Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-07-24
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 24 juillet 1858 24 juillet 1858
Description : 1858/07/24 (A8,N30). 1858/07/24 (A8,N30).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855898b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
-\
SAMEDI, 24 JUILLET 1858
LA LUMIÈRE
REVU DE L\ PHOTOGRAPHIE
BE JU^aRTS —HÉLIOGRAPHIE —SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
OREiUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SHOW HILl
BONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 'ôls'32fr,;'3> îs, 7 fr.—Départements, 1 an, 22 fr.; Ç mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.;3 mois, 10f.
/)'!
Pour la Rédaction, écripeJxànco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saiut-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
OTOGRAPHIE astronomique, par M. WAKRIN DE LA ROE.
LE STÉRÉOMONOSCOPIÏ (mémoire de H. A. Claudet
Br) (H"). — NOUVEL APPARlilL stéréocopique, par
i. J. Ch. D'ALUEIDA —CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
Photographie astronomique.
(Société photographique de Londres.)
Le 13 novembre dernier, je constatai, devant la
ciété royale astronomique, que des expériences
otographiques m'avaient amené à conclure que
rtaines parties dj la surface de la lune, également-
mineuses, n'affectent pas au même degré la couche
collodion sensibilisé, et que par conséquent la
issauce actinique de la lumière réfléchie par les
fférents points de la surface lunaire n'est pas pro-
rtionnée à l'éclat de cette lumière. Comme con-
mation de cette indépendance qui existe jusqu'à
certain point entre la puissance actinique et l'é-
tlumineux des corps célestes, j'ai maintenant à
crire quelques expériences faites avec le plus
and soin, sur le .pouvoir actinique de, Jupiter,
mparé avec celui de là lune, la différence relative
éclat lumineux de ces deux corps ayant été déjà
ffisamment établie.
On se rappellera que dans une communication que
fis à la Société royale d'astronomie, le Mi novem-
e 4856, sur l'occultation de Jupiter qui avait eu
u le 8 du même mois, il était dit que la teinte
le et verdâtre que cette planète présente, compa-
tivement aux teintes beaucoup plus vives de la
ne ( jaunes-rougeatres ) était très-frappante, do
eme que l'éclat bien plus grand de certaines parties
la surface lunaire ; car Jupiter n'était même pas
ssi brillant que le cratère Pluton (l'un des points
s moins lumineux de la lune), qui par comparai-
n paraissait offrir une teinte brune. M. Grove,
ns la même occasion, remarqua que la lumière
e Jupiter était notablement moins brillance que
lie de la lune; que son intensité était de moitié
oindre, et que sa teinte était beaucoup plus bleue
ne celle de la lune. M. Dawes fut aussi très-frappé
e cette différence de teinte; enfin, MM. Huggins et
urr trouvèrent que la planète était sombre compa-
livement à la lune. _
De cet accord de témoignages de la part d'obser-
ateurs munis d'instruments d'une grande excel-
nce et d'ouvertures diverses, dans une occasion
aniculièrement favorable pour la comparaison, il
ort évidemment que la lune est considérablement
•us lumineuse que Jupiter : selon mon estimation,
'le est trois fois plus brillante.
Le résultat de récentes expériences dans lesquelles
e photographiai la lune et Jupiter, m'ayant donné
'eu de penser que la lumière de cette planète, pro-
wtionnellement à son éclat lumineux, possédait
onsidérablement plus de puissance actinique que
e"e de la lune, je résolus de m'en assurer par l'ex-
érience, à la prochaine occasion favorable.
| Le 7 décembre, la lune et Jupiter étant, pendant
«ne partie de la nuit, presque à la même altitude,
quoique à des points différents du ciel, je dirigeai
a'temativoment le télescope vers l'un et l'autre de
ces corps, et j'obtins ainsi plusieurs épreuves photo-
graphiques (six de chaque), dans des conditions
presque identiques. En général, 9 ou 10 secondes suf-
firent pour les reproductions de la lune, et 12 se-
condes pour celles de Jupiter; d'où il résulte que,
bien que la lumière de la lune soit au moins deux
fois plus brillante que celle de Jupiter, sa puissance
actinique ne parait être supérieure à celle-ci que
dans la proportion de 6 à 5 pu de 6 à i. Il n'est
pas improbable que la teinte bleue de Jupiter ait
quelque influence sur son action photogénique. Il
faut ajouter que les parties lés plus sombres de la
surface de Jupiter furent obtenues complètement par
une exposition insuffisante pour obtenir ]»s points de
la lune situés près du limbe sombre, et conséquem-
ment illuminés par un rayon très-oblique; ce qui
confirme une observation que j'ai déjà fait connaître.
