Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-12-12
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 12 décembre 1857 12 décembre 1857
Description : 1857/12/12 (A7,N50). 1857/12/12 (A7,N50).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855681c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEPTIÈME ANNÉE ^- N* 50.
SAMEDI 12 DÉCEMBRE 1857
BEVUE DE LA PH0TGGR4PHIE
BEAUX-ARTS. — HÉLIOÊRAPHIE. — SCIENCES.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
8UREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PEBL£7 ~ ' .-^ : "■' \
SUREAUX, A LONDRES, 2«, SXINHER STREET, SNOWKIU-,
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 fr.; € ïndis£&2Ïr:?3 mois, 7 fr.—Départements, 1 an,-22 fr.; 6 mois, i3 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédaction
ji, éç'r^êiïràpco i
au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN', 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
PROCÈS DUBOSQ (jugement). — DU BAIN d'argent don-
nant instantanément des négatifs avec l'acide gallique et
lp sels de 1er, par M. M.-A. GAODIN. — EXPOSITION
4.e la Société pliototographiquc d'Ecosse. — ACTION de la
lumière. — FORMULE pour les positives au collodion. —
LES AMBASSADEURS siamois à Londres, par M. MAYALL.
Le général Nicholson, par M. KILBUMI.— SCIENCES : Mis-
sion scientifique dans l'Inde confiée à MM. H. A. et R.
Schlagintweit, par M. A. T. L. — CHRONIQUE, par
M. LAGAVINIE.
PROCES DUBOSCQ.
Jeudi, 10 décembre 1857.'
Le procès qui a si vivement préoccupé les
photographes depuis plusieurs mois s'est .ter-
miné aujourd'hui devant le tribunal de pre-
mière instance, présidé par M. Prudhomme,.
Nous nous empressons de reproduire sommaire-
ment le jugement prononcé sur cette grave
question dans laquelle se trouvaient engagés
non-seulement de sérieux intérêts, mais encore
l'avenir d'une des branches les plus importantes
de la photographie.
La cour a prononcé la KULLITÉ DU BREVET
pris par M. Duboscq :
Pour le stéréoscope à fond ouvert;
Pour les épreuves transparentes ;
Et pour l'application du verre dépoli, soit
aux epreuv.es, soit à l'instrument.
Toutefois, elle a réservé au titulaire du bre-
vet la construction du stéréoscope à verres
prismatiques contigus.
Nous avons voulu annoncer cette bonne nou-
velle aussitôt que nous l'avons apprise; mais
fions reviendrons sur cet intéressant sujet dans
ttotre prochain numéro, en reproduisant le texte
même du jugement, que nous n'avons pu en-
core nous procurer.
L'issue de ce procès ne pouvait être douteuse
pour nous, qui connaissions les droits incon-
testables des honorables photographes attaqués
dans leur industrie et dans leur laborieuse pros-
périté par un audacieux abus de titres illu-
soires, et si, pendant le cours des débats, nous
savons gardé le silence sur cette affaire, c'est
que les faits sur lesquels s'appuyait la défense
étaient trop connus pour que nous eussions
besoin de les rappeler.
E. L.
DU BAIN D'ARGENT
donnant instantanément des négatifs avec
l'acide gallique et les sels de Ter.
Il y a cinq ou six ans, un bain de cette nature a
été découvert et mis en vente par M. Schoer. J'avais
été chargé par l'inventeur de l'étudier dans son em-
ploi pour rendre compte des résultats ; j'en avais
conclu que c'était un agent digne d'attention par la
beauté des épreuves qu'il donnait ; mais je m'étais
abstenu de faire aucune recherche sur sa composi-
tion, voulant laisser à l'auteur tout le temps de tirer
un • parti avantageux de Sa nouvelle préparation.
J'avais seulement constaté que l'ammoniaque y dé-
terminait un précipité blanc.
