Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-10-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 octobre 1858 30 octobre 1858
Description : 1858/10/30 (A8,N44). 1858/10/30 (A8,N44).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5856045r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
HUITIEME ANNEE — Ko hh
i ■
SAMEDI, 30 OCTOBRE 1858
RPIÉ DE LA WOTOGRAPHIE
EAUX-ARTS —HÉLIOGRAPHIE —SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, S, RUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINKER STREET, SNOW HILl
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12fr.; 3 mois,7 fr.—Départements, 1 an, 22fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8fr.— Étranger, 1 an, 25 fr.;6'mois, 15 fr.;3 mois,10£
î i M I '' '■ Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. ERISEST LACAN, 80, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
Toutes les lettres et communications relatives à
la RÉDACTION doivent être adressées {franco) au
rédacteur en chef, M. Ernest LACAN, 86, avenue de
St-Cloud, à Passy. Pour les réclamations relati-
ves au service et pour, les ABONNEMENTS, s'adresser
à MM. Alexis GAUDIN et frère, propriétaires-gérants,
rue de la Perle, n° 9. — Toute lettre non affran-
chie sera rigoureusement rejusée. Les demandes
tHabonnement doivent être accompagnées d'un bon
sur la poste, à l'ordre du gérant.
SOMMAIRE.
LA PHOTOGRAPHIE en Angleterre. — ÉTUDES sur la lu-
mière, par M. GKOVES (fin).—DE L'URANE et des sels d'u-
rane, par M. Léon KRAFFT. — L'ART PHOTOGRAPHIQUE,
poème didactique et historique, par M. F. A. RENARD. —
QUELLE est la nature des comètes, par M. M. A. GAUDIN.
— CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
La photographie en Angleterre.
M. -I]jSX T&lbot, dans une lettre adressée à
notre ï^ôïsalle confrère de Londres, annonce
qu'il aîtréussl à transporter, directement sur
acier et sur cuivre l'image photographique
obtenue sur verre ou sur papier.
Le savant expérimentateur assure que. son
procédé est facile pour tout opérateur possédant
le tact et l'adresse manuelle qu'exigent les
opérations de ce genre -, que toutes les épreu-
ves formant de bons clichés sont susceptibles
d'être gravées ; mais que celles qui sont faibles
et sans contraste énergique entre les lumières
et les ombres, donnent des résultats moins sa-
tisfaisants.
Nous trouvons aussi dans le Journal de la
Société photographique de Londres la confirma-
tion d'une nouvelle des plus surprenantes an-
noncée par*le Journal photographique de Liver-
pool et de Manchester, dans son numéro du 15
octobre. Il s'agit de la production d'images
stéréoscopiques d'après des surfaces planes.
L'auteur de cette découverte, M. John Sang, a
reproduit une série de gravures sur bois, et en
examinant ses copies au stéréoscope, elles ont
autant de relief que si elles avaient été exécu-
tées d'après nature. *
Si des estampes peuvent être reproduites de
cette façon, il en sera de même des peintures.
A- ce point de vue, ainsi qu'on l'a fait remar-
quer, ■ Gette invention pourrait être très-utile
aux artistes, en leur permettant déjuger des
défauts de perspective ou de modelé qu'ils
pourraient ne pas avoir aperçus dans leurs ta-
bleaux.
A propos des avantages que la photographie
présente dans son application aux sciences, le
Journal de Manchester cite le passage suivant
du rapport du comité de Kew (association bri-
tannique).
Le photohéliographe établi à l'Observatoire,
et décrit dans un précédent rapport, a cons-
tamment fonctionné depuis le commencement
de mars dernier, et d'excellentes reproductions
des taches et des facules du soleil ont été ainsi
obtenues. Certaines modifications ont été appor-
tées par M. Welsh afin de)régler le temps d'ex-
position de la glace colld£dionnée; grâce à ces
modifications, l'instrument donne de très-beaux
résultats; mais on s'occupe de perfectionner
l'arrangement de la lentille amplifiante secon-
daire, afin d'éviter que les inég-alités du verre
se reproduisent sur le négatif.
Le comité recommande que des mesures
soient prises pour qu'un photographe expéri-
menté soit attaché à l'Observatoire et que l'on
puisse transmettre aux établissements scientifi-
ques de l'Angleterre et de l'étranger la copie
des épreuves exécutées à Kew.
E. L.
ÉTUDES SUR LA LUMIÈRE (1).
