Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-04-11
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 11 avril 1857 11 avril 1857
Description : 1857/04/11 (A7,N15). 1857/04/11 (A7,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58554163
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEPTIÈME ANKÉE;. — Çî° 15."
SAMEDI il AVRIL 181>7
tk LUMIÈRE
REVUE DE 14 PHOTOGRAPHIE
BEAUX:ARTS. — HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
A.:-. . ' A
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERL/
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER STREET. SNOWHIU.
;}<■■
ABONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 rrV6^éis£1&£r.; Wois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.;,6 mois, 13 fr.; 3 mois, S
Pour la Rédaction4séfcrîi'ë frapcôau Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN,<3, rue du Dôme, avenue
fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, lOf
de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
NOUVELLES observations sur la manière de tirer les posi-
tives, avec des détails sur un nouveau procédé pour leur
donner du ton, par M. G. SUADBOLT. — SCIENCES. Pro-
duction des pierres précieuses artificielles, par M. M.-A.
GADDIN. — Le cyclamen et la cyclamine, par M. S DE
LUCA. — ESQUISSES du golfe persique. Recueil de photo-
graphies prises en Perse par le major H. Ban. — CHRO-
NIQUE, par M. LA GAVINIE.
NOUVELLES OBSERVATIONS
sur la manière de tirer les positives,
AVEC DES DÉTAILS SU» UN NOUVEAU PROCÉDÉ POUR LEUR
DONNER DU TON.
Par George SHADBOLT.
(Extrait du Journal de la Socidlé photographique de
Londres.)
Dans la séance de la Société photographique de
Londres, qui eut lieu au mois de novembre 1855,
j'offris quelques observations sur ce sujet, et je re-
commandai certaines manières de manipuler. Ayant
poursuivi mes expériences depuis cette époque, je
crois devoir communiquer quelques autres détails
qui ont, à ce que je crois, un certain intérêt.
J'insistais autrefois sur la nécessité de n'appliquer
!a solution de sel qu'à la surface du papier, autant
que cela se pouvait, et je condamnais la pratique de
tremper ce dernier, parce que j'avais toujours remar-
qué que les images qui étaient traitées ainsi man-
quaient de relief. Dans une séance récente où
M. Long exposa à la Société quelques unes de ses
expériences sur le tirage, je saisis l'occasion de
ra'opposer à cette manière d'opérer ; mais je crains
de l'avoir condamnée plus vivement qu'il ne fallait,
car une expérience subséquente m'a démontré qu'il
y a des cas où il est à désirer que le papier soit im-
prégné jusqu'à un certain point. Je crois devoir cette
explication à M. Long; mais je ne voudrais nullement
que l'on crût que j'approuve, maintenant plus qu'au-
trefois, la pratique de tremper le papier dans la so-
lution de sel ; dans tous les cas, on obtient un degré
d'imbibition suffisant en faisant flotter le papier pen-
dant quelque temps; de cette manière, la surface
retient plus de chlorure, et le tissu est moins sujet
à devenir laineux.
H y a encore un point d'une grande importance
que je désire signaler à l'attention des photopraphes,
le voici : beaucoup de négatives faibles peuvent être
utilisées pour la reproduction de positives d'une qua-
lité bien supérieure à celles qu'on en obtient ordi-
nairement, en réglant la quantité de nitrate d'argent
mis en liberté. Bien entendu, je ne dis pas qu'une
négative médiocre peut donner des positives égales
à celles que produisent les négatives de première
qualité; mais je prétends que, pouruu que tous ks
détails se trouvent dans la négative (quoiqu'ils soient
faibles à cause de trop ou de trop peu d'exposition,
ou d'un développement insuffisant), on peut, par un
traitement convenable, en obtenir des images passa-
blement bonnes, pour ne pas dire belles.
