Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1858-01-23
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 23 janvier 1858 23 janvier 1858
Description : 1858/01/23 (A8,N4). 1858/01/23 (A8,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855727x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
tUPIÈME ANNEE ■.■*■ N° h-
SAMEDI 23 JANVIER 1858
wm
eUREAUI, A PARIS, S, RUE BE U ^«LEi ;i: ",
loti MIE LVTOmHir,\rini
KB.iC^r*»TS,. — HÉLÏÔGRAPHIE. — SCIENCES.
;• ' : JOOBNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
I -^ QiiRrMiY A inNnctf
,-v
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SKOWMLf.
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 fr.;6%^> ï^fr-ï^nîÇi's,'? fr.— Départements, 1 an, 22 .; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an,25fr.;6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la RédaçUoiv écrire, frauctfgu Rédacteur en çheft M. ERNEST LA6ÂK, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
LBDM des fleurs, de M. Braun. — DE LA HiMIËRE" et
des phosphores, par M. E. CONDDCHÉ. — QBÊLQIÏË5 ap-
plications de la photographie à l'anatoniie et à la chirurgie.
— MOUVEMENT de là population de la ville dé Paris pen-
dant l'année 1856, parïWL. A. T. h, — ASSOCIATION pho-
tographique d'architoture, par M. H. H. — LETTRE de
M. Voigtlander. — OXYGÈNE naissant, nouveau principe
gazeux; preuve de sa présence dans l'atmosphère, par
M. A. T. L. — SÛR LA LUMIÈRE du soleil, des météores
et des étoiles, par M. VAUGHAN.
Ai-BIÏM BÊS PtEUfcS* j
t'ai-. -Mk-AL'Bfiaim.
Tout le monde a /admirée (à( l'exposition uni-
erselle les flgups, pjiotograEhipe^ de M.. A".dv,
raun* Lej3 iffi^tMeps/siiisgîJi^ .imîaé^auXjdif-,
cultes. de?r*rtj*se •deoeatidaigiît «ornaient on
vait pu tf&pMjdlîipê > avec aMànt de* perfection
es frêles et- oa^ëBtt® nM^èleS dans lesquels
ant de contrastes àe iulMêre et de couleur
ieanyept^ofp^ejLàJI&fiti^ .de, la, ^hotog^g.„
We. On s'étonnait aussi du nombre considé-
able de types divers exposés par l'auteur. En
ffet, la collection de M. Braun comptait déjà
uatre cents clichés environ ; mais l'habile ar-
ste ne s'est pas arrêté à ce premier travail
t à ce premier succès ; il a recommencé son
uvre en donnant aux planches qui la compo-
ut des proportions plus petites, et qui en di-
urne le prix mais non la valeur artistique.
Nous avons sous les yeux un album de ces
vissantes épreuves. Il semble, en l'ouvrant,
u'il s'en dégage«ne tiédeur de mai, un parfum
e prés épanouis ; c'est tout un printemps relié
doré sur tranches. Il y a là des pervenches,
es pâquerettes, des reines des prés, des bluets,
es pavots, des liserons, toute une moisson de
s frais joyaux dont la nature se pare aux
urs de soleil et de fête ; et puis des roses su-'
erbes, de riches dahlias, d'orgueilleuses tulipes,
'éclatants camélias, toute l'aristocratie des
rdins.
M. Braun n'est pas seulement un artiste émi-
ent et un photographe de premier ordre, il a
it preuve, de plus, d'une grande habileté in-
ustrielle en offrant au public un pareil ouvrage.
ue de femmes élégantes, que de peintres, que
e poëtes voudront avoir dans leur boudoir, dans
ur atelier ou dans leur salon cette gracieuse
rbeUle photographique pleine de fleurs tou-
urs fraîches, de vivants modèles, de douces
spirations ! Je ne parle pas des types variés,
es compositions toutes faites que l'industrie
tistique des étoffes y puisera.
Les fleurs de M. Braun produiront des fruits
us tomber de leur tige, et ces fruits-là seront
beaux louis d'or.
E. L.
DE LA LUMIÈRE ET lÛ PHOSPHORES.