La nuit avançant, je pus prendre des épreuves de
Jupiter en cinq secondes, la planète ayant atteint une
plus grande altitude, et la position de Saturne étant
favorable pour une comparaison.de son pouvoir ac-
tinique avec celui de Jupiter, je dirigeai alternative-
ment le télescope vers chacune de ces deux planètes,
et je vis qu'elles donnaient des épreuves d'égale in-
tensité. La-plaque sensible devait rester exposée cinq
secondes pour Jupiter, et soixante-secondes pour Sa-
turne. Ainsi les rayons chimiques émergeant de Ju-
piter sont douze fois plus énergiques que ceux réflé-
chis par Saturne. Ce fait doit être sans doute attri-
bué, en grande partie, mais pas entièrement, à l'éclat
beaucoup plus vif de la première de ces planètes.
Les expériences ci-dessus décrites ont absorbé tant
de temps, qu'elles m'ont permis seulement d'essayer
deux fois la reproduction de a des gémeaux. Dans le
premier cas, j'exposai la plaque pendant soixante
secondes et j'obtins une image si intense que je sou-
mis seulement pendant dix secondes l'autre plaque
aux rayons de l'étoile. Néanmoins, à ma grande sur-
prise, l'épreuve obtenue était tout aussi intense, et
d'une bien plus grande beauté, montrant les compo-
sants comme des disques ronds distinctement séparés,
en les examinant avec une lentille médiocrement
amplifiante. Je pense donc que deux ou trois secondes
suffiraient pour reproduire cette étoile et celles d'un
aussi vif éclat. Je me propose de faire des expériences
comparatives avec les autres étoiles doubles, spécia-
lement avec celles dont les composants sont de diffé-
rente couleur.
L'instrument que j'emploie en photographie est un
réflecteur de Newton de treize pouces d'ouverture et
de dix pieds de longueur focale, monté en équato-
rial et mû par un système d'horloge. Jusqu'à pré-
sent, les épreuves ont été produites sur le côté du
tube où la lumière a subi une double réflexion.
J'ai l'intention, toutefois, d'enlever le spéculum
diagonal et de recevoir l'image directement du grand
réflecteur, et j'espère obtenir ainsi non-seulement
une plus grande rapidité, mais aussi des images plus
parfaites.
WAKREN DE LK RUE.
LE STEREOMONOSCOPE.
Par M. A. CLAUDET.
(Suite) (t).
Cette séparation d'images n'existe pas sur la glace
dépolie, lorsqu'elles sont produites par les deux ouver-
tures horizontales de l'objectif, et comme au contraire
elles viennent s'y superposer, il ne serait pas possible
de converger séparément chaque axe optique sur un
seul point de l'image dont la perspective lui appartient,
si chaque oeil voyait à la fois les deux points de per-
spectives différentes des images superposées.
Il faut nécessairement que chaque oeil ne perçoive
qu'une seule image, et que les deux images soient
d'une perspective différente, car ce n'est que dans
cette condition que peut s'exercer le jeu des conver-
gences par lequel nous obtenons la perception des
distances. Si chaque oeil vayaità la fois les deux images
superposées, il y aurait, au centre des deux rétines,
confusion dans les coïncidences des divers points de
perspectives différentes du solide. Les unes produi-
raient l'effet stéréoscopique, et les autres l'effet pseu-
doseopique; ces deux effets se détruiraient, et la per-
ception qui en résulterait serait sans relief. C'est pré-
cisément ce qui a lieu lorsque i'image est un papier
fin ou sur une surface de transparence analogue.
Or, comme le verre dépoli donne bien positivement
l'illusion de relief, cela ne peut être qu'à la condition
que chaque oeil ne perçoive que l'image dont la per-
spective lui appartient, et que l'autre lui soit invi-
sible, car autrement les yeux ne pourraient pas l'un
et l'autre choisir, dans la réunion des deux images,
celle qui est propre à chacun et rejeter l'autre.
