Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-08-14
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 14 août 1858 14 août 1858
Description : 1858/08/14 (A8,N33). 1858/08/14 (A8,N33).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58559177
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
flUIÏÏEME ANNÉE — Ko kl
/\:
^
SAMEDI, 1/t AOUT 1858
LUMIÈRE
REVU DE L4 PH0T0GR4PDIE
REMPARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
. -v '** V"-?\ JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
gUREMJX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERltj;
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOW HILl
i
i "".
ABONNEMENTS: Paris, 1 an, 20 frYt>-',inbis? 12 fr.; âraiois, 7 fr.—Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13fr.;3 mois,Sfr.—Étranger,! an, 25 fr.; 6 mois, 15fr.;3 mois, 10 £
Pour la Rédaction/'éciûisllDcanÉo; au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
EXPOSITION de la Société internationale d'industrie d'Ams-
terdam ; récompenses. — RECHERCHES sur l'action chi-
mique de la lumière (suite), par M. Ernest CONDUCHÉ.—•
PAPIERS albuminés ne jaunissant pas le bain d'argent,
par M. l'abbé LABORDE. — CONSERVATION des papiers
positifs, par le même. — PHOTOGRAPHIE instantanée,
par M. SKAIFE. — ACTION de la lumière de la lune sur
les végétaux et les corps inorganiques, par M. ZANTEDESCHI.
— TRIBUNAUX ; aflaire Darnay. — NOUVELLES diverses.
— CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
EXPOSITION
DE LA
SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D'INDUSTRIE D'AHSTERDABI.
Nous avons reçu de M. J. A. Van Eyk, di-
recteur-secrétaire de la Société internationale
d'industrie d'Amsterdam, une lettre dans la-
quelle il nous annonce le résultat du jugement
qui a suivi l'exposition ouverte en mai dernier
par cette Société, et à laquelle plusieurs photo-
graphes avaient pris part. Voici ;dans quels
ternies s'exprime notre honorable correspon-
dant :
« Quoique regrettant fort que votre obli-
» geance accoutumée à nous être agréable n'ait
> pas été couronnée d'un succès plus étendu,
» quant à la quantité des épreuves envoyées par
D votre intermédiaire et par les bons soins de
» M. Gaudin, je me fais un plaisir bien vif,
» Monsieur, de vous annoncer que la commis-
» sion du jury a décerné une médaille d'argent
» aux exquises photographies de M. le mar-
» quis de BÉRENGER, et une médaille de bronze
» a celles de M. VICTOR PLEMIER (1).
» Les infatigables recherches de M. NIEPCB
» DE SAINT-VICTOR relativement à l'action chi-
■ mique de la lumière, et notamment sa der-
» uière découverte du procédé aux sels d'u-
» rane, ont amené la commission susdite à lui
» décerner la MÉDAILLE D'ARGENT EXTRAORDINAIRE
* de notre Société.
» Sitôt qu'elles seront frappées, nous nous
8 empresserons de les expédier, et nous avons
» compté encore sur votre bienveillance pour
" vous prier de vous charger de la distribu-
» tiou. »
Comme M. Van Eyk, nous regrettons vive-
ment qu'un plus grand nombre d'artistes n'ait
pas pris part à ce concours. Nous croyons qu'iLs
serait de l'intérêt des photographes de ne négli-
ger aucun moyen de donner plus de publicité à
leurs travaux. Nous cherchons tous à populari-
ser la photographie, et nous demandons sans
cesse qu'on lui accorde une place dans les con-
cours qui s'ouvrent partout, pour constater le
progrès des arts et de l'industrie ; mais lorsque,
comprenant l'importance des résultats dus à
la magnifique découverte de Niepce et de Da-
guerre, une Société de province ou de l'étran-
ger fait appel aux photographes et leur ouvre
les portes d'une exposition, c'est à peine si quel-
ques amateurs répondent à cette invitation. Il
y a là, nousle répétons, une négligence fâcheuse
et que l'ou[ne saurait s'expliquer quand on con-
naît comme nous l'activité qui règne dans les
ateliers et le nombre d'oeuvres remarquables
qui s'y produisent. '
E. L.
RECHERCHES
Sur l'action chimique de la lumière.
(Suite.)
De faction de la lumière sur les essences en prenant pour
type l'essence de térébenthine.
L'analyse que nous allons donner du mémoire que
Tingry a publié en 1798 sur ce sujet, sera nécessai -
rement très-succincte : nous ne pouvons ici entrer
dans les détails nombreux des expériences faites par
l'auteur, ce serait nous entraîner beaucoup trop loin,
surtout dans un travail qui n'a pour but que de fixer
l'attention de nos lecteurs sur les expériences faites
avant la découverte de la photographie et qui se rat-
tachent par un lien direct avec cette branche de la
science.