Un peu plus tard, quelques photographes préten-
daient que l'addition d'une certaine quantité d'hypo-
azotite de plante donnait au bain d'argent la pro-
priété de fournir des négatifs avec l'acide gallique ,
et que ce mélange constituait le bain de Shoer. J'ai
eu occasion de préparer et d'employer un bain de
cette nature; il m'a donné des résultats excellents
avec le protosulfate de fer ordinaire, qui était le
réducteur que j'employais alors exclusivement : au
lieu de s'arrêter à un ton gris, même pour le ciel,
ce bain produisait des négatifs d'une puissance ex-
traordinaire, et les images étaient obtenues après un
temps de pose très-court. J'ai été forcé de conclure
qu'en effet l'addition de ce sel de plomb modifiait
profondément les aptitudes du bain d'argent, et me
promis bien d'étudier un jour avec attention les com-
posés de ce genre. .^
Après quelques tâtonnements et des essais assez
nombreux, je me suis arrêté au procédé suivant, qui
m'a paru donner le maxifnum d'effet avec l'acide
gallique et les protosels de fer.
On commence par préparer de l'azotate de plomb,
en faisant agir de l'acide azotique sur de la céruse
ou de la litharge. La céruse est le carbonate de plomb
ou blanc de plomb qu'on emploie en peinture ; au-
jourd'hui, ce produit est falsifié avec le blanc de
zinc, le sulfate de baryte et la craie, au point de ne
pouvoir servir à cet usage. 11 vaut mieux employer la
litharge, et de préférence celles qui est en écailles
d'un jaune brun ; la qualité dite porphyrisèc est toujours
mélangée de brique enjpoudrc. On verse donc snr de
la litharge en écailles de l'acide azotique étendu de
son volume d'eau ordinaire, et Ton soumet le tout à
un feu doux. On étend l'acide pour éviter la précipi-
tation de l'azotate de plomb qui est très-peu soluble.
Après une heure de macération, la litharge étant en
excès, on a une solution d'azotate de plomb légère-
meut acide que l'on filtre au papier, après l'avoir
encore étendue d'un peu d'eau pour éviter de masquer
le filtre par la précipitation du sel pendant le refroi-
dissement.
Cette solution sera mise à part, pour servir comme
il va être dit. On fait une bassine quadrangulaire
avec une feuille de zinc, en ployant ses bords de
manière à former une corne à chaque coin; puis
l'on verse dedans la solution filtrée, après y avoir
ajouté une goutte d'acide pour activer la réduction ;
par ce moyen, la solution abandonne tout son plomb
sous forme d'une poudre grise qui s'agglomère faci-
lement à mesure qu'on brasse le liquide avec une
cuiller en bois.
Pour faire de l'hypo-azotite de plomb, il suffira de
faire bouillir l'azotate de plomb sur cette poudre de
plomb en excès, après l'avoir lavée pour en séparer
l'azotate de zinc, qui de lui-même n'est cependant pas
nuisible. Après une ébullition prolongée qui concen-
trera le liquide, il deviendra jaune et déposera des
cristaux d'un blanc mat un peu jaunâtre ; ce seront
les cristaux demandés, qui, repris par l'eau, donne;-
ront, après filtration au papier, la solution à ajouter
au bain d'argent pour produire des négatifs intenses
avec tous les sels de fer â base de monoxyde. Ce bain
d'argent donnerait déjà des négatifs avec l'acide galli-
que, mais l'opération serait longue ; pour les obtenir
en quelques secondes, il faut préparer son bain de
la façon suivante :
Dans un bain d'argent à 40 0/0 on mettra du plomb
divisé réduit, plus une faible quantité d'azotate de
plomb, puis on fera bouillir ; par l'action du feu, le'
plomb précipitera une portion de l'argent, le liquide
deviendra noir ; il se produira des sous-sels de plomb
et d'argent, et au bout d'un quart d'heure d'ébulli-
tion, le bain n'aura plus qu'à subir une filtration au
papier pour être propre à servir.
Il est bien entendu que la quantité de plomb réduit
doit être assez faible, sans quoi l'argent pourrait être
précipité en totalité. Il faut introduire dans le bain
gros comme une noisette de plomb divisé non tassé,
pour 500 grammes de bain à 10 0/0, et la valeur d'un
petit verre de la solution d'azotate de plomb préparée
en premier lieu.
