Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-08-28
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 28 août 1858 28 août 1858
Description : 1858/08/28 (A8,N35). 1858/08/28 (A8,N35).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58559303
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
[[U1TIEME ANNÉE — No 35
SAMEDI, 28 AOUT 1858
y MM DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
fUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE.
SUREAUX, A LONDRES, 26, SKIHNER STREET, SNOW HILL
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 mois, 12fr.; 3 mois, 7 fr.—Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25fr.; 6 mois, 15 fr.;3 mois, 10£
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EIIKEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
AVIS.
M. Ernest Lacan ayant transféré son domicile
6, AVENBE DE SAINT-CLOUD, à PASSY, c'est à cette
oùvelle adresse que toutes les lettres et communi-
tions devront lui être envoyées.
SOMMAIRE.
E L'ACTION de la lumière sur l'aiguille aimantée, par
j[. E. CONDDCHÉ. — SIMPLE NOTE sur la photométrie et
la photographométrie, par M. E. CONDUCHÉ. — SUR la
préparation d'un bain d'argent normal, par M. R.-W.
TUOMAS. — REVDE scientifique : la santonine ; le cycla-
men; Miologie, par M. A. T. L. — CHRONIQUE, par
M. LA GÀVINIE.
E L'ACTION DE LA LUMIÈRE SUR L'AIGUILLE AIMANTÉE.
Tout ce qui concerne l'action de la lumière sur
es corps mérite d'être recueilli avec soin, car les
lus petits faits peuvent souvent produire les plus
rauds résultats, lorsqu'ils ont été soumis à l'investi-
ation des expérimentateurs. Voici quelques phéno-
ènes qui, par leur nature, ne semblent avoir aucun
apport avec la photographie, mais qui cependant
e peuvent être passés sous silence ; car il semble
u'un lieu mystérieux rattache tous les points de
tte branche de la science encore si peu avancée.
ous allons donc parler de l'action magnétisante des
ayons violets du spectre solaire observés déjà, en
1812, par Morichini et de quelques faits qui se rap-
prochent de celui-là, faits récemment découverts par
I. Jacoboeus. Nous rappellerons que, dans un autre
avail, nous avons parlé des travaux de M. Edmond
querel sur un sujet analogue, et que nous avons
onné, d'après lui. la mesure du pouvoir électrique
es divers rayons du spectre.
On sait que Herschell a donné le tableau du pou-
voir calorifique de ces mêmes rayons; queWollaston,
Ritter, Boekmann, Bérard, etc., ont constaté leur
pouvoir chimique. Frappé de ces faits, Morichini se
demandait si la lumière ne développait pas l'activité
magnétique. Voici donc les expériences qu'il entre-
prit:
Des aiguilles d'acier de la forme de celles qu'on
emploie pour la confection des boussoles, furent plon-
gées dans le rayon violet du spectre. L'aiguille, qui
avant l'expérience se maintenait dans toute direction
et oscillait indifféremment dans tous les sens, com-
mença à montrer une tendance vers le méridien
vrai, et finalement se fixa dans cette direction. Sa
Pointe regardait le nord, et sa queue le sud, sans dé-
clinaison sensible. Lorsque l'aiguille, après s'être
arrêtée dans cette direction, paraissait immobile, si
on l'en écartait avec le doigt, elle y retournait en
oscillant, comme si une impulsion extérieure l'y eût
irrésistiblement ramenée. En continant l'expérience,
'aiguille arriva jusqu'au méridien magnétique. De
semblables résultats encouragèrent M. Morichini, et
voici la nouvelle série de recherches qu'il entreprit.
Disons d'abord que toutes les précautions possibles
étaient prises pour éviter les erreurs d'observation et
Pour contrôler physiquement les résultats.
Une nouvelle aiguille mise en expérience montra
les résultats cités ci-dessus, quant au méridien ma-
gnétique, mais avec cette différence singulière que
la polarité fut renversée; la pointe prit la place de
la queue. Hors du rayon violet, l'aiguille n'affectait •
plus la direction du méridien magnétique.
