Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-09-26
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 26 septembre 1857 26 septembre 1857
Description : 1857/09/26 (A7,N39). 1857/09/26 (A7,N39).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855620p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
• *i
SEPTIÈME ANN0E ^.#89/
i>.
SAMEDI 26 SEPTEMBRE 18o7.
1A LUMIÈRE
BEVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS. — HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE.-
M
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOWHIL?.
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 f\.?j6 moisV.lzfr;<5^^ois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédaction/ écrireUranj» au Rédacteur'en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
ÉTUDES photographiques, par M. de la BLANCHÈRE. — RE-
CHERCHES sur le développement du chlorure d'argent,
par M. W.-E. MIERS. — COLLODION sec, par M. H.
KHRONE. — LA PHOTOGRAPHIE et les expéditions inter-
océaniques.
Études Photographiques.
Sous ce titre, H. de la Blanchère entreprend
une publication qui nous semble devoir inspirer
un véritable intérêt à toutes les personnes qui
s'occupent de photographie. Voici, du reste,
comment l'auteur présente lui-même son plan
dans Vavant-propos du premier volume qui pa-
raîtra sous peu de jours.
Pour suivre la photographie dans la marche si
rapide que lui impriment les progrès de chaque jour,
il ne se présente qu'un moyen, celui des écrits pé-
riodiques à époques plus ou moins rapprochées. II
nous a semblé qu'une brochure résumant chaque
année les études photographiques diverses de ce
laps, .de temps, et les méthodes de plus en plus sim-
plifiées auxquelles nous nous arrêtons temporaire-
ment, aurait de l'intérêt pour la masse des photo-
graphes. Nous commençons donc aujourd'hui le pre-
mier volume de ce recueil.
Sans aucune prétention à l'invention absolue des
méthodes opératoires que nous décrivons, nous ne
pouvons cependant pas nous empêcher de constater
qu'en passant par nos mains, elles ont revêtu un ca-
chet particulier, une manière d'être spéciale qui
fournit en définitive à l'oeuvre de chaque artiste, sa
valeur iparticulière. Nul ne peut plaire à tous. C'est
une vieille et vraie maxime, mais elle doit consoler
quand on cherche le bien ; quand on aspire au beau
et surtout soutenir dans les recherches actives qui
mènent au meilleur.
Nous abordons ainsi notre travail avec confiance,
bien convaincu du désir d'être utile, et trop heu-
reux si nous y réussissons.
Il ne peut pas entrer dans le plan d'un ouvrage
compris comme nous le disons plus haut, d'adopter
un ordre entièrement méthodique. Ce sont ici des
parties distinctes qui se succéderont : diverses par
elle-même, unes par l'ensemble. Nous ne toucherons
donc.pas à tout un peu; ce qui ne se rencontrera
point cette année sur notre chemin y viendra peut-
être l'année prochaine ; mais nous ne quitterons pas
une méthode sans y développer tout ce qui peut-être
utile pour y réussir.
L'habile photographe a bien voulu nous faire
lire quelques chapitres du volume qu'il prépare.
Nous y avons trouvé un grand nombre d'obser-
vations nouvelles, un désir constant d'instruire,
de la clarté dans les définitions, un 'sentiment
artistique vrai dans la manière de comprendre
la photographie, et de la conscience partout.
Du reste, pour donner une idée de la façon
dont ce livre est conçu et du point de vue où
l'auteur s'est placé, nous en publions ci-dessous
un chapitre que M. de la Blanchère nous a au-
torisé à reproduire :
§ 6. — ÉCLAIRAGE DU MODÈLE.
Je puis bien enseigner à devenir photographe, mais
il m'est impossible d'enseigner à devenir artiste : on
l'est, ou on ne l'est pas; c'est un sixième sens, c'est une
manière de comprendre le monde extérieur à soi qui
ne se démontre pas. Si donc j'aborde ce paragraphe
où je veux traiter de l'éclairage et de la pose du mo-
dèle , je le fais pour l'acquit de ma conscience, bien
persuadé que je ne puis rien montrer qu'à ceux qui
ont cela intuitivement dans l'intelligence et chez
lesquels mes paroles éveilleront ce qu'ils laissaient
dormir.
