Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-05-16
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 16 mai 1857 16 mai 1857
Description : 1857/05/16 (A7,N20). 1857/05/16 (A7,N20).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5855421d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEPTIÈME ANNÉE. — N» 20.
-SA-MEBÎ 16 MAI 1857
LA LUMIÈRE
BEVUE DE ! A PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS. —HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE
IRLE. JI ,-.- .': •', \
{ : -j,' - 'iui- — i
SUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOWHILf
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 xr^6 ^ois|l^îr^3iînois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, S fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédact^n^éçrire^w^co au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
DESCRIPTION d'un procédé photographique positif pour
reproduction de gravures, par M. FADRE, de Dsson. —
EXPOSITION de Manchester. — NOTE sur un procédé
préservateur, par M. John SANG. — SCIENCES. Elections
et nominations à l'Académie des sciences. — Iconographie
acoustique par M. VOGEL, de Venise. — CHRONIQUE, par
M. LA GAVINIE. %
DESCRIPTION
D'an procédé photographique poaitlf
pour reproduction de gravures.
Ce procédé est aussi rapide que ceux qu'on a em-
ployés avec avantage jusqu'à ce jour ; la manipula-
tion en est d'autant plus facile qu'elle peut se faire
à la lumière diffuse, et les résultats peuvent devenir
excellents entre les mains d'une personne habile.
Les substances employées ne sont pas nouvelles,
elles sont au contraire acquises depuis longtemps à
la photographie, mais la manière de les combiner est,
je crois, différente dés procédés connus.
Toute l'opération consiste à exposer à la lumière
une épreuve préparée à la manière de M. Ponton et
passée, après un lavage préalable à l'eau, dans une
dissolution de nitrate d'argent Je ferai remarquer en
passant que plusieurs photographes ont fait des expé-
riences en vue de rendre positif le dessin négatif pro-
duit par le bichromate de potasse : mais les résultats
qu'ils ont obtenus proviennent de réactions chimi-
ques, tandis que ceux que j'expose résultent d'actions
photographiques.
L'idée de mettre à profit la découverte de M. Ponton
m'est venue par suite de la connaissance de deux
propriétés du nitrate d'argent :
1° De n'être pas facilement dêcomposable par la
lumière seule ;
5>o De l'être au contraire rapidement, si entre le
nitrate et le corps sur lequel on l'applique on place
une pellicule d'une matière très-impressionnable.
D'après cela, si l'on applique sur un papier préparé
à la manière Ponton et lavé, une couche de nitrate
d'argent, qu'arrivera-t-il ? C'est qu'il ne se produira
aucun phénomène pendant les premiers instants de
l'exposition à la lumière sur les parties recouvertes
de chromate d'amidon, et qu'il y aura au contraire
une action visible sur les parties blanches du papier.
En effet, sur ces parties blanches il y a une double
action, une chimique et une photographique, et les
phénomènes produits résultent et de la présence d'un
corps végétal libre (le papier) et de l'action de la lu-
mière ; tandis que sur les autres parties cette action
est limitée à l'action seule de la lumière, puisque la
couche de bichromate d'amidon, qui est un produit
stable, forme vernis et garantit le papier de l'attaque
du nitrate d'argent. Tout cela se vérifie par la prati-
que, pourvu qu'on ne prolonge pas cette exposition
au delà de certaines bornes, et le résultat est une
image positive par le renversement de l'image né-
gative.
J'ai dit que le fait se justifiait pourvu que l'exposi-
tion à la lumière ne fût pas de trop longue durée.
Le fait est toujours vrai, quelle que soit la durée de
l'action lumineuse, mais le phénomène finit par de-
venir invisible par la production d'un voile. Pour
revivifier l'épreuve, il suffit, en effet, d'enlever ce
voile, qui n'est que du nitrate d'argent décomposé,
au moyen d'une dissolution très-étendue d'acide ni-
trique.
Néanmoins, par ces diverses réactions, l'on n'ob-
tient que des résultats imparfaits, nuls pour la photo-
graphie. Et ce ne serait que des faits curieux seule-
ment, sans application avantageuse, si je n'avais pas
mis à profit la deuxième propriété que j'ai indiquée.