On essaya l'action réciproque de plusieurs aiguilles
polarisées par ce moyen; elles s'attiraient vivement
par leurs pôles opposés, et entre les pôles homologues
il -n'y avait pas de répulsion sensible, mais plutôt
une attraction faible et inconstante. Aucune n'atti-
rait la limaille de fer.
G'est alors qu'aidé par un autre expérimentateur,
Barlocci, on imagina de réunir les rayons violets au
foyer d'une lentille et de promener ce foyer lumineux
d'une pointe à l'autre.commëon le fait quand on veut
aimanter les aiguilles par le procédé ordinaire; cette
tentative eut le succès le plus heureux. Ces aiguilles
acquirent la propriété d'attirer en houppes la li-
maille de fer; de s'attirer vivement les unes les
autres par leurs pôles contraires et de montrer une
répulsion marquée par leurs pôles homologues.
Cette courte analyse suffit pour montrer l'impor-
tance de ces résultats; nous terminerons parla cita-
tion des conclusions du même auteur au sujet d'ex-
périences sur la lumière en rapport avec les phéno-
mènes dits électriques :
1° Les rayons solaires non*réfractés par le prisme,
concentrés avec une lentille et projetés sur le plateau
d'un condensateur de Volta, jusqu'à un degré d'é-
chauffement considérable, n'ont donné aucun signe
d'électricité ;
2° Le foyer des rayons violets a fait deux fois diver-
ger les pailles pendantes de cet électromètre; et leur
électricité était alors positive ;
3° Les pailles étant en divergence par l'électricité
négative, se sont rapprochées lorsqu'on a projeté sur
le condensateur le foyer des rayons violets.
Nous n'avons pas à discuter ici si le magnétisme
terrestre a quelque influence dans ces phénomènes ;
il nous suffira d'avoir constaté une curieuse série
d'observations.
Passons aux expériences de M. Jacoboeus.
Nous trouvons dans le journal la Science pour tous une
bonne analyse de son mémoire ; mais sa longueur ne
nous permettant pas de le reproduire ici, nous nous
contenterons d'indiquer les principes saillants.
i° Toutes les fois que, par un ciel clair, un nuage
isolé porté par le vent vient à glisser rapidement
devant la face du soleil, l'aiguille aimantée incline à
l'est; tandis que lorsque, par un ciel parsemé de
nuages sans être entièrement couvert, on interpose
un carton entre l'appareil et le jour, l'aiguille se
dirige du côté de l'ouest D'où il résulte que la lu-
mière solaire a plus d'influence que la chaleur sur
l'aiguille aimantée;
2° Une aiguille aimantée, longue de six pouces, sus-
pendue par un fil de cocon de ver à soie, dans un
bocal de verre, et exposée alternativement à la lu-
mière solaire puis dans l'obscurité, donne des phéno-
mènes d'attraction et de répulsion, comme la boule
de moelle de sureau devant le morceau de verre ou
de résine électrisé par le frottement.
Si la pointe méridionale a été frappée par la lumière
de manière à en subir une attraction, puis qu'on
fasse l'obscurité, et qu'ensuite on expose la pointe
opposée à la lumière, cette dernière pointe subira
une répulsion. Et vice versa pour la pointe septen-
trionale : attirée d'abord par le jour, elle fera que
le jour repoussera ensuite la pointe opposée ;
3° Dans le même appareil et pendant l'été, la pointe
septentrionale tourne à l'ouest de six heures du ma-
tin jusqu'à midi, et de midi à six heures du soir, elle
incline à l'est. Pendant la nuit elle revient à l'ouest,
et, dès la première aube du jour, elle retourne à
l'est jusqu'à six heures.
Si l'appareil imaginé par Jacoboeus pouvait avoir
quelque intérêt pour nous, nous en donnerions la
description ; nous devons nous contenter, de signaler
encore quelques résultats de l'auteur.
M. Jacoboeus a fait passer la lumière à travers des
morceaux de glace, des cristaux d'alun, etc., —
substances disethermanes, c'est-à-dire laissant pas-
ser les rayons lumineux et rejetant les rayons calo-
rifiques; il a vu se produire toujours les mêmes phé-
nomènes, d'où il conclut que c'est bien la lumière et
la lumière seule qui agit ainsi sur l'aiguille ai-
mantée.