Pour opérer avec l'acide gallique, on ajoutera préa-
lablement au bain d'argent plombifère quelques
gouttes d'acide acétique, et la proportion de cet acide
devra être largement augmentée pour opérer avec les
sels de fer surtout, avec le sulfate déjà acidulé.
L'acide gallique s'emploiera en solution concentrée
et soigneusement filtrée; mais cette solution sera
toujours bonne, si ancienne qu'elle soit, pourvu qu'on
l'ait filtrée depuis peu de temps, uniquement pour
éviter les cristaux de cet acide qui pourraient se
trouver en suspension.
L'acide gallique s'emploiera comme l'acide pyro-
gallique; c'est-à-dire avec une addition de nitrate
d'argent à ' ou 2 0/0, pour éviter de dépouiller l'é-
preuve en versant ; mais on pourra se dispenser de
cette précaution si l'on sait verser l'acide adroite-
ment en rond, et non sur un seul point, cas seule-
ment où l'adjonction du sel d'argent devient néces-
saire. En procédant ainsi, les négatifs apparaîtront
dans l'espace de quelques secondes ; ils seront d'un
jaune rougeâtre tirant sur le bistre et le pourpre, et
par conséquent très-fins et peu perméables à la lu^
mière actinique.
C'est le seul bain qui donne, avec le sulfate de fer
des épreuves complètes, c'est-à-dire dans lesquelles
le ciel soit constamment opaque dans toute l'accep-
tion du mot, sans verser le sulfate dessus, mais uni-
quement en plongeant la plaque doucement dans le
bain de fer.
Avec le proto-azotate de fer préparé comme il a
été dit, on aura des épreuves positives d'une inten-
sité extraordinaire. Ce réducteur sera versé sans ad-
dition de sel d'argent.
Dans un dernier article j'indiquerai plusieurs pré-
cautions utiles pour le bon usage de ces divers com-
posés.
M.-A. GAUDIN.
Calculateur du Bureau des longitudes*
SAMEDI 12 DÉCEMBRE 1857
BEVUE DE LA PH0TGGR4PHIE
BEAUX-ARTS. — HÉLIOÊRAPHIE. — SCIENCES.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
8UREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PEBL£7 ~ ' .-^ : "■' \
SUREAUX, A LONDRES, 2«, SXINHER STREET, SNOWKIU-,
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 fr.; € ïndis£&2Ïr:?3 mois, 7 fr.—Départements, 1 an,-22 fr.; 6 mois, i3 fr.; 3 mois, 8 fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédaction
ji, éç'r^êiïràpco i
au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN', 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
PROCÈS DUBOSQ (jugement). — DU BAIN d'argent don-
nant instantanément des négatifs avec l'acide gallique et
lp sels de 1er, par M. M.-A. GAODIN. — EXPOSITION
4.e la Société pliototographiquc d'Ecosse. — ACTION de la
lumière. — FORMULE pour les positives au collodion. —
LES AMBASSADEURS siamois à Londres, par M. MAYALL.
Le général Nicholson, par M. KILBUMI.— SCIENCES : Mis-
sion scientifique dans l'Inde confiée à MM. H. A. et R.
Schlagintweit, par M. A. T. L. — CHRONIQUE, par
M. LAGAVINIE.
PROCES DUBOSCQ.
Jeudi, 10 décembre 1857.'
Le procès qui a si vivement préoccupé les
photographes depuis plusieurs mois s'est .ter-
miné aujourd'hui devant le tribunal de pre-
mière instance, présidé par M. Prudhomme,.
Nous nous empressons de reproduire sommaire-
ment le jugement prononcé sur cette grave
question dans laquelle se trouvaient engagés
non-seulement de sérieux intérêts, mais encore
l'avenir d'une des branches les plus importantes
de la photographie.