En effet, si au lieu de passer d'abord l'épreuve néga-
tive sur le bain d'argent, pn la passe préalablement-
dans de l'eau contenant des traces de chlorure de
sodium, et que l'on fasse sécher, on obtient par une
courte exposition à la lumière une image positive bien
visible et bien nette.
Quel rôle a donc joué cette simple pellicule de
chlorure d'argent interposée? Son rôle a été unique-
ment de commencer l'action, qui s'est ensuite conti-
nuée aux dépens des corps constituants du papier.
Mais cette action continuatrice n'a pas dû être géné-
rale, car elle n'a pu s'exercer que sur les parties libres
du papier, les autres étant •garanties par le chromate
d'amidon. Néanmoins, l'action n'est pas nulle com-
plètement sur ces dernières parties, car si l'on pro-
longe l'exposition, l'épreuve se couvre du voile dont
j'ai parlé, qu'on fait disparaître en la baignant dans
le bain d'acide nitrique étendu.
Je n'ai pas encore fait d'expérience sur l'influence
produite par les iodures et les bromures, mais je pense
que les mêmes phénomènes doivent se reproduire. Si
l'on substitue l'urine au chlorure de sodium, on ob-
tient des résultats plus parfaits et plus certains.
Comme aussi j'ai mis à profit la propriété de l'acide
gallique sur les sels d'argent qui ont subi l'action lu-
mineuse, mais dans ce cas il ne faut pas attendre l'a-
chèvement de la gravure. Du reste ces détails sont
indiqués dans la description de la manipulation que
l'on va lire.
MANIPULATION.
Le papier dont on devra se servir sera fort, d'une
pâte fine, complètement exempt d'impuretés. Il fau-
dra le toucher le moins possible, car les surfaces
touchées font tache. Pour plus de sûreté, on devra
se servir d'un papier plus grand que l'estampe à co-
pier.
Les substances employées sont :
4° Une dissolution concentrée à la température de
2S° de bichromate de potasse.
2» Une eau dosée f68?' 12 parties-
( urine, i »
3" Une dissolution de [ eau distillée, 60 gr.
nitrate d'argent, ' ( nitrate d'argentfondu, 8 gr.
4° Une dissolution concentrée d'acide gallique.
5° Hyposulfite de soude; bain ordinaire acidifié.
L'opération se divise en deux parties : la première
comprend la prise de la gravure négative, la deuxième
sa transformation en image positive et fixage.
Première partie. — Peut se faire à la lumière dif-
fuse par la raison que le papier bichromate n'est
impressionnable que lorsqu'il est sec.
Verser la dissolution n° 1 dans une cuvette plate et
poser sur le liquide une des surfaces du papier, le
laisser ainsi baigner quelques instants eu le soulevant
pour en chasser les bulles d'air qui auraient pu être
enfermées entre le liquide et le papier ; le retirer en
le prenant par un de ses angles et le tenir suspendu
ainsi une demi-minute pour laisser écouler le liquide
excédant, puis l'éponger avec un cahier de papier
buvard affecté spécialement k cet usage. On obtient
par ces précautions une couche à peu près uniforme,
condition essentielle; puis le laisser sécher à l'abri
de la lumière.
Ce papier, comme on le sait, doit être très-sec pour
être employé, et plus récente est sa préparation, plus
certaine est la réussite.
On effectue l'impression de la gravure sur ce pa-
pier par les moyens connus, et lorsque tous les dé-
tails sont venus, on la retire et on la plonge dans
une grande terrine d'eau; on l'y laisse trois heures,
puis on la porte dans une deuxième pour achever
d'enlever les dernières parcelles de bichromate. Une
heure après, on la retire et la plonge dans le liquide
n° 2, puis on l'éponge avec un cahier de papier bu-
vard et on laisse sécher.
Par ces différentes manipulations on obtient une
gravure négative bien visible et bien tranchée, et de
la réussite de cette première opération dépend le suc-
cès de la deuxième. Ainsi préparée elle peut se con-
server indéfiniment et est inaltérable à la lumière
la plus vive.