La lumière de la lune a produit aussi des attrac-
tions et des répulsions. Ainsi, d'après M. Jacoboeus,
il existerait une force s'exerçant de la lumière au
magnétisme et du magnétisme à la lumière. Il appelle
cette force le magnétisme lumineux ou Yhéiiomagni-
tisme.
Nous le répétons : notre but, en donnant ces divers
résultats, a été d'enregistrer des faits qui touchent à
la photographie, et qui, tôt ou tard, serviront sûre-
munt de guides aux expérimentateurs.
Ernest CONDUCHÉ.
SIMPLE NOTE
sur la photométrie et la photographométrie.
Une des questions les plus intéressantes de la pho-
tographie est, sans contredit, la mesure du pouvoir
chimique deslumièresde différente nature, et malheu-
reusement c'est aussi un des points les plus mal con-
nus.
Nous possédons bien, il est vrai, quelques expé-
riences qui seraient de nature à éclairer la question,
s'il était possible de les l'amener toutes à un type de
comparaison, si nous possédions un principe dont
nous puissions les déduire. On a expérimenté, en ef-
fet, l'action chimique du soleil dans chacun de ses
rayons, soit visibles, soit invisibles; celui de la lune,
de la lumière électrique, de quelques autres lumières
artificielles telles que celle du gaz, de certains feux
pyrrhiques, des flammes colorées, etc., etc., mais tous
les résultats obtenus sont ou incomplets ou quelque-
fois même négatifs, et d'ailleurs, lorsqu'on veut les
rapprocher entre eux, leur diversité, l'absence de prin-
cipe expérimental met de suite dans l'embarras. C'est
dans cette position que nous nous sommes récemment
trouvé lorsque, pour profiter, pendant la fête du 15
août dernier, de la réunion de diverses sources de
lumière, nous avons voulu coordonner les résultats
antérieurs à nos expériences et en fin de compte, il a
fallu renoncer à en dresser le tableau, de peur d'en
tirer de fausses conséquences et, par suite, d'induire
nos lecteurs en erreur.
Je m'étais aperçu trop tard de ce défaut pour pou-
voir y remédier en étudiant une méthode propre à
éclairer cette question dans l'avenir; je devais pro-
SAMEDI, 28 AOUT 1858
y MM DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
fUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE.
SUREAUX, A LONDRES, 26, SKIHNER STREET, SNOW HILL
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Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EIIKEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
AVIS.
M. Ernest Lacan ayant transféré son domicile
6, AVENBE DE SAINT-CLOUD, à PASSY, c'est à cette
oùvelle adresse que toutes les lettres et communi-
tions devront lui être envoyées.
SOMMAIRE.
E L'ACTION de la lumière sur l'aiguille aimantée, par
j[. E. CONDDCHÉ. — SIMPLE NOTE sur la photométrie et
la photographométrie, par M. E. CONDUCHÉ. — SUR la
préparation d'un bain d'argent normal, par M. R.-W.
TUOMAS. — REVDE scientifique : la santonine ; le cycla-
men; Miologie, par M. A. T. L. — CHRONIQUE, par
M. LA GÀVINIE.
E L'ACTION DE LA LUMIÈRE SUR L'AIGUILLE AIMANTÉE.
Tout ce qui concerne l'action de la lumière sur
es corps mérite d'être recueilli avec soin, car les
lus petits faits peuvent souvent produire les plus
rauds résultats, lorsqu'ils ont été soumis à l'investi-
ation des expérimentateurs. Voici quelques phéno-
ènes qui, par leur nature, ne semblent avoir aucun
apport avec la photographie, mais qui cependant
e peuvent être passés sous silence ; car il semble
u'un lieu mystérieux rattache tous les points de
tte branche de la science encore si peu avancée.
ous allons donc parler de l'action magnétisante des
ayons violets du spectre solaire observés déjà, en
1812, par Morichini et de quelques faits qui se rap-
prochent de celui-là, faits récemment découverts par
I. Jacoboeus. Nous rappellerons que, dans un autre
avail, nous avons parlé des travaux de M. Edmond
querel sur un sujet analogue, et que nous avons
onné, d'après lui. la mesure du pouvoir électrique
es divers rayons du spectre.
