Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-09-19
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 19 septembre 1857 19 septembre 1857
Description : 1857/09/19 (A7,N38). 1857/09/19 (A7,N38).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855607t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEPTIÈME ANNEE —r N° 38.
-J
LA
SAMEDI 19 SEPTEMBRE 18a7
REVISE DE tï JIIÔTÔGMPIÏi
BEAUX-ARTS. — IIÉLIO&ilAPHIE. — SCIENCES.
^;\
4
BUREAUX, A PARIS, S, RUE DE LA PERLE.
»-■■
r.:\
JODRNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKIHNER STREET. SKOWHIL?.
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20-fîv; 6 mois, 12ff^,6 mois, 7 fr. — Départemeals, 1 an, 22 fr.; G mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
•V/
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EHNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
£EVUE PHOTOGRAPHIQUE. — ÉTUDES photographiques :
Sulfuration des négatifs, par M. de la BLANCHÈRE. — TI-
RAGE des positifs, par M. HOCKIN. — VERNIS protecteur
des épreuvs négatives sur collodion, par M. E. BOIVIN. —
EXPOSITION de Manchester, par M. H. H. — 3ALON de
1857 (9"" et dernier article) par M. LA GAVINIE.
BEVUE PHOTOGRAPHIQUE.
Il 3' a dans notre métier d'écrivain faisant de
la spécialité dans le journalisme une difficulté
dont peu de personnes, sans doute, se rendent
compte : c'est celle qui naît de la nécessité où
nous sommes de revenir souvent sur les mêmes
sujets, sans trop nous répéter. Bien que la pho-
tographie étende chaque jour le cercle de ses
applications; hien qu'il y ait des photographes
un peu partout, la nature des productions que
nous avons à analyser pour tenir nos lecteurs
au courant' de ce qui se fait n'est que peu va-
riée. Ce sont des voyages dans des pays déjà
parcourus par d'autres, des monuments que
tous les artistes tiennent à honneur de repro-
duire, des sites qui figurent dans les albums
déjà publiés ; et pourtant, bien que le sujet n'en
soit pas tout à fait neuf, il y a dans beaucoup de
ces oeuvres un intérêt qui ne permet pas de les
laisser de côté sans en dire quelques mots.
Ainsi, dans un de nos précédents numéros,
nous annoncions la publication d'un nouveau
voyage en Italie, et, dans la crainte de fatiguer
nos lecteurs, nous exprimions seulement notre
opinion sur l'ensemble de cet ouvrage. Il est
arrivé que plusieurs amateurs nous ont repro-
ché le laconisme de nos éloges comme une in-
justice envers une oeuvre de mérite. Nous de-
vons à ce reproche les heures agréables que
nous avons passées à revoir une à une ces vues
si bien choisies et si remarquablement exécu-
tées. Ce second examen nous a fait reconnaître,
dans le voyag-e dont nous nous occupons, une
qualité sur laquelle nous n'avions pas assez
insisté.
C'est précisément la nouveauté des sujets.
L'artiste a si bien choisi les monuments et les
points de vue qu'il voulait reproduire, que tous
apparaissent sous un aspect nouveau. De plus,
on trouve dans sa collection un grand nombre
de sujets qui ne figuraient encore dans aucune
autre. Parmi les épreuves le plus complète-
ment réussies et dont l'effet stéréoscopique est
le plus saisissant, nous citerons une vue géné-
rale du dôme de Milan, d'une finesse exquise et
d'une grande beauté de lignes ; le palais du
Palatin, le cloître roman de l'église Saint-Am-
broise, qui date des premiers siècles chrétiens,
la Courtille et l'entrée de la Chartreuse à Pavie,
l'amphithéâtre de l'église San-Zeno, le pont
de l'arsenal à Vérone, le panorama de Padoue,
enfin la vue générale de Côme et de Broletto.
