Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-03-27
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 27 mars 1858 27 mars 1858
Description : 1858/03/27 (A8,N13). 1858/03/27 (A8,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855784z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
HUITIÈME ANNÉE — Mo ïâ"
SAMEDI, 27 MARS 1858
LA LU
BEVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEA X-ARTS —HÉLIOGRAPHIE —SCIENCES
&$*<$* ' 'V- JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX. * PARIS, 9, RUE DE L» PERLE £7 ^ ■■( ^ *<, \ BUREAUX, A LOHDRES, 2&, SKIKMER STREET. SHOWHILL.
ABONNEMENTS:Paris, 1 an, 20 fr^^Lois,^||fr»; 3'tt is, 7 fr.
Pour la' RédactioÏT*,éCTi£è j^rà^>au Rédactci
is, 7fr.—Départemeuts, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13fr.;3 mois,8fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.;6 mois, 15fr.;3 mois, lOf.
Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
Mil- les Abonnés dont l'abonnement est ex-
ilé sont priés de le renouveler sans délai, s'ils
e veulent pas éprouver de retard dans l'envoi
u journal.
SOMMAIRE.
PPLICATION du stéréoscope à la vision des images d'ob-
jets très-petits et très-grands, par M. M. A. GADDIN. —
STÉRÉOSCOPE à réflecteur. — LA SOCIÉTÉ photogra-
phique de Londres, par M. H. H. — COLLODION sec ou
humide. Réactions diverses, remèdes et palliatifs, par
M. l'abbé DESMATS.— LE TÉLÉSTÉRÉOSCOPE (suite).—
CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
APPLICATION DU STEREOSCOPE
la Tislon des images d'objets très-petits et
très-grands.
Sans la photographie, les applications du stéréos-
pe eussent été très-bornées. Les dessins linéaires
uls pouvaient donner des reliefs satisfaisants, en
ployanfr deux dessins tracés-d'après' les règles de
géométrie ; pour les rondes basses, le calcul de-
nait insuffisant, et les dessins d'après nature ne
uvaient approcher de la perfection mathématique
e donne constamment la photographie ; aussi les
reuves pour stéréoscope ont été aussitôt produites
multitudes fabuleuses, et la vogue de ce merveil-
ux instrument, qui ne fait que commencer en France,
aura jamais de fin, à la condition qu'on alimentera
ns cesse la curiosité du public, qui, naturellement,
ige toujours du nouveau. On se délecte d'images
ant un intérêt purement historique, c'est-à-dire
présentant une construction, une scène qui n'existe
us ou ne se représentera plus : par exemple, j'au-
is souhaité de voir une épreuve stéréoscopique du
'vialhan sur.son chantier ; j'espère qu'il a posé assez
ngtemps pour tenter les photographes ; j'aurais été
en aise de l'admettre dans ma collection, et certes
ne s'avisera pas de le hisser jamais sur la terre
rme. Les apprêts du lancement d'un vaisseau de
ne avec sa fourmilière de spectateurs serait encore
sujet fort intéressant.
A ce propos, il me faut revenir sur la discussion que
i eue autrefois avec M. Glaudet. Je soutenais qu'un
artement entre les deux objectifs, à peu près égal
la distance qui existe entre les deux yeux, était
ujours suffisant pour obtenir un bon relief des objets
turels ; cela était surtout vrai pour les objets rap-
ochés. pour les .portraits, les groupes, les inté-
"'•s, etc.; aujourd'hui cela est admis, car je n'aper-
is plus dans aucun des sujets de cette catégorie les
formations choquantes qu'amenait nécessairement
xagération de l'angle de vision.
L'article qui a paru dans la Lumière sur le télesté-
oscope établissait, au contraire, très-bien que pour
objets excessivement éloignés, un êcartement pour
prise des épreuves qui ne dépasserait pas celui des
ux yeux, ne pourrait produire aucun relief, et que
ns ce cas Pécartement le plus exagéré serait suivi
la mise en relief des objets très-éloignés ; en défi-
live, que le résultat serait très-iatéressant pour des
objets inaccessibles, par exemple pour les sommets
de hautes montagnes.
