Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-07-04
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 04 juillet 1857 04 juillet 1857
Description : 1857/07/04 (A7,N27). 1857/07/04 (A7,N27).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855481p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEPTIÈME ANNÉÇ — N" 27.
SAMEDI h JUILLET 1857
LA LUMIÈ
MI DE IA PBOTOGMPME
BEAU1-A41TS. — HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE.
"v JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
Pi '
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKiNNER STREET. SNOWHILi.
BOXNGMENTS : Paris, 1 an, 20 fr.; G mois, 12 fr*3 mèw, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 iï\; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédaction, écrire-franco-au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
EPREUVES positives sur collodion. Nouveau procédé, par
M. KEITH.—PHOTOGRAPHIE DE LA LUNE. Mémoire de
SI. Thomas GRÈBE. — OBSERVATIONS sur le procédé à la
métagélatine de M. Maxwell-Lyte, par M. UADCLIFF-FE-
THEIISTON. — CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE. — SUR
LES COULEURS composées et sur le mélange de lumière
bleue et de lumière verte, par M. MAXWELL.
Epreuves pos lives sur collodion
NOUVEAU PROCÉDÉ
Par M. KEITH.
(Extrait du iiucrpooJ and Manchester photographieJournal)
Je recommanderai d'abord à tous les opérateurs
qui ne s'arrêtent pas à une légère différence de prix,
d'employer des glaces de première qualité [patent
plate, glass). Le verre coloré, que j'ai indiqué le pre-
mier, est aussi très-bon quand on le choisit avec
soin. Je ne trouve pas qu'il soit indispensable de
prendre les précautions extraordinaires recomman-
dées par beaucoup de praticiens pour le nettoyage
des glaces. Quand il s'agit d'une plaque qui n'a pas
encore servi, je crois qu'il suffit de polir avec un
morceau de peau. Si on a laissé sécher une épreuve,
même vernie, sur la, glace, un peu de bois de naphte
suffira pour amollir la surface; on lavera ensuite
à l'eau ordinaire, on essuiera avec un linge doux, et
finalement on polira avec un morceau de peau.
Quant au collodion, je me bornerai à répéter ce
qu'a dit précédemment M. Sutton. « Je ne décrirai
pas la composition du collodion, mais je puis affirmer
que si je la décrivais, le lecteur n'en tirerait pas
grand avantage. Il ne pourrait acheter nulle part les
produits nécessaires, pas plus que je ne pourrais lui
enseigner par des mots seulement une fabrication
qui ne saurait être conduite avec succès sans un vé-
ritable apprentissage. Je crois donc contribuer au
progrès de l'art en offrant aux opérateurs un collodion
peu coûteux et régulièrement bon. »
Le reste de mon procédé s'écarte tellement de la
théorie ordinaire des épreuves positives, que j'exci-
terai certainement, en le publiant, quelque surprise.
M. le professeur Hardwich, dont on reconnaît à juste
titre l'autorité en matière de chimie photographique,
a dit que l'on devait employer un collodion clair et
légèrement ioduré, un bain faible et légèrement
acide, et un agent révélateur qui fasse apparaître
immédiatement tous les détails. Je ne doute pas que
de bonnes épreuves puissent être obtenues par cette
méthode; mais la mienne est exactement contraire.
Le collodion que j'emploie est fort et largement io-
duré, et contient du brome libre, amélioration que
j'ai introduite le premier. La composition du baiu
est celle-ci :
Azotate d'argent cristallisé. . 30 grammes.
lodure de potassium 0 30
Eau 60 »
Remuez lemélangejusqu'àceque l'iodure d'argent
qui s'est formé d'abord soit dissous; alors vous ajou-
erez 300 grammes d'eau, et, après avoir filtré avec
soin, * gr. 2:0 d'acide nitrique.
Laissez le collodion bien prendre avant de placer
la glace dans le bain. Quand la couche d'iodure est
complètement formée, ce qui exigera environ deux
minutes à une température ordinaire, enlevez la pla-
que; laissez-la égoutter pendant quelques secondes
sur du papier buvard, et enfin exposez dans la
chambre obscure.
