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BAR. BAR.
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pourdirc, qu'il n'aura point de part à une affaire où il
desiroit d'entrer. On dit, qu'on doit être sage, quanti
on a la barbe au menton. On dit aussi. Rire sous barbe »
ou rire sous cappe, quand on entend quelque discours
avec plaisir, fans en rien témoigner à ['extérieur. On
dit aussi abusivement, Faire barbe de soarre à Dieu,
au lieu de dire gerbe de soarre; pour dire, lui faire une
méchante offrande, lui donner lc pire de cc qu'on a.
On dit aussi par mépris aux jeunes gens qui se mêlent
de donner conseil, Vous avez la barbe trop jeune, vous
étés une jeune barbe; pour dire, Vous n'avez point
d'expérience dans lcs assures du monde. On dit encore,
mais bassement, Faire danser Ste. Barbe; pour dire,
qu'il faut traiter, saouler les gens , des suffrages des-
quels on a besoin. On dit aussi, Faire la barbe à quel-
cun; pourdirc, lui iaire affront, pareeque c'étoit au-
trefois une peine fort ignominieuse de raser la barbe à
quelcun, non seulement cn France, mais même chez
les Grecs, tk chez plusieurs autres nations : d'où sont
venues ces trois façons de parler, Je veux qu'on me ton-
de , Je lui aurai le poil, òk» Jc lui ferai U barbe.
BARBE, adj. Terme de Blason, qui se dit principale-
ment du coq , comme s'il étoit barbu. II portoit de
gueules au coq d'argent barbe, crête , becque, ók
membré d'or. On dit auffi barbelé. On ledit aussi du
dauphin : òk il faut que leur barbe soit d'un autre
émail.
BARBEAU. C m. Poisson d'eau douce qui est de la
figure des carpes, mais molasse 6c peu estimé. Les
oeufs de barbeau sont venimeux ók dangereux, à cc que
dit Matthiole : òk cn effet ils devoyent Pestomac par
haut ck par bas. Sa chair est blanche, molle òk flegma-
tique , òk il n'est bon que quand il est vieux. On l'ap-
pelloít autrefois bar : d'où vient que les armes de Bar sc
blasonnent encore par deux bars adossez, qui sont des
barbeaux. On Pappelle cn Latin mugit stuviatilis. Auso-
ne le nomme barbus. Il est ainsi nommé à causc de scs
barbes. A Bordeaux onrappelIc/HríM/sis/,6kqueIqucs-
uns tiennent que c'est le mnltus des Anciens.
BARBEAU, est austi une petite fleur bleue qui croît
dans les bleds, dont les enfans sc font des couronnes ók
des écharpes par le moyen de leurs queues, qu'ils en-
trelacent. On Pappelle aussi bluet.
BARBE-BOUC, ou BARBE DE BOUC. Cf.
C'est une plante qui tire son nom ou des poils déliez
qu'on appelle aigrettes, qui sont au haut de fa graine,
ók qui forment une brosse semblable à la barbe d'un
bouc; ou bien de la figure de la sieur, avant qu'elle soit
ouverte, qui a aussi beaucoup deraport à la barbe de
cet animal. Elle approche de la scorzonerc, dont clic
est distinguée cn ce que les rayons de son calice sont
plus longs que les feuilles de scs fleurs, ók par cc moyen
la circonférence de la fleur est faite cn forme d'étoile.
Lcs Grecs Pappcllcnt ïragopogon, Se les Latins Barba
hirci.
BARBELE', E'E. adj. qui sc dit des traits ou flèches
qui ont des dens ou des pointes dans leur ferrure. Une
flèche barbelée est plus dangereuse qu'une autre.
B A R B E-R E N A R D, est une plante dont les feuilles
naissent par paires fur une côte terminée par un piquant
long 6k roide. Ses fleurs sont légumineuses, óksa se-
mence qui a ordinairement la figure d'un petit rein , est
renfermée dans une gousse divisée scion la longueur cn
deux loges. OnPappcllcaussi Epine de Bouc, Rame-bouc,
ók Tragacantha, qui est composé des mots tragos, bouc,
Seacantha, épine, comme qui diroit Epine de Bouc.
La gomme tragaoint sort par les incisions qu'on fait à
la racine de cet arbrisseau : elle est blanche, transparen-
te, tortillée en forme de vermisseaux, òk d'une saveur
douce. Si on verse de Peau pardessus, clic F épaissit òk
la réduit cn mucilage.
