Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-06-26
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 26 juin 1858 26 juin 1858
Description : 1858/06/26 (A8,N26). 1858/06/26 (A8,N26).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58558723
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
HUITIEME AN^ÉE -i-, K« 26
SAMEDI, 26 JUIN 1858
B
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BiJ^7«fTS — HÉLIOpRAPHIE —SCIENCES
/P > " ^;-\jODRNAL HBBDOMÂDÂIBE PARAISSANT LE SAMEDI.
SUREAUX, A PARIS, 9, RUE OE LA PERLE.
t> ' ,-„>.-:
BUREAUX, A LONDRES, 26, SXINNER STREET. SNOWHILL
, ' : i -r. ■. , ■:*- TJi .v,, / ' ~~ — "
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 moi^'l^#^3.m.'d^7 fr.—Départements, i an; 2& fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, i an, 25fr.;6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10f.
Pour, la Rédaction, écrireTraneo-iaSiEédacteùr en chef, M. EIINEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
PUBLICATIONS photographiques, par M. E. L. — CHIMIE
photographique. Traitement des résidus, par MM. BARBES-
wu, et DAVANNE. T-. REVI3E SCIENTIFIQUE. Considé-
rations photodynamiques ; MM. Secchi et Porro, par M.
A. T. L.—NÉCROLOGIE. Décès de M. Garella.— CHRO-
NIQUE, par M. LA GÂVINIE.— BULLETIN des tribunaux;
Publications photographiques.
MM. Barreswil et Davanne viennent de pu-
blier une seconde édition de leur Chimie photo-
graphique (1) et voici comment ils la présentent
eux-mêmes dans une courte préface :
Le plan que nous ayons adopté lors de la première
édition à eu la sanction des praticiens et de ceux
qui se sont-depuis son apparition livrés à l'étude de
la photographie : nous avons dû le conserver.
Comme dans la première édition, nous consacrons
une partie de ouvrage-à l'exposé des notions élé-
mentaires de chimie. Il est indispensable qu'un pho-
tographe connaisse, au moins par leurs noms vrais
et leurs propriétés caractéristiques, les substances
qu'il emploie chaque jour. 11 faut qu'il sache foire
choix de ses matériaux, qu'il les vérifie et puisse se
mettre à.l'abri des erreurs et des fraudes.
La partie pratique a été tout particulièrement étu-
diée ; nous nous sommes attachés à donner de bon-
nes méthodes éprouvées par nous. Sans refuser au-
cun procédé, nous n'en avons cité qu'un petit nom-
bre, persuadés par notre propre expérience qu'il est
indifférent d'adopter telle ou telle variante, attendu
qu'il arrive toujours que l'opérateur, alors qu'il est
suffisamment exercé, se fait des variantes à lui, et
qu'il y a pour ainsi dire autant de procédés qu'il y
a d'expérimentateurs. Ce qui distingue donc princi-
palement cette deuxième édition, c'est le développe-
ment donné à la partie pratique.
Suivant l'excellent usage qui s'est introduit dans la
librairie classique, nous avons aidé par des figures
à l'intelligence du texte ; quelques-unes de ces figures
ont été faites à l'aide de la photographie.
Les lecteurs remarqueront que, suivant le mouve-
ment imprimé aux travaux des photographes, nous
avons attaché la plus grande importance aux procé-
dés sur collodion et sur papier, et que le daguer-
réotype occupe le second rang.
Nous nous sommes aidés, comme dans la première
édition, des ouvrages et brochures publiés sur la
matière ; autant que possible nous renvoyons le lec-
teur à la source. Nous avons été assez heureux pour
obtenir, de la plupart des auteurs, des Notes spéciales
et même la révision des articles concernant leurs dé-
couvertes : nous leur en exprimons toute notre re-
connaissance.
Le livre de MSI. Barreswil et Davanne se
divise en trois parties. La première renferme les
éléments de chimie générale, indispensables aux
photographes.
La seconde est consacrée à la photographie;
elle se subdivise elle-même en plusieurs sec-
tions, qui forment un manuel complet où les
principaux procédés connus jusqu'à ce jour sont
décrits et analysés. Un vocabulaire compose
la troisième partie. Enfin, les auteurs ont réuni
dans un appendice les diverses applications de la
photographie à la gràyùre, à la lithographie,
au stéréoscope, etc., ete.