Sans contredit, en photographie plus que dans tou-
tes les autres branches de l'art de reproduire la na-
ture, on peut dire que l'éclairage est tout. A un
peintre je dirai : la forme avant la couleur, parce
qu'il doit se préoccuper de saisir l'une avant de fixer
l'autre; mais au photographe je ne puis parler ainsi.
Car, à moins qu'il ne puisse ajuster son modèle dans
une position aisée, et qui ne donne pas des plans
distants les uns des autres, à moins qu'il n'ait pas
un objectif assez puissant pour he se pas préSfccuper
de grandes différences ou de déformations, à moins
qu'il ne prenne son point de vue trop en dessus ou
trop en dessous de son modèle, il aura la forme.
Mais la forme peut être modifiée par l'éclairage, et
rien n'est plus facile que de s'en apercevoir, en com-
parant les portraits d'une même personne, faits dans
■ une chambre ou en plein air, c'est-à-dire avec pas
: assez ou trop de lumière. Ces deux éclairages aussi
défectueux l'un que l'autre donnent trop de relief à
certaines parties, trop d'ombres par conséquent à
d'autres, et comme (étude n°1) la photographie a une
palette particulière pour rendre les couleurs, nous
sommes quelquefois étonnés de voir une image photo-
graphique non ressemblante au modèle qui l'a pro-
duite.
L'éclairage en plein air, en donnant une lumière
trop forte au front, à l'arête du nez, à la lèvre su-
périeure, surtout si elle est couverte d'une moustache,
fait par cela même*paraître l'ovale plus court ou
plus carré, et par opposition rend les ombres des or-
bites, des narines, des lèvres et du cou beaucoup
i trop accentuées. De là ces aspects do tête de mort
des portraits ainsi exécutés.
Dans une chambre, près d'une fenêtre, mêmes
. effets, mais dans un autre sens. Quelque haute que
soit l'ouverture, la lumière frappe de côté et produit
i pour une moitié de la figure ce qu'elle faisait dehors
i pour les surfaces supérieures, d'où nous obtenons
une silhouette noire et blanche. Le seul moyen de
s'en tirer, c'est un profil éclairé qui donne souvent
; de beaux effets, en plaçant l'ouverture un peu en
avant du modèle, du côté delPobjectif. Sans cela, ils
faut faire un troïs-quarts perdu qui se trouve éclairé
, à l'envers, puisque lé grand côté est dans l'ombre.
Pour faire un beau portrait, il faut un éclairage
savant et approprié. Cet éclairage ne peut être donné
que par un atelier ouvert au nord et sur le dessus.
Il faut garnir le ciel de verres bleus très-pales, qui,
i en été, adoucissent pour les yeux l'éclat de la lu-
mière solaire et en hiver ne ralentissent que peu sen-
siblement l'intensité de la lumière diffuse. Ajustez
sous les verres trois rideaux bleus transparents; deux
marchant dans le sens de la longueur, un dans celui
de la largeur à angle droit sur les autres. Un qua-
trième plus opaque marchant en largeur pour abriter
la tête du modèle. >
Il peut être très-avantageusement remplacé par un
disque en étoffe bleue opaque, tendu sur un cercle de
deux mètres de diamètre et susceptible, au moyen
de trois tringles posées deux et une et garnies de
poulies, de se mouvoir de devant en arrière, de côté
et de haut en bas, au moyen d'une troisième petite
poulie.