La cour a prononcé la KULLITÉ DU BREVET
pris par M. Duboscq :
Pour le stéréoscope à fond ouvert;
Pour les épreuves transparentes ;
Et pour l'application du verre dépoli, soit
aux epreuv.es, soit à l'instrument.
Toutefois, elle a réservé au titulaire du bre-
vet la construction du stéréoscope à verres
prismatiques contigus.
Nous avons voulu annoncer cette bonne nou-
velle aussitôt que nous l'avons apprise; mais
fions reviendrons sur cet intéressant sujet dans
ttotre prochain numéro, en reproduisant le texte
même du jugement, que nous n'avons pu en-
core nous procurer.
L'issue de ce procès ne pouvait être douteuse
pour nous, qui connaissions les droits incon-
testables des honorables photographes attaqués
dans leur industrie et dans leur laborieuse pros-
périté par un audacieux abus de titres illu-
soires, et si, pendant le cours des débats, nous
savons gardé le silence sur cette affaire, c'est
que les faits sur lesquels s'appuyait la défense
étaient trop connus pour que nous eussions
besoin de les rappeler.
E. L.
DU BAIN D'ARGENT
donnant instantanément des négatifs avec
l'acide gallique et les sels de Ter.
Il y a cinq ou six ans, un bain de cette nature a
été découvert et mis en vente par M. Schoer. J'avais
été chargé par l'inventeur de l'étudier dans son em-
ploi pour rendre compte des résultats ; j'en avais
conclu que c'était un agent digne d'attention par la
beauté des épreuves qu'il donnait ; mais je m'étais
abstenu de faire aucune recherche sur sa composi-
tion, voulant laisser à l'auteur tout le temps de tirer
un • parti avantageux de Sa nouvelle préparation.
J'avais seulement constaté que l'ammoniaque y dé-
terminait un précipité blanc.
Un peu plus tard, quelques photographes préten-
daient que l'addition d'une certaine quantité d'hypo-
azotite de plante donnait au bain d'argent la pro-
priété de fournir des négatifs avec l'acide gallique ,
et que ce mélange constituait le bain de Shoer. J'ai
eu occasion de préparer et d'employer un bain de
cette nature; il m'a donné des résultats excellents
avec le protosulfate de fer ordinaire, qui était le
réducteur que j'employais alors exclusivement : au
lieu de s'arrêter à un ton gris, même pour le ciel,
ce bain produisait des négatifs d'une puissance ex-
traordinaire, et les images étaient obtenues après un
temps de pose très-court. J'ai été forcé de conclure
qu'en effet l'addition de ce sel de plomb modifiait
profondément les aptitudes du bain d'argent, et me
promis bien d'étudier un jour avec attention les com-
posés de ce genre. .^
Après quelques tâtonnements et des essais assez
nombreux, je me suis arrêté au procédé suivant, qui
m'a paru donner le maxifnum d'effet avec l'acide
gallique et les protosels de fer.
On commence par préparer de l'azotate de plomb,
en faisant agir de l'acide azotique sur de la céruse
ou de la litharge. La céruse est le carbonate de plomb
ou blanc de plomb qu'on emploie en peinture ; au-
jourd'hui, ce produit est falsifié avec le blanc de
zinc, le sulfate de baryte et la craie, au point de ne
pouvoir servir à cet usage. 11 vaut mieux employer la
litharge, et de préférence celles qui est en écailles
d'un jaune brun ; la qualité dite porphyrisèc est toujours
mélangée de brique enjpoudrc. On verse donc snr de
la litharge en écailles de l'acide azotique étendu de
son volume d'eau ordinaire, et Ton soumet le tout à
un feu doux. On étend l'acide pour éviter la précipi-
tation de l'azotate de plomb qui est très-peu soluble.
Après une heure de macération, la litharge étant en
excès, on a une solution d'azotate de plomb légère-
meut acide que l'on filtre au papier, après l'avoir
encore étendue d'un peu d'eau pour éviter de masquer
le filtre par la précipitation du sel pendant le refroi-
dissement.