Je trouve cela très-juste ; l'artifice doit réussir pour
ce cas particulier ; mais il n*est pas applicable pour
tous les paysages. ,
Dans le cas inverse, l'écàfitement des deux yeux
devient trop grand pour la prise des épreuves ; par
exemple, il- serait bien curieux de voir au stéréoscope
l'image grossie d'une mouché ou autre insecte. Cette
image vue d'ensemble avec un grossissement de vingt
fois en diamètre telle qu'on la voit, mais partielle-
ment, avec une forte loupe, produirait un effet éton-
nant. Pour obtenir les deux épreuves, il faudrait créer
un objectif spécial et s'en servir dans deux positions
très-peu distantes l'une de l'autre et déterminées avec
le plus grand soin. La série innombrable des insectes,
les organes des fleurs, le détail des feuilles, etc.,
offrent un champ assez vaste pour qu'un opticien se
décide à construire l'objectif approprié à ce but.
En fait d'objets éloignés, la*vue que l'on découvre
du haut d'une montagne élevée serait encore plus
intéressante que le sommet d'une montagne inacces-
sible; sans escalader la montagne, on peut toujours
s'en approcher assez pour obtenir ses détails avec un
êcartement modéré ; mais pour le panorama qui s'é-
tend devant vous, avec un rayon de 10 lieues, la vue
ordinaire est impuissante pour le mettre en relief,
et les images simultanées, prises à 100 mètres de
distance et embrassant seulement les régions loin-
taines, produiraient certainement un beau spectacle.
Après ces deux spécimens empruntés à notre globe,
il n'y a plus que la lune qui nous offre quelques
chances de succès.
A l'époque de notre discussion, M. Glaudet m'avait
défié de prendre la lune avec un appareil binocu-
laire quelconque, de façon à obtenir un bon relief :
je trouve, aujourd'hui, qu'il avait raison à son tour,
et le succès me semble assuré en suivant sa mé-
thode.
En cas de réussite, aucune personne possédant un
stéréoscope ne manquerait d'admettre l'image de la
lune dans sa collection, par conséquent, jamais né-
gatif n'aurait en perspective une si vaste reproduc-
tion.
J'ai déjà dit que j'avais vu une image de la lune
de 5 à 6 centimètres de diamètre prise en Amérique,
qui m'avait paru excellente. C'est un fait d'ancienne
date : aujourd'hui on fait encore mieux, les appareils
suivant régulièrement le cours des astres par un
mouvement d'horlogerie, sont très-répandus. Quand
. on a sous les yeux, à la distance de la vue distincte,
une image de la lune de 5 à 6 centimètres de. dia-
mètre, c'est comme si on la considérait dans un té-
lescope avec un grossissement de 20 diamètres, ou
comme si on voyait la lune sans télescope à une dis-
tance vingt fois moindre, soustendant un angle d'en-
viron 10 degrés.
On est limité à ce grossissement par l'obligation de
ne pas dépasser la largeur des épreuves stéréosco-
piques ordinaires ; avec un pareil grossissement déjà,
il n'est pas nécessaire d'espacer autant les stations
qu'on pourrait le croire. Le diamètre du corps céleste
étant de 3,000 kilomètres, la distance visuelle de
16,000 kilomètres ; Pécartement des objectifs porté
à 500 ou 1,000 kilomètres serait bien suffisant; par
conséquent les épreuves prises simultanément à Paris
et à Marseille atteindraient parfaitement le but ; car
pour obtenir le relief, il est inutile que les deux sta-
tions soient dans une direction déterminée en longi-
tude ou en latitude ; il suffirait que les épreuves fus-
sent prises à la même heure, soit celle de Paris, soit
celle de Marseille, pourvu qu'on ait spécifié d'avance
celle qui serait adoptée.
La lune dans son plein n'offre pas autant de charme
que quand elle est dans son premier ou son dernier
quartier, d'ailleurs, le défaut d'ombre, dans le premier
cas, rendrait la réussite bien difficile; il faudrait donc
se borner à prendre, soit le premier, soit le der-
nier quartier, en commençant de prendre des épreu-
ves chaque nuit aux mêmes heures convenues, afin.
d'écarter autant que possible les chances de mauvai
temps.