Un de mes élèves, dont l'esprit investigateur s'est
manifesté par plusieurs perfectionnements utiles, a
inventé un système de rideaux très-ingénieux et qui
produit des effets extraordinaires. Je vais m'efforcer
de le faire comprendre. Sous chaque traverse en fer
du toit de verre de la galerie sont tendus deux fils
de fer au-dessous l'un de l'autre et séparés d'un cen-
timètre et demi. Sur celui de dessous, du côté du so-
leil, et du dessus de la travée d'arrêté, glissent de
petits anneaux portant un rideau bleu, qui, par con-
séquent, a la largeur du verre. Chacun des rideaux,
qui, par la manière dont ils se recouvrent, ne laissent
point passer de soleil, est indépendant de l'autre
et se tire par deux cordes qui passent tout simple-
ment à droite et à gauche de la galerie, sur deux
tringles rondes en fer qui régnent d'un bout à l'autre'.'
Pour le manoeuvrer : supposons-en un rendu à une
extrémité, on attache en bas une des cord.es, on tire
l'autre, et le rideau se déploie. C'est le seul système
qui permette des éclairages diagonaux dans les deux
sens, puisqu'on peut échelonner les rideaux suivant
les deux diagonales du plafond de verre. Les effets
produits sont des plus curieux et en même temps des
plus utiles.
En général on éclaire toujours trop Un modèle; il
vaut mieux augmenter le temps de pose et diminuer
la lumière, surtout en été. On gagne ainsi en modelé
et en profondeur dans les ombres. Surtout, ayez soin
que le côté dans la demi-teinte soit assez éclairé
pour laisser deviner ses détails, et, en général, que
la lumière frappe plutôt le visage en avant et pres-
que horizontalement, que de trop haut. Tout cela est
un effet de relation de vigueur; tel éclairage ne
vous donne que. blanc et noir, non pas parce que
vous avez trop peu de lumière dans le raccourci,
mais parce que vous en avez trop dans le grand
côté. Tirez un rideau, l'harmonie se rétablit et le
modelé sera complet.
On obtient de très-beaux effets au moyen d'un
réflecteur en deux châssis, s'ouvrant comme un livre
et se plaçant en avant du modèle, et soutenu par
un chevalet mobile qu'on y adapte. On éclaire par-
faitement de cette manière le dessous des orbites et
des narines, mais le portrait manque souvent de vi-
gueur, et j'ai dû y renoncer en beaucoup de cas,
parce que la lumière renvoyée aux yeux est tellement
vive, que beaucoup de modèles ne peuvent la sup-
porter.
(JM, suite au prochain numéro.)
SEPTIÈME ANN0E ^.#89/
i>.
SAMEDI 26 SEPTEMBRE 18o7.
1A LUMIÈRE
BEVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS. — HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE.-
M
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOWHIL?.
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 f\.?j6 moisV.lzfr;<5^^ois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédaction/ écrireUranj» au Rédacteur'en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
ÉTUDES photographiques, par M. de la BLANCHÈRE. — RE-
CHERCHES sur le développement du chlorure d'argent,
par M. W.-E. MIERS. — COLLODION sec, par M. H.
KHRONE. — LA PHOTOGRAPHIE et les expéditions inter-
océaniques.
Études Photographiques.
Sous ce titre, H. de la Blanchère entreprend
une publication qui nous semble devoir inspirer
un véritable intérêt à toutes les personnes qui
s'occupent de photographie. Voici, du reste,
comment l'auteur présente lui-même son plan
dans Vavant-propos du premier volume qui pa-
raîtra sous peu de jours.
Pour suivre la photographie dans la marche si
rapide que lui impriment les progrès de chaque jour,
il ne se présente qu'un moyen, celui des écrits pé-
riodiques à époques plus ou moins rapprochées. II
nous a semblé qu'une brochure résumant chaque
année les études photographiques diverses de ce
laps, .de temps, et les méthodes de plus en plus sim-
plifiées auxquelles nous nous arrêtons temporaire-
ment, aurait de l'intérêt pour la masse des photo-
graphes. Nous commençons donc aujourd'hui le pre-
mier volume de ce recueil.
Sans aucune prétention à l'invention absolue des
méthodes opératoires que nous décrivons, nous ne
pouvons cependant pas nous empêcher de constater
qu'en passant par nos mains, elles ont revêtu un ca-
chet particulier, une manière d'être spéciale qui
fournit en définitive à l'oeuvre de chaque artiste, sa
valeur iparticulière. Nul ne peut plaire à tous. C'est
une vieille et vraie maxime, mais elle doit consoler
quand on cherche le bien ; quand on aspire au beau
et surtout soutenir dans les recherches actives qui
mènent au meilleur.