Cette solution sera mise à part, pour servir comme
il va être dit. On fait une bassine quadrangulaire
avec une feuille de zinc, en ployant ses bords de
manière à former une corne à chaque coin; puis
l'on verse dedans la solution filtrée, après y avoir
ajouté une goutte d'acide pour activer la réduction ;
par ce moyen, la solution abandonne tout son plomb
sous forme d'une poudre grise qui s'agglomère faci-
lement à mesure qu'on brasse le liquide avec une
cuiller en bois.
Pour faire de l'hypo-azotite de plomb, il suffira de
faire bouillir l'azotate de plomb sur cette poudre de
plomb en excès, après l'avoir lavée pour en séparer
l'azotate de zinc, qui de lui-même n'est cependant pas
nuisible. Après une ébullition prolongée qui concen-
trera le liquide, il deviendra jaune et déposera des
cristaux d'un blanc mat un peu jaunâtre ; ce seront
les cristaux demandés, qui, repris par l'eau, donne;-
ront, après filtration au papier, la solution à ajouter
au bain d'argent pour produire des négatifs intenses
avec tous les sels de fer â base de monoxyde. Ce bain
d'argent donnerait déjà des négatifs avec l'acide galli-
que, mais l'opération serait longue ; pour les obtenir
en quelques secondes, il faut préparer son bain de
la façon suivante :
Dans un bain d'argent à 40 0/0 on mettra du plomb
divisé réduit, plus une faible quantité d'azotate de
plomb, puis on fera bouillir ; par l'action du feu, le'
plomb précipitera une portion de l'argent, le liquide
deviendra noir ; il se produira des sous-sels de plomb
et d'argent, et au bout d'un quart d'heure d'ébulli-
tion, le bain n'aura plus qu'à subir une filtration au
papier pour être propre à servir.
Il est bien entendu que la quantité de plomb réduit
doit être assez faible, sans quoi l'argent pourrait être
précipité en totalité. Il faut introduire dans le bain
gros comme une noisette de plomb divisé non tassé,
pour 500 grammes de bain à 10 0/0, et la valeur d'un
petit verre de la solution d'azotate de plomb préparée
en premier lieu.
Pour opérer avec l'acide gallique, on ajoutera préa-
lablement au bain d'argent plombifère quelques
gouttes d'acide acétique, et la proportion de cet acide
devra être largement augmentée pour opérer avec les
sels de fer surtout, avec le sulfate déjà acidulé.
L'acide gallique s'emploiera en solution concentrée
et soigneusement filtrée; mais cette solution sera
toujours bonne, si ancienne qu'elle soit, pourvu qu'on
l'ait filtrée depuis peu de temps, uniquement pour
éviter les cristaux de cet acide qui pourraient se
trouver en suspension.
L'acide gallique s'emploiera comme l'acide pyro-
gallique; c'est-à-dire avec une addition de nitrate
d'argent à ' ou 2 0/0, pour éviter de dépouiller l'é-
preuve en versant ; mais on pourra se dispenser de
cette précaution si l'on sait verser l'acide adroite-
ment en rond, et non sur un seul point, cas seule-
ment où l'adjonction du sel d'argent devient néces-
saire. En procédant ainsi, les négatifs apparaîtront
dans l'espace de quelques secondes ; ils seront d'un
jaune rougeâtre tirant sur le bistre et le pourpre, et
par conséquent très-fins et peu perméables à la lu^
mière actinique.
C'est le seul bain qui donne, avec le sulfate de fer
des épreuves complètes, c'est-à-dire dans lesquelles
le ciel soit constamment opaque dans toute l'accep-
tion du mot, sans verser le sulfate dessus, mais uni-
quement en plongeant la plaque doucement dans le
bain de fer.
Avec le proto-azotate de fer préparé comme il a
été dit, on aura des épreuves positives d'une inten-
sité extraordinaire. Ce réducteur sera versé sans ad-
dition de sel d'argent.
Dans un dernier article j'indiquerai plusieurs pré-
cautions utiles pour le bon usage de ces divers com-
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M.-A. GAUDIN.
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