Dans la prévision d'une objection qui, sans doute,
me sera faite, et qui, dans l'esprit de certaines per-
sonnes, aurait quelque apparence de plausibililé pour
combattre ma théorie, je dois faire remarquer, une
fois pour toutes, que lorsque je dis que l'image qui
est visible à un oeil est invisible à l'autre, je ne pré-
tends pas qu'elle soit complètement invisible, mais
seulement qu'elle est assez faible pour que l'attention
n'en tienne aucun compte et ne se porte que sur l'i-
mage fortement dessinée. Ce n'est que dans un sens
physiologique que, dans le cours de ce mémoire,
j'emploie les termes de visible et invisible.
Le phénomène de deux images superposées sur la
glace dépolie, chacune seulement visible à un oeil et
invisible à l'autre, est prouvé par les expériences
déjà indiquées; mais il en est une autre bien plus dé-
cisive, qui consiste à placer devant l'une des deux
ouvertures marginales de l'objectif un verre bleu, et
devant l'autre un verre jaune. L'effet de ces verres
coloriés est de donner chacun sur le verre dépoli une
image de la couleur qui lui est propre. Il en résulte
deux images superposées, l'une bleue et l'autre jaune
ne formant par coïncidence qu'une seule image, d'une
teinte grise (mélange de jaune et bleu), lorsqu'on re-
garde en face avec les deux yeux. Mais si l'on ferme
alternativement, tantôt l'oeil droit et tantôt l'oeil
gauche, on ne voit qu'une image bleue dans un cas
et jaune dans l'autre.
Tendant qu'on regarde avec les deux yeux (l'ouver-
ture de droite étant couverte par le verre jaune et
celle de gauche par le verre bleu), si l'on fait mou-
voir horizontalement la tête vers la droite, aussitôt
qu'on atteint une inclinaison de C", le mélange des
deux couleurs disparaît, et l'image devient bleue. Si,
après s'être replacé au centre, d'où l'on revoit toujours
la même teinte grise, mélange des deux couleurs, on
fait mouvoir la tête à gauche, aussitôt qu'on atteint
(1) Voirie numéro du 17 juillet 1858.
SAMEDI, 24 JUILLET 1858
LA LUMIÈRE
REVU DE L\ PHOTOGRAPHIE
BE JU^aRTS —HÉLIOGRAPHIE —SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
OREiUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SHOW HILl
BONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 'ôls'32fr,;'3> îs, 7 fr.—Départements, 1 an, 22 fr.; Ç mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.;3 mois, 10f.
/)'!
Pour la Rédaction, écripeJxànco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saiut-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
OTOGRAPHIE astronomique, par M. WAKRIN DE LA ROE.
LE STÉRÉOMONOSCOPIÏ (mémoire de H. A. Claudet
Br) (H"). — NOUVEL APPARlilL stéréocopique, par
i. J. Ch. D'ALUEIDA —CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
Photographie astronomique.
(Société photographique de Londres.)
Le 13 novembre dernier, je constatai, devant la
ciété royale astronomique, que des expériences
otographiques m'avaient amené à conclure que
rtaines parties dj la surface de la lune, également-
mineuses, n'affectent pas au même degré la couche
collodion sensibilisé, et que par conséquent la
issauce actinique de la lumière réfléchie par les
fférents points de la surface lunaire n'est pas pro-
rtionnée à l'éclat de cette lumière. Comme con-
mation de cette indépendance qui existe jusqu'à
certain point entre la puissance actinique et l'é-
tlumineux des corps célestes, j'ai maintenant à
crire quelques expériences faites avec le plus
and soin, sur le .pouvoir actinique de, Jupiter,
mparé avec celui de là lune, la différence relative
éclat lumineux de ces deux corps ayant été déjà
ffisamment établie.
