Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1857-01-10
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 10 janvier 1857 10 janvier 1857
Description : 1857/01/10 (A7,N2). 1857/01/10 (A7,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58553798
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
SEPTIÈME AMÉË. — N» 2.
^-SAÈJEirf 10 JANVIER 1857
LA LUMIERE
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE. ■.• ■.. ..,,.. —
REM DE LA PHOTOGRAPHIE
BE^-X'ARTS. —HÉLÏOGRAPÏÏIE. — SCIENCES.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER
\
BONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 fk; 6 ni^O^ fr^ mois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. — Étranger, 1 an,25fr.; C mois, 15 fr.;
Pour la Rédaction^écrifSftanco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saiut-Cloud (barrière de l'Étoile).
MM. les Abonnés dont l'abonnement est eoe-
iré sont priés de le renouveler sans délai, s'ils
e veulent pas éprouver de retard dans l'envoi
u journal.
SOMMAIRE.
UESTION des foyers chimique et lumineux. — DES
IRRADIATIONS chimiques au point de vue de la photo-
graphie, par MM. ZANTEDESCUI ctBonLiNETTO; —NOTE sur
le collodion sec, par MM. E. ROBIQUET et Jules DDBOSCQ.
— DD COLLODION sec, réponse à MM. Montreuil et Borie,
par M. l'abbé DESPBATS. —PROCÉDÉ de M. E. Beckingham.
— SUR LE CHANGEMENT de réfrangibilité de la lumière,
par M. STOKKS. — NOUVELLES photographiques. Portrait
du R. Dr Livingston, par M. A. Claudct, de Londres.—
Prédictions météorologiques.
ucslion des foyers chimiques et lumineux.
' Des irradiations chimiques au point de vue
de la photographie.
Par MM. ZAKTEBESGHI et BORMNETTO.
' MM. Zantedcschi et Borlinetto, très-connus par
os lecteurs, viennent de" communiquer a l'Académie
mpêriale des sciences de Vienne un troisième
émoire, d'une importance réelle pour les photo-
raphes, relativement aux irradiations chimiques et
la nécessité de séparer leur foyer de celui des
radiations calorifiques et lumineuses, et dans le
ùt d'obtenir de bonnes épreuves négatives au
oyen des iodures d'argent. Voici le résumé de leur
émoire.
L'action chimique de la lumière a été détermi-
e avec précision par Fabricius, qui remarqua,
1566, que le chlorure d'argent noircissait sous
nfiuence des rayons solaires. A l'époque de Fabri-
us, les différentes irradiations n'étaient pas connues,
on n'avait pas fait d'expériences chimiques sur le
ectre solaire, ni analysé les propriétés des divers
yons réfrangibles. Nous devons aux observations
Ritter la distinction, dans le spectre chromatique,
rayons chimiques et des rayons lumineux. U
marqua qu'au delà des rayons violets existaient
utres rayons d'une plus grande réfrangibilité,
quels avaient une action plus puissante sur le
lorure d'argent, comparativement à l'action exer-
e sur le môme chlorure par les rayons violets.
avy ajouta à la science un fait non moins impor-
nt, c'est-à-dire celui de la bipolarité chimique du
ectre solaire. C'est à lui qu'on doit la découverte
e l'oxyde pur de plomb humide prend une teinte
uge dans le rayon rouge, et qu'il devient noir dans
ayon violet. Cette bipolarité chimique est la base
la bipolarité électrique et des phénomènes phy-
logiques qui se présentent chez certains animaux
acés dans le circuit du spectre solaire. Depuis peu
a soumis à l'influence du spectre solaire presque
utes les substances que la chimie prépare, et par
s expériences on a établi que les rayons chimiques
différente réfrangibilité exercent une action
ective sur les divers composés chimiques. Ainsi
les iodures d'argent sont modifiés sous les rayons
plus réfrangibles du bleu au violet ; les bromures
d'argent sont modifiés par le jaune, le vert et le
bleu, etc.
Ces faits montrent l'existence d'un spectre chi-
mique, qui en partie se trouve superposé au spectre
chromatique de Newton, et en partie s'étend au delà
du violet et du rouge, et qui varie par ses propor-
tions, suivant les heures du jour et les divers mois
de l'année.