Nous signalerons dans cet ouvrage une qua-
lité bien rare : c'est la scrupuleuse attention que
les auteurs ont mise à ne point s'écarter un seul
instant de la ligne qu'ils s'étaient tracée. Et
quand on sait beaucoup «il est moins facile qu'on
ne le pense de ne dire qu'une partie de ce qu'on
"sait. C'est pourtant ce 'que MM. Barreswil et
Davanne sont parvenus à faire. Ils ont su spé-
cialiser même les généralités de la chimie et de
la physique, et tout en évitaut avec soin ce qui
n'était pas intimement lié à leur sujet, ils ont
su ne rien laisser ignorer de ce qu'il faut ap-
prendre.
Quant au choix des procédés qu'ils ont réunis
dans la seconde partie de leur livre, nous pen-
sons qu'il eût été difficile de le faire avec plus
'd'habileté, et de composer un résumé plus com-
plet des diverses méthodes.
La chimie photographique n'est pas seulement
un livre utile, c'est un livre indispensable.
E. L.
CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE.
Vraitcment des résidas (i).
Les divers procédés de photographie que nous
avons décrits reposent principalement sur l'emploi
des sels d'argent, dont on fait une assez grande con-
sommation, et dans certains cas sur l'emploi des so-
lutions d'or; le prix élevé de ces métaux et la faible
quantité qui reste sur les épreuves terminées relati-
vement à la quantité employée pour la préparation ;
la facilité avec laquelle on peut les retrouver, de-
vraient déterminer tous les photographes à conserver
leurs résidus, d'autant plus que s'ils ne veulent pas
faire eux-mêmes les opérations nécessaires pour en
extraire les métaux précieux, ils peuvent au moins
les faire traiter par les fabricants; ils éviteraient
ainsi une perte considérable, car nous avons prouvé,
par l'analyse, qu'elle s'élève à 93 p. 4 00 de l'argent
employé. Nous indiquerons ici deux modes de traite-
ment des résidus : l'un qui consiste à transformer
tout l'argent en sulfure; c'est la méthode la plus
complète, celle qui convient • le mieux à un travail
régulier, car elle fait aboutir tous les résidus argen-
tifères sans distinction aucune à une seule prépara-
tion. L'autre procédé consiste à faire passer l'argent
à l'état de chlorure, ce qui n'est pas possible dans
tous les cas, mais seulement quand les liquides ne
contiennent ni cyanure de potassium, ni hyposulfite
de soude : or ces derniers sont précisément les plus
riches. Ce procédé sera néanmoins préféré dans les
circonstances [où les bains d'argent pour négatifs ou
pour positifs étant altérés, on voudra en extraire
l'argent, car il est le plus simple des deux, le plus
facile. Nous le recommandons, surtout aux amateurs
qui, lorsqu'ils sauront avec quelle facilité ils peuvent
extraire l'argent, n'hésiteront pas à détruire immé-
diatement ceux de leurs bains sur lesquels ils auront
quelques doutes, et ils éviteront ainsi bien des mé-
comptes.
PREMIER PROCÉDÉ PAR RÉDUCTION DU SULFORE D'ARGENT.
§ 169. Précipitation. — Le sulfure d'argent est in-
oiuble, aussi bien dans les hyposulfites et les cya-
nures que dans toutes les autres dissolutions em-
ployées en photographie ; il suffit donc d'amener à
l'état de sulfure l'argent contenu dans ces dissolu-
tions pour pouvoir le recueillir facilement et le ré-
duire ensuite en argent métallique.
L'appareil dont on se sert pour cette opération est
ainsi disposé.
On prend deux vases d'égale capacité, depuis un
litre jusqu'à un tonneau, selon l'importance des opé-
rations. On les perce au-dessus du fond, environ à
un tiers ou un quart de leur hauteur totale, et on
ajuste à chacun un robinet en bois.