Pour développer, prenez :
Protosulfate de fer 45 grammes.
Nitrate de baryte 30
Placez ces deux produits dans une bouteille et ver-
sez dessus So à 60 centilitres d'eau bouillante. Agitez
la mixture, et, quand la dissolution est complète, fil-
trez. Lorsqu'elle est froide, ajoutez :
Acide nitrique pur 2 grammes.
Esprit de vin 30
Versez cette solution également sur la surface de la
glace et laissez-la agir jusqu'à ce que les lumières'
des vêtements (pour ce qui est des portraits) com-
mencent à apparaître. Ensuite lavez et fixez avec
Cyanure de potassium. ... 30 grammes.
Nitrate d'argent 3 8b
Eau oOO »
L'argent est d'abord précipité comme le cyanure,
mais il se redissout immédiatement. Je considère que
par cette addition l'énergie de la solution est réduite,
et que probablement une couche d'argent métallique
se dépose. On n'a plus ensuite qu'à laver l'épreuve
copieusement, à la sécher et à la vernir.
Pliotograpliie tle In lame.
MÉMOIRE
LU A LA SOCIÉTÉ PHOTOGRAPHIQUE DE DUBLIN
Par M. Thomas GIIUBB.
11' paraît que les expériences que l'on a faites jus-
qu'ici pour obtenir de bonnes photographies de la
lune n'ont pas eu tout le succès que l'on aurait pu
désirer ; mais lorsque l'on considère les difficultés qui
les entourent, on ne peut pas s'en étonner.
L'intéressant mémoire de M. Crookes qui a paru
dernièrement dans le Journal Photographique de Lon-
dres (1), donne les détails de son opération,qui a pro-
duit peut-être les meilleures photographies de la lune
qui existent jusqu'ici. Je me bornerai presque exclu-
sivement dans cette communication à ce qu'on peut
appeler la partie instrumentale du sujet, ou, en d'au-
tres termes, l'appareil (outre celui que demande la
photographie ordinaire) qui est nécessaire pour obte-
nir la photographie lunaire.
Avant d'aborder ce qui est spécialement le sujet
de mon mémoire, je désire appeler l'attention de
ceux qui s'intéressent à la partie scientifiqne de la
photographie, sur le fait, apparemment anormal, ob-
servé par M. Crookes et par moi dans nos télesco-
pes respectifs : que le foyer actinique (pour les
rayons lunaires) est plus long que le foyer visuel.
(1) Voir le numéro du 28 février 1857.
On croit généralement qu'un objectif composé et
qui est aussi achromatique qu'il est possible de le
faire, aura le foyer actinique plus court que celui de
vision, et l'on a discuté sur l'avantage de mettre ou
de ne pas mettre ces deux foyers en coïncidence, ce
qui, au dire de quelques personnes pratiques, s'ef-
fectue par des combinaisons où la rectification pour
les rayons visuels ou les couleurs est poussée un peu
plus loin qu'à l'ordinaire. J'ai examiné avec soin quel-
ques-unes de ces combinaisons faites par des artistes
anglais de premier ordre, et j'ai été surpris d'y re-
marquer des signes indiquant une rectification non
pas plus développée, mais moins développée qu'à
l'ordinaire; en même temps, dans quelques objectifs
à paysages que j'ai faits pour mon propre usage, et
qui sont bien balancés en couleur (pour la vision),
on ne trouve pas de différence sensible entre les
deux foyers.