(Suite et fin)
Il est vraiment difficile de ne pas croire qu'une
peinture prise au foyer de la chambre obscure, et
qui représente à l'oeil toutes les gradations de lu-
mière et d'ombre de l'image lumineuse primitive, ne
soit pas un effet de la lumière. Il est cependant cer-
tain que les rayons de diverses couleurs exercent une
action différente sur les composés chimiques, et que
les effets de plusieurs d'entre eux, peut-être même
de tous, ne sont pas proportionnels dans leur inten-
sité aux effets qu'ils produisent sur l'organe de la vi-
sion. Ces différences, toutefois, sont plutôt des dif-
férences de degré que des différences spécifiques ;
et, sans me prononcer moi-même positivement sur
une question si peu examinée jusqu'ici, je pense qu'il
est plus sage de regarder l'action exercée sur les
composés chimiques comme résultant d'une fonction
remplie par la lumière.
A ce point de vue, la lumière nous apparaît comme
une force initiale ou primitive capable de produire
médiatement ou immédiatement les autres modes de
force. Ainsi, elle produit immédiatement l'action chi-
mique; et avec l'action chimique nous entrons en
possession des moyens nécessaires à la production
des autres forces. Dans mes leçons de 4843, j'ai fait
une expérience qui mit en évidence la production de
tous les autres modes de force par la lumière. Je
vais la décrire brièvement ici.
Une plaque daguerrienne préparée est enfermée
dans une boîte remplie d'eau, et fermée par une lame
(1) Corrélation des f ot ces physiques, par M. Grove, tra-
duction de M. l'abbé Moiguo.
de verre recouverte d'un écran mobile. Entre le
verre et la plaque je place un grillage de fil d'ar-
gent; la plaque est en contact avec l'une des extré-
mités du fil d'un galvanomètre, et le grillage de fil
avec l'extrémité d'une hélice de Breguet (élégant ins-
trument formé d'une lame très-mince de deux mé-
taux soudés ensemble, et dont les dilatations inégales
indiquent les plus légères variations de température) :
les extrémités restantes du fil du galvanomètre et de
l'hélice thermométrique sont unies par un fil con-
ducteur , et les aiguilles du galvanomètre et du
thermomètre sont amenées à zéro. Aussitôt qu'un
rayon de lumière diffuse, ou d'une lampe oxy-hydrd-
gène, trouve accès sur la plaque par le déplacement
de l'écran, les aiguilles se dévient. Ainsi, en prenant
la lumière pour force initiale, nous avons sur la pla-
que une action chimique; dans les fils d'argent, de
l'électricité circulant sous forme de courants ; dans
la bobine du galvanomètre, du magnétisme; dans l'hé-
lice, de la chaleur; dans les aiguilles, du mouvement.
Il est d'autres effets plus directs d'électricité et de
magnétisme produits par la lumière, comme ceux
observés par Morichini et autres, ainsi que l'influence
exercée sur la cristallisation ; mais les résultats de
ce genre obtenus jusqu'ici sont d'un caractère si
vague, qu'on ne peut les regarder encore que comme
un champ ouvert à de nouvelles expériences, plutôt
que comme des preuves positives des rapports de la
lumière avec les autres forces.
La lumière semble produire directement la chaleur
dans les phénomènes désignés sous le nom d'absorp-
tion de la lumière ; et dans ces phénomènes nous
trouvons que la chaleur développée est à peu près en
proportion avec la lumière disparue. Rappelons d'a-
bord la vieille expérience, qui consiste à placer sur
de la neige, exposée au soleil, des séries de pièces
d'étoffe diversement colorées : l'étoffe noire, absor-
bant le plus de lumière et développant le plus de
chaleur, s'enfonce dans la neige plus profondément
que les autres; les autres couleurs ou nuances de
couleurs descendent de moins en moins à mesure
qu'elles absorbent ou qu'elles font disparaître une
moins grande quantité de lumière, jusqu'à ce que
nous arrivions à l'étoffe blanche qui reste à la surface.
Les pouvoirs calorifiques des rayons diversement co-
lorés ne sont cependant pas exactement proportion-
nels à leurs intensités lumineuses ou aux effets qu'ils
produisent sur l'organe de la vision. La lumière
rouge, obtenue par dispersion au travers d'un prisme
de verre et prise -dans le spectre solaire, exerce
dans les phénomènes de l'absorption une plus grande
influence calorifique que la lumière violette, ainsi
qu'il a été observé par William Herschel. Ces mêmes
rayons rouges, cependant, produisent un effet dy-
namique plus grand ; ils pénètrent dans l'eau à de
plus grandes profondeurs que les autres rayons. Le
docteur Seebeck a signalé plus tard une autre ano-
malie ; il a montré que lorsque la lumière est ré-
fractée par un prisme d'eau, les rayons jaunes sont
ceux qui produisent le plus grand effet calorique.