Ainsi, dans le cas d'une négative qui a été trop
longtemps exposée ou trop peu développée, et dont
les lumières et les ombres ne présentent pas de con-
traste, on peut en grande partie corriger ce défaut
au moyen d'un très-grand excès de nitrate d'ar-
gent dégagé; et, d'un autre 1 côté, le meilleur
moyen d'arranger une négative qui a subi une expo-
sition trop courte ou un développement trop grand,
est d'employer un faible excès de nitrate d'argent,
pourvu, toujours, qu'il y en ait assez pour que le
chlorure arrive à l'état bronzé après une exposition
suffisante à l'action de la lumière. Avec une solution
de chlorure d'ammonium de 97 centigrammes au
centilitre pour communiquer du sel au papier, je
me suis servi, à l'aide d'une baguette de cristal,
d'une solution de nitrate d'argent contenant au plus
49 grammes 4/2 au centilitre, et au mains 3 grammes
9 centigrammes au centilitre : quantités que je n'ai
employées, bien entendu, que dans les cas extrêmes.
J'ai aussi à vous communiquer les détails d'un
nouveau procédé que j'ai imaginé pour donner du
ton aux images, et par lequel je peux faire toutes
les opérations nécessaires avec une rapidité sans
précédent : l'image se trouve finie et montée en
moins d'uwe heure et demie. Du moment où on la
retire du châssis positif, après avoir fixé, donné
du ton, lavé et séché, le lavage que l'image a reçu
est bien suffisant pour ce procédé, où, bien entendu,
on n'emploie pas d'hynopiilfijt^de soude.
Je fus porté à faire les expériences qui m'ont
amené à découvrir ce procédé par une observation
que le docteur Percy me fit il y a peu de temps dans
cette salle même. H me dit que le sulfure d'argent
était, à son avis, un des composés les plus permanents
de ce métal, et qu'il était bien possible qu'on y
revînt, attendu que la principale objection contre son
emploi était sa couleur déplaisante (jaune brunâtre)
lorsqu'il se trouvait dans un état très-divisé, quoi-
qu'il prît une nuance noire brunâtre lorsque la masse
en était grande. Ayant réfléchi à ce dernier fait, il
me sembla que l'on pourrait toujours en obtenir
une masse suffisante pour que les demi-teintes mêmes
de la positive prissent cette nuance noire brunâtre.
En mettant ma théorie à l'épreuve, le résultat répon-
dit à mon attente, comme vous verrez par les spéci-
mens que je vous soumets.
Dans la manipulation que j'emploie, si la fixation
de l'image est imparfaite à cause d'une portion du
chlorure d'argent qui y reste, ce procédé pour don-
ner du ton à l'image te détruit tout de suiU, ce qui,
à mon avis, n'est nullement un défaut, mais un avan-
tage, parce que si l'image n'est pas parfaite, la faute
pèse sur le photographe au lieu de peser sur l'a-
cheteur.
Ce procédé a un défaut auquel je ne vois pas de
remède à présent, mais c'est un défaut qui est com-
mun, à un degré plus ou moins grand, à presque
tous les procédés en usage ; je veux dire la nécessité
de surcharger l'image en l'imprimant, parce que
l'intensité est quelque peu amoindrie dans les opé-
rations qui suivent pour fixer et donner du ton. La
matière employée est beaucoup moins coûteuse que
tout sel d'or quelconque, de sorte que l'économie n'y
perd rien.
Je vous donne maintenant une description détaillée
de ma manière d'opérer.
Je fais flotter le papier jusqu'à ce qu'il soit bien
humecté (une minute environ suffisant pour le papier
étranger et deux minutes pour celui d'Angleterre)
sur une solution composée de :
Gélatine, 97 milligrammes.
Chlorure d'ammonium, 970 —
Eau, 4 centilitre.
Et puis je suspends le papier pour le sécher. Le chlo-
rure de barium peut remplacer le sel d'ammoniaque,
mais alors il faut en mettre une double quantité,
c'est-à-dire 1 gramme 94 centigrammes. Une douce
chaleur est nécesssaire pour dissoudre la gélatine.
Après avoir excité au moyen de nitrate d'argent,
il faut continuer l'exposition dans le cadre à impri-
mer jusqu'à ce que les ombres soient bien bronzées,
et que les demi-tons soient beaucoup plus foncés
qu'on ne le demande.
Après avoir retiré l'image du châssis, on enlève le
nitrate d'argent dégagé, en la faisant flotter sur de
l'eau ordinaire pendant cinq minutes environ, et
encore sur une seconde bassine d'eau.