Les épreuves étant réussies, on les accouplerait à
la distance et dans la direction voulue, pour les tirer
sur verre en positif, et avec ce positif on ferait autant
de négatifs qu'on voudrait pour fournir à un rapide
tirage.
La lune est le seul corps céleste qui pourrait don-
ner des épreuves en relief, d'après le sj'stème de
M. Claudet. Pour le soleil, un demi grand cercle de
la terre devient un êcartement imperceptible.
La lune, vue avec une bonne lunette, paraît sphé-
rique et bien modelée : si ses épreuves stéréoscopi-
ques donnaient un sentiment encore plus vif de son
relief, ce serait à coup sûr une chose merveilleuse
et une charmante/ipplication de la photographie.
M.-A. GADDIN,
Calculateur du Bureau des longitudes.
Stéréoscopes A réflecteur.
MM. Gaudin viennent d'apporter au stéréoscope
un perfectionnement très-utile et que nous croyons
devoir signaler parce qu'il aura certainement pour
résultat de faire mieux apprécier les avantages des
épreuves stéréoscopiques sur papier.
On sait que jusqu'à présent ces épreuves, comme
celles sur plaques argentées, ne pouvaient être vues,
dans l'instrument de sir David Brewster, que grâce
à la lumière admise par l'ouverture pratiquée dans
la paroi supérieure de la boîte ; mais ce mode de
vision a plus d'un inconvénient. Il faut placer le
stéréoscope verticalement pour que les rayons lumi-
neux viennent frapper l'image, ce qui oblige à cour-
ber la tête d'une façon fort incommode; de plus, la
lumière frisante qui éclaire l'épreuve fait ressortir
le grain du papier et nuit à l'effet. Ces inconvénients
augmentent naturellement quand on n'a qu'une lampe
ou une bougie pour éclairage. C'est afin d'y remé-
dier que MM. Gaudin ont- imaginé appliquer au
petit volet mobile, dont on sait que l'ouverture des
stéréoscopes est munie, un réflecteur en plaqué,
dont les extrémités, ramenées sur les côtés de ma-
nière à concentrer tous les rayons lumineux, sont
arrondies en quarts de cercle. Cette disposition per-
met le jeu du volet et n'empêche pas, lorsqu'il est
fermé, de voir les épreuves en transparence* Pour les
SAMEDI, 27 MARS 1858
LA LU
BEVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEA X-ARTS —HÉLIOGRAPHIE —SCIENCES
&$*<$* ' 'V- JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX. * PARIS, 9, RUE DE L» PERLE £7 ^ ■■( ^ *<, \ BUREAUX, A LOHDRES, 2&, SKIKMER STREET. SHOWHILL.
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Pour la' RédactioÏT*,éCTi£è j^rà^>au Rédactci
is, 7fr.—Départemeuts, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13fr.;3 mois,8fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.;6 mois, 15fr.;3 mois, lOf.
Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
Mil- les Abonnés dont l'abonnement est ex-
ilé sont priés de le renouveler sans délai, s'ils
e veulent pas éprouver de retard dans l'envoi
u journal.
SOMMAIRE.
PPLICATION du stéréoscope à la vision des images d'ob-
jets très-petits et très-grands, par M. M. A. GADDIN. —
STÉRÉOSCOPE à réflecteur. — LA SOCIÉTÉ photogra-
phique de Londres, par M. H. H. — COLLODION sec ou
humide. Réactions diverses, remèdes et palliatifs, par
M. l'abbé DESMATS.— LE TÉLÉSTÉRÉOSCOPE (suite).—
CHRONIQUE, par M. LA GAVINIE.
APPLICATION DU STEREOSCOPE
la Tislon des images d'objets très-petits et
très-grands.