On dispose ces vases sur un gradin, de telle sorte
que le robinet du vase supérieur déverse dans le vase
inférieur, et que le robinet de celui-ci soit encore
assez élevé pour qu'il soit possible de recueillir faci-
lement l'eau qui en découle.
Cela fait, on verse pêle-mêle dans le vase supérieur
tous les résidus argentifères de quelque nature qu'ils
soient : hyposulfite, cyanure, azotate, eau de lavage,
tout liquide ou solide pulvérulent contenant ou pou-
vant contenir quelques traces d'argent, sans s'in-
quiéter s'il se fait ou non des précipités, si les li-
quides sont clairs ou troubles; nous dirions presque
que toute l'eau qui sort du laboratoire doit d'abord
passer par l'appareil à résidus.
Lorsque le vase supérieur est presque plein, on y
verse peu à peu, en agitant, de petites quantités d'une
dissolution de foie de soufre (polysulfure de potas-
sium); cette dissolution est faite dans les proportions
de 1 kilogramme pour 3 kilogrammes d'eau : il est
préférable de l'employer filtrée.
Il se forme immédiatement un précipité de sulfure
d'argent ; on continue d'ajouter de la dissolution jus-
qu'à ce qu'il ne se précipite plus rien : si les liqui-
des contiennent quelques acides libres, comme l'a-
cide acétique ou autres, l'eau devient laiteuse par
suite d'un dépôt de soufre ; il se dégage en même
temps une odeur d'acide sulfliydrique : aussi est-il
bon que le vase à résidus soit au dehors du labo-
ratoire.
Quand on juge l'opération terminée, on abandonne
au repos une demi-heure ou plus; tout le sulfure
tombe au fond, et on n'a qu'à ouvrir le robinet pour
que l'eau se déverse à peu près claire dans le second
vase, où elle abandonne les dernières traces de sul-
fure d'argent entraîné. On peut facilement s'assurer
alors si la précipitation a été complète en ajoutant
encore quelques gouttes du polysulfure ; s'il se fait
un nouveau précipité noir, ou ajoute un léger excès
de sulfure, on laisse reposer, puis, ouvrant le robi-
(1) Du fort volume in-8" avec figures dans le texte. Au
bureau du journal.
(1) Extrait de la C/Umie pliolograp/ùquc de MM. Barres-
wil et Davauno.
SAMEDI, 26 JUIN 1858
B
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BiJ^7«fTS — HÉLIOpRAPHIE —SCIENCES
/P > " ^;-\jODRNAL HBBDOMÂDÂIBE PARAISSANT LE SAMEDI.
SUREAUX, A PARIS, 9, RUE OE LA PERLE.
t> ' ,-„>.-:
BUREAUX, A LONDRES, 26, SXINNER STREET. SNOWHILL
, ' : i -r. ■. , ■:*- TJi .v,, / ' ~~ — "
ABONNEMENTS:Paris, 1 an,20 fr.; 6 moi^'l^#^3.m.'d^7 fr.—Départements, i an; 2& fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, i an, 25fr.;6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10f.
Pour, la Rédaction, écrireTraneo-iaSiEédacteùr en chef, M. EIINEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
PUBLICATIONS photographiques, par M. E. L. — CHIMIE
photographique. Traitement des résidus, par MM. BARBES-
wu, et DAVANNE. T-. REVI3E SCIENTIFIQUE. Considé-
rations photodynamiques ; MM. Secchi et Porro, par M.
A. T. L.—NÉCROLOGIE. Décès de M. Garella.— CHRO-
NIQUE, par M. LA GÂVINIE.— BULLETIN des tribunaux;
Publications photographiques.
MM. Barreswil et Davanne viennent de pu-
blier une seconde édition de leur Chimie photo-
graphique (1) et voici comment ils la présentent
eux-mêmes dans une courte préface :
Le plan que nous ayons adopté lors de la première
édition à eu la sanction des praticiens et de ceux
qui se sont-depuis son apparition livrés à l'étude de
la photographie : nous avons dû le conserver.
Comme dans la première édition, nous consacrons
une partie de ouvrage-à l'exposé des notions élé-
mentaires de chimie. Il est indispensable qu'un pho-
tographe connaisse, au moins par leurs noms vrais
et leurs propriétés caractéristiques, les substances
qu'il emploie chaque jour. 11 faut qu'il sache foire
choix de ses matériaux, qu'il les vérifie et puisse se
mettre à.l'abri des erreurs et des fraudes.