B A R B E R O T. C m. Mot burlesque òk satirique pour
signifier un méchant petit Barbier, qui ne sçait rm.'sc-
nient son métier. Il n'y a gueres de villes où il n»y a;.
quelque Barberot. Malheur à Phonncte homme qui
tombe entre les mains d'un Barberot.
BARBE T, f. m. Chien à gros poil òk frisé qui va à
Peau, òv qu'on dresse à la chaste des canards : cequisiìt
qu'on Pappelle auffi canart ck fa femelle canne. On tond
les barbets, Se de leur poil on tait des chapeaux. Voyez
CHIEN.
On appelle aufíi Barbets, les Vaudois des montagnes de
Piémont, à causc qu'ils sont gouvernez par des Minif.
tres qu'ils appellent Barbes, c'est-à-dire anciens.
On dit proverbialement d'un homme qui en fuit toujours
un autre, qu'il lc fuît comme un barbet : òk on dit d'un
homme fort crotté , qu'il est crotté comme un farta,
pareeque la crotte s'attache aisément au long po:l des
barbets.
B A R B E T T E. C f. Sorte de guimpe dont les Reli-
gieuses sc couvrent le sein.
BARBEYER, v. n. Terme de Marine, qui sc Jic
lorsque lc vent, au lieu de donner dans la voile, òk de
la remplir, nc fait que la raser en panant à côté: ce
qui arrive, lorsqu'elle est presque parallèle au vent.
Cela s'appelle autrement Friser » barboter.
BARBIER. C m. Celui qui fait la barbe. Il y a des
Chirurgiens Barbiers, d'autres Etuvistes , d'autres Per-
ruquiers. Eutrapel Barbier chez Martial étoit si lent,
que durant qu'il faisoìt la barbe d'un côté , elle revenoit
de l'autre.
Les Romains se passèrent de Barbiers pendant 454. ans.
Ce fut Ticinius Menas, au rapport de Varron, qui
cn amena lc premier dans la ville à son retour de Si-
cile.
Lcs Barbiers n'exerçoient point leur métier dans des bouti-
ques , mais au coin des rues, ók par tout indifféremment
où ils sc trouvoient,
Lcs Barbiers furent érigez cn Corps en 1674. & payèrent
pour cela chacun 15 00. livres au Roi. Ils sont au nom-
bre de 200. à Paris. II n'est pas permis aux Barbiers
d'exercer la Chirurgie, ókles Chirurgiens ont droit de
visiter chez les Barbiers.
On dit proverbialement, Glorieux comme un Barbier.
On dit aussi , qu'un Barbier rait l'autre; pour dire,
qu'il faut que chacun dans fa profession sc rende des of-
fices réciproques.
BARBILLON. C m. Petit poisson d'eau douce,
diminutif de barbeau.
BARBILLON, est aussi cc qui pend cn forme de mou-
stache , ou de barbe, au bout 6k aux cotez de la bouche
du barbeau, 6k de quelqu'autre poisson.
BARBILLON, est aussi une maladie de cheval, ók est h
méme chose que barbes. Voyez BARBES.
BARBILLON , cn Fauconnerie, est aussi une maladie
de la langue de Poiseau, qui vient de rhume chaud qui
tombe sur des glandes qu'il fait enfler.
BARBON, o N NE. adj. ók C Vieillard qui est reve-
nu de tous les pi aisirs de la jeunesse, qui les condamne,
ók qui les empêche autant qu'il peut. Moquez vous des
Sermons d'un vieux barbon de père. Moi..
BARBON, se dit aussi de ceux qui sont pedans, mal pro-
pres, 6k bourrus. Cet homme n'a que vingt-cinq ans,
òk estdejà barbon. Balfac cn a fait une raillerie très-
agrcable dans un Traité qu'il a intitulé le Barbon.
BARBOTE, f, f. Poisson de lac ók de rivière, qui a
lc bec òk la queue pointus, avec un barbillon qui pend
de la mâchoire basse. Auprès du trou, par où sortent
les cxcrcmcns, la barbote a une aile qui continue jusque
la queue.