Pour fixer et donner du ton, il faut employer une
bassine un peu plus creuse qu'à l'ordinaire, et dont le
bord supérieur a été nivelé sur la roue pour que le
tout puisse être fermé par une feuille de glace placée
dessus. On met l'image mouillée dans ce bain, et le
couvercle de glace dessus; ensuite on prend assez
de liquor ammoniac fortis étendu de quatre ou cinq
fois sa masse d'eau, et on le verse dessus (en soule-
vant la glace un Instant pour cela). Maintenant on
prend la cuvette des deux mains et on fait en sorte
que le liquide passe et repassesur l'image pendant une
minute environ, après quoi on laisse s'écouler le li-
quide et on lave l'image dans de l'eau ordinaire,
qu'il suffit de changer deux ou trois fois ; l'image
doit rester environ cinq minutes dans chaque eau.
La couleur est alors d'un rouge de brique écla-
tant et hideux. Tout étant prêt, on commence l'opé-
ration du virage, qui se fait dans une bassine
creuse et d'une manière semblable à celle employée
pour fixer l'image, en se servant cependant d'une
solution de sulfhydrate d'ammoniaque étendue de
quatre ou cinq fois sa masse d'eau. Dès que ce li-
quide touche à l'image, la teinte rouge se change
en un noir brunâtre très-agréable. Quelques secon-
des suffisent pour effectuer le changement que l'on
demande, quoiqu'il ne s'ensuive pas de mal, si une
ou deux minutes sont données à l'opération.
Il faut maintenant rincer l'épreuve dans deux ou «
trois eaux, et la sécher à l'aide d'une chaleur artifi-
cielle ou autrement, comme on le trouve bon. il
suffit d'une minute ou deux pour chaque change-
ment d'eau.
Si le fixage s'est opéré d'une manière imparfaite,
les lumières de l'image seront détruites par le sulfhy-
drate d'ammoniaque, et prendront une nuance plus
ou moins brune; mais cela ne se présentera jamais,
à moins qu'il n'y ait eu une grande négligence.
Bien que j'aie tout lieu de croire que les images
produites par ce procédé seront permanentes dans
tous les circonstances ordinaires, il va sans dire que
le temps seul peut prouver ce fait d'une manière
satisfaisante.
SAMEDI il AVRIL 181>7
tk LUMIÈRE
REVUE DE 14 PHOTOGRAPHIE
BEAUX:ARTS. — HÉLIOGRAPHIE. — SCIENCES.
A.:-. . ' A
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Pour la Rédaction4séfcrîi'ë frapcôau Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN,<3, rue du Dôme, avenue
fr.—Étranger, 1 an, 25 fr.; 6 mois, 15 fr.; 3 mois, lOf
de Saint-CIoud (barrière de l'Étoile).
SOMMAIRE.
NOUVELLES observations sur la manière de tirer les posi-
tives, avec des détails sur un nouveau procédé pour leur
donner du ton, par M. G. SUADBOLT. — SCIENCES. Pro-
duction des pierres précieuses artificielles, par M. M.-A.
GADDIN. — Le cyclamen et la cyclamine, par M. S DE
LUCA. — ESQUISSES du golfe persique. Recueil de photo-
graphies prises en Perse par le major H. Ban. — CHRO-
NIQUE, par M. LA GAVINIE.
NOUVELLES OBSERVATIONS
sur la manière de tirer les positives,
AVEC DES DÉTAILS SU» UN NOUVEAU PROCÉDÉ POUR LEUR
DONNER DU TON.
Par George SHADBOLT.
(Extrait du Journal de la Socidlé photographique de
Londres.)
Dans la séance de la Société photographique de
Londres, qui eut lieu au mois de novembre 1855,
j'offris quelques observations sur ce sujet, et je re-
commandai certaines manières de manipuler. Ayant
poursuivi mes expériences depuis cette époque, je
crois devoir communiquer quelques autres détails
qui ont, à ce que je crois, un certain intérêt.