Néanmoins je ne cacherai pas que la prise de l'em-
preinte négative est une opération délicate, par le
motif qu'il est impossible de fixer la durée de l'expo-
sition à la lumière. Je dirai seulement que cette
exposition doit être prolongée jusqu'à ce que les traits
des teintes les plus foncées commencent à se former;
à cet instant on doit arrêter l'action lumineuse, car
les teintes les plus légères seraient infailliblement
attaquées. Du reste, l'expérience est un guide plus
certain que les préceptes les plus minutieux.
Deuxième partie. — Il s'agit maintenant de con-
vertir l'empreinte négative en une représentation
fidèle, positive. Pour cela, il suffit de baigner dans le
liquide n° 3 le côté impressionné, d'éponger le liquide
ruisselant avec le papier buvard et de l'exposer soit
à la lumière directe, soit à la lumière diffuse; on en
prolonge l'exposition jusqu'à ce que les parties néga-
tives blanches aient pris une légère teinte bleue,
violette ou rose, et que la plupart des détails soient
légèrement visibles. Ce temps est en général de 30 à
60 secondes au soleil et de i minute à 10 à l'ombre.
Si on laissait par inadvertance venir tous les dé-
tails, il serait à craindre, qu'en la mettant ultérieu-
rement dans le bain d'acidegallique.les blancs fussent
attaqués.
Quand on juge que l'exposition est suffisante, on
porte l'épreuve sur un bain d'acide gallique n° 4;
c'est là qu'elle s'achève en prenant tous les tons dé-
sirés. Puis on la fixe par l'immersion dans le bain
n° S, après l'avoir préalablement lavée à graude eau.
Toutes les recommaudations qu'on a faites pour le
bain d'hyposulfite de soude doivent être suivies.
Observations.
<° Il peut arriver que par inadvertance on ait laissé
l'épreuve négative enduite de nitrate d'argent trop
longtemps exposée à la lumière, surtout quand cette
exposition a été faite à la lumière du soleil, et que
par cette prolongation tous les détails soient venus
complètement; dans ce cas, il ne faut pas la jeter
-SA-MEBÎ 16 MAI 1857
LA LUMIÈRE
BEVUE DE ! A PHOTOGRAPHIE
BEAUX-ARTS. —HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLE
IRLE. JI ,-.- .': •', \
{ : -j,' - 'iui- — i
SUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOWHILf
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 xr^6 ^ois|l^îr^3iînois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, S fr. —Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, 10 f.
Pour la Rédact^n^éçrire^w^co au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
DESCRIPTION d'un procédé photographique positif pour
reproduction de gravures, par M. FADRE, de Dsson. —
EXPOSITION de Manchester. — NOTE sur un procédé
préservateur, par M. John SANG. — SCIENCES. Elections
et nominations à l'Académie des sciences. — Iconographie
acoustique par M. VOGEL, de Venise. — CHRONIQUE, par
M. LA GAVINIE. %
DESCRIPTION
D'an procédé photographique poaitlf
pour reproduction de gravures.
Ce procédé est aussi rapide que ceux qu'on a em-
ployés avec avantage jusqu'à ce jour ; la manipula-
tion en est d'autant plus facile qu'elle peut se faire
à la lumière diffuse, et les résultats peuvent devenir
excellents entre les mains d'une personne habile.
Les substances employées ne sont pas nouvelles,
elles sont au contraire acquises depuis longtemps à
la photographie, mais la manière de les combiner est,
je crois, différente dés procédés connus.
Toute l'opération consiste à exposer à la lumière
une épreuve préparée à la manière de M. Ponton et
passée, après un lavage préalable à l'eau, dans une
dissolution de nitrate d'argent Je ferai remarquer en
passant que plusieurs photographes ont fait des expé-
riences en vue de rendre positif le dessin négatif pro-
duit par le bichromate de potasse : mais les résultats
qu'ils ont obtenus proviennent de réactions chimi-
ques, tandis que ceux que j'expose résultent d'actions
photographiques.
L'idée de mettre à profit la découverte de M. Ponton
m'est venue par suite de la connaissance de deux
propriétés du nitrate d'argent :
1° De n'être pas facilement dêcomposable par la
lumière seule ;
5>o De l'être au contraire rapidement, si entre le
nitrate et le corps sur lequel on l'applique on place
une pellicule d'une matière très-impressionnable.
