Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-10-23
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 23 octobre 1858 23 octobre 1858
Description : 1858/10/23 (A8,N43). 1858/10/23 (A8,N43).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58560309
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
HUITIEME ANNÉE — No 43
SAMEDI, 23 OCTOBRE 1858
ion; DE n PHOTOGRAPHIE
ftlOl-A-RTS — HÉLI06RAPHÏE — SCIEBfGES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, 9, BUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKIMNER STREET. SNOW HILL
ÂBONNEMEN'ÏS: Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 mois, 7 fr.—Départemeiits, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.;3 mois,10£
Ï8'*> ■.'.'!■
vf'Ji'-à' 'i r i EîPinir. la Rédaction, écrire franco au Réiacteur en «hef, M. JERKEST LACAN,,86, avenue de Saînt-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
POEME photographique, par M. F. A. RENARD. — DE L'CI-
RANE et des sels d'urane, par M. Léon KRAFFT. —
STATISTIQUE des comètes^, la fin du monde, par M.
A. T. L. - CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE.
La Lumière vient de s'assurer la propriété
d'une oeuvre toute spéciale qui ne peut man-
quer d'intéresser ses lecteurs. Il s'agit d'un
poëme didactique et Historique sur là photo-
graphie, dû à la plume vaillante d'un des
fondateurs de ce journal, M. F. A. Renard, qui
est à la fois un habile architecte, un photo-
graphe de premier ordre et un écrivain distin-
gué. Il fallait, du reste, plus que du talent pour
oser aborder une tâche aussi difficile, et sur-
tout pour rendre un pareil sujet attrayant. En
introduisant des considérations élevées, des des-
criptions ingénieuses, des tableaux poétiques
et des mots heureux au milieu des définitions
arides et des termes techniques, l'auteur a pu
remplir avec succès la mission qu'il s'était
donnée. C'est par fragments, on le comprend
bien, que nous publierons ce travail, et nous
sommes assurés que nos lecteurs nous sauront
gré de leur en avoir donné la primeur. Selon
la règle que nous nous sommes imposée, nous
offrons avec bonheur notre publicité à une oeu-
vre qui unit à une science profonde et a la
difficulté vaincue, le mérite rare d'une impar-
tialité complète. %
De 1"liraitc et des sels d'urane.
I'HEMIER ARTICLE.
La découverte récente faîte par Nièpce de Saint-
Victor, de la propriété que possède le nitrate d'u-
rane d'emmagasiner la lumière et de pouvoir servir
au tirage des épreuves photographiques positives, va '
de nouveau fixer l'attention des chimistes sur l'ura-
nium.
Tout le monde y gagnera, et la science surtout,
car l'histoire de ce métal est à refaire en entier. En
nous exprimant ainsi, nous n'entendons diminuer en
rieu le mérite des savants qui, tels que Klaproth,
Arfvedson et plus récemment, chez nous, Péligot
et Ebelmen, nous ont appris à connaître le peu de ce
que nous savons sur ce corps intéressant à plus d'un
titre. Nous voulons aujourd'hui dégager constam-
ment l'inconnu du connu. Or, non-seulement l'u-
rane nous est inconnu, mais encore les savants
sont en désaccord sur la composition de ses princi-
pales combinaisons. Quant aux applications des sels
d'urane à la photographie, nous croyons qu'il y a là
uu vaste champ de recherches à explorer.
(1) Nous continuons à donner le nom à'urane au métal que
l'on extrait de l'uranite, parce que c'est sous ce'nom qu'il est
parvenu pour la première fois à la connaissance des photo-
graphes. Les chimistes l'appellent uranium.
Lorsque nous disons que Puraue est inconnu, nous
entendons dire en tant que métal, car nous ne pou-
vons donner ce nom aujourd'hui aux poudres noires
résultant de l'action réductîve du potassium ou du
sodium sur certains oxydes et chlorures métalliques.
L'urane de nos laboratoires est en poudre noire;
mais tel était aussi hier l'aspect de l'aluminium de
Whoeler, si différent de l'aspect et des propriétés de
l'aluminium en lingots de Deville.
Doter tout d'un coup l'humanité d'un métal nou-
veau, c'est lui faire faire subitement un pas immense
dans la voie du progrès.
Au commencement du xnr= siècle, Paracelse mon-
trait comme une curiosité rare quelques globules de
zinc qu'il retirait de ses cornues. Sa découverte s'é-
teignit avec lui, et il a fallu qu'un missionnaire, arri-
vant de Chine, où il avait vu fabriquer le zinc, vint
au commencement de notre siècle vulgariser en Eu-
rope et sa fabrication et ses Usages. Telle est l'origine
du zinc, telle est l'origine de la Vieille-Montagne.