Les récentes expériences de M. Niepce de St-Victor
viennent de jeter sur les phénomènes photographiques
le plus vif éclat ; comme application de la photogra-
phie et comme découverte physique, ces expériences
peuvent être mises au rang dès plus belles conquêtes
de la science moderne. L'horizon qu'elles ouvrent,
immense dans son étendue, touche à l'une des ques-
tions les plus délicates de l| physique, et l'esprit
s'égare en songeant à la révolution scientifique qui
egt en germe dans ces faits, f
Jusqu'à ce jour la photographie, en s'occupant de
la reproduction des corps éclairés par la lumière di-
recte, n'avait été qu'une application magnifique dans
son essence des images obtenues dans la chambre
noire et d'une série de réactions chimiques. En un
mot, c'était la fixation, la démonstration typique des.
effets de la lumière réfléchie, fie la lumière visible, s
je puis m'exprimer ainsi. Combien son rôle change,
si nous nous rapportons aux découvertes de M. Niepce
de St-Victor 1 Ce n'est plus cette lumière réfléchie
qui, dans un temps -plus ou ffioins long, viendra im-
presslomieria' ctfuclië^rîSittfe'*, c'est pour ainsi dire
la lumière latente, la lumière absorbée qui se dégagera
et produira un rayonnement actinique. Pour nous, ce
fait seul est Vexperimentum crucis, la suprême expé-
riencedont parle Bacon, quand il v«ut que toute théorie
.physique soit appuyée d'une expérience directe, pré-
cise, irréfragable.
Voilà donc enfin le rôle de la photographie entré
largement dans la voie de la physique, comme il était
déjà entré dans les études chimiques, réalisant ainsi
une double conquête et contrôlant deux sciences l'une
par l'autre.
Nous voici arrivés à ce moment où l'action univer-
selle de la lumière, se faisant jour dans la science
moderne, relèvera, il faut bien l'espérer, les cher-
cheurs en photographie de ia sphère plus que modeste
dans laquelle il semble qu'ils étaient condamnés à
rester.
Le rôle que doit jouer la photographie dans les
sciences expérimentales semble avoir été pressenti
dans quelques mots écrits par Senebier, un des plus
grands chercheurs en cette matière, dans la deuxième
moitié du siècle dernier. Nous demanderons à nos
lecteurs la permission de transcrire ici ce curieux
passage : « Comme il ne peut y avoir aucun être isolé
dans la nature, il ne saurait exister aucun effet sans
liaison dans le système général ; mais si un effet était
considérable et permanent, s'il était le résultat de
quelques phénomènes remarquables et la cause habi-
tuelle de plusieurs effets capitaux, cet effet deman-
derait sans doute l'examen le plus scrupuleux et
l'étude la plus approfondie. Tel est le point de vue
sous lequel j'ai toujours envisagé l'action universelle
de la lumière : ainsi, j'ai toujours cru que cette ma-
tière subtile que le soleil darde sans cesse sur notre
système, qui arrive toujours, de tous points, sur notre
terre et sur la plupart des êu'es qu'elle renferme,
ne saurait être une matière perdue pour la terre et
pour notre système, quand elle a fait distinguer les
différents êtres qui la composent.
>. En observant l'univers, on voit bientôt qu'une des
formules suivies par le Créateur a été d'employer la
plus grande économie de forces et de matière pour
donner aux effets qu'il a voulu produire la plus grande
énergie et la plus grande magnificence. On ne peut
donc imaginer que ces torrents de lumière qui se ré-
pandent à chaque seconde sur notre globe le pénè-
trent sans utilité, et qu'ils ont rempli toutes leurs fonc-
tions quand ils cessent d'ébranler la rétine de quelques
animaux : il me semble au contraire tout à fait pro-
bable que la lumière a des affinités qui lui sont pro-
pres avec les différents corps sur lesquels elle agit et
qu'elle se combine avec eux d'une façon plus ou moins
particulière. »
Cette façon d'envisager la lumière par Senebier est
on ne peut plus grandiose, et le rôle universel qu'il
lui fait jouer se trouve aujourd'hui entièrement con-
firmé.