11 est certain que la théorie semble indiquer qu'un
léger (mais très-léger) excès de rectification pour la
couleur est nécessaire pour rendre le foyer chimique
et le foyer de vision coïncidents. Comment se fait-il
donc que l'expérience de M. Crookes et la mienne in-
diquent le contraire? On ne peut pas attribuer cette
diversité aux instruments ni à des erreurs d'obser-
vation, car le télescope est une épreuve beaucoup
plus délicate que la combinaison ordinaire qu'on
emploie dans la photographie. L'instrument employé
pour les expériences de M. Crookes a, je crois, un
objectif de Munich très-bien travaillé, et je crois que
celui que j'ai employé moi-même n'y est pas inférieur
en qualité, en même temps qu'il est plus grand,
ayant une ouverture de 307 millimètres et un foyer
de 6 mètres 4/10. Comme il n'y a que quelques
jours que j'ai constaté ces faits, je n'ai pas eu le
temps de faire une théorie là-dessus. Le sujet mérite
bien l'attention de ceux qui s'intéressent à la partie
scientifique de la photographie.
J'aborde maintenant le but spécial de ce mémoire,
en offrant quelques observations qui, il me sem-
ble, pourraient être utiles à ceux dont la position et
le goût les disposent à pratiquer la photographie lu-
naire, et aussi de faire disparaître une impression
que le mémoire de M. Crookes a pu produire peut-
être jusqu'à un certain point, à savoir que l'on ne
peut opérer avec succès sans instruments de pre-
mier ordre, dirigés avec une habileté et une ex-
périence parfaites. J'ajouterai qu'un peu d'expérience
démontrera probablement que l'état incertain et peu
tranquille de notre atmosphère, qui est un grand
obstacle à l'observation ordinaire lorsqu'on emploie
des télescopes de grandes dimensions, nuit aussi à la
perfection de la photographie lunaire.
Un nuage des plus légers dans la région de la lune,
ou une vapeur qui est à peine visible, entravent les
observations tous les deux, et sont aussi très-peu
favorables aux bonnes photographies. Le tremblement
de l'image causé par le passage, entre l'objet et l'in-
strument, de courants d'air de différentes densités,
quoique très-souvent il n'empêche pas que l'obser-
vateur obtienne des vues distinctes de temps à autre,
doit cependant diminuer considérablement la netteté
de l'image. Do même, lorsque les feuilles d'uii arbre
sont agitées par un doux vent, on les voit distincte-
SAMEDI h JUILLET 1857
LA LUMIÈ
MI DE IA PBOTOGMPME
BEAU1-A41TS. — HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE.
"v JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
Pi '
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKiNNER STREET. SNOWHILi.
BOXNGMENTS : Paris, 1 an, 20 fr.; G mois, 12 fr*3 mèw, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 iï\; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédaction, écrire-franco-au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
EPREUVES positives sur collodion. Nouveau procédé, par
M. KEITH.—PHOTOGRAPHIE DE LA LUNE. Mémoire de
SI. Thomas GRÈBE. — OBSERVATIONS sur le procédé à la
métagélatine de M. Maxwell-Lyte, par M. UADCLIFF-FE-
THEIISTON. — CHRONIQUE, par M. LA GAVIKIE. — SUR
LES COULEURS composées et sur le mélange de lumière
bleue et de lumière verte, par M. MAXWELL.
Epreuves pos lives sur collodion
NOUVEAU PROCÉDÉ
Par M. KEITH.
(Extrait du iiucrpooJ and Manchester photographieJournal)
Je recommanderai d'abord à tous les opérateurs
qui ne s'arrêtent pas à une légère différence de prix,
d'employer des glaces de première qualité [patent
plate, glass). Le verre coloré, que j'ai indiqué le pre-
mier, est aussi très-bon quand on le choisit avec
soin. Je ne trouve pas qu'il soit indispensable de
prendre les précautions extraordinaires recomman-
dées par beaucoup de praticiens pour le nettoyage
des glaces. Quand il s'agit d'une plaque qui n'a pas
encore servi, je crois qu'il suffit de polir avec un
morceau de peau. Si on a laissé sécher une épreuve,
même vernie, sur la, glace, un peu de bois de naphte
suffira pour amollir la surface; on lavera ensuite
à l'eau ordinaire, on essuiera avec un linge doux, et
finalement on polira avec un morceau de peau.