Le progrès a été lent, comme on le'voit ; mais nous
procédons plus vite de nos jours.
Qui peut dire ce que sera J'urane et ce que seront
tant d'autres métaux qui, comme lui, font l'ornement
de quelques recoins mystérieux de nos laboratoires
universitaires, où le savant, nouveau prêtre de ces
nouvelles idoles, laisse pénétrer quelquefois avec ten-
dresse l'oeil du vulgaire profane.
Mais revenons à notre sujet, et, à défaut de l'u-
rane, éludions et ses composés naturels et ceux qui
ont ou peuvent avoir une application utile en photo-
graphie. Lesmatièresd'où l'on peut extraire de l'urane
sont peu répandues dans la nature. Ce sont princi-
palement :
4° La pechblende;
2° L'uranite;
3° Le chalkolite;
3° Et l'hydrate uranique. On connaît aussi un sul-
fate basique et une combinaison avec l'acide tanta-
lique.
La pechblende est le minerai d'urane le plus com-
mun. Il se trouve eu quantité assez notable à Johann-
Georgennstadt, en Saxe; à Joachimsthal, en Bohême;
et à Koenigsberg, en Norwége. C'est de ce corps que
Klaproth retira pour la première fois l'urane, en
1787. Péigot prouva en 1810 que cet urane n'était
qu'un oxide d'un métal qu'il nomma uranium.
La pechblende est compacte, amorphe, noir grisâtre,
ayant l'aspect d'un schiste houiller à éclat gras. Cette
matière est très-pesante ; sa densité varie de 6,4 à
7,5. Elle est presque inattaquable par l'acide hydro-
chlorique, mais très-attaquable par l'acide nitrique
et l'eau régale.
La pechblende n'est jamais pure. On y trouve
mélangé à l'oxyde d'urane : de l'argile bitumineuse,
des carbonates de chaux et de magnésie, de la py-.
rite de fer arsenicale, de la pyrite de cuivre, de la
galène, de la blende, du mispickel, de l'argent sul-
furé, des carbonates et oxydes de fer, du cobaltglantz
et un minerai vanadifère. Pour le vulgaire, ceci veut
dire que ce minerai renferme :
1° De l'argile (silice et alumi ne) ;
„. „ , . , . ) carbonate de chaux,
2' De la pierre calcaire} , * " .'.
) carbonate de magnésie ;
3° Du soufre dans les pyrites, la blende, la ga-
lène, etc. ;
4° De l'arsenic dans les pyrites et le mispickel ;
5° De l'argent dans l'argent sulfuré;
6° Du fer dans les pyrites et l'oxyde de fer;
7° Du zinc dans la blende ;
8° Du plomb dans la galène ;
9* Du cuivre dans la pyrite cuivreuse ;
40° Du bismuth \ . . .
,.„_ , .^ 1 accompagnant toujours en ne-
14° Du cobalt ( ... t.,A , ..,
.„. „ ... > tite quantité les minéraux
42° Du nickel l ,
.„, _ ,, .. . i susnommés ;
13° De l'antimoine J
14° De l'oxyde d'urane;
45° De l'eau;
46° Du bitume;
47° Du vanadium.
Comme on peut en juger d'après cette nomencla-
ture, il doit être assez difficile de retirer l'oxyde d'u-
rane de ce chaos de matières. Cependant on y par-
vient, et nous allons indiquer comment. Mais aupara-
vant, afin de donner une idée des proportions rela-
tives de tous ces corps dans la pechblende, nous don-
nerons une analyse faite par Rammelsberg d'un échan-
tillon de ce minerai considéré comme très -pur.
Oxyde d'uranium 79,148
Silice 5,304
Plomb 6,204
Fer. 3,083
Chaux 2,808
Magnésie 0,457
Arsenic 1,126
Bismuth et cuivre. . . . 0,648
Eau 0,362
Perte 6,913
100,000
Ici l'oxyde d'urane représente à peu près 80 0/0
du poids de la pechblende, mais généralement ok
n'en retire que de 50 à 65 0/0.
On prépare les sels d'urane avec la pechblende par
trois méthodes que nous allons exposer succincte-
ment.
Léon KnAFFT.
STATISTIQUE DES COMÈTES. — LA FIN DU MONDE.
Le Courrier du Havre a publié sous ce titre l'article
suivant :
Au moment où la magnifique comète de Donati va
disparaître à nos faibles yeux pour ne plus être aper-
çue que par les lunettes astronomiques, nous croyons
qu'il n'est pas sans intérêt de publier la nomenclature
des comètes qui ont coïncidé avec de grands événe-
ments :
Avant Jésus-Christ.
596.— La mère de l'empereur chinois ïu, enceinte,
considère la comète comme un augure favorable.