La citation que nous venons de faire nous conduira
à en donner plusieurs autres non moins importantes
et relatives au sujet dont nous nous occupons. Nous
allons en effet passer en revue la plupart des opi-
nions émises sur la lumière et sur sa nature ; nous ïe
ferons pour deux raisons ; d'abord, parce que nous y
trouverons de curieuses indications pour l'histoire de
la photographie, et en outre parce que nous verrons
combien ont varié les idées sur ce sujet. Nous serons
amené à faire l'histoire des phosphores tant naturels
qu'artificiels, è en indiquer les diverses formules et
à chercher enfin leur application en photographie.
Ces lignes n'étant que le préambule de ce que nous
aurons à dire, nous renvoyons à un prochain article
le plan de ce travail, en priant nos lecteurs de nous
accorder toute leur indulgence pour ces recherches
laborieuses.
ERKEST CONDDCHÉ.
QUELQUES APPLICATIONS DE LA PHOTOGRAPHIE
A l'anatomic et à la cbirurgle.
On vient de faire récemment quelques applications
de la photographie à l'anatomie et à la chirurgie que
nous ne pouvons passer sous silence.
Un jeune et habile médecin, dont la modestie nous
a fait un devoir de taire le nom, a reproduit, pour
l'usage du stéréoscope, quelques-unes des belles
études anatomiques de l'école pratique de Clamart,
Ces épreuves, de la grandeur d'un quart de plaque,
représente une admirable préparation du système de
vaisseaux lymphatiques du corps humain. Par sa na-
ture, cette préparation se conserve très-difficile-
ment à cause du poids du mercure injecté dans les
vaisseaux et qui tend constamment à les rompre pour
s'écouler et faire ainsi perdre le fruit de longs et
pénibles travaux. Ce que le dessin n'avait pu faire
qu'approximativement, la photographie vient de le
reproduire avec sa scrupuleuse fidélité, de sorte
qu'aujourd'hui il sera bien moins regrettable de voir
disparaître des préparations qui ont exigé plusieurs
mois de travail.
L'auteur se propose de reproduire aussi les anas-
tomoses artérielles et veineuses qui seront, pour cet
usage, injectées avec des couleurs qui puissent im-
pressionner la couche sensible. Enfin les filets ner-
SAMEDI 23 JANVIER 1858
wm
eUREAUI, A PARIS, S, RUE BE U ^«LEi ;i: ",
loti MIE LVTOmHir,\rini
KB.iC^r*»TS,. — HÉLÏÔGRAPHIE. — SCIENCES.
;• ' : JOOBNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
I -^ QiiRrMiY A inNnctf
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BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SKOWMLf.
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 fr.;6%^> ï^fr-ï^nîÇi's,'? fr.— Départements, 1 an, 22 .; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an,25fr.;6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la RédaçUoiv écrire, frauctfgu Rédacteur en çheft M. ERNEST LA6ÂK, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
LBDM des fleurs, de M. Braun. — DE LA HiMIËRE" et
des phosphores, par M. E. CONDDCHÉ. — QBÊLQIÏË5 ap-
plications de la photographie à l'anatoniie et à la chirurgie.
— MOUVEMENT de là population de la ville dé Paris pen-
dant l'année 1856, parïWL. A. T. h, — ASSOCIATION pho-
tographique d'architoture, par M. H. H. — LETTRE de
M. Voigtlander. — OXYGÈNE naissant, nouveau principe
gazeux; preuve de sa présence dans l'atmosphère, par
M. A. T. L. — SÛR LA LUMIÈRE du soleil, des météores
et des étoiles, par M. VAUGHAN.
Ai-BIÏM BÊS PtEUfcS* j
t'ai-. -Mk-AL'Bfiaim.