Mais cette matière demande à être éclairée par beau-
coup d'expériences avant que nous puissions donner
la raison des rapports de la lumière et de la chaleur
dans cette classe de phénomènes.
i ■
SAMEDI, 30 OCTOBRE 1858
RPIÉ DE LA WOTOGRAPHIE
EAUX-ARTS —HÉLIOGRAPHIE —SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, S, RUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINKER STREET, SNOW HILl
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12fr.; 3 mois,7 fr.—Départements, 1 an, 22fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8fr.— Étranger, 1 an, 25 fr.;6'mois, 15 fr.;3 mois,10£
î i M I '' '■ Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. ERISEST LACAN, 80, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
Toutes les lettres et communications relatives à
la RÉDACTION doivent être adressées {franco) au
rédacteur en chef, M. Ernest LACAN, 86, avenue de
St-Cloud, à Passy. Pour les réclamations relati-
ves au service et pour, les ABONNEMENTS, s'adresser
à MM. Alexis GAUDIN et frère, propriétaires-gérants,
rue de la Perle, n° 9. — Toute lettre non affran-
chie sera rigoureusement rejusée. Les demandes
tHabonnement doivent être accompagnées d'un bon
sur la poste, à l'ordre du gérant.
SOMMAIRE.
LA PHOTOGRAPHIE en Angleterre. — ÉTUDES sur la lu-
mière, par M. GKOVES (fin).—DE L'URANE et des sels d'u-
rane, par M. Léon KRAFFT. — L'ART PHOTOGRAPHIQUE,
poème didactique et historique, par M. F. A. RENARD. —
QUELLE est la nature des comètes, par M. M. A. GAUDIN.
— CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
La photographie en Angleterre.
M. -I]jSX T&lbot, dans une lettre adressée à
notre ï^ôïsalle confrère de Londres, annonce
qu'il aîtréussl à transporter, directement sur
acier et sur cuivre l'image photographique
obtenue sur verre ou sur papier.
Le savant expérimentateur assure que. son
procédé est facile pour tout opérateur possédant
le tact et l'adresse manuelle qu'exigent les
opérations de ce genre -, que toutes les épreu-
ves formant de bons clichés sont susceptibles
d'être gravées ; mais que celles qui sont faibles
et sans contraste énergique entre les lumières
et les ombres, donnent des résultats moins sa-
tisfaisants.
Nous trouvons aussi dans le Journal de la
Société photographique de Londres la confirma-
tion d'une nouvelle des plus surprenantes an-
noncée par*le Journal photographique de Liver-
pool et de Manchester, dans son numéro du 15
octobre. Il s'agit de la production d'images
stéréoscopiques d'après des surfaces planes.
L'auteur de cette découverte, M. John Sang, a
reproduit une série de gravures sur bois, et en
examinant ses copies au stéréoscope, elles ont
autant de relief que si elles avaient été exécu-
tées d'après nature. *
Si des estampes peuvent être reproduites de
cette façon, il en sera de même des peintures.
A- ce point de vue, ainsi qu'on l'a fait remar-
quer, ■ Gette invention pourrait être très-utile
aux artistes, en leur permettant déjuger des
défauts de perspective ou de modelé qu'ils
pourraient ne pas avoir aperçus dans leurs ta-
bleaux.
A propos des avantages que la photographie
présente dans son application aux sciences, le
Journal de Manchester cite le passage suivant
du rapport du comité de Kew (association bri-
tannique).
Le photohéliographe établi à l'Observatoire,
et décrit dans un précédent rapport, a cons-
tamment fonctionné depuis le commencement
de mars dernier, et d'excellentes reproductions
des taches et des facules du soleil ont été ainsi
obtenues. Certaines modifications ont été appor-
tées par M. Welsh afin de)régler le temps d'ex-
position de la glace colld£dionnée; grâce à ces
modifications, l'instrument donne de très-beaux
résultats; mais on s'occupe de perfectionner
l'arrangement de la lentille amplifiante secon-
daire, afin d'éviter que les inég-alités du verre
se reproduisent sur le négatif.
Le comité recommande que des mesures
soient prises pour qu'un photographe expéri-
menté soit attaché à l'Observatoire et que l'on
puisse transmettre aux établissements scientifi-
ques de l'Angleterre et de l'étranger la copie
des épreuves exécutées à Kew.
E. L.
ÉTUDES SUR LA LUMIÈRE (1).