J'insistais autrefois sur la nécessité de n'appliquer
!a solution de sel qu'à la surface du papier, autant
que cela se pouvait, et je condamnais la pratique de
tremper ce dernier, parce que j'avais toujours remar-
qué que les images qui étaient traitées ainsi man-
quaient de relief. Dans une séance récente où
M. Long exposa à la Société quelques unes de ses
expériences sur le tirage, je saisis l'occasion de
ra'opposer à cette manière d'opérer ; mais je crains
de l'avoir condamnée plus vivement qu'il ne fallait,
car une expérience subséquente m'a démontré qu'il
y a des cas où il est à désirer que le papier soit im-
prégné jusqu'à un certain point. Je crois devoir cette
explication à M. Long; mais je ne voudrais nullement
que l'on crût que j'approuve, maintenant plus qu'au-
trefois, la pratique de tremper le papier dans la so-
lution de sel ; dans tous les cas, on obtient un degré
d'imbibition suffisant en faisant flotter le papier pen-
dant quelque temps; de cette manière, la surface
retient plus de chlorure, et le tissu est moins sujet
à devenir laineux.
H y a encore un point d'une grande importance
que je désire signaler à l'attention des photopraphes,
le voici : beaucoup de négatives faibles peuvent être
utilisées pour la reproduction de positives d'une qua-
lité bien supérieure à celles qu'on en obtient ordi-
nairement, en réglant la quantité de nitrate d'argent
mis en liberté. Bien entendu, je ne dis pas qu'une
négative médiocre peut donner des positives égales
à celles que produisent les négatives de première
qualité; mais je prétends que, pouruu que tous ks
détails se trouvent dans la négative (quoiqu'ils soient
faibles à cause de trop ou de trop peu d'exposition,
ou d'un développement insuffisant), on peut, par un
traitement convenable, en obtenir des images passa-
blement bonnes, pour ne pas dire belles.
Ainsi, dans le cas d'une négative qui a été trop
longtemps exposée ou trop peu développée, et dont
les lumières et les ombres ne présentent pas de con-
traste, on peut en grande partie corriger ce défaut
au moyen d'un très-grand excès de nitrate d'ar-
gent dégagé; et, d'un autre 1 côté, le meilleur
moyen d'arranger une négative qui a subi une expo-
sition trop courte ou un développement trop grand,
est d'employer un faible excès de nitrate d'argent,
pourvu, toujours, qu'il y en ait assez pour que le
chlorure arrive à l'état bronzé après une exposition
suffisante à l'action de la lumière. Avec une solution
de chlorure d'ammonium de 97 centigrammes au
centilitre pour communiquer du sel au papier, je
me suis servi, à l'aide d'une baguette de cristal,
d'une solution de nitrate d'argent contenant au plus
49 grammes 4/2 au centilitre, et au mains 3 grammes
9 centigrammes au centilitre : quantités que je n'ai
employées, bien entendu, que dans les cas extrêmes.
J'ai aussi à vous communiquer les détails d'un
nouveau procédé que j'ai imaginé pour donner du
ton aux images, et par lequel je peux faire toutes
les opérations nécessaires avec une rapidité sans
précédent : l'image se trouve finie et montée en
moins d'uwe heure et demie. Du moment où on la
retire du châssis positif, après avoir fixé, donné
du ton, lavé et séché, le lavage que l'image a reçu
est bien suffisant pour ce procédé, où, bien entendu,
on n'emploie pas d'hynopiilfijt^de soude.
Je fus porté à faire les expériences qui m'ont
amené à découvrir ce procédé par une observation
que le docteur Percy me fit il y a peu de temps dans
cette salle même. H me dit que le sulfure d'argent
était, à son avis, un des composés les plus permanents
de ce métal, et qu'il était bien possible qu'on y
revînt, attendu que la principale objection contre son
emploi était sa couleur déplaisante (jaune brunâtre)
lorsqu'il se trouvait dans un état très-divisé, quoi-
qu'il prît une nuance noire brunâtre lorsque la masse
en était grande. Ayant réfléchi à ce dernier fait, il
me sembla que l'on pourrait toujours en obtenir
une masse suffisante pour que les demi-teintes mêmes
de la positive prissent cette nuance noire brunâtre.
En mettant ma théorie à l'épreuve, le résultat répon-
dit à mon attente, comme vous verrez par les spéci-
mens que je vous soumets.