On se rappellera que dans une communication que
fis à la Société royale d'astronomie, le Mi novem-
e 4856, sur l'occultation de Jupiter qui avait eu
u le 8 du même mois, il était dit que la teinte
le et verdâtre que cette planète présente, compa-
tivement aux teintes beaucoup plus vives de la
ne ( jaunes-rougeatres ) était très-frappante, do
eme que l'éclat bien plus grand de certaines parties
la surface lunaire ; car Jupiter n'était même pas
ssi brillant que le cratère Pluton (l'un des points
s moins lumineux de la lune), qui par comparai-
n paraissait offrir une teinte brune. M. Grove,
ns la même occasion, remarqua que la lumière
e Jupiter était notablement moins brillance que
lie de la lune; que son intensité était de moitié
oindre, et que sa teinte était beaucoup plus bleue
ne celle de la lune. M. Dawes fut aussi très-frappé
e cette différence de teinte; enfin, MM. Huggins et
urr trouvèrent que la planète était sombre compa-
livement à la lune. _
De cet accord de témoignages de la part d'obser-
ateurs munis d'instruments d'une grande excel-
nce et d'ouvertures diverses, dans une occasion
aniculièrement favorable pour la comparaison, il
ort évidemment que la lune est considérablement
•us lumineuse que Jupiter : selon mon estimation,
'le est trois fois plus brillante.
Le résultat de récentes expériences dans lesquelles
e photographiai la lune et Jupiter, m'ayant donné
'eu de penser que la lumière de cette planète, pro-
wtionnellement à son éclat lumineux, possédait
onsidérablement plus de puissance actinique que
e"e de la lune, je résolus de m'en assurer par l'ex-
érience, à la prochaine occasion favorable.
| Le 7 décembre, la lune et Jupiter étant, pendant
«ne partie de la nuit, presque à la même altitude,
quoique à des points différents du ciel, je dirigeai
a'temativoment le télescope vers l'un et l'autre de
ces corps, et j'obtins ainsi plusieurs épreuves photo-
graphiques (six de chaque), dans des conditions
presque identiques. En général, 9 ou 10 secondes suf-
firent pour les reproductions de la lune, et 12 se-
condes pour celles de Jupiter; d'où il résulte que,
bien que la lumière de la lune soit au moins deux
fois plus brillante que celle de Jupiter, sa puissance
actinique ne parait être supérieure à celle-ci que
dans la proportion de 6 à 5 pu de 6 à i. Il n'est
pas improbable que la teinte bleue de Jupiter ait
quelque influence sur son action photogénique. Il
faut ajouter que les parties lés plus sombres de la
surface de Jupiter furent obtenues complètement par
une exposition insuffisante pour obtenir ]»s points de
la lune situés près du limbe sombre, et conséquem-
ment illuminés par un rayon très-oblique; ce qui
confirme une observation que j'ai déjà fait connaître.
La nuit avançant, je pus prendre des épreuves de
Jupiter en cinq secondes, la planète ayant atteint une
plus grande altitude, et la position de Saturne étant
favorable pour une comparaison.de son pouvoir ac-
tinique avec celui de Jupiter, je dirigeai alternative-
ment le télescope vers chacune de ces deux planètes,
et je vis qu'elles donnaient des épreuves d'égale in-
tensité. La-plaque sensible devait rester exposée cinq
secondes pour Jupiter, et soixante-secondes pour Sa-
turne. Ainsi les rayons chimiques émergeant de Ju-
piter sont douze fois plus énergiques que ceux réflé-
chis par Saturne. Ce fait doit être sans doute attri-
bué, en grande partie, mais pas entièrement, à l'éclat
beaucoup plus vif de la première de ces planètes.
Les expériences ci-dessus décrites ont absorbé tant
de temps, qu'elles m'ont permis seulement d'essayer
deux fois la reproduction de a des gémeaux. Dans le
premier cas, j'exposai la plaque pendant soixante
secondes et j'obtins une image si intense que je sou-
mis seulement pendant dix secondes l'autre plaque
aux rayons de l'étoile. Néanmoins, à ma grande sur-
prise, l'épreuve obtenue était tout aussi intense, et
d'une bien plus grande beauté, montrant les compo-
sants comme des disques ronds distinctement séparés,
en les examinant avec une lentille médiocrement
amplifiante. Je pense donc que deux ou trois secondes
suffiraient pour reproduire cette étoile et celles d'un
aussi vif éclat. Je me propose de faire des expériences
comparatives avec les autres étoiles doubles, spécia-
lement avec celles dont les composants sont de diffé-
rente couleur.