Dès 1788, Tingry a publié un très-long travail sur
les vernis, et c'est en faisant ses recherches sur ce
sujet qu'il découvrit l'action que la lumière produit
sur le copal, action qui lui donne la propriété d'être
attaqué plus facilement par les dissolvants. D'un
autre côté, des observations faites sur des essences
qui ne dissolvaient pas le copal et qui ayant été aban-
données pendant longtemps dans un laboratoire à
l'action de la lumière s'étaient trouvées susceptibles,
après ce temps, de dissoudre cette résine, donnèrent
à Tingry l'idée d'entreprendre sur ce sujet une série
d'expériences.
Voici le plan qu'il adopta:
4° Exposer au soleil l'essence renfermée dans des
•vaisseaux hermétiquement bouchés. Il devait y en
avoir de pleins et d'autres à moitié remplis ;
2° D'autres appareils devaient, à la faveur d'une
capacité assez grande, marquer l'action directe du
gaz oxygène en contact avec l'huile qui n'occuperait
qu'une partie de cette capacité. Il pouvait se trouver
de l'avantage à disposer les vaisseaux de manière à
pouvoir suivre les effets barométriques et thermomé-
triques opérés par l'action de l'air extérieur ou par la
température occasionnée par la chute des rayons so-
laires. Il fallait de plus fermer assez exactement les
vaisseaux pour qu'il n'y eût aucun contact entre l'air
extérieur et l'air intérieur;
3* Il devait, enfin, faire usage d'autres instruments
avec lesquels il lui fût facile d'introduire de nou-
velles quantités d'eau ou de gaz oxygène, si la com-
binaison ou d'autres effets opéraient la consomma-
tion.
Nous ne pouvons suivre l'auteur dans le détail de
ses expériences et nous nous contenterons d'indiquer
les résultats qu'il a pu constater.
Une série do quinze appareils exposés dans les con-
ditions diverses que nous avons indiquées ci-dessus,
ont présenté les résultats suivants :
En thèse générale, nous devons constater une aug-
mentation de densité ; cette augmentation, qui a été
au maximum de 1 gros 46 grains, et au minimum de
4/2 grain, dénote une absorption d'oxygène dont
Tingry rend fort bien compte et que les expériences
de Saussure et des chimistes modernes ont parfaite-
ment contrôlée. >
Le vase dans lequel on a observé le maximum de
densité signalé ci-dessus n'était séparé du contact de
l'air que par un simple bouchon formé par un cornet
de papier. Celui qui montre le minimum d'augmenta-
tion de densité était couvert de coton, renfermé dans
une boîte renfermée elle-même dans une armoire ;
l'obturation incomplète du vase explique le léger ac
croissement de poids ci-dessus indiqué.
L'essence, dont la densité a le plus augmenté, pos-
sède la consistance des baumes naturels ; elle est ré-
duite à près de moitié par l'évaporation insensible ;
sa couleur est très-ambrée : celle qui a le moins
augmenté a la première fluidité ; mais elle a acquis
une couleur citrine par son contact avec la matière
du lut, occasionné par un vice du bouchon.
Enfin, un globe contenant de l'essence, scellé à la
lampe et conservé datis une obscurité parfaite, n'a of-
fert aucun changement après neuf années d'obser-
vation.
Entre ces extrêmes se placent tous les intermé-
diaires que peuvent donner les conditions diverses de
l'expérience ; il suffit de les avoir indiqués pour mon-
trer que ce travail, en grande partie expérimental et
qui n'a pas moins de 45 pages in-quarto, mérite d'être
placé au nombre des plus sérieux, si on se place à
notre point de vue.
Nous ne suivrons pas davantage l'auteur dans l'exa-
men des questions qu'il se pose et qu'il discute pour
expliquer les résultats dont il vient d'être question ;
c'est là son point le plus faible. Il sera plus utile
d'exposer ses études sur les vernis ; c'est ce qui fera
l'objet d'un prochain article.
Ernest COSDUCHÉ.
Papiers albuminés ne jaunissant pas
le bain d'argent.
Par M. l'abbé LABORDE.
On a conseillé dès le commencement de coaguler
l'albumine à la surface du papier à l'side d'un fer
chaud. Plus tard, on supprima cette opération, lors-
qu'on s'aperçut que le nitrate d'argent suffisait pour
rendre l'albumine parfaitement insoluble. Cependant
l'albumine, en se coagulant sur le nitrate d'argent,
y laisse dissoudre une matière organique qui le dé-
compose peu à peu, et finit par le mettre hors de
service; il faut alors remanier le bain d'argent, et le
traiter par le noir animal ou le kaolin.