Nous abordons ainsi notre travail avec confiance,
bien convaincu du désir d'être utile, et trop heu-
reux si nous y réussissons.
Il ne peut pas entrer dans le plan d'un ouvrage
compris comme nous le disons plus haut, d'adopter
un ordre entièrement méthodique. Ce sont ici des
parties distinctes qui se succéderont : diverses par
elle-même, unes par l'ensemble. Nous ne toucherons
donc.pas à tout un peu; ce qui ne se rencontrera
point cette année sur notre chemin y viendra peut-
être l'année prochaine ; mais nous ne quitterons pas
une méthode sans y développer tout ce qui peut-être
utile pour y réussir.
L'habile photographe a bien voulu nous faire
lire quelques chapitres du volume qu'il prépare.
Nous y avons trouvé un grand nombre d'obser-
vations nouvelles, un désir constant d'instruire,
de la clarté dans les définitions, un 'sentiment
artistique vrai dans la manière de comprendre
la photographie, et de la conscience partout.
Du reste, pour donner une idée de la façon
dont ce livre est conçu et du point de vue où
l'auteur s'est placé, nous en publions ci-dessous
un chapitre que M. de la Blanchère nous a au-
torisé à reproduire :
§ 6. — ÉCLAIRAGE DU MODÈLE.
Je puis bien enseigner à devenir photographe, mais
il m'est impossible d'enseigner à devenir artiste : on
l'est, ou on ne l'est pas; c'est un sixième sens, c'est une
manière de comprendre le monde extérieur à soi qui
ne se démontre pas. Si donc j'aborde ce paragraphe
où je veux traiter de l'éclairage et de la pose du mo-
dèle , je le fais pour l'acquit de ma conscience, bien
persuadé que je ne puis rien montrer qu'à ceux qui
ont cela intuitivement dans l'intelligence et chez
lesquels mes paroles éveilleront ce qu'ils laissaient
dormir.
Sans contredit, en photographie plus que dans tou-
tes les autres branches de l'art de reproduire la na-
ture, on peut dire que l'éclairage est tout. A un
peintre je dirai : la forme avant la couleur, parce
qu'il doit se préoccuper de saisir l'une avant de fixer
l'autre; mais au photographe je ne puis parler ainsi.
Car, à moins qu'il ne puisse ajuster son modèle dans
une position aisée, et qui ne donne pas des plans
distants les uns des autres, à moins qu'il n'ait pas
un objectif assez puissant pour he se pas préSfccuper
de grandes différences ou de déformations, à moins
qu'il ne prenne son point de vue trop en dessus ou
trop en dessous de son modèle, il aura la forme.
Mais la forme peut être modifiée par l'éclairage, et
rien n'est plus facile que de s'en apercevoir, en com-
parant les portraits d'une même personne, faits dans
■ une chambre ou en plein air, c'est-à-dire avec pas
: assez ou trop de lumière. Ces deux éclairages aussi
défectueux l'un que l'autre donnent trop de relief à
certaines parties, trop d'ombres par conséquent à
d'autres, et comme (étude n°1) la photographie a une
palette particulière pour rendre les couleurs, nous
sommes quelquefois étonnés de voir une image photo-
graphique non ressemblante au modèle qui l'a pro-
duite.
L'éclairage en plein air, en donnant une lumière
trop forte au front, à l'arête du nez, à la lèvre su-
périeure, surtout si elle est couverte d'une moustache,
fait par cela même*paraître l'ovale plus court ou
plus carré, et par opposition rend les ombres des or-
bites, des narines, des lèvres et du cou beaucoup
i trop accentuées. De là ces aspects do tête de mort
des portraits ainsi exécutés.