Toutes ces vues sont sur papier. Elles ont un
ton chaud qui convient.admirablement aux di-
vers sujets qu'elles représentent, et elles se
recommandent par une grande netteté et une
transparence remarquable dans les ombres. Nous
ignorons le nom de leur auteur, mais* à coup
sûr ce doit être un homme de goût et un prati-
cien d'élite. Quant à MMt Gaudin, le succès obte-
nu par ce nouveau voyage prouve que cette fois,
comme toujours, ils ont |té bien inspirés en s'en
faisant les éditeurs. '
E. L.
Éludes Photographiques.
4e ÉTUDE.
Sulfwativn des négatifs.
Presque tous les photographes, malheureusement,
ont été à même d'observer les phénomènes de la dé-
coloration ou sulfuration des épreuves positives sur
papier; mais je ne sache pas qu'on ait observé un
phénomène analogue sur dés négatifs au collodion.
Nous avons constaté un; m ces cas, et nous en avons
suivi les transformations successives. Voici les cir-
constances dans lesquelles ces faits se sont produits;
elles peuvent avoir toute leur utilité, puisqu'il s'agit
de la recherche d'une cause inconnue et dont nous
ne connaissons que les effets ou manifestations.
Un négatif 30-40, sur collodion, ayant été fait il y
a deux ans, fournit plusieurs épreuves et fut ren-
fermé dans la boîte- magasin. Six mois après, un
nouveau tirage ayant été demandé, nous fûmes fort
étonné de voir les contours des deux personnages
bordés d'une auréole d'un millimètre de large, s'é-
tendant des parties translucides du négatif sur le fond
gris et formant, par conséquent, sur l'épreuve posi-
tive, une ligne blanche dégradée an teint du grand
noir.
Ce négatif, bien lavé cependant, puisqu'on n'y re-
marquait, ni aux angles ni aux bords, aucune cristal
lisation étoilée d'h.yposulfite, avait dans ses clairs une
teinte jaunâtre qui nous frappa. Aussi, tout en le
jugeant impropre à un nouveau tirage, le fîmes-nous
laver avec soin pour étudier les changements qui
pourraient survenir. •
Nous avons reconnu dès lurs que la couche de col-
lodion, assez épaisse et fortement iodurée, avait été
renforcée au nitrate d'argent lors du développement
à l'acide pyrogallique et avait demandé un séjour
relativement prolonge dans le bain d'hyposulfite, pour
être débarrassée de l'iodure d'argent laissé libre par
l'action de la lumière.
Il y a quatre mois environ, nous examinâmes de
nouveau ce négatif; nous reconnûmes que la sulfu-
ration augmentait lentement, maïs avec continuité.
Toutes les parties claires des personnages dans l'om-
bre étaient atteintes et cou vertes d'une légère couche
jaune de soufre. Aux mêmes endroits se manifestait,
par de petites gouttelettes d'humidité, la présence
d'un sel déiquescent, sans doute un sel de soude dont
nous n'avons pas déterminé la nature.
Nous avons donc de nouveau, ces jours-ci, examiné
le négatif, et l'action destructive se continue; les
demi-teintes dans les clairs se manifestent par une
' couleur jaunâtre qui rappelle absolument celles des
positifs qui s'effacent. L'auréole gagne et envahit les
contours entiers des personnages qui, non par ré-
flexion, se détachent par ce petit cordon blanc sur
l'argent réduit au fond.
Les parties noires (blancs du positif) se font re-
marquer, en lumière transmise, par cette même
teinte jaune sulfurée.
Dans les grands clairs (noirs positifs) le sel déli-
quescent existe toujours,
Le dépôt jaune de soufre est très-apparent sur la
demi-teinte que sépare une main se projetant sur
un personnage dans l'ombre et en plusieurs autres
endroits.
Regardés par réflexion, les tons gris du sujet, qui
était assez positif, sont devenus mats, terreux et
bordés de cette auréole plus blanche qui-les sépare
des noirs.