J'emploie un moyen qui, en coagulant régulière-
(1) Ces éprouves étaient des essais aux sels d'urane
Procédé.
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SAMEDI, 1/t AOUT 1858
LUMIÈRE
REVU DE L4 PH0T0GR4PDIE
REMPARTS — HÉLIOGRAPHIE — SCIENCES
. -v '** V"-?\ JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
gUREMJX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERltj;
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOW HILl
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i "".
ABONNEMENTS: Paris, 1 an, 20 frYt>-',inbis? 12 fr.; âraiois, 7 fr.—Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13fr.;3 mois,Sfr.—Étranger,! an, 25 fr.; 6 mois, 15fr.;3 mois, 10 £
Pour la Rédaction/'éciûisllDcanÉo; au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
EXPOSITION de la Société internationale d'industrie d'Ams-
terdam ; récompenses. — RECHERCHES sur l'action chi-
mique de la lumière (suite), par M. Ernest CONDUCHÉ.—•
PAPIERS albuminés ne jaunissant pas le bain d'argent,
par M. l'abbé LABORDE. — CONSERVATION des papiers
positifs, par le même. — PHOTOGRAPHIE instantanée,
par M. SKAIFE. — ACTION de la lumière de la lune sur
les végétaux et les corps inorganiques, par M. ZANTEDESCHI.
— TRIBUNAUX ; aflaire Darnay. — NOUVELLES diverses.
— CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
EXPOSITION
DE LA
SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D'INDUSTRIE D'AHSTERDABI.
Nous avons reçu de M. J. A. Van Eyk, di-
recteur-secrétaire de la Société internationale
d'industrie d'Amsterdam, une lettre dans la-
quelle il nous annonce le résultat du jugement
qui a suivi l'exposition ouverte en mai dernier
par cette Société, et à laquelle plusieurs photo-
graphes avaient pris part. Voici ;dans quels
ternies s'exprime notre honorable correspon-
dant :
« Quoique regrettant fort que votre obli-
» geance accoutumée à nous être agréable n'ait
> pas été couronnée d'un succès plus étendu,
» quant à la quantité des épreuves envoyées par
D votre intermédiaire et par les bons soins de
» M. Gaudin, je me fais un plaisir bien vif,
» Monsieur, de vous annoncer que la commis-
» sion du jury a décerné une médaille d'argent
» aux exquises photographies de M. le mar-
» quis de BÉRENGER, et une médaille de bronze
» a celles de M. VICTOR PLEMIER (1).
» Les infatigables recherches de M. NIEPCB
» DE SAINT-VICTOR relativement à l'action chi-
■ mique de la lumière, et notamment sa der-
» uière découverte du procédé aux sels d'u-
» rane, ont amené la commission susdite à lui
» décerner la MÉDAILLE D'ARGENT EXTRAORDINAIRE
* de notre Société.
» Sitôt qu'elles seront frappées, nous nous
8 empresserons de les expédier, et nous avons
» compté encore sur votre bienveillance pour
" vous prier de vous charger de la distribu-
» tiou. »
Comme M. Van Eyk, nous regrettons vive-
ment qu'un plus grand nombre d'artistes n'ait
pas pris part à ce concours. Nous croyons qu'iLs
serait de l'intérêt des photographes de ne négli-
ger aucun moyen de donner plus de publicité à
leurs travaux. Nous cherchons tous à populari-
ser la photographie, et nous demandons sans
cesse qu'on lui accorde une place dans les con-
cours qui s'ouvrent partout, pour constater le
progrès des arts et de l'industrie ; mais lorsque,
comprenant l'importance des résultats dus à
la magnifique découverte de Niepce et de Da-
guerre, une Société de province ou de l'étran-
ger fait appel aux photographes et leur ouvre
les portes d'une exposition, c'est à peine si quel-
ques amateurs répondent à cette invitation. Il
y a là, nousle répétons, une négligence fâcheuse
et que l'ou[ne saurait s'expliquer quand on con-
naît comme nous l'activité qui règne dans les
ateliers et le nombre d'oeuvres remarquables
qui s'y produisent. '
E. L.
RECHERCHES
Sur l'action chimique de la lumière.
(Suite.)
De faction de la lumière sur les essences en prenant pour
type l'essence de térébenthine.
L'analyse que nous allons donner du mémoire que
Tingry a publié en 1798 sur ce sujet, sera nécessai -
rement très-succincte : nous ne pouvons ici entrer
dans les détails nombreux des expériences faites par
l'auteur, ce serait nous entraîner beaucoup trop loin,
surtout dans un travail qui n'a pour but que de fixer
l'attention de nos lecteurs sur les expériences faites
avant la découverte de la photographie et qui se rat-
tachent par un lien direct avec cette branche de la
science.