Tout le monde a /admirée (à( l'exposition uni-
erselle les flgups, pjiotograEhipe^ de M.. A".dv,
raun* Lej3 iffi^tMeps/siiisgîJi^ .imîaé^auXjdif-,
cultes. de?r*rtj*se •deoeatidaigiît «ornaient on
vait pu tf&pMjdlîipê > avec aMànt de* perfection
es frêles et- oa^ëBtt® nM^èleS dans lesquels
ant de contrastes àe iulMêre et de couleur
ieanyept^ofp^ejLàJI&fiti^ .de, la, ^hotog^g.„
We. On s'étonnait aussi du nombre considé-
able de types divers exposés par l'auteur. En
ffet, la collection de M. Braun comptait déjà
uatre cents clichés environ ; mais l'habile ar-
ste ne s'est pas arrêté à ce premier travail
t à ce premier succès ; il a recommencé son
uvre en donnant aux planches qui la compo-
ut des proportions plus petites, et qui en di-
urne le prix mais non la valeur artistique.
Nous avons sous les yeux un album de ces
vissantes épreuves. Il semble, en l'ouvrant,
u'il s'en dégage«ne tiédeur de mai, un parfum
e prés épanouis ; c'est tout un printemps relié
doré sur tranches. Il y a là des pervenches,
es pâquerettes, des reines des prés, des bluets,
es pavots, des liserons, toute une moisson de
s frais joyaux dont la nature se pare aux
urs de soleil et de fête ; et puis des roses su-'
erbes, de riches dahlias, d'orgueilleuses tulipes,
'éclatants camélias, toute l'aristocratie des
rdins.
M. Braun n'est pas seulement un artiste émi-
ent et un photographe de premier ordre, il a
it preuve, de plus, d'une grande habileté in-
ustrielle en offrant au public un pareil ouvrage.
ue de femmes élégantes, que de peintres, que
e poëtes voudront avoir dans leur boudoir, dans
ur atelier ou dans leur salon cette gracieuse
rbeUle photographique pleine de fleurs tou-
urs fraîches, de vivants modèles, de douces
spirations ! Je ne parle pas des types variés,
es compositions toutes faites que l'industrie
tistique des étoffes y puisera.
Les fleurs de M. Braun produiront des fruits
us tomber de leur tige, et ces fruits-là seront
beaux louis d'or.
E. L.
DE LA LUMIÈRE ET lÛ PHOSPHORES.
Les récentes expériences de M. Niepce de St-Victor
viennent de jeter sur les phénomènes photographiques
le plus vif éclat ; comme application de la photogra-
phie et comme découverte physique, ces expériences
peuvent être mises au rang dès plus belles conquêtes
de la science moderne. L'horizon qu'elles ouvrent,
immense dans son étendue, touche à l'une des ques-
tions les plus délicates de l| physique, et l'esprit
s'égare en songeant à la révolution scientifique qui
egt en germe dans ces faits, f
Jusqu'à ce jour la photographie, en s'occupant de
la reproduction des corps éclairés par la lumière di-
recte, n'avait été qu'une application magnifique dans
son essence des images obtenues dans la chambre
noire et d'une série de réactions chimiques. En un
mot, c'était la fixation, la démonstration typique des.
effets de la lumière réfléchie, fie la lumière visible, s
je puis m'exprimer ainsi. Combien son rôle change,
si nous nous rapportons aux découvertes de M. Niepce
de St-Victor 1 Ce n'est plus cette lumière réfléchie
qui, dans un temps -plus ou ffioins long, viendra im-
presslomieria' ctfuclië^rîSittfe'*, c'est pour ainsi dire
la lumière latente, la lumière absorbée qui se dégagera
et produira un rayonnement actinique. Pour nous, ce
fait seul est Vexperimentum crucis, la suprême expé-
riencedont parle Bacon, quand il v«ut que toute théorie
.physique soit appuyée d'une expérience directe, pré-
cise, irréfragable.
Voilà donc enfin le rôle de la photographie entré
largement dans la voie de la physique, comme il était
déjà entré dans les études chimiques, réalisant ainsi
une double conquête et contrôlant deux sciences l'une
par l'autre.
Nous voici arrivés à ce moment où l'action univer-
selle de la lumière, se faisant jour dans la science
moderne, relèvera, il faut bien l'espérer, les cher-
cheurs en photographie de ia sphère plus que modeste
dans laquelle il semble qu'ils étaient condamnés à
rester.