Sans la photographie, les applications du stéréos-
pe eussent été très-bornées. Les dessins linéaires
uls pouvaient donner des reliefs satisfaisants, en
ployanfr deux dessins tracés-d'après' les règles de
géométrie ; pour les rondes basses, le calcul de-
nait insuffisant, et les dessins d'après nature ne
uvaient approcher de la perfection mathématique
e donne constamment la photographie ; aussi les
reuves pour stéréoscope ont été aussitôt produites
multitudes fabuleuses, et la vogue de ce merveil-
ux instrument, qui ne fait que commencer en France,
aura jamais de fin, à la condition qu'on alimentera
ns cesse la curiosité du public, qui, naturellement,
ige toujours du nouveau. On se délecte d'images
ant un intérêt purement historique, c'est-à-dire
présentant une construction, une scène qui n'existe
us ou ne se représentera plus : par exemple, j'au-
is souhaité de voir une épreuve stéréoscopique du
'vialhan sur.son chantier ; j'espère qu'il a posé assez
ngtemps pour tenter les photographes ; j'aurais été
en aise de l'admettre dans ma collection, et certes
ne s'avisera pas de le hisser jamais sur la terre
rme. Les apprêts du lancement d'un vaisseau de
ne avec sa fourmilière de spectateurs serait encore
sujet fort intéressant.
A ce propos, il me faut revenir sur la discussion que
i eue autrefois avec M. Glaudet. Je soutenais qu'un
artement entre les deux objectifs, à peu près égal
la distance qui existe entre les deux yeux, était
ujours suffisant pour obtenir un bon relief des objets
turels ; cela était surtout vrai pour les objets rap-
ochés. pour les .portraits, les groupes, les inté-
"'•s, etc.; aujourd'hui cela est admis, car je n'aper-
is plus dans aucun des sujets de cette catégorie les
formations choquantes qu'amenait nécessairement
xagération de l'angle de vision.
L'article qui a paru dans la Lumière sur le télesté-
oscope établissait, au contraire, très-bien que pour
objets excessivement éloignés, un êcartement pour
prise des épreuves qui ne dépasserait pas celui des
ux yeux, ne pourrait produire aucun relief, et que
ns ce cas Pécartement le plus exagéré serait suivi
la mise en relief des objets très-éloignés ; en défi-
live, que le résultat serait très-iatéressant pour des
objets inaccessibles, par exemple pour les sommets
de hautes montagnes.
Je trouve cela très-juste ; l'artifice doit réussir pour
ce cas particulier ; mais il n*est pas applicable pour
tous les paysages. ,
Dans le cas inverse, l'écàfitement des deux yeux
devient trop grand pour la prise des épreuves ; par
exemple, il- serait bien curieux de voir au stéréoscope
l'image grossie d'une mouché ou autre insecte. Cette
image vue d'ensemble avec un grossissement de vingt
fois en diamètre telle qu'on la voit, mais partielle-
ment, avec une forte loupe, produirait un effet éton-
nant. Pour obtenir les deux épreuves, il faudrait créer
un objectif spécial et s'en servir dans deux positions
très-peu distantes l'une de l'autre et déterminées avec
le plus grand soin. La série innombrable des insectes,
les organes des fleurs, le détail des feuilles, etc.,
offrent un champ assez vaste pour qu'un opticien se
décide à construire l'objectif approprié à ce but.
En fait d'objets éloignés, la*vue que l'on découvre
du haut d'une montagne élevée serait encore plus
intéressante que le sommet d'une montagne inacces-
sible; sans escalader la montagne, on peut toujours
s'en approcher assez pour obtenir ses détails avec un
êcartement modéré ; mais pour le panorama qui s'é-
tend devant vous, avec un rayon de 10 lieues, la vue
ordinaire est impuissante pour le mettre en relief,
et les images simultanées, prises à 100 mètres de
distance et embrassant seulement les régions loin-
taines, produiraient certainement un beau spectacle.
Après ces deux spécimens empruntés à notre globe,
il n'y a plus que la lune qui nous offre quelques
chances de succès.
A l'époque de notre discussion, M. Glaudet m'avait
défié de prendre la lune avec un appareil binocu-
laire quelconque, de façon à obtenir un bon relief :
je trouve, aujourd'hui, qu'il avait raison à son tour,
et le succès me semble assuré en suivant sa mé-
thode.
En cas de réussite, aucune personne possédant un
stéréoscope ne manquerait d'admettre l'image de la
lune dans sa collection, par conséquent, jamais né-
gatif n'aurait en perspective une si vaste reproduc-
tion.