La partie pratique a été tout particulièrement étu-
diée ; nous nous sommes attachés à donner de bon-
nes méthodes éprouvées par nous. Sans refuser au-
cun procédé, nous n'en avons cité qu'un petit nom-
bre, persuadés par notre propre expérience qu'il est
indifférent d'adopter telle ou telle variante, attendu
qu'il arrive toujours que l'opérateur, alors qu'il est
suffisamment exercé, se fait des variantes à lui, et
qu'il y a pour ainsi dire autant de procédés qu'il y
a d'expérimentateurs. Ce qui distingue donc princi-
palement cette deuxième édition, c'est le développe-
ment donné à la partie pratique.
Suivant l'excellent usage qui s'est introduit dans la
librairie classique, nous avons aidé par des figures
à l'intelligence du texte ; quelques-unes de ces figures
ont été faites à l'aide de la photographie.
Les lecteurs remarqueront que, suivant le mouve-
ment imprimé aux travaux des photographes, nous
avons attaché la plus grande importance aux procé-
dés sur collodion et sur papier, et que le daguer-
réotype occupe le second rang.
Nous nous sommes aidés, comme dans la première
édition, des ouvrages et brochures publiés sur la
matière ; autant que possible nous renvoyons le lec-
teur à la source. Nous avons été assez heureux pour
obtenir, de la plupart des auteurs, des Notes spéciales
et même la révision des articles concernant leurs dé-
couvertes : nous leur en exprimons toute notre re-
connaissance.
Le livre de MSI. Barreswil et Davanne se
divise en trois parties. La première renferme les
éléments de chimie générale, indispensables aux
photographes.
La seconde est consacrée à la photographie;
elle se subdivise elle-même en plusieurs sec-
tions, qui forment un manuel complet où les
principaux procédés connus jusqu'à ce jour sont
décrits et analysés. Un vocabulaire compose
la troisième partie. Enfin, les auteurs ont réuni
dans un appendice les diverses applications de la
photographie à la gràyùre, à la lithographie,
au stéréoscope, etc., ete.
Nous signalerons dans cet ouvrage une qua-
lité bien rare : c'est la scrupuleuse attention que
les auteurs ont mise à ne point s'écarter un seul
instant de la ligne qu'ils s'étaient tracée. Et
quand on sait beaucoup «il est moins facile qu'on
ne le pense de ne dire qu'une partie de ce qu'on
"sait. C'est pourtant ce 'que MM. Barreswil et
Davanne sont parvenus à faire. Ils ont su spé-
cialiser même les généralités de la chimie et de
la physique, et tout en évitaut avec soin ce qui
n'était pas intimement lié à leur sujet, ils ont
su ne rien laisser ignorer de ce qu'il faut ap-
prendre.
Quant au choix des procédés qu'ils ont réunis
dans la seconde partie de leur livre, nous pen-
sons qu'il eût été difficile de le faire avec plus
'd'habileté, et de composer un résumé plus com-
plet des diverses méthodes.
La chimie photographique n'est pas seulement
un livre utile, c'est un livre indispensable.
E. L.
CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE.
Vraitcment des résidas (i).