Le rôle que doit jouer la photographie dans les
sciences expérimentales semble avoir été pressenti
dans quelques mots écrits par Senebier, un des plus
grands chercheurs en cette matière, dans la deuxième
moitié du siècle dernier. Nous demanderons à nos
lecteurs la permission de transcrire ici ce curieux
passage : « Comme il ne peut y avoir aucun être isolé
dans la nature, il ne saurait exister aucun effet sans
liaison dans le système général ; mais si un effet était
considérable et permanent, s'il était le résultat de
quelques phénomènes remarquables et la cause habi-
tuelle de plusieurs effets capitaux, cet effet deman-
derait sans doute l'examen le plus scrupuleux et
l'étude la plus approfondie. Tel est le point de vue
sous lequel j'ai toujours envisagé l'action universelle
de la lumière : ainsi, j'ai toujours cru que cette ma-
tière subtile que le soleil darde sans cesse sur notre
système, qui arrive toujours, de tous points, sur notre
terre et sur la plupart des êu'es qu'elle renferme,
ne saurait être une matière perdue pour la terre et
pour notre système, quand elle a fait distinguer les
différents êtres qui la composent.
>. En observant l'univers, on voit bientôt qu'une des
formules suivies par le Créateur a été d'employer la
plus grande économie de forces et de matière pour
donner aux effets qu'il a voulu produire la plus grande
énergie et la plus grande magnificence. On ne peut
donc imaginer que ces torrents de lumière qui se ré-
pandent à chaque seconde sur notre globe le pénè-
trent sans utilité, et qu'ils ont rempli toutes leurs fonc-
tions quand ils cessent d'ébranler la rétine de quelques
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bable que la lumière a des affinités qui lui sont pro-
pres avec les différents corps sur lesquels elle agit et
qu'elle se combine avec eux d'une façon plus ou moins
particulière. »
Cette façon d'envisager la lumière par Senebier est
on ne peut plus grandiose, et le rôle universel qu'il
lui fait jouer se trouve aujourd'hui entièrement con-
firmé.
La citation que nous venons de faire nous conduira
à en donner plusieurs autres non moins importantes
et relatives au sujet dont nous nous occupons. Nous
allons en effet passer en revue la plupart des opi-
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ferons pour deux raisons ; d'abord, parce que nous y
trouverons de curieuses indications pour l'histoire de
la photographie, et en outre parce que nous verrons
combien ont varié les idées sur ce sujet. Nous serons
amené à faire l'histoire des phosphores tant naturels
qu'artificiels, è en indiquer les diverses formules et
à chercher enfin leur application en photographie.
Ces lignes n'étant que le préambule de ce que nous
aurons à dire, nous renvoyons à un prochain article
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accorder toute leur indulgence pour ces recherches
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QUELQUES APPLICATIONS DE LA PHOTOGRAPHIE
A l'anatomic et à la cbirurgle.
On vient de faire récemment quelques applications
de la photographie à l'anatomie et à la chirurgie que
nous ne pouvons passer sous silence.
Un jeune et habile médecin, dont la modestie nous
a fait un devoir de taire le nom, a reproduit, pour
l'usage du stéréoscope, quelques-unes des belles
études anatomiques de l'école pratique de Clamart,
Ces épreuves, de la grandeur d'un quart de plaque,
représente une admirable préparation du système de
vaisseaux lymphatiques du corps humain. Par sa na-
ture, cette préparation se conserve très-difficile-
ment à cause du poids du mercure injecté dans les
vaisseaux et qui tend constamment à les rompre pour
s'écouler et faire ainsi perdre le fruit de longs et
pénibles travaux. Ce que le dessin n'avait pu faire
qu'approximativement, la photographie vient de le
reproduire avec sa scrupuleuse fidélité, de sorte
qu'aujourd'hui il sera bien moins regrettable de voir
disparaître des préparations qui ont exigé plusieurs
mois de travail.
L'auteur se propose de reproduire aussi les anas-
tomoses artérielles et veineuses qui seront, pour cet
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