480. — Bataille de Salamine.
Ù31. — Guerre du Péloponèse.
331. — Bataille d'Arbelles.
45. — Mortde César.
SAMEDI, 23 OCTOBRE 1858
ion; DE n PHOTOGRAPHIE
ftlOl-A-RTS — HÉLI06RAPHÏE — SCIEBfGES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, 9, BUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKIMNER STREET. SNOW HILL
ÂBONNEMEN'ÏS: Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 mois, 7 fr.—Départemeiits, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.;3 mois,10£
Ï8'*> ■.'.'!■
vf'Ji'-à' 'i r i EîPinir. la Rédaction, écrire franco au Réiacteur en «hef, M. JERKEST LACAN,,86, avenue de Saînt-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
POEME photographique, par M. F. A. RENARD. — DE L'CI-
RANE et des sels d'urane, par M. Léon KRAFFT. —
STATISTIQUE des comètes^, la fin du monde, par M.
A. T. L. - CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE.
La Lumière vient de s'assurer la propriété
d'une oeuvre toute spéciale qui ne peut man-
quer d'intéresser ses lecteurs. Il s'agit d'un
poëme didactique et Historique sur là photo-
graphie, dû à la plume vaillante d'un des
fondateurs de ce journal, M. F. A. Renard, qui
est à la fois un habile architecte, un photo-
graphe de premier ordre et un écrivain distin-
gué. Il fallait, du reste, plus que du talent pour
oser aborder une tâche aussi difficile, et sur-
tout pour rendre un pareil sujet attrayant. En
introduisant des considérations élevées, des des-
criptions ingénieuses, des tableaux poétiques
et des mots heureux au milieu des définitions
arides et des termes techniques, l'auteur a pu
remplir avec succès la mission qu'il s'était
donnée. C'est par fragments, on le comprend
bien, que nous publierons ce travail, et nous
sommes assurés que nos lecteurs nous sauront
gré de leur en avoir donné la primeur. Selon
la règle que nous nous sommes imposée, nous
offrons avec bonheur notre publicité à une oeu-
vre qui unit à une science profonde et a la
difficulté vaincue, le mérite rare d'une impar-
tialité complète. %
De 1"liraitc et des sels d'urane.
I'HEMIER ARTICLE.
La découverte récente faîte par Nièpce de Saint-
Victor, de la propriété que possède le nitrate d'u-
rane d'emmagasiner la lumière et de pouvoir servir
au tirage des épreuves photographiques positives, va '
de nouveau fixer l'attention des chimistes sur l'ura-
nium.
Tout le monde y gagnera, et la science surtout,
car l'histoire de ce métal est à refaire en entier. En
nous exprimant ainsi, nous n'entendons diminuer en
rieu le mérite des savants qui, tels que Klaproth,
Arfvedson et plus récemment, chez nous, Péligot
et Ebelmen, nous ont appris à connaître le peu de ce
que nous savons sur ce corps intéressant à plus d'un
titre. Nous voulons aujourd'hui dégager constam-
ment l'inconnu du connu. Or, non-seulement l'u-
rane nous est inconnu, mais encore les savants
sont en désaccord sur la composition de ses princi-
pales combinaisons. Quant aux applications des sels
d'urane à la photographie, nous croyons qu'il y a là
uu vaste champ de recherches à explorer.
(1) Nous continuons à donner le nom à'urane au métal que
l'on extrait de l'uranite, parce que c'est sous ce'nom qu'il est
parvenu pour la première fois à la connaissance des photo-
graphes. Les chimistes l'appellent uranium.
Lorsque nous disons que Puraue est inconnu, nous
entendons dire en tant que métal, car nous ne pou-
vons donner ce nom aujourd'hui aux poudres noires
résultant de l'action réductîve du potassium ou du
sodium sur certains oxydes et chlorures métalliques.
L'urane de nos laboratoires est en poudre noire;
mais tel était aussi hier l'aspect de l'aluminium de
Whoeler, si différent de l'aspect et des propriétés de
l'aluminium en lingots de Deville.
Doter tout d'un coup l'humanité d'un métal nou-
veau, c'est lui faire faire subitement un pas immense
dans la voie du progrès.
Au commencement du xnr= siècle, Paracelse mon-
trait comme une curiosité rare quelques globules de
zinc qu'il retirait de ses cornues. Sa découverte s'é-
teignit avec lui, et il a fallu qu'un missionnaire, arri-
vant de Chine, où il avait vu fabriquer le zinc, vint
au commencement de notre siècle vulgariser en Eu-
rope et sa fabrication et ses Usages. Telle est l'origine
du zinc, telle est l'origine de la Vieille-Montagne.
Le progrès a été lent, comme on le'voit ; mais nous
procédons plus vite de nos jours.