On sait que Herschell a donné le tableau du pou-
voir calorifique de ces mêmes rayons; queWollaston,
Ritter, Boekmann, Bérard, etc., ont constaté leur
pouvoir chimique. Frappé de ces faits, Morichini se
demandait si la lumière ne développait pas l'activité
magnétique. Voici donc les expériences qu'il entre-
prit:
Des aiguilles d'acier de la forme de celles qu'on
emploie pour la confection des boussoles, furent plon-
gées dans le rayon violet du spectre. L'aiguille, qui
avant l'expérience se maintenait dans toute direction
et oscillait indifféremment dans tous les sens, com-
mença à montrer une tendance vers le méridien
vrai, et finalement se fixa dans cette direction. Sa
Pointe regardait le nord, et sa queue le sud, sans dé-
clinaison sensible. Lorsque l'aiguille, après s'être
arrêtée dans cette direction, paraissait immobile, si
on l'en écartait avec le doigt, elle y retournait en
oscillant, comme si une impulsion extérieure l'y eût
irrésistiblement ramenée. En continant l'expérience,
'aiguille arriva jusqu'au méridien magnétique. De
semblables résultats encouragèrent M. Morichini, et
voici la nouvelle série de recherches qu'il entreprit.
Disons d'abord que toutes les précautions possibles
étaient prises pour éviter les erreurs d'observation et
Pour contrôler physiquement les résultats.
Une nouvelle aiguille mise en expérience montra
les résultats cités ci-dessus, quant au méridien ma-
gnétique, mais avec cette différence singulière que
la polarité fut renversée; la pointe prit la place de
la queue. Hors du rayon violet, l'aiguille n'affectait •
plus la direction du méridien magnétique.
On essaya l'action réciproque de plusieurs aiguilles
polarisées par ce moyen; elles s'attiraient vivement
par leurs pôles opposés, et entre les pôles homologues
il -n'y avait pas de répulsion sensible, mais plutôt
une attraction faible et inconstante. Aucune n'atti-
rait la limaille de fer.
G'est alors qu'aidé par un autre expérimentateur,
Barlocci, on imagina de réunir les rayons violets au
foyer d'une lentille et de promener ce foyer lumineux
d'une pointe à l'autre.commëon le fait quand on veut
aimanter les aiguilles par le procédé ordinaire; cette
tentative eut le succès le plus heureux. Ces aiguilles
acquirent la propriété d'attirer en houppes la li-
maille de fer; de s'attirer vivement les unes les
autres par leurs pôles contraires et de montrer une
répulsion marquée par leurs pôles homologues.
Cette courte analyse suffit pour montrer l'impor-
tance de ces résultats; nous terminerons parla cita-
tion des conclusions du même auteur au sujet d'ex-
périences sur la lumière en rapport avec les phéno-
mènes dits électriques :
1° Les rayons solaires non*réfractés par le prisme,
concentrés avec une lentille et projetés sur le plateau
d'un condensateur de Volta, jusqu'à un degré d'é-
chauffement considérable, n'ont donné aucun signe
d'électricité ;
2° Le foyer des rayons violets a fait deux fois diver-
ger les pailles pendantes de cet électromètre; et leur
électricité était alors positive ;
3° Les pailles étant en divergence par l'électricité
négative, se sont rapprochées lorsqu'on a projeté sur
le condensateur le foyer des rayons violets.
Nous n'avons pas à discuter ici si le magnétisme
terrestre a quelque influence dans ces phénomènes ;
il nous suffira d'avoir constaté une curieuse série
d'observations.
Passons aux expériences de M. Jacoboeus.