BARBOTER, v. n. Terme de Chasse, qui se dit des
cannes 6c des canards» 6k autres oiseaux aquatiques,
lors-
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pourdirc, qu'il n'aura point de part à une affaire où il
desiroit d'entrer. On dit, qu'on doit être sage, quanti
on a la barbe au menton. On dit aussi. Rire sous barbe »
ou rire sous cappe, quand on entend quelque discours
avec plaisir, fans en rien témoigner à ['extérieur. On
dit aussi abusivement, Faire barbe de soarre à Dieu,
au lieu de dire gerbe de soarre; pour dire, lui faire une
méchante offrande, lui donner lc pire de cc qu'on a.
On dit aussi par mépris aux jeunes gens qui se mêlent
de donner conseil, Vous avez la barbe trop jeune, vous
étés une jeune barbe; pour dire, Vous n'avez point
d'expérience dans lcs assures du monde. On dit encore,
mais bassement, Faire danser Ste. Barbe; pour dire,
qu'il faut traiter, saouler les gens , des suffrages des-
quels on a besoin. On dit aussi, Faire la barbe à quel-
cun; pourdirc, lui iaire affront, pareeque c'étoit au-
trefois une peine fort ignominieuse de raser la barbe à
quelcun, non seulement cn France, mais même chez
les Grecs, tk chez plusieurs autres nations : d'où sont
venues ces trois façons de parler, Je veux qu'on me ton-
de , Je lui aurai le poil, òk» Jc lui ferai U barbe.
BARBE, adj. Terme de Blason, qui se dit principale-
ment du coq , comme s'il étoit barbu. II portoit de
gueules au coq d'argent barbe, crête , becque, ók
membré d'or. On dit auffi barbelé. On ledit aussi du
dauphin : òk il faut que leur barbe soit d'un autre
émail.
BARBEAU. C m. Poisson d'eau douce qui est de la
figure des carpes, mais molasse 6c peu estimé. Les
oeufs de barbeau sont venimeux ók dangereux, à cc que
dit Matthiole : òk cn effet ils devoyent Pestomac par
haut ck par bas. Sa chair est blanche, molle òk flegma-
tique , òk il n'est bon que quand il est vieux. On l'ap-
pelloít autrefois bar : d'où vient que les armes de Bar sc
blasonnent encore par deux bars adossez, qui sont des
barbeaux. On Pappelle cn Latin mugit stuviatilis. Auso-
ne le nomme barbus. Il est ainsi nommé à causc de scs
barbes. A Bordeaux onrappelIc/HríM/sis/,6kqueIqucs-
uns tiennent que c'est le mnltus des Anciens.
BARBEAU, est austi une petite fleur bleue qui croît
dans les bleds, dont les enfans sc font des couronnes ók
des écharpes par le moyen de leurs queues, qu'ils en-
trelacent. On Pappelle aussi bluet.
BARBE-BOUC, ou BARBE DE BOUC. Cf.
C'est une plante qui tire son nom ou des poils déliez
qu'on appelle aigrettes, qui sont au haut de fa graine,
ók qui forment une brosse semblable à la barbe d'un
bouc; ou bien de la figure de la sieur, avant qu'elle soit
ouverte, qui a aussi beaucoup deraport à la barbe de
cet animal. Elle approche de la scorzonerc, dont clic
est distinguée cn ce que les rayons de son calice sont
plus longs que les feuilles de scs fleurs, ók par cc moyen
la circonférence de la fleur est faite cn forme d'étoile.
Lcs Grecs Pappcllcnt ïragopogon, Se les Latins Barba
hirci.
BARBELE', E'E. adj. qui sc dit des traits ou flèches
qui ont des dens ou des pointes dans leur ferrure. Une
flèche barbelée est plus dangereuse qu'une autre.
B A R B E-R E N A R D, est une plante dont les feuilles
naissent par paires fur une côte terminée par un piquant
long 6k roide. Ses fleurs sont légumineuses, óksa se-
mence qui a ordinairement la figure d'un petit rein , est
renfermée dans une gousse divisée scion la longueur cn
deux loges. OnPappcllcaussi Epine de Bouc, Rame-bouc,
ók Tragacantha, qui est composé des mots tragos, bouc,
Seacantha, épine, comme qui diroit Epine de Bouc.