J'ai déjà dit que j'avais vu une image de la lune
de 5 à 6 centimètres de diamètre prise en Amérique,
qui m'avait paru excellente. C'est un fait d'ancienne
date : aujourd'hui on fait encore mieux, les appareils
suivant régulièrement le cours des astres par un
mouvement d'horlogerie, sont très-répandus. Quand
. on a sous les yeux, à la distance de la vue distincte,
une image de la lune de 5 à 6 centimètres de. dia-
mètre, c'est comme si on la considérait dans un té-
lescope avec un grossissement de 20 diamètres, ou
comme si on voyait la lune sans télescope à une dis-
tance vingt fois moindre, soustendant un angle d'en-
viron 10 degrés.
On est limité à ce grossissement par l'obligation de
ne pas dépasser la largeur des épreuves stéréosco-
piques ordinaires ; avec un pareil grossissement déjà,
il n'est pas nécessaire d'espacer autant les stations
qu'on pourrait le croire. Le diamètre du corps céleste
étant de 3,000 kilomètres, la distance visuelle de
16,000 kilomètres ; Pécartement des objectifs porté
à 500 ou 1,000 kilomètres serait bien suffisant; par
conséquent les épreuves prises simultanément à Paris
et à Marseille atteindraient parfaitement le but ; car
pour obtenir le relief, il est inutile que les deux sta-
tions soient dans une direction déterminée en longi-
tude ou en latitude ; il suffirait que les épreuves fus-
sent prises à la même heure, soit celle de Paris, soit
celle de Marseille, pourvu qu'on ait spécifié d'avance
celle qui serait adoptée.
La lune dans son plein n'offre pas autant de charme
que quand elle est dans son premier ou son dernier
quartier, d'ailleurs, le défaut d'ombre, dans le premier
cas, rendrait la réussite bien difficile; il faudrait donc
se borner à prendre, soit le premier, soit le der-
nier quartier, en commençant de prendre des épreu-
ves chaque nuit aux mêmes heures convenues, afin.
d'écarter autant que possible les chances de mauvai
temps.
Les épreuves étant réussies, on les accouplerait à
la distance et dans la direction voulue, pour les tirer
sur verre en positif, et avec ce positif on ferait autant
de négatifs qu'on voudrait pour fournir à un rapide
tirage.
La lune est le seul corps céleste qui pourrait don-
ner des épreuves en relief, d'après le sj'stème de
M. Claudet. Pour le soleil, un demi grand cercle de
la terre devient un êcartement imperceptible.
La lune, vue avec une bonne lunette, paraît sphé-
rique et bien modelée : si ses épreuves stéréoscopi-
ques donnaient un sentiment encore plus vif de son
relief, ce serait à coup sûr une chose merveilleuse
et une charmante/ipplication de la photographie.
M.-A. GADDIN,
Calculateur du Bureau des longitudes.
Stéréoscopes A réflecteur.
MM. Gaudin viennent d'apporter au stéréoscope
un perfectionnement très-utile et que nous croyons
devoir signaler parce qu'il aura certainement pour
résultat de faire mieux apprécier les avantages des
épreuves stéréoscopiques sur papier.
On sait que jusqu'à présent ces épreuves, comme
celles sur plaques argentées, ne pouvaient être vues,
dans l'instrument de sir David Brewster, que grâce
à la lumière admise par l'ouverture pratiquée dans
la paroi supérieure de la boîte ; mais ce mode de
vision a plus d'un inconvénient. Il faut placer le
stéréoscope verticalement pour que les rayons lumi-
neux viennent frapper l'image, ce qui oblige à cour-
ber la tête d'une façon fort incommode; de plus, la
lumière frisante qui éclaire l'épreuve fait ressortir
le grain du papier et nuit à l'effet. Ces inconvénients
augmentent naturellement quand on n'a qu'une lampe
ou une bougie pour éclairage. C'est afin d'y remé-
dier que MM. Gaudin ont- imaginé appliquer au
petit volet mobile, dont on sait que l'ouverture des
stéréoscopes est munie, un réflecteur en plaqué,
dont les extrémités, ramenées sur les côtés de ma-
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