Cependant les lentilles achromatiques qui font
coïncider les rayons jaunes et bleus, achromatisent
aussi les rayons chimiques compris entre les raies
jaune, verte et bleue ; mais elles n'achromatisent
pas les rayons chimiques de la raie violette, et par
conséquent, à plus forte raison, ceux d'une plus
forte réfrangibilité que le rayon violet et moindre que
celle du rouge. Ainsi le bromure d'argent peut être
rendu impressionnable lorsqu'on le place dans le
foyer optique des rayons jaunes et bleus, ou, ce qui
revient au même, lorsque nous plaçons un verre,
rendu sensible par le bromure d'argent, dans le foyer
optique de ces rayons, nous pouvons obtenir une
épreuve négative très-distincte et très-précise, par
la raison que le verre se trouve dans le foyer chi-
mique qui coïncide avec ie foyer optique des rayons
d'une réfrangibilité égale. Au contraire, si on place
un verre, rendu sensible par l'iodure d'argent, dans
le même foyer indiqué plus haut, aucun effet chi-
mique appréciable ne se manifeste, c'est-à-dire que
l'image négative ne se présente pas nette et précise,
par la simple raison que le verre se trouve placé
en dehors du foyer chimique des rayons qui agissent
de préférence sur les iodures d'argent
Les auteurs, AI M. Zautedeschi et Borlinetto, ne
pensent pas que les d.fférentes substances aient un
foyer chimique distinct et qui leur soit propre, mais
ils croient, au contraire, que les différents rayons
chimiques doués de réfrangibilité différente ont des
foyers chimiques distincts et séparés. Quelques au-
teurs ont pris l'effet pour la cause qui le produit,
et ils se sont trouvés par conséquent dans l'erreur.
Les auteurs du mémoire ajoutent que la distance du
foyer chimique change dans les différentes heures du
jour, et qu'il n'est pas possible d'admettre que les
diverses substances chimiques aient, dans les diffé-
rentes heures du jour, des foyers chimiques diffé-
rents.
L'existence d'un foyer chimique distinct du foyer
optique est une conséquence nécessaire des principes
déjà exposés. Plusieurs auteurs s'étaient déjà occu-
pés de ce sujet, et plusieurs encore ont cherché
à construire des lentilles achromatiques dans les-
quelles le foyer chimique pût coïncider avec le
foyer optique.
Les auteurs ont fait des expériences avec des len-
tilles d'Allemagne dans lesquelles le foyer chimique
est distinct du foyer optique. Avec une lentille M .6
de la fabrique de M. Woiglander, à Braunsvigg, de
9 centimètres d'ouverture et de 42 centimètres de
distance focale, ils ont obtenu les résultats suivants :
Ayant placé l'objet à la distance d'un mètre de
l'objectif, le foyer chimique se trouvait éloigné du
foyer optique de 3 millimètres et demi.
Avec l'objet placé à 1 mètre 50 centimètres de
l'objectif, la différence de distance entre le foyer chi-
mique et l'optique était de 3 millimètres.
Avec l'objet éloigné de l'objectif de K mètre 75
centimètres, la distance entre les deux foyers était
de 2 millimètres et demi.
A la distance de 200 mètres environ, les deux
foyers se trouvaient éloignés l'un de l'autre de 1 mil-
limètre seulement. On voit par là que la différence
de distance qu'on observe entré les deux foyers di-
minue en augmentant la distance entre l'objet et
l'objectif, et vice versa; c'est-à-dire que la distance
des deux foyers diminue comme la distance focale,
et augmente comme la distance focale des rayons
chimiques et lumineux.