En somme, les demi-teintes faibles ont été atta-
quées ies premières, et les autres marchent égale-
ment à leur destruction ; ce qui rapproche encore ce
fait de la marche de la sulfuration observée sur les
épreuves positives sur papier,.
Sans doute, ces phénomènes tiennent à ce que la
couche de collodion a retenu dans sa contexture une
certaine quantité du bain d'hyposulfite, vieux sans
doute, et qu'un lavage insuffisant n'a pas enlevé.
Je comprends qu'il y ait doute pour l'épreuve po^
sitive sur la qualité de cette image, c'est-à-dire sur
la matière qui la forme; est-ce l'argent réduit, est-ce
une action de l'azotate sur la fibre organique de la
cellulose qui produit la coloration brune? On
comprend qu'il y ait doute. Mais en présence de
l'épreuve négative surcollodion, il n'y a, ce me sem-
ble, pas de doute que l'image est une réduction
d'argent métallique et de gallate d'argent. Comment
expliquer l'action dévorante des sulfures sur cet
argent? S'il y avait combinaison, le produit serait
un renforcement du négatif ; ce n'est donc pas cette
cause qui agit.
11 est certain qu'en décomposant un bain vieilli
d'hyposulfite à négatifs, chose que je n'ai pas eu le
temps de faire, on se rendra compte d'abord de la
nature du sel déliquescent qui se présente à la surface,
et en second lieu du composé de soufre qui peut at-
taquer l'argent métallique de cette singulière façon,
sans produire un sulfure, puisque le soufre se dé-
pose et que l'argent diminue d'intensité.
Nous livrons cette étude incomplète, mais fidèle
dobservations, aux chercheurs si ardents et si utiles
des causes d'altération des épreuves positives. Elle
peut les mettre sur la voie de quelque fait nouveau,
et nous tenons l'épreuve en question à la disposition
absolue des personnes que cette question peut inté-
resser.
Ë. DE LA BLANCHÈRE,
artiste pliotographe.
TIRAGE DES POSITIVES,
J'"ar M. J.-B. UOCKIN.
(Extrait du Journal, de la Société photographique de
Jjondrcs.)
Ayant réfléchi aux quantités énormes d'or et d'ar-
gent qui disparaissent dans les divers procédés pho-
" tographiques, et à la très-petite quantité qu'on
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LA
SAMEDI 19 SEPTEMBRE 18a7
REVISE DE tï JIIÔTÔGMPIÏi
BEAUX-ARTS. — IIÉLIO&ilAPHIE. — SCIENCES.
^;\
4
BUREAUX, A PARIS, S, RUE DE LA PERLE.
»-■■
r.:\
JODRNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKIHNER STREET. SKOWHIL?.
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20-fîv; 6 mois, 12ff^,6 mois, 7 fr. — Départemeals, 1 an, 22 fr.; G mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
•V/
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EHNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
£EVUE PHOTOGRAPHIQUE. — ÉTUDES photographiques :
Sulfuration des négatifs, par M. de la BLANCHÈRE. — TI-
RAGE des positifs, par M. HOCKIN. — VERNIS protecteur
des épreuvs négatives sur collodion, par M. E. BOIVIN. —
EXPOSITION de Manchester, par M. H. H. — 3ALON de
1857 (9"" et dernier article) par M. LA GAVINIE.
BEVUE PHOTOGRAPHIQUE.
Il 3' a dans notre métier d'écrivain faisant de
la spécialité dans le journalisme une difficulté
dont peu de personnes, sans doute, se rendent
compte : c'est celle qui naît de la nécessité où
nous sommes de revenir souvent sur les mêmes
sujets, sans trop nous répéter. Bien que la pho-
tographie étende chaque jour le cercle de ses
applications; hien qu'il y ait des photographes
un peu partout, la nature des productions que
nous avons à analyser pour tenir nos lecteurs
au courant' de ce qui se fait n'est que peu va-
riée. Ce sont des voyages dans des pays déjà
parcourus par d'autres, des monuments que
tous les artistes tiennent à honneur de repro-
duire, des sites qui figurent dans les albums
déjà publiés ; et pourtant, bien que le sujet n'en
soit pas tout à fait neuf, il y a dans beaucoup de
ces oeuvres un intérêt qui ne permet pas de les
laisser de côté sans en dire quelques mots.