(Suite et fin)
Il est vraiment difficile de ne pas croire qu'une
peinture prise au foyer de la chambre obscure, et
qui représente à l'oeil toutes les gradations de lu-
mière et d'ombre de l'image lumineuse primitive, ne
soit pas un effet de la lumière. Il est cependant cer-
tain que les rayons de diverses couleurs exercent une
action différente sur les composés chimiques, et que
les effets de plusieurs d'entre eux, peut-être même
de tous, ne sont pas proportionnels dans leur inten-
sité aux effets qu'ils produisent sur l'organe de la vi-
sion. Ces différences, toutefois, sont plutôt des dif-
férences de degré que des différences spécifiques ;
et, sans me prononcer moi-même positivement sur
une question si peu examinée jusqu'ici, je pense qu'il
est plus sage de regarder l'action exercée sur les
composés chimiques comme résultant d'une fonction
remplie par la lumière.
A ce point de vue, la lumière nous apparaît comme
une force initiale ou primitive capable de produire
médiatement ou immédiatement les autres modes de
force. Ainsi, elle produit immédiatement l'action chi-
mique; et avec l'action chimique nous entrons en
possession des moyens nécessaires à la production
des autres forces. Dans mes leçons de 4843, j'ai fait
une expérience qui mit en évidence la production de
tous les autres modes de force par la lumière. Je
vais la décrire brièvement ici.
Une plaque daguerrienne préparée est enfermée
dans une boîte remplie d'eau, et fermée par une lame
(1) Corrélation des f ot ces physiques, par M. Grove, tra-
duction de M. l'abbé Moiguo.
de verre recouverte d'un écran mobile. Entre le
verre et la plaque je place un grillage de fil d'ar-
gent; la plaque est en contact avec l'une des extré-
mités du fil d'un galvanomètre, et le grillage de fil
avec l'extrémité d'une hélice de Breguet (élégant ins-
trument formé d'une lame très-mince de deux mé-
taux soudés ensemble, et dont les dilatations inégales
indiquent les plus légères variations de température) :
les extrémités restantes du fil du galvanomètre et de
l'hélice thermométrique sont unies par un fil con-
ducteur , et les aiguilles du galvanomètre et du
thermomètre sont amenées à zéro. Aussitôt qu'un
rayon de lumière diffuse, ou d'une lampe oxy-hydrd-
gène, trouve accès sur la plaque par le déplacement
de l'écran, les aiguilles se dévient. Ainsi, en prenant
la lumière pour force initiale, nous avons sur la pla-
que une action chimique; dans les fils d'argent, de
l'électricité circulant sous forme de courants ; dans
la bobine du galvanomètre, du magnétisme; dans l'hé-
lice, de la chaleur; dans les aiguilles, du mouvement.
Il est d'autres effets plus directs d'électricité et de
magnétisme produits par la lumière, comme ceux
observés par Morichini et autres, ainsi que l'influence
exercée sur la cristallisation ; mais les résultats de
ce genre obtenus jusqu'ici sont d'un caractère si
vague, qu'on ne peut les regarder encore que comme
un champ ouvert à de nouvelles expériences, plutôt
que comme des preuves positives des rapports de la
lumière avec les autres forces.
La lumière semble produire directement la chaleur
dans les phénomènes désignés sous le nom d'absorp-
tion de la lumière ; et dans ces phénomènes nous
trouvons que la chaleur développée est à peu près en
proportion avec la lumière disparue. Rappelons d'a-
bord la vieille expérience, qui consiste à placer sur
de la neige, exposée au soleil, des séries de pièces
d'étoffe diversement colorées : l'étoffe noire, absor-
bant le plus de lumière et développant le plus de
chaleur, s'enfonce dans la neige plus profondément
que les autres; les autres couleurs ou nuances de
couleurs descendent de moins en moins à mesure
qu'elles absorbent ou qu'elles font disparaître une
moins grande quantité de lumière, jusqu'à ce que
nous arrivions à l'étoffe blanche qui reste à la surface.
Les pouvoirs calorifiques des rayons diversement co-
lorés ne sont cependant pas exactement proportion-
nels à leurs intensités lumineuses ou aux effets qu'ils
produisent sur l'organe de la vision. La lumière
rouge, obtenue par dispersion au travers d'un prisme
de verre et prise -dans le spectre solaire, exerce
dans les phénomènes de l'absorption une plus grande
influence calorifique que la lumière violette, ainsi
qu'il a été observé par William Herschel. Ces mêmes
rayons rouges, cependant, produisent un effet dy-
namique plus grand ; ils pénètrent dans l'eau à de
plus grandes profondeurs que les autres rayons. Le
docteur Seebeck a signalé plus tard une autre ano-
malie ; il a montré que lorsque la lumière est ré-
fractée par un prisme d'eau, les rayons jaunes sont
ceux qui produisent le plus grand effet calorique.
Mais cette matière demande à être éclairée par beau-
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