Cette coïncidence des deux foyers apporte-t-elle
quelque avantage à la photographie? Voici une
grande question que les auteurs soulèvent et qu'ils
cherchent à éclaircir par des expériences et par des
raisonnements qui sont d'une grande importance
pour les photographes et la photographie. Les auteurs
disent que le foyer calorifique coïncide avec le
foyer lumineux, non-seulement par réfraction, mais
aussi par réflexion*, sauf quelque exception. Si l'on
admet la coïncidence du foyer chimique avec le foyer
optique, et par conséquent avec le foyer calorifique,
on ne pourrait pas obtenir des épreuves d'une admi-
rable précision, parce que les bromures et les iodures
d'argent sont facilement réduits, môme par les
rayons qui ne sont pas chimiques. Le blanc de neige,
que l'on cherche depuis longtemps, les teintes déli-
cates qui, par nuances fines, vont se perdre dans
l'espace, ne pourraient exister par cette coïncidence ;
et MM. Zantedeschi et Borlinetto pensent que la dis-
tinction des deux foyers, au lieu d'être une imperfec-
tion des lentilles d'Allemagne, est au contraire un
avantage que les photographes n'ont pas su appré-
cier jusqu'aujourd'hui.
Les auteurs ont observé, en outre, qu'où se
trouve le foyer chimique le plus précis, manque sur
le verre la distinction du foyer optique, qui va être
pour ainsi dire perdu ; qu'où la distance qui sépare
le foyer optique du foyer chimique parait être rendue
plus grande, et de manière à éliminer complète-
ment les rayons calorifiques, on pourrait obtenir
l'image chimique avec une précision merveilleuse,
parce que l'agent'provocateur agirait seulement sur
le champ des rayons chimiques. Tout ceci rentre
dans les expériences que les auteurs ont précédem-
ment publiées, et que nous avons fait connaître dans
les précédents numéros de la Lumière.
H nous reste à parler de la méthode que les au-
teurs ont employée pour déterminer le foyer chimi-
que. La voici : sur une barre horizontale de bois,
placée en continuation de l'axe de l'objectif, on a
fixé verticalement, et à la distance chacun d'un
millimètre, de petits carrés de papier blanc, avec
les numéros progressifs i, 2, 3, 4, 5, 6 et 7, et cela
fait, on a placé dans le foyer optique le numéro 5, à
à la distance d'un mètre de l'objectif. On a placé en-
suite le verre rendu sensible par l'iodure d'argent.
Après l'exposition, on a employé comme agent ré-
ducteur la solution d'acide pyrogallique. Le numéro
qui fut impressionné le plus distinctement, et avec
la plus grande netteté, était le numéro 2. Ce numéro,
par conséquent, marque la position du foyer chîmi-
^-SAÈJEirf 10 JANVIER 1857
LA LUMIERE
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE U PERLE. ■.• ■.. ..,,.. —
REM DE LA PHOTOGRAPHIE
BE^-X'ARTS. —HÉLÏOGRAPÏÏIE. — SCIENCES.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI.
BUREAUX, A LONDRES, 26, SKINNER
\
BONNEMENTS : Paris, 1 an, 20 fk; 6 ni^O^ fr^ mois, 7 fr. — Départements, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, 8 fr. — Étranger, 1 an,25fr.; C mois, 15 fr.;
Pour la Rédaction^écrifSftanco au Rédacteur en chef, M. ERNEST LACAN, 3, rue du Dôme, avenue de Saiut-Cloud (barrière de l'Étoile).
MM. les Abonnés dont l'abonnement est eoe-
iré sont priés de le renouveler sans délai, s'ils
e veulent pas éprouver de retard dans l'envoi
u journal.
SOMMAIRE.
UESTION des foyers chimique et lumineux. — DES
IRRADIATIONS chimiques au point de vue de la photo-
graphie, par MM. ZANTEDESCUI ctBonLiNETTO; —NOTE sur
le collodion sec, par MM. E. ROBIQUET et Jules DDBOSCQ.
— DD COLLODION sec, réponse à MM. Montreuil et Borie,
par M. l'abbé DESPBATS. —PROCÉDÉ de M. E. Beckingham.
— SUR LE CHANGEMENT de réfrangibilité de la lumière,
par M. STOKKS. — NOUVELLES photographiques. Portrait
du R. Dr Livingston, par M. A. Claudct, de Londres.—
Prédictions météorologiques.
ucslion des foyers chimiques et lumineux.
' Des irradiations chimiques au point de vue
de la photographie.
Par MM. ZAKTEBESGHI et BORMNETTO.