D'après cela, si l'on applique sur un papier préparé
à la manière Ponton et lavé, une couche de nitrate
d'argent, qu'arrivera-t-il ? C'est qu'il ne se produira
aucun phénomène pendant les premiers instants de
l'exposition à la lumière sur les parties recouvertes
de chromate d'amidon, et qu'il y aura au contraire
une action visible sur les parties blanches du papier.
En effet, sur ces parties blanches il y a une double
action, une chimique et une photographique, et les
phénomènes produits résultent et de la présence d'un
corps végétal libre (le papier) et de l'action de la lu-
mière ; tandis que sur les autres parties cette action
est limitée à l'action seule de la lumière, puisque la
couche de bichromate d'amidon, qui est un produit
stable, forme vernis et garantit le papier de l'attaque
du nitrate d'argent. Tout cela se vérifie par la prati-
que, pourvu qu'on ne prolonge pas cette exposition
au delà de certaines bornes, et le résultat est une
image positive par le renversement de l'image né-
gative.
J'ai dit que le fait se justifiait pourvu que l'exposi-
tion à la lumière ne fût pas de trop longue durée.
Le fait est toujours vrai, quelle que soit la durée de
l'action lumineuse, mais le phénomène finit par de-
venir invisible par la production d'un voile. Pour
revivifier l'épreuve, il suffit, en effet, d'enlever ce
voile, qui n'est que du nitrate d'argent décomposé,
au moyen d'une dissolution très-étendue d'acide ni-
trique.
Néanmoins, par ces diverses réactions, l'on n'ob-
tient que des résultats imparfaits, nuls pour la photo-
graphie. Et ce ne serait que des faits curieux seule-
ment, sans application avantageuse, si je n'avais pas
mis à profit la deuxième propriété que j'ai indiquée.
En effet, si au lieu de passer d'abord l'épreuve néga-
tive sur le bain d'argent, pn la passe préalablement-
dans de l'eau contenant des traces de chlorure de
sodium, et que l'on fasse sécher, on obtient par une
courte exposition à la lumière une image positive bien
visible et bien nette.
Quel rôle a donc joué cette simple pellicule de
chlorure d'argent interposée? Son rôle a été unique-
ment de commencer l'action, qui s'est ensuite conti-
nuée aux dépens des corps constituants du papier.
Mais cette action continuatrice n'a pas dû être géné-
rale, car elle n'a pu s'exercer que sur les parties libres
du papier, les autres étant •garanties par le chromate
d'amidon. Néanmoins, l'action n'est pas nulle com-
plètement sur ces dernières parties, car si l'on pro-
longe l'exposition, l'épreuve se couvre du voile dont
j'ai parlé, qu'on fait disparaître en la baignant dans
le bain d'acide nitrique étendu.
Je n'ai pas encore fait d'expérience sur l'influence
produite par les iodures et les bromures, mais je pense
que les mêmes phénomènes doivent se reproduire. Si
l'on substitue l'urine au chlorure de sodium, on ob-
tient des résultats plus parfaits et plus certains.
Comme aussi j'ai mis à profit la propriété de l'acide
gallique sur les sels d'argent qui ont subi l'action lu-
mineuse, mais dans ce cas il ne faut pas attendre l'a-
chèvement de la gravure. Du reste ces détails sont
indiqués dans la description de la manipulation que
l'on va lire.
MANIPULATION.
Le papier dont on devra se servir sera fort, d'une
pâte fine, complètement exempt d'impuretés. Il fau-
dra le toucher le moins possible, car les surfaces
touchées font tache. Pour plus de sûreté, on devra
se servir d'un papier plus grand que l'estampe à co-
pier.
Les substances employées sont :
4° Une dissolution concentrée à la température de
2S° de bichromate de potasse.
2» Une eau dosée f68?' 12 parties-
( urine, i »
3" Une dissolution de [ eau distillée, 60 gr.
nitrate d'argent, ' ( nitrate d'argentfondu, 8 gr.
4° Une dissolution concentrée d'acide gallique.