Dans la manipulation que j'emploie, si la fixation
de l'image est imparfaite à cause d'une portion du
chlorure d'argent qui y reste, ce procédé pour don-
ner du ton à l'image te détruit tout de suiU, ce qui,
à mon avis, n'est nullement un défaut, mais un avan-
tage, parce que si l'image n'est pas parfaite, la faute
pèse sur le photographe au lieu de peser sur l'a-
cheteur.
Ce procédé a un défaut auquel je ne vois pas de
remède à présent, mais c'est un défaut qui est com-
mun, à un degré plus ou moins grand, à presque
tous les procédés en usage ; je veux dire la nécessité
de surcharger l'image en l'imprimant, parce que
l'intensité est quelque peu amoindrie dans les opé-
rations qui suivent pour fixer et donner du ton. La
matière employée est beaucoup moins coûteuse que
tout sel d'or quelconque, de sorte que l'économie n'y
perd rien.
Je vous donne maintenant une description détaillée
de ma manière d'opérer.
Je fais flotter le papier jusqu'à ce qu'il soit bien
humecté (une minute environ suffisant pour le papier
étranger et deux minutes pour celui d'Angleterre)
sur une solution composée de :
Gélatine, 97 milligrammes.
Chlorure d'ammonium, 970 —
Eau, 4 centilitre.
Et puis je suspends le papier pour le sécher. Le chlo-
rure de barium peut remplacer le sel d'ammoniaque,
mais alors il faut en mettre une double quantité,
c'est-à-dire 1 gramme 94 centigrammes. Une douce
chaleur est nécesssaire pour dissoudre la gélatine.
Après avoir excité au moyen de nitrate d'argent,
il faut continuer l'exposition dans le cadre à impri-
mer jusqu'à ce que les ombres soient bien bronzées,
et que les demi-tons soient beaucoup plus foncés
qu'on ne le demande.
Après avoir retiré l'image du châssis, on enlève le
nitrate d'argent dégagé, en la faisant flotter sur de
l'eau ordinaire pendant cinq minutes environ, et
encore sur une seconde bassine d'eau.
Pour fixer et donner du ton, il faut employer une
bassine un peu plus creuse qu'à l'ordinaire, et dont le
bord supérieur a été nivelé sur la roue pour que le
tout puisse être fermé par une feuille de glace placée
dessus. On met l'image mouillée dans ce bain, et le
couvercle de glace dessus; ensuite on prend assez
de liquor ammoniac fortis étendu de quatre ou cinq
fois sa masse d'eau, et on le verse dessus (en soule-
vant la glace un Instant pour cela). Maintenant on
prend la cuvette des deux mains et on fait en sorte
que le liquide passe et repassesur l'image pendant une
minute environ, après quoi on laisse s'écouler le li-
quide et on lave l'image dans de l'eau ordinaire,
qu'il suffit de changer deux ou trois fois ; l'image
doit rester environ cinq minutes dans chaque eau.
La couleur est alors d'un rouge de brique écla-
tant et hideux. Tout étant prêt, on commence l'opé-
ration du virage, qui se fait dans une bassine
creuse et d'une manière semblable à celle employée
pour fixer l'image, en se servant cependant d'une
solution de sulfhydrate d'ammoniaque étendue de
quatre ou cinq fois sa masse d'eau. Dès que ce li-
quide touche à l'image, la teinte rouge se change
en un noir brunâtre très-agréable. Quelques secon-
des suffisent pour effectuer le changement que l'on
demande, quoiqu'il ne s'ensuive pas de mal, si une
ou deux minutes sont données à l'opération.
Il faut maintenant rincer l'épreuve dans deux ou «
trois eaux, et la sécher à l'aide d'une chaleur artifi-
cielle ou autrement, comme on le trouve bon. il
suffit d'une minute ou deux pour chaque change-
ment d'eau.
Si le fixage s'est opéré d'une manière imparfaite,
les lumières de l'image seront détruites par le sulfhy-
drate d'ammoniaque, et prendront une nuance plus
ou moins brune; mais cela ne se présentera jamais,
à moins qu'il n'y ait eu une grande négligence.
Bien que j'aie tout lieu de croire que les images
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