Ainsi, dans un de nos précédents numéros,
nous annoncions la publication d'un nouveau
voyage en Italie, et, dans la crainte de fatiguer
nos lecteurs, nous exprimions seulement notre
opinion sur l'ensemble de cet ouvrage. Il est
arrivé que plusieurs amateurs nous ont repro-
ché le laconisme de nos éloges comme une in-
justice envers une oeuvre de mérite. Nous de-
vons à ce reproche les heures agréables que
nous avons passées à revoir une à une ces vues
si bien choisies et si remarquablement exécu-
tées. Ce second examen nous a fait reconnaître,
dans le voyag-e dont nous nous occupons, une
qualité sur laquelle nous n'avions pas assez
insisté.
C'est précisément la nouveauté des sujets.
L'artiste a si bien choisi les monuments et les
points de vue qu'il voulait reproduire, que tous
apparaissent sous un aspect nouveau. De plus,
on trouve dans sa collection un grand nombre
de sujets qui ne figuraient encore dans aucune
autre. Parmi les épreuves le plus complète-
ment réussies et dont l'effet stéréoscopique est
le plus saisissant, nous citerons une vue géné-
rale du dôme de Milan, d'une finesse exquise et
d'une grande beauté de lignes ; le palais du
Palatin, le cloître roman de l'église Saint-Am-
broise, qui date des premiers siècles chrétiens,
la Courtille et l'entrée de la Chartreuse à Pavie,
l'amphithéâtre de l'église San-Zeno, le pont
de l'arsenal à Vérone, le panorama de Padoue,
enfin la vue générale de Côme et de Broletto.
Toutes ces vues sont sur papier. Elles ont un
ton chaud qui convient.admirablement aux di-
vers sujets qu'elles représentent, et elles se
recommandent par une grande netteté et une
transparence remarquable dans les ombres. Nous
ignorons le nom de leur auteur, mais* à coup
sûr ce doit être un homme de goût et un prati-
cien d'élite. Quant à MMt Gaudin, le succès obte-
nu par ce nouveau voyage prouve que cette fois,
comme toujours, ils ont |té bien inspirés en s'en
faisant les éditeurs. '
E. L.
Éludes Photographiques.
4e ÉTUDE.
Sulfwativn des négatifs.
Presque tous les photographes, malheureusement,
ont été à même d'observer les phénomènes de la dé-
coloration ou sulfuration des épreuves positives sur
papier; mais je ne sache pas qu'on ait observé un
phénomène analogue sur dés négatifs au collodion.
Nous avons constaté un; m ces cas, et nous en avons
suivi les transformations successives. Voici les cir-
constances dans lesquelles ces faits se sont produits;
elles peuvent avoir toute leur utilité, puisqu'il s'agit
de la recherche d'une cause inconnue et dont nous
ne connaissons que les effets ou manifestations.
Un négatif 30-40, sur collodion, ayant été fait il y
a deux ans, fournit plusieurs épreuves et fut ren-
fermé dans la boîte- magasin. Six mois après, un
nouveau tirage ayant été demandé, nous fûmes fort
étonné de voir les contours des deux personnages
bordés d'une auréole d'un millimètre de large, s'é-
tendant des parties translucides du négatif sur le fond
gris et formant, par conséquent, sur l'épreuve posi-
tive, une ligne blanche dégradée an teint du grand
noir.