5° Hyposulfite de soude; bain ordinaire acidifié.
L'opération se divise en deux parties : la première
comprend la prise de la gravure négative, la deuxième
sa transformation en image positive et fixage.
Première partie. — Peut se faire à la lumière dif-
fuse par la raison que le papier bichromate n'est
impressionnable que lorsqu'il est sec.
Verser la dissolution n° 1 dans une cuvette plate et
poser sur le liquide une des surfaces du papier, le
laisser ainsi baigner quelques instants eu le soulevant
pour en chasser les bulles d'air qui auraient pu être
enfermées entre le liquide et le papier ; le retirer en
le prenant par un de ses angles et le tenir suspendu
ainsi une demi-minute pour laisser écouler le liquide
excédant, puis l'éponger avec un cahier de papier
buvard affecté spécialement k cet usage. On obtient
par ces précautions une couche à peu près uniforme,
condition essentielle; puis le laisser sécher à l'abri
de la lumière.
Ce papier, comme on le sait, doit être très-sec pour
être employé, et plus récente est sa préparation, plus
certaine est la réussite.
On effectue l'impression de la gravure sur ce pa-
pier par les moyens connus, et lorsque tous les dé-
tails sont venus, on la retire et on la plonge dans
une grande terrine d'eau; on l'y laisse trois heures,
puis on la porte dans une deuxième pour achever
d'enlever les dernières parcelles de bichromate. Une
heure après, on la retire et la plonge dans le liquide
n° 2, puis on l'éponge avec un cahier de papier bu-
vard et on laisse sécher.
Par ces différentes manipulations on obtient une
gravure négative bien visible et bien tranchée, et de
la réussite de cette première opération dépend le suc-
cès de la deuxième. Ainsi préparée elle peut se con-
server indéfiniment et est inaltérable à la lumière
la plus vive.
Néanmoins je ne cacherai pas que la prise de l'em-
preinte négative est une opération délicate, par le
motif qu'il est impossible de fixer la durée de l'expo-
sition à la lumière. Je dirai seulement que cette
exposition doit être prolongée jusqu'à ce que les traits
des teintes les plus foncées commencent à se former;
à cet instant on doit arrêter l'action lumineuse, car
les teintes les plus légères seraient infailliblement
attaquées. Du reste, l'expérience est un guide plus
certain que les préceptes les plus minutieux.
Deuxième partie. — Il s'agit maintenant de con-
vertir l'empreinte négative en une représentation
fidèle, positive. Pour cela, il suffit de baigner dans le
liquide n° 3 le côté impressionné, d'éponger le liquide
ruisselant avec le papier buvard et de l'exposer soit
à la lumière directe, soit à la lumière diffuse; on en
prolonge l'exposition jusqu'à ce que les parties néga-
tives blanches aient pris une légère teinte bleue,
violette ou rose, et que la plupart des détails soient
légèrement visibles. Ce temps est en général de 30 à
60 secondes au soleil et de i minute à 10 à l'ombre.
Si on laissait par inadvertance venir tous les dé-
tails, il serait à craindre, qu'en la mettant ultérieu-
rement dans le bain d'acidegallique.les blancs fussent
attaqués.
Quand on juge que l'exposition est suffisante, on
porte l'épreuve sur un bain d'acide gallique n° 4;
c'est là qu'elle s'achève en prenant tous les tons dé-
sirés. Puis on la fixe par l'immersion dans le bain
n° S, après l'avoir préalablement lavée à graude eau.
Toutes les recommaudations qu'on a faites pour le
bain d'hyposulfite de soude doivent être suivies.
Observations.
<° Il peut arriver que par inadvertance on ait laissé
l'épreuve négative enduite de nitrate d'argent trop
longtemps exposée à la lumière, surtout quand cette
exposition a été faite à la lumière du soleil, et que
par cette prolongation tous les détails soient venus
complètement; dans ce cas, il ne faut pas la jeter
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.68%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.68%.
- Auteurs similaires Allonville Armand d' Allonville Armand d' /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Allonville Armand d'" or dc.contributor adj "Allonville Armand d'")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5855421d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5855421d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5855421d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5855421d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5855421d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5855421d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5855421d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest