gomme ne manifeste non plus aucune action
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