' MM. Zantedcschi et Borlinetto, très-connus par
os lecteurs, viennent de" communiquer a l'Académie
mpêriale des sciences de Vienne un troisième
émoire, d'une importance réelle pour les photo-
raphes, relativement aux irradiations chimiques et
la nécessité de séparer leur foyer de celui des
radiations calorifiques et lumineuses, et dans le
ùt d'obtenir de bonnes épreuves négatives au
oyen des iodures d'argent. Voici le résumé de leur
émoire.
L'action chimique de la lumière a été détermi-
e avec précision par Fabricius, qui remarqua,
1566, que le chlorure d'argent noircissait sous
nfiuence des rayons solaires. A l'époque de Fabri-
us, les différentes irradiations n'étaient pas connues,
on n'avait pas fait d'expériences chimiques sur le
ectre solaire, ni analysé les propriétés des divers
yons réfrangibles. Nous devons aux observations
Ritter la distinction, dans le spectre chromatique,
rayons chimiques et des rayons lumineux. U
marqua qu'au delà des rayons violets existaient
utres rayons d'une plus grande réfrangibilité,
quels avaient une action plus puissante sur le
lorure d'argent, comparativement à l'action exer-
e sur le môme chlorure par les rayons violets.
avy ajouta à la science un fait non moins impor-
nt, c'est-à-dire celui de la bipolarité chimique du
ectre solaire. C'est à lui qu'on doit la découverte
e l'oxyde pur de plomb humide prend une teinte
uge dans le rayon rouge, et qu'il devient noir dans
ayon violet. Cette bipolarité chimique est la base
la bipolarité électrique et des phénomènes phy-
logiques qui se présentent chez certains animaux
acés dans le circuit du spectre solaire. Depuis peu
a soumis à l'influence du spectre solaire presque
utes les substances que la chimie prépare, et par
s expériences on a établi que les rayons chimiques
différente réfrangibilité exercent une action
ective sur les divers composés chimiques. Ainsi
les iodures d'argent sont modifiés sous les rayons
plus réfrangibles du bleu au violet ; les bromures
d'argent sont modifiés par le jaune, le vert et le
bleu, etc.
Ces faits montrent l'existence d'un spectre chi-
mique, qui en partie se trouve superposé au spectre
chromatique de Newton, et en partie s'étend au delà
du violet et du rouge, et qui varie par ses propor-
tions, suivant les heures du jour et les divers mois
de l'année.
Cependant les lentilles achromatiques qui font
coïncider les rayons jaunes et bleus, achromatisent
aussi les rayons chimiques compris entre les raies
jaune, verte et bleue ; mais elles n'achromatisent
pas les rayons chimiques de la raie violette, et par
conséquent, à plus forte raison, ceux d'une plus
forte réfrangibilité que le rayon violet et moindre que
celle du rouge. Ainsi le bromure d'argent peut être
rendu impressionnable lorsqu'on le place dans le
foyer optique des rayons jaunes et bleus, ou, ce qui
revient au même, lorsque nous plaçons un verre,
rendu sensible par le bromure d'argent, dans le foyer
optique de ces rayons, nous pouvons obtenir une
épreuve négative très-distincte et très-précise, par
la raison que le verre se trouve dans le foyer chi-
mique qui coïncide avec ie foyer optique des rayons
d'une réfrangibilité égale. Au contraire, si on place
un verre, rendu sensible par l'iodure d'argent, dans
le même foyer indiqué plus haut, aucun effet chi-
mique appréciable ne se manifeste, c'est-à-dire que
l'image négative ne se présente pas nette et précise,
par la simple raison que le verre se trouve placé
en dehors du foyer chimique des rayons qui agissent
de préférence sur les iodures d'argent
Les auteurs, AI M. Zautedeschi et Borlinetto, ne
pensent pas que les d.fférentes substances aient un
foyer chimique distinct et qui leur soit propre, mais
ils croient, au contraire, que les différents rayons
chimiques doués de réfrangibilité différente ont des
foyers chimiques distincts et séparés. Quelques au-
teurs ont pris l'effet pour la cause qui le produit,
et ils se sont trouvés par conséquent dans l'erreur.
Les auteurs du mémoire ajoutent que la distance du
foyer chimique change dans les différentes heures du
jour, et qu'il n'est pas possible d'admettre que les
diverses substances chimiques aient, dans les diffé-
rentes heures du jour, des foyers chimiques diffé-
rents.