Nous trouvons dans le journal la Science pour tous une
bonne analyse de son mémoire ; mais sa longueur ne
nous permettant pas de le reproduire ici, nous nous
contenterons d'indiquer les principes saillants.
i° Toutes les fois que, par un ciel clair, un nuage
isolé porté par le vent vient à glisser rapidement
devant la face du soleil, l'aiguille aimantée incline à
l'est; tandis que lorsque, par un ciel parsemé de
nuages sans être entièrement couvert, on interpose
un carton entre l'appareil et le jour, l'aiguille se
dirige du côté de l'ouest D'où il résulte que la lu-
mière solaire a plus d'influence que la chaleur sur
l'aiguille aimantée;
2° Une aiguille aimantée, longue de six pouces, sus-
pendue par un fil de cocon de ver à soie, dans un
bocal de verre, et exposée alternativement à la lu-
mière solaire puis dans l'obscurité, donne des phéno-
mènes d'attraction et de répulsion, comme la boule
de moelle de sureau devant le morceau de verre ou
de résine électrisé par le frottement.
Si la pointe méridionale a été frappée par la lumière
de manière à en subir une attraction, puis qu'on
fasse l'obscurité, et qu'ensuite on expose la pointe
opposée à la lumière, cette dernière pointe subira
une répulsion. Et vice versa pour la pointe septen-
trionale : attirée d'abord par le jour, elle fera que
le jour repoussera ensuite la pointe opposée ;
3° Dans le même appareil et pendant l'été, la pointe
septentrionale tourne à l'ouest de six heures du ma-
tin jusqu'à midi, et de midi à six heures du soir, elle
incline à l'est. Pendant la nuit elle revient à l'ouest,
et, dès la première aube du jour, elle retourne à
l'est jusqu'à six heures.
Si l'appareil imaginé par Jacoboeus pouvait avoir
quelque intérêt pour nous, nous en donnerions la
description ; nous devons nous contenter, de signaler
encore quelques résultats de l'auteur.
M. Jacoboeus a fait passer la lumière à travers des
morceaux de glace, des cristaux d'alun, etc., —
substances disethermanes, c'est-à-dire laissant pas-
ser les rayons lumineux et rejetant les rayons calo-
rifiques; il a vu se produire toujours les mêmes phé-
nomènes, d'où il conclut que c'est bien la lumière et
la lumière seule qui agit ainsi sur l'aiguille ai-
mantée.
La lumière de la lune a produit aussi des attrac-
tions et des répulsions. Ainsi, d'après M. Jacoboeus,
il existerait une force s'exerçant de la lumière au
magnétisme et du magnétisme à la lumière. Il appelle
cette force le magnétisme lumineux ou Yhéiiomagni-
tisme.
Nous le répétons : notre but, en donnant ces divers
résultats, a été d'enregistrer des faits qui touchent à
la photographie, et qui, tôt ou tard, serviront sûre-
munt de guides aux expérimentateurs.
Ernest CONDUCHÉ.
SIMPLE NOTE
sur la photométrie et la photographométrie.
Une des questions les plus intéressantes de la pho-
tographie est, sans contredit, la mesure du pouvoir
chimique deslumièresde différente nature, et malheu-
reusement c'est aussi un des points les plus mal con-
nus.
Nous possédons bien, il est vrai, quelques expé-
riences qui seraient de nature à éclairer la question,
s'il était possible de les l'amener toutes à un type de
comparaison, si nous possédions un principe dont
nous puissions les déduire. On a expérimenté, en ef-
fet, l'action chimique du soleil dans chacun de ses
rayons, soit visibles, soit invisibles; celui de la lune,
de la lumière électrique, de quelques autres lumières
artificielles telles que celle du gaz, de certains feux
pyrrhiques, des flammes colorées, etc., etc., mais tous
les résultats obtenus sont ou incomplets ou quelque-
fois même négatifs, et d'ailleurs, lorsqu'on veut les
rapprocher entre eux, leur diversité, l'absence de prin-
cipe expérimental met de suite dans l'embarras. C'est
dans cette position que nous nous sommes récemment
trouvé lorsque, pour profiter, pendant la fête du 15
août dernier, de la réunion de diverses sources de
lumière, nous avons voulu coordonner les résultats
antérieurs à nos expériences et en fin de compte, il a
fallu renoncer à en dresser le tableau, de peur d'en
tirer de fausses conséquences et, par suite, d'induire
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