Quant au collodion, je me bornerai à répéter ce
qu'a dit précédemment M. Sutton. « Je ne décrirai
pas la composition du collodion, mais je puis affirmer
que si je la décrivais, le lecteur n'en tirerait pas
grand avantage. Il ne pourrait acheter nulle part les
produits nécessaires, pas plus que je ne pourrais lui
enseigner par des mots seulement une fabrication
qui ne saurait être conduite avec succès sans un vé-
ritable apprentissage. Je crois donc contribuer au
progrès de l'art en offrant aux opérateurs un collodion
peu coûteux et régulièrement bon. »
Le reste de mon procédé s'écarte tellement de la
théorie ordinaire des épreuves positives, que j'exci-
terai certainement, en le publiant, quelque surprise.
M. le professeur Hardwich, dont on reconnaît à juste
titre l'autorité en matière de chimie photographique,
a dit que l'on devait employer un collodion clair et
légèrement ioduré, un bain faible et légèrement
acide, et un agent révélateur qui fasse apparaître
immédiatement tous les détails. Je ne doute pas que
de bonnes épreuves puissent être obtenues par cette
méthode; mais la mienne est exactement contraire.
Le collodion que j'emploie est fort et largement io-
duré, et contient du brome libre, amélioration que
j'ai introduite le premier. La composition du baiu
est celle-ci :
Azotate d'argent cristallisé. . 30 grammes.
lodure de potassium 0 30
Eau 60 »
Remuez lemélangejusqu'àceque l'iodure d'argent
qui s'est formé d'abord soit dissous; alors vous ajou-
erez 300 grammes d'eau, et, après avoir filtré avec
soin, * gr. 2:0 d'acide nitrique.
Laissez le collodion bien prendre avant de placer
la glace dans le bain. Quand la couche d'iodure est
complètement formée, ce qui exigera environ deux
minutes à une température ordinaire, enlevez la pla-
que; laissez-la égoutter pendant quelques secondes
sur du papier buvard, et enfin exposez dans la
chambre obscure.
Pour développer, prenez :
Protosulfate de fer 45 grammes.
Nitrate de baryte 30
Placez ces deux produits dans une bouteille et ver-
sez dessus So à 60 centilitres d'eau bouillante. Agitez
la mixture, et, quand la dissolution est complète, fil-
trez. Lorsqu'elle est froide, ajoutez :
Acide nitrique pur 2 grammes.
Esprit de vin 30
Versez cette solution également sur la surface de la
glace et laissez-la agir jusqu'à ce que les lumières'
des vêtements (pour ce qui est des portraits) com-
mencent à apparaître. Ensuite lavez et fixez avec
Cyanure de potassium. ... 30 grammes.
Nitrate d'argent 3 8b
Eau oOO »
L'argent est d'abord précipité comme le cyanure,
mais il se redissout immédiatement. Je considère que
par cette addition l'énergie de la solution est réduite,
et que probablement une couche d'argent métallique
se dépose. On n'a plus ensuite qu'à laver l'épreuve
copieusement, à la sécher et à la vernir.
Pliotograpliie tle In lame.
MÉMOIRE
LU A LA SOCIÉTÉ PHOTOGRAPHIQUE DE DUBLIN
Par M. Thomas GIIUBB.
11' paraît que les expériences que l'on a faites jus-
qu'ici pour obtenir de bonnes photographies de la
lune n'ont pas eu tout le succès que l'on aurait pu
désirer ; mais lorsque l'on considère les difficultés qui
les entourent, on ne peut pas s'en étonner.
L'intéressant mémoire de M. Crookes qui a paru
dernièrement dans le Journal Photographique de Lon-
dres (1), donne les détails de son opération,qui a pro-
duit peut-être les meilleures photographies de la lune
qui existent jusqu'ici. Je me bornerai presque exclu-
sivement dans cette communication à ce qu'on peut
appeler la partie instrumentale du sujet, ou, en d'au-
tres termes, l'appareil (outre celui que demande la
photographie ordinaire) qui est nécessaire pour obte-
nir la photographie lunaire.