Qui peut dire ce que sera J'urane et ce que seront
tant d'autres métaux qui, comme lui, font l'ornement
de quelques recoins mystérieux de nos laboratoires
universitaires, où le savant, nouveau prêtre de ces
nouvelles idoles, laisse pénétrer quelquefois avec ten-
dresse l'oeil du vulgaire profane.
Mais revenons à notre sujet, et, à défaut de l'u-
rane, éludions et ses composés naturels et ceux qui
ont ou peuvent avoir une application utile en photo-
graphie. Lesmatièresd'où l'on peut extraire de l'urane
sont peu répandues dans la nature. Ce sont princi-
palement :
4° La pechblende;
2° L'uranite;
3° Le chalkolite;
3° Et l'hydrate uranique. On connaît aussi un sul-
fate basique et une combinaison avec l'acide tanta-
lique.
La pechblende est le minerai d'urane le plus com-
mun. Il se trouve eu quantité assez notable à Johann-
Georgennstadt, en Saxe; à Joachimsthal, en Bohême;
et à Koenigsberg, en Norwége. C'est de ce corps que
Klaproth retira pour la première fois l'urane, en
1787. Péigot prouva en 1810 que cet urane n'était
qu'un oxide d'un métal qu'il nomma uranium.
La pechblende est compacte, amorphe, noir grisâtre,
ayant l'aspect d'un schiste houiller à éclat gras. Cette
matière est très-pesante ; sa densité varie de 6,4 à
7,5. Elle est presque inattaquable par l'acide hydro-
chlorique, mais très-attaquable par l'acide nitrique
et l'eau régale.
La pechblende n'est jamais pure. On y trouve
mélangé à l'oxyde d'urane : de l'argile bitumineuse,
des carbonates de chaux et de magnésie, de la py-.
rite de fer arsenicale, de la pyrite de cuivre, de la
galène, de la blende, du mispickel, de l'argent sul-
furé, des carbonates et oxydes de fer, du cobaltglantz
et un minerai vanadifère. Pour le vulgaire, ceci veut
dire que ce minerai renferme :
1° De l'argile (silice et alumi ne) ;
„. „ , . , . ) carbonate de chaux,
2' De la pierre calcaire} , * " .'.
) carbonate de magnésie ;
3° Du soufre dans les pyrites, la blende, la ga-
lène, etc. ;
4° De l'arsenic dans les pyrites et le mispickel ;
5° De l'argent dans l'argent sulfuré;
6° Du fer dans les pyrites et l'oxyde de fer;
7° Du zinc dans la blende ;
8° Du plomb dans la galène ;
9* Du cuivre dans la pyrite cuivreuse ;
40° Du bismuth \ . . .
,.„_ , .^ 1 accompagnant toujours en ne-
14° Du cobalt ( ... t.,A , ..,
.„. „ ... > tite quantité les minéraux
42° Du nickel l ,
.„, _ ,, .. . i susnommés ;
13° De l'antimoine J
14° De l'oxyde d'urane;
45° De l'eau;
46° Du bitume;
47° Du vanadium.
Comme on peut en juger d'après cette nomencla-
ture, il doit être assez difficile de retirer l'oxyde d'u-
rane de ce chaos de matières. Cependant on y par-
vient, et nous allons indiquer comment. Mais aupara-
vant, afin de donner une idée des proportions rela-
tives de tous ces corps dans la pechblende, nous don-
nerons une analyse faite par Rammelsberg d'un échan-
tillon de ce minerai considéré comme très -pur.
Oxyde d'uranium 79,148
Silice 5,304
Plomb 6,204
Fer. 3,083
Chaux 2,808
Magnésie 0,457
Arsenic 1,126
Bismuth et cuivre. . . . 0,648
Eau 0,362
Perte 6,913
100,000
Ici l'oxyde d'urane représente à peu près 80 0/0
du poids de la pechblende, mais généralement ok
n'en retire que de 50 à 65 0/0.
On prépare les sels d'urane avec la pechblende par
trois méthodes que nous allons exposer succincte-
ment.
Léon KnAFFT.
STATISTIQUE DES COMÈTES. — LA FIN DU MONDE.
Le Courrier du Havre a publié sous ce titre l'article
suivant :
Au moment où la magnifique comète de Donati va
disparaître à nos faibles yeux pour ne plus être aper-
çue que par les lunettes astronomiques, nous croyons
qu'il n'est pas sans intérêt de publier la nomenclature
des comètes qui ont coïncidé avec de grands événe-
ments :
Avant Jésus-Christ.
596.— La mère de l'empereur chinois ïu, enceinte,
considère la comète comme un augure favorable.
480. — Bataille de Salamine.
Ù31. — Guerre du Péloponèse.
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