L'instrument que j'emploie en photographie est un
réflecteur de Newton de treize pouces d'ouverture et
de dix pieds de longueur focale, monté en équato-
rial et mû par un système d'horloge. Jusqu'à pré-
sent, les épreuves ont été produites sur le côté du
tube où la lumière a subi une double réflexion.
J'ai l'intention, toutefois, d'enlever le spéculum
diagonal et de recevoir l'image directement du grand
réflecteur, et j'espère obtenir ainsi non-seulement
une plus grande rapidité, mais aussi des images plus
parfaites.
WAKREN DE LK RUE.
LE STEREOMONOSCOPE.
Par M. A. CLAUDET.
(Suite) (t).
Cette séparation d'images n'existe pas sur la glace
dépolie, lorsqu'elles sont produites par les deux ouver-
tures horizontales de l'objectif, et comme au contraire
elles viennent s'y superposer, il ne serait pas possible
de converger séparément chaque axe optique sur un
seul point de l'image dont la perspective lui appartient,
si chaque oeil voyait à la fois les deux points de per-
spectives différentes des images superposées.
Il faut nécessairement que chaque oeil ne perçoive
qu'une seule image, et que les deux images soient
d'une perspective différente, car ce n'est que dans
cette condition que peut s'exercer le jeu des conver-
gences par lequel nous obtenons la perception des
distances. Si chaque oeil vayaità la fois les deux images
superposées, il y aurait, au centre des deux rétines,
confusion dans les coïncidences des divers points de
perspectives différentes du solide. Les unes produi-
raient l'effet stéréoscopique, et les autres l'effet pseu-
doseopique; ces deux effets se détruiraient, et la per-
ception qui en résulterait serait sans relief. C'est pré-
cisément ce qui a lieu lorsque i'image est un papier
fin ou sur une surface de transparence analogue.
Or, comme le verre dépoli donne bien positivement
l'illusion de relief, cela ne peut être qu'à la condition
que chaque oeil ne perçoive que l'image dont la per-
spective lui appartient, et que l'autre lui soit invi-
sible, car autrement les yeux ne pourraient pas l'un
et l'autre choisir, dans la réunion des deux images,
celle qui est propre à chacun et rejeter l'autre.
Dans la prévision d'une objection qui, sans doute,
me sera faite, et qui, dans l'esprit de certaines per-
sonnes, aurait quelque apparence de plausibililé pour
combattre ma théorie, je dois faire remarquer, une
fois pour toutes, que lorsque je dis que l'image qui
est visible à un oeil est invisible à l'autre, je ne pré-
tends pas qu'elle soit complètement invisible, mais
seulement qu'elle est assez faible pour que l'attention
n'en tienne aucun compte et ne se porte que sur l'i-
mage fortement dessinée. Ce n'est que dans un sens
physiologique que, dans le cours de ce mémoire,
j'emploie les termes de visible et invisible.
Le phénomène de deux images superposées sur la
glace dépolie, chacune seulement visible à un oeil et
invisible à l'autre, est prouvé par les expériences
déjà indiquées; mais il en est une autre bien plus dé-
cisive, qui consiste à placer devant l'une des deux
ouvertures marginales de l'objectif un verre bleu, et
devant l'autre un verre jaune. L'effet de ces verres
coloriés est de donner chacun sur le verre dépoli une
image de la couleur qui lui est propre. Il en résulte
deux images superposées, l'une bleue et l'autre jaune
ne formant par coïncidence qu'une seule image, d'une
teinte grise (mélange de jaune et bleu), lorsqu'on re-
garde en face avec les deux yeux. Mais si l'on ferme
alternativement, tantôt l'oeil droit et tantôt l'oeil
gauche, on ne voit qu'une image bleue dans un cas
et jaune dans l'autre.
Tendant qu'on regarde avec les deux yeux (l'ouver-
ture de droite étant couverte par le verre jaune et
celle de gauche par le verre bleu), si l'on fait mou-
voir horizontalement la tête vers la droite, aussitôt
qu'on atteint une inclinaison de C", le mélange des
deux couleurs disparaît, et l'image devient bleue. Si,
après s'être replacé au centre, d'où l'on revoit toujours
la même teinte grise, mélange des deux couleurs, on
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