Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1833-03-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 19 mars 1833 19 mars 1833
Description : 1833/03/19 (N75). 1833/03/19 (N75).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58324245
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
No 75. -^ MARDI, 19 MARS 1833.
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 te,pour trois mois, 11 fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'année', et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n° 2.
On s'abonne chez MM. Goeury,
place des Célestins; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique , n° 2 ; Baron , li-
braire .. rue XHermont; Bohaire, li-
braire, rue Puits Gaillot, n0.q;Bori-
nard et Royer-Dupré, papetiers, rue
Romarin , n. i; M"" Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Eiïrige par utw Bocihé îfjfjommas îru montra, îr'3trtistfs et te tibens ïr* lettre s.
FAUT-IL BATTRE SA MAITRESSE?
Vous avez probablement une maîtresse :
Une brune, grande, élancée, vive, aux yeux noirs,
aux passions de feu ;
Peut-être une blonde, quelque belle et paisible fi-
gure d'ange, pâle et suave comme une inspiration de
Raphaël... aux mains blanches, à la peau douce
comme le velours d'un camélia ;
Peut-être une demoiselle de bonne compagnie,
froide et majestueuse comme une reine de cartes ;
Peut-être une grisette piquante et vive, aux allures
riantes; quelque bonne et coquette fille qui vous conte
son amour sous le réverbère du coin, et vous em-
brasse de toute son ame, si vous lui ayez donné quel-
que chiffon ou quelques lambeaux de dentelles ;
Peut-être une grande dame qui vous honore en se
laissant aimer ;
Peut-être une bossue, une petite femme borgne,
sans dents, rachitique, ou se faisant gloire d'être boi-
teuse, parce que M" 0 de Lavallière l'était;
Peut-être rien de tout cela; qu'importe pourvu
qu'elle soit de votre goût, et que vous puissiez
l'aimer,!
Dans cette dernière hypothèse, ami lecteur, com-
ment vous conduisez-vous avec elle ? sans doute vous
l'adorez, vous avez pour elle mille et une pré-
venances. Eh bien ! mon pauvre amoureux, laissez-
vous îe dire : vous n'êtes qu'un grand imbécile! Vous
avez "beau lever au ,ciel des yeux pleins d'amour,
battrell'aïr d'éternels roucoulemens, vous n'arriverez
jamais?à"rien , vous en serez éternellement pour votre
amour-et pour ses démonstrations. Bien mieux, Vous
croyez aimer votre maîtresse , et vous vous .trompez.
Il vient de me tomber entre les mains un vieux livre
qui en sait plus sur cette matière que vous n'en ima-
ginerez jamais^ En deux mots voici sa doctrine :
i° Voulez-vous savoir si vous aimez votre maîtresse ?
Examinez si vous êtes dans l'habitude. de la battre ou
de ne pas la battre. Si par malheur vous êtes dans le
dernier cas, vous n'en êtes pas encore à l'amour,
a° Youlez-rvous. être aimé, de .votre maîtresse-?
Battez-la ! -'•'■
Sans doute vous allez ici vous récrier à l'imperti-
nence! mais mon vieux livre est très-logiçien, faites-
moi le plaisir de le suivre dans son raisonnement, et
vous jugerez après* :
i°, dit-il, il eside toute bienséance et de toute va-y
nité de battre "ce qu'on aime. /
a0 .Les Grecs et Jes Romains battaient leurs maît.
tresses., Et certes, on a assez souvent invoqué l'exem^
pie de ces gens là pour que nous les regardions comme
des modèles! ^
3° L'histoire prouve, à ne pas laisser de réplique,
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 te,pour trois mois, 11 fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'année', et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n° 2.
On s'abonne chez MM. Goeury,
place des Célestins; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique , n° 2 ; Baron , li-
braire .. rue XHermont; Bohaire, li-
braire, rue Puits Gaillot, n0.q;Bori-
nard et Royer-Dupré, papetiers, rue
Romarin , n. i; M"" Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Eiïrige par utw Bocihé îfjfjommas îru montra, îr'3trtistfs et te tibens ïr* lettre s.
FAUT-IL BATTRE SA MAITRESSE?
Vous avez probablement une maîtresse :
Une brune, grande, élancée, vive, aux yeux noirs,
aux passions de feu ;
Peut-être une blonde, quelque belle et paisible fi-
gure d'ange, pâle et suave comme une inspiration de
Raphaël... aux mains blanches, à la peau douce
comme le velours d'un camélia ;
Peut-être une demoiselle de bonne compagnie,
froide et majestueuse comme une reine de cartes ;
Peut-être une grisette piquante et vive, aux allures
riantes; quelque bonne et coquette fille qui vous conte
son amour sous le réverbère du coin, et vous em-
brasse de toute son ame, si vous lui ayez donné quel-
que chiffon ou quelques lambeaux de dentelles ;
Peut-être une grande dame qui vous honore en se
laissant aimer ;
Peut-être une bossue, une petite femme borgne,
sans dents, rachitique, ou se faisant gloire d'être boi-
teuse, parce que M" 0 de Lavallière l'était;
Peut-être rien de tout cela; qu'importe pourvu
qu'elle soit de votre goût, et que vous puissiez
l'aimer,!
Dans cette dernière hypothèse, ami lecteur, com-
ment vous conduisez-vous avec elle ? sans doute vous
l'adorez, vous avez pour elle mille et une pré-
venances. Eh bien ! mon pauvre amoureux, laissez-
vous îe dire : vous n'êtes qu'un grand imbécile! Vous
avez "beau lever au ,ciel des yeux pleins d'amour,
battrell'aïr d'éternels roucoulemens, vous n'arriverez
jamais?à"rien , vous en serez éternellement pour votre
amour-et pour ses démonstrations. Bien mieux, Vous
croyez aimer votre maîtresse , et vous vous .trompez.
Il vient de me tomber entre les mains un vieux livre
qui en sait plus sur cette matière que vous n'en ima-
ginerez jamais^ En deux mots voici sa doctrine :
i° Voulez-vous savoir si vous aimez votre maîtresse ?
Examinez si vous êtes dans l'habitude. de la battre ou
de ne pas la battre. Si par malheur vous êtes dans le
dernier cas, vous n'en êtes pas encore à l'amour,
a° Youlez-rvous. être aimé, de .votre maîtresse-?
Battez-la ! -'•'■
Sans doute vous allez ici vous récrier à l'imperti-
nence! mais mon vieux livre est très-logiçien, faites-
moi le plaisir de le suivre dans son raisonnement, et
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i°, dit-il, il eside toute bienséance et de toute va-y
nité de battre "ce qu'on aime. /
a0 .Les Grecs et Jes Romains battaient leurs maît.
tresses., Et certes, on a assez souvent invoqué l'exem^
pie de ces gens là pour que nous les regardions comme
des modèles! ^
3° L'histoire prouve, à ne pas laisser de réplique,
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