Dès 1788, Tingry a publié un très-long travail sur
les vernis, et c'est en faisant ses recherches sur ce
sujet qu'il découvrit l'action que la lumière produit
sur le copal, action qui lui donne la propriété d'être
attaqué plus facilement par les dissolvants. D'un
autre côté, des observations faites sur des essences
qui ne dissolvaient pas le copal et qui ayant été aban-
données pendant longtemps dans un laboratoire à
l'action de la lumière s'étaient trouvées susceptibles,
après ce temps, de dissoudre cette résine, donnèrent
à Tingry l'idée d'entreprendre sur ce sujet une série
d'expériences.
Voici le plan qu'il adopta:
4° Exposer au soleil l'essence renfermée dans des
•vaisseaux hermétiquement bouchés. Il devait y en
avoir de pleins et d'autres à moitié remplis ;
2° D'autres appareils devaient, à la faveur d'une
capacité assez grande, marquer l'action directe du
gaz oxygène en contact avec l'huile qui n'occuperait
qu'une partie de cette capacité. Il pouvait se trouver
de l'avantage à disposer les vaisseaux de manière à
pouvoir suivre les effets barométriques et thermomé-
triques opérés par l'action de l'air extérieur ou par la
température occasionnée par la chute des rayons so-
laires. Il fallait de plus fermer assez exactement les
vaisseaux pour qu'il n'y eût aucun contact entre l'air
extérieur et l'air intérieur;
3* Il devait, enfin, faire usage d'autres instruments
avec lesquels il lui fût facile d'introduire de nou-
velles quantités d'eau ou de gaz oxygène, si la com-
binaison ou d'autres effets opéraient la consomma-
tion.
Nous ne pouvons suivre l'auteur dans le détail de
ses expériences et nous nous contenterons d'indiquer
les résultats qu'il a pu constater.
Une série do quinze appareils exposés dans les con-
ditions diverses que nous avons indiquées ci-dessus,
ont présenté les résultats suivants :
En thèse générale, nous devons constater une aug-
mentation de densité ; cette augmentation, qui a été
au maximum de 1 gros 46 grains, et au minimum de
4/2 grain, dénote une absorption d'oxygène dont
Tingry rend fort bien compte et que les expériences
de Saussure et des chimistes modernes ont parfaite-
ment contrôlée. >
Le vase dans lequel on a observé le maximum de
densité signalé ci-dessus n'était séparé du contact de
l'air que par un simple bouchon formé par un cornet
de papier. Celui qui montre le minimum d'augmenta-
tion de densité était couvert de coton, renfermé dans
une boîte renfermée elle-même dans une armoire ;
l'obturation incomplète du vase explique le léger ac
croissement de poids ci-dessus indiqué.
L'essence, dont la densité a le plus augmenté, pos-
sède la consistance des baumes naturels ; elle est ré-
duite à près de moitié par l'évaporation insensible ;
sa couleur est très-ambrée : celle qui a le moins
augmenté a la première fluidité ; mais elle a acquis
une couleur citrine par son contact avec la matière
du lut, occasionné par un vice du bouchon.
Enfin, un globe contenant de l'essence, scellé à la
lampe et conservé datis une obscurité parfaite, n'a of-
fert aucun changement après neuf années d'obser-
vation.
Entre ces extrêmes se placent tous les intermé-
diaires que peuvent donner les conditions diverses de
l'expérience ; il suffit de les avoir indiqués pour mon-
trer que ce travail, en grande partie expérimental et
qui n'a pas moins de 45 pages in-quarto, mérite d'être
placé au nombre des plus sérieux, si on se place à
notre point de vue.
Nous ne suivrons pas davantage l'auteur dans l'exa-
men des questions qu'il se pose et qu'il discute pour
expliquer les résultats dont il vient d'être question ;
c'est là son point le plus faible. Il sera plus utile
d'exposer ses études sur les vernis ; c'est ce qui fera
l'objet d'un prochain article.
Ernest COSDUCHÉ.
Papiers albuminés ne jaunissant pas
le bain d'argent.
Par M. l'abbé LABORDE.
On a conseillé dès le commencement de coaguler
l'albumine à la surface du papier à l'side d'un fer
chaud. Plus tard, on supprima cette opération, lors-
qu'on s'aperçut que le nitrate d'argent suffisait pour
rendre l'albumine parfaitement insoluble. Cependant
l'albumine, en se coagulant sur le nitrate d'argent,
y laisse dissoudre une matière organique qui le dé-
compose peu à peu, et finit par le mettre hors de
service; il faut alors remanier le bain d'argent, et le
traiter par le noir animal ou le kaolin.
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