Les divers procédés de photographie que nous
avons décrits reposent principalement sur l'emploi
des sels d'argent, dont on fait une assez grande con-
sommation, et dans certains cas sur l'emploi des so-
lutions d'or; le prix élevé de ces métaux et la faible
quantité qui reste sur les épreuves terminées relati-
vement à la quantité employée pour la préparation ;
la facilité avec laquelle on peut les retrouver, de-
vraient déterminer tous les photographes à conserver
leurs résidus, d'autant plus que s'ils ne veulent pas
faire eux-mêmes les opérations nécessaires pour en
extraire les métaux précieux, ils peuvent au moins
les faire traiter par les fabricants; ils éviteraient
ainsi une perte considérable, car nous avons prouvé,
par l'analyse, qu'elle s'élève à 93 p. 4 00 de l'argent
employé. Nous indiquerons ici deux modes de traite-
ment des résidus : l'un qui consiste à transformer
tout l'argent en sulfure; c'est la méthode la plus
complète, celle qui convient • le mieux à un travail
régulier, car elle fait aboutir tous les résidus argen-
tifères sans distinction aucune à une seule prépara-
tion. L'autre procédé consiste à faire passer l'argent
à l'état de chlorure, ce qui n'est pas possible dans
tous les cas, mais seulement quand les liquides ne
contiennent ni cyanure de potassium, ni hyposulfite
de soude : or ces derniers sont précisément les plus
riches. Ce procédé sera néanmoins préféré dans les
circonstances [où les bains d'argent pour négatifs ou
pour positifs étant altérés, on voudra en extraire
l'argent, car il est le plus simple des deux, le plus
facile. Nous le recommandons, surtout aux amateurs
qui, lorsqu'ils sauront avec quelle facilité ils peuvent
extraire l'argent, n'hésiteront pas à détruire immé-
diatement ceux de leurs bains sur lesquels ils auront
quelques doutes, et ils éviteront ainsi bien des mé-
comptes.
PREMIER PROCÉDÉ PAR RÉDUCTION DU SULFORE D'ARGENT.
§ 169. Précipitation. — Le sulfure d'argent est in-
oiuble, aussi bien dans les hyposulfites et les cya-
nures que dans toutes les autres dissolutions em-
ployées en photographie ; il suffit donc d'amener à
l'état de sulfure l'argent contenu dans ces dissolu-
tions pour pouvoir le recueillir facilement et le ré-
duire ensuite en argent métallique.
L'appareil dont on se sert pour cette opération est
ainsi disposé.
On prend deux vases d'égale capacité, depuis un
litre jusqu'à un tonneau, selon l'importance des opé-
rations. On les perce au-dessus du fond, environ à
un tiers ou un quart de leur hauteur totale, et on
ajuste à chacun un robinet en bois.
On dispose ces vases sur un gradin, de telle sorte
que le robinet du vase supérieur déverse dans le vase
inférieur, et que le robinet de celui-ci soit encore
assez élevé pour qu'il soit possible de recueillir faci-
lement l'eau qui en découle.
Cela fait, on verse pêle-mêle dans le vase supérieur
tous les résidus argentifères de quelque nature qu'ils
soient : hyposulfite, cyanure, azotate, eau de lavage,
tout liquide ou solide pulvérulent contenant ou pou-
vant contenir quelques traces d'argent, sans s'in-
quiéter s'il se fait ou non des précipités, si les li-
quides sont clairs ou troubles; nous dirions presque
que toute l'eau qui sort du laboratoire doit d'abord
passer par l'appareil à résidus.
Lorsque le vase supérieur est presque plein, on y
verse peu à peu, en agitant, de petites quantités d'une
dissolution de foie de soufre (polysulfure de potas-
sium); cette dissolution est faite dans les proportions
de 1 kilogramme pour 3 kilogrammes d'eau : il est
préférable de l'employer filtrée.
Il se forme immédiatement un précipité de sulfure
d'argent ; on continue d'ajouter de la dissolution jus-
qu'à ce qu'il ne se précipite plus rien : si les liqui-
des contiennent quelques acides libres, comme l'a-
cide acétique ou autres, l'eau devient laiteuse par
suite d'un dépôt de soufre ; il se dégage en même
temps une odeur d'acide sulfliydrique : aussi est-il
bon que le vase à résidus soit au dehors du labo-
ratoire.
Quand on juge l'opération terminée, on abandonne
au repos une demi-heure ou plus; tout le sulfure
tombe au fond, et on n'a qu'à ouvrir le robinet pour
que l'eau se déverse à peu près claire dans le second
vase, où elle abandonne les dernières traces de sul-
fure d'argent entraîné. On peut facilement s'assurer
alors si la précipitation a été complète en ajoutant
encore quelques gouttes du polysulfure ; s'il se fait
un nouveau précipité noir, ou ajoute un léger excès
de sulfure, on laisse reposer, puis, ouvrant le robi-
(1) Du fort volume in-8" avec figures dans le texte. Au
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