Dans une chambre, près d'une fenêtre, mêmes
. effets, mais dans un autre sens. Quelque haute que
soit l'ouverture, la lumière frappe de côté et produit
i pour une moitié de la figure ce qu'elle faisait dehors
i pour les surfaces supérieures, d'où nous obtenons
une silhouette noire et blanche. Le seul moyen de
s'en tirer, c'est un profil éclairé qui donne souvent
; de beaux effets, en plaçant l'ouverture un peu en
avant du modèle, du côté delPobjectif. Sans cela, ils
faut faire un troïs-quarts perdu qui se trouve éclairé
, à l'envers, puisque lé grand côté est dans l'ombre.
Pour faire un beau portrait, il faut un éclairage
savant et approprié. Cet éclairage ne peut être donné
que par un atelier ouvert au nord et sur le dessus.
Il faut garnir le ciel de verres bleus très-pales, qui,
i en été, adoucissent pour les yeux l'éclat de la lu-
mière solaire et en hiver ne ralentissent que peu sen-
siblement l'intensité de la lumière diffuse. Ajustez
sous les verres trois rideaux bleus transparents; deux
marchant dans le sens de la longueur, un dans celui
de la largeur à angle droit sur les autres. Un qua-
trième plus opaque marchant en largeur pour abriter
la tête du modèle. >
Il peut être très-avantageusement remplacé par un
disque en étoffe bleue opaque, tendu sur un cercle de
deux mètres de diamètre et susceptible, au moyen
de trois tringles posées deux et une et garnies de
poulies, de se mouvoir de devant en arrière, de côté
et de haut en bas, au moyen d'une troisième petite
poulie.
Un de mes élèves, dont l'esprit investigateur s'est
manifesté par plusieurs perfectionnements utiles, a
inventé un système de rideaux très-ingénieux et qui
produit des effets extraordinaires. Je vais m'efforcer
de le faire comprendre. Sous chaque traverse en fer
du toit de verre de la galerie sont tendus deux fils
de fer au-dessous l'un de l'autre et séparés d'un cen-
timètre et demi. Sur celui de dessous, du côté du so-
leil, et du dessus de la travée d'arrêté, glissent de
petits anneaux portant un rideau bleu, qui, par con-
séquent, a la largeur du verre. Chacun des rideaux,
qui, par la manière dont ils se recouvrent, ne laissent
point passer de soleil, est indépendant de l'autre
et se tire par deux cordes qui passent tout simple-
ment à droite et à gauche de la galerie, sur deux
tringles rondes en fer qui régnent d'un bout à l'autre'.'
Pour le manoeuvrer : supposons-en un rendu à une
extrémité, on attache en bas une des cord.es, on tire
l'autre, et le rideau se déploie. C'est le seul système
qui permette des éclairages diagonaux dans les deux
sens, puisqu'on peut échelonner les rideaux suivant
les deux diagonales du plafond de verre. Les effets
produits sont des plus curieux et en même temps des
plus utiles.
En général on éclaire toujours trop Un modèle; il
vaut mieux augmenter le temps de pose et diminuer
la lumière, surtout en été. On gagne ainsi en modelé
et en profondeur dans les ombres. Surtout, ayez soin
que le côté dans la demi-teinte soit assez éclairé
pour laisser deviner ses détails, et, en général, que
la lumière frappe plutôt le visage en avant et pres-
que horizontalement, que de trop haut. Tout cela est
un effet de relation de vigueur; tel éclairage ne
vous donne que. blanc et noir, non pas parce que
vous avez trop peu de lumière dans le raccourci,
mais parce que vous en avez trop dans le grand
côté. Tirez un rideau, l'harmonie se rétablit et le
modelé sera complet.
On obtient de très-beaux effets au moyen d'un
réflecteur en deux châssis, s'ouvrant comme un livre
et se plaçant en avant du modèle, et soutenu par
un chevalet mobile qu'on y adapte. On éclaire par-
faitement de cette manière le dessous des orbites et
des narines, mais le portrait manque souvent de vi-
gueur, et j'ai dû y renoncer en beaucoup de cas,
parce que la lumière renvoyée aux yeux est tellement
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