Avant d'aborder ce qui est spécialement le sujet
de mon mémoire, je désire appeler l'attention de
ceux qui s'intéressent à la partie scientifiqne de la
photographie, sur le fait, apparemment anormal, ob-
servé par M. Crookes et par moi dans nos télesco-
pes respectifs : que le foyer actinique (pour les
rayons lunaires) est plus long que le foyer visuel.
(1) Voir le numéro du 28 février 1857.
On croit généralement qu'un objectif composé et
qui est aussi achromatique qu'il est possible de le
faire, aura le foyer actinique plus court que celui de
vision, et l'on a discuté sur l'avantage de mettre ou
de ne pas mettre ces deux foyers en coïncidence, ce
qui, au dire de quelques personnes pratiques, s'ef-
fectue par des combinaisons où la rectification pour
les rayons visuels ou les couleurs est poussée un peu
plus loin qu'à l'ordinaire. J'ai examiné avec soin quel-
ques-unes de ces combinaisons faites par des artistes
anglais de premier ordre, et j'ai été surpris d'y re-
marquer des signes indiquant une rectification non
pas plus développée, mais moins développée qu'à
l'ordinaire; en même temps, dans quelques objectifs
à paysages que j'ai faits pour mon propre usage, et
qui sont bien balancés en couleur (pour la vision),
on ne trouve pas de différence sensible entre les
deux foyers.
11 est certain que la théorie semble indiquer qu'un
léger (mais très-léger) excès de rectification pour la
couleur est nécessaire pour rendre le foyer chimique
et le foyer de vision coïncidents. Comment se fait-il
donc que l'expérience de M. Crookes et la mienne in-
diquent le contraire? On ne peut pas attribuer cette
diversité aux instruments ni à des erreurs d'obser-
vation, car le télescope est une épreuve beaucoup
plus délicate que la combinaison ordinaire qu'on
emploie dans la photographie. L'instrument employé
pour les expériences de M. Crookes a, je crois, un
objectif de Munich très-bien travaillé, et je crois que
celui que j'ai employé moi-même n'y est pas inférieur
en qualité, en même temps qu'il est plus grand,
ayant une ouverture de 307 millimètres et un foyer
de 6 mètres 4/10. Comme il n'y a que quelques
jours que j'ai constaté ces faits, je n'ai pas eu le
temps de faire une théorie là-dessus. Le sujet mérite
bien l'attention de ceux qui s'intéressent à la partie
scientifique de la photographie.
J'aborde maintenant le but spécial de ce mémoire,
en offrant quelques observations qui, il me sem-
ble, pourraient être utiles à ceux dont la position et
le goût les disposent à pratiquer la photographie lu-
naire, et aussi de faire disparaître une impression
que le mémoire de M. Crookes a pu produire peut-
être jusqu'à un certain point, à savoir que l'on ne
peut opérer avec succès sans instruments de pre-
mier ordre, dirigés avec une habileté et une ex-
périence parfaites. J'ajouterai qu'un peu d'expérience
démontrera probablement que l'état incertain et peu
tranquille de notre atmosphère, qui est un grand
obstacle à l'observation ordinaire lorsqu'on emploie
des télescopes de grandes dimensions, nuit aussi à la
perfection de la photographie lunaire.
Un nuage des plus légers dans la région de la lune,
ou une vapeur qui est à peine visible, entravent les
observations tous les deux, et sont aussi très-peu
favorables aux bonnes photographies. Le tremblement
de l'image causé par le passage, entre l'objet et l'in-
strument, de courants d'air de différentes densités,
quoique très-souvent il n'empêche pas que l'obser-
vateur obtienne des vues distinctes de temps à autre,
doit cependant diminuer considérablement la netteté
de l'image. Do même, lorsque les feuilles d'uii arbre
sont agitées par un doux vent, on les voit distincte-
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