Ce négatif, bien lavé cependant, puisqu'on n'y re-
marquait, ni aux angles ni aux bords, aucune cristal
lisation étoilée d'h.yposulfite, avait dans ses clairs une
teinte jaunâtre qui nous frappa. Aussi, tout en le
jugeant impropre à un nouveau tirage, le fîmes-nous
laver avec soin pour étudier les changements qui
pourraient survenir. •
Nous avons reconnu dès lurs que la couche de col-
lodion, assez épaisse et fortement iodurée, avait été
renforcée au nitrate d'argent lors du développement
à l'acide pyrogallique et avait demandé un séjour
relativement prolonge dans le bain d'hyposulfite, pour
être débarrassée de l'iodure d'argent laissé libre par
l'action de la lumière.
Il y a quatre mois environ, nous examinâmes de
nouveau ce négatif; nous reconnûmes que la sulfu-
ration augmentait lentement, maïs avec continuité.
Toutes les parties claires des personnages dans l'om-
bre étaient atteintes et cou vertes d'une légère couche
jaune de soufre. Aux mêmes endroits se manifestait,
par de petites gouttelettes d'humidité, la présence
d'un sel déiquescent, sans doute un sel de soude dont
nous n'avons pas déterminé la nature.
Nous avons donc de nouveau, ces jours-ci, examiné
le négatif, et l'action destructive se continue; les
demi-teintes dans les clairs se manifestent par une
' couleur jaunâtre qui rappelle absolument celles des
positifs qui s'effacent. L'auréole gagne et envahit les
contours entiers des personnages qui, non par ré-
flexion, se détachent par ce petit cordon blanc sur
l'argent réduit au fond.
Les parties noires (blancs du positif) se font re-
marquer, en lumière transmise, par cette même
teinte jaune sulfurée.
Dans les grands clairs (noirs positifs) le sel déli-
quescent existe toujours,
Le dépôt jaune de soufre est très-apparent sur la
demi-teinte que sépare une main se projetant sur
un personnage dans l'ombre et en plusieurs autres
endroits.
Regardés par réflexion, les tons gris du sujet, qui
était assez positif, sont devenus mats, terreux et
bordés de cette auréole plus blanche qui-les sépare
des noirs.
En somme, les demi-teintes faibles ont été atta-
quées ies premières, et les autres marchent égale-
ment à leur destruction ; ce qui rapproche encore ce
fait de la marche de la sulfuration observée sur les
épreuves positives sur papier,.
Sans doute, ces phénomènes tiennent à ce que la
couche de collodion a retenu dans sa contexture une
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doute, et qu'un lavage insuffisant n'a pas enlevé.
Je comprends qu'il y ait doute pour l'épreuve po^
sitive sur la qualité de cette image, c'est-à-dire sur
la matière qui la forme; est-ce l'argent réduit, est-ce
une action de l'azotate sur la fibre organique de la
cellulose qui produit la coloration brune? On
comprend qu'il y ait doute. Mais en présence de
l'épreuve négative surcollodion, il n'y a, ce me sem-
ble, pas de doute que l'image est une réduction
d'argent métallique et de gallate d'argent. Comment
expliquer l'action dévorante des sulfures sur cet
argent? S'il y avait combinaison, le produit serait
un renforcement du négatif ; ce n'est donc pas cette
cause qui agit.
11 est certain qu'en décomposant un bain vieilli
d'hyposulfite à négatifs, chose que je n'ai pas eu le
temps de faire, on se rendra compte d'abord de la
nature du sel déliquescent qui se présente à la surface,
et en second lieu du composé de soufre qui peut at-
taquer l'argent métallique de cette singulière façon,
sans produire un sulfure, puisque le soufre se dé-
pose et que l'argent diminue d'intensité.
Nous livrons cette étude incomplète, mais fidèle
dobservations, aux chercheurs si ardents et si utiles
des causes d'altération des épreuves positives. Elle
peut les mettre sur la voie de quelque fait nouveau,
et nous tenons l'épreuve en question à la disposition
absolue des personnes que cette question peut inté-
resser.
Ë. DE LA BLANCHÈRE,
artiste pliotographe.
TIRAGE DES POSITIVES,
J'"ar M. J.-B. UOCKIN.
(Extrait du Journal, de la Société photographique de
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