La gomme tragaoint sort par les incisions qu'on fait à
la racine de cet arbrisseau : elle est blanche, transparen-
te, tortillée en forme de vermisseaux, òk d'une saveur
douce. Si on verse de Peau pardessus, clic F épaissit òk
la réduit cn mucilage.
B A R B E R O T. C m. Mot burlesque òk satirique pour
signifier un méchant petit Barbier, qui ne sçait rm.'sc-
nient son métier. Il n'y a gueres de villes où il n»y a;.
quelque Barberot. Malheur à Phonncte homme qui
tombe entre les mains d'un Barberot.
BARBE T, f. m. Chien à gros poil òk frisé qui va à
Peau, òv qu'on dresse à la chaste des canards : cequisiìt
qu'on Pappelle auffi canart ck fa femelle canne. On tond
les barbets, Se de leur poil on tait des chapeaux. Voyez
CHIEN.
On appelle aufíi Barbets, les Vaudois des montagnes de
Piémont, à causc qu'ils sont gouvernez par des Minif.
tres qu'ils appellent Barbes, c'est-à-dire anciens.
On dit proverbialement d'un homme qui en fuit toujours
un autre, qu'il lc fuît comme un barbet : òk on dit d'un
homme fort crotté , qu'il est crotté comme un farta,
pareeque la crotte s'attache aisément au long po:l des
barbets.
B A R B E T T E. C f. Sorte de guimpe dont les Reli-
gieuses sc couvrent le sein.
BARBEYER, v. n. Terme de Marine, qui sc Jic
lorsque lc vent, au lieu de donner dans la voile, òk de
la remplir, nc fait que la raser en panant à côté: ce
qui arrive, lorsqu'elle est presque parallèle au vent.
Cela s'appelle autrement Friser » barboter.
BARBIER. C m. Celui qui fait la barbe. Il y a des
Chirurgiens Barbiers, d'autres Etuvistes , d'autres Per-
ruquiers. Eutrapel Barbier chez Martial étoit si lent,
que durant qu'il faisoìt la barbe d'un côté , elle revenoit
de l'autre.
Les Romains se passèrent de Barbiers pendant 454. ans.
Ce fut Ticinius Menas, au rapport de Varron, qui
cn amena lc premier dans la ville à son retour de Si-
cile.
Lcs Barbiers n'exerçoient point leur métier dans des bouti-
ques , mais au coin des rues, ók par tout indifféremment
où ils sc trouvoient,
Lcs Barbiers furent érigez cn Corps en 1674. & payèrent
pour cela chacun 15 00. livres au Roi. Ils sont au nom-
bre de 200. à Paris. II n'est pas permis aux Barbiers
d'exercer la Chirurgie, ókles Chirurgiens ont droit de
visiter chez les Barbiers.
On dit proverbialement, Glorieux comme un Barbier.
On dit aussi , qu'un Barbier rait l'autre; pour dire,
qu'il faut que chacun dans fa profession sc rende des of-
fices réciproques.
BARBILLON. C m. Petit poisson d'eau douce,
diminutif de barbeau.
BARBILLON, est aussi cc qui pend cn forme de mou-
stache , ou de barbe, au bout 6k aux cotez de la bouche
du barbeau, 6k de quelqu'autre poisson.
BARBILLON, est aussi une maladie de cheval, ók est h
méme chose que barbes. Voyez BARBES.
BARBILLON , cn Fauconnerie, est aussi une maladie
de la langue de Poiseau, qui vient de rhume chaud qui
tombe sur des glandes qu'il fait enfler.
BARBON, o N NE. adj. ók C Vieillard qui est reve-
nu de tous les pi aisirs de la jeunesse, qui les condamne,
ók qui les empêche autant qu'il peut. Moquez vous des
Sermons d'un vieux barbon de père. Moi..
BARBON, se dit aussi de ceux qui sont pedans, mal pro-
pres, 6k bourrus. Cet homme n'a que vingt-cinq ans,
òk estdejà barbon. Balfac cn a fait une raillerie très-
agrcable dans un Traité qu'il a intitulé le Barbon.
BARBOTE, f, f. Poisson de lac ók de rivière, qui a
lc bec òk la queue pointus, avec un barbillon qui pend
de la mâchoire basse. Auprès du trou, par où sortent
les cxcrcmcns, la barbote a une aile qui continue jusque
la queue.
BARBOTER, v. n. Terme de Chasse, qui se dit des
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