L'existence d'un foyer chimique distinct du foyer
optique est une conséquence nécessaire des principes
déjà exposés. Plusieurs auteurs s'étaient déjà occu-
pés de ce sujet, et plusieurs encore ont cherché
à construire des lentilles achromatiques dans les-
quelles le foyer chimique pût coïncider avec le
foyer optique.
Les auteurs ont fait des expériences avec des len-
tilles d'Allemagne dans lesquelles le foyer chimique
est distinct du foyer optique. Avec une lentille M .6
de la fabrique de M. Woiglander, à Braunsvigg, de
9 centimètres d'ouverture et de 42 centimètres de
distance focale, ils ont obtenu les résultats suivants :
Ayant placé l'objet à la distance d'un mètre de
l'objectif, le foyer chimique se trouvait éloigné du
foyer optique de 3 millimètres et demi.
Avec l'objet placé à 1 mètre 50 centimètres de
l'objectif, la différence de distance entre le foyer chi-
mique et l'optique était de 3 millimètres.
Avec l'objet éloigné de l'objectif de K mètre 75
centimètres, la distance entre les deux foyers était
de 2 millimètres et demi.
A la distance de 200 mètres environ, les deux
foyers se trouvaient éloignés l'un de l'autre de 1 mil-
limètre seulement. On voit par là que la différence
de distance qu'on observe entré les deux foyers di-
minue en augmentant la distance entre l'objet et
l'objectif, et vice versa; c'est-à-dire que la distance
des deux foyers diminue comme la distance focale,
et augmente comme la distance focale des rayons
chimiques et lumineux.
Cette coïncidence des deux foyers apporte-t-elle
quelque avantage à la photographie? Voici une
grande question que les auteurs soulèvent et qu'ils
cherchent à éclaircir par des expériences et par des
raisonnements qui sont d'une grande importance
pour les photographes et la photographie. Les auteurs
disent que le foyer calorifique coïncide avec le
foyer lumineux, non-seulement par réfraction, mais
aussi par réflexion*, sauf quelque exception. Si l'on
admet la coïncidence du foyer chimique avec le foyer
optique, et par conséquent avec le foyer calorifique,
on ne pourrait pas obtenir des épreuves d'une admi-
rable précision, parce que les bromures et les iodures
d'argent sont facilement réduits, môme par les
rayons qui ne sont pas chimiques. Le blanc de neige,
que l'on cherche depuis longtemps, les teintes déli-
cates qui, par nuances fines, vont se perdre dans
l'espace, ne pourraient exister par cette coïncidence ;
et MM. Zantedeschi et Borlinetto pensent que la dis-
tinction des deux foyers, au lieu d'être une imperfec-
tion des lentilles d'Allemagne, est au contraire un
avantage que les photographes n'ont pas su appré-
cier jusqu'aujourd'hui.
Les auteurs ont observé, en outre, qu'où se
trouve le foyer chimique le plus précis, manque sur
le verre la distinction du foyer optique, qui va être
pour ainsi dire perdu ; qu'où la distance qui sépare
le foyer optique du foyer chimique parait être rendue
plus grande, et de manière à éliminer complète-
ment les rayons calorifiques, on pourrait obtenir
l'image chimique avec une précision merveilleuse,
parce que l'agent'provocateur agirait seulement sur
le champ des rayons chimiques. Tout ceci rentre
dans les expériences que les auteurs ont précédem-
ment publiées, et que nous avons fait connaître dans
les précédents numéros de la Lumière.
H nous reste à parler de la méthode que les au-
teurs ont employée pour déterminer le foyer chimi-
que. La voici : sur une barre horizontale de bois,
placée en continuation de l'axe de l'objectif, on a
fixé verticalement, et à la distance chacun d'un
millimètre, de petits carrés de papier blanc, avec
les numéros progressifs i, 2, 3, 4, 5, 6 et 7, et cela
fait, on a placé dans le foyer optique le numéro 5, à
à la distance d'un mètre de l'objectif. On a placé en-
suite le verre rendu sensible par l'iodure d'argent.
Après l'exposition, on a employé comme agent ré-
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