Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-11-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 17 novembre 1832 17 novembre 1832
Description : 1832/11/17 (N40). 1832/11/17 (N40).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832390t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
(Epreuve.)
No 40.-. —-SAMEDI, 17 NOVEMBRE 1&32.
Ce Journal parait les Mardis.et Sa-
medis, te prix de l'Abonnement eet de
6 fr. pour trois mois, 11 fr. pour six
mois, 20 fr; pouf l'ânnéej et 1 fft de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur éri chef, rue Longue ; n" 2.
On s'abonna chéi MM. Gbeùry,
placé des Gélestins ; L'ouïs Bâbènf ; rue
Saint-Dominique. n° 2;., Baron, li-
braire, rue Clermontj Bohaire, li-
braire, rùë Puits!-Gaïllot, n° 9; Bon-
nard et Royér-Dupré, pa'pétièrs, rue
de la Fromagerie; M"° Felletàs, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL SES DAMES,
DES SALÔJMS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Héîrtgépat me Bàciété Vfyomtiiêë M mùtùe, îr'^trtiet^s et ïf'e <ê>ens lie ieltie».
KÊVEHIE.
Comme le teint d'une femme est blanc, comme sa
peau est transparente et légèrement yeinée dé rose!
Comme les boucles de ses cheveux sont fermes et bien
dessinées! Viennent, viennent l'hiver et la gelée, et la
neige éblouissante !
J'aime à voir nos jolies femmes' toutes enveloppées
de cachemires et de deritelles, desoies et dé four-
rures. J'aime ces rhurfces légers', ces petites toux gra-
cieuses et coquettes', qui bordent, leurs yeux languis-
sans d'un cercle azuré, qui soulèvent, à bonds préci-
pités, leur sein, si bien dessiné sous les anneaux' d'un
boa noir et lissé comme l'aile d'un corbeau, et lié
avec volupté à leur cou de cygne, comme les bras
d'un amant à la taille divine de son amie.
J'aime à voir les feuilles, sèches et jaunies, tourbil-
lonner dans les airs, ou rouler en bruissant sur la
terre. J'aime ces rues désertes, ces rares promeneurs
précipitant leurs pas comme poursuivis par le monde
et ses dégoûts. J'aime à voir un brouillard épais, con-
tinu, roulant sur les toits comme une mer houleuse,
et les clochers de nos églises , ces phares qui semblent
interroger l'avenir de leur flèche antique, s'élevant
comme des mâts de navire, sur cet océan de nuages.
C'est le mirage de la brûlante Afrique, avec toits ses
• caprices, ses:fantastiques tableaux, dépouillés de leurs
cruelles déceptions'. C'est un sommeil' sublimé ! On di-
rait une forcé mécanique qui suspëiîd le mouvement',
jette un crêpe sur ïa campagne, un dôme de plomb
sur lés édifices,' une incompréhensible léthargie sur
les habitahs. Vienne, vienne l'hiver !
J'aime à voir l'horizon gris, et', d'un bout du fir-
mament à l'autre, un seul nuage, immense, tel qu'un
vaste ridëaû'blaric orrië de franges, qui brise et retient
lés rayons rouges du soleil. J'aimë à voir à la terre le
costume d'une mariée, et cette enveloppe brillkrité
qui frémit autoucher comme le voile vîrgiriàl: Vien-
nent l'hiver et la neige éblouissante !
Laissez-moi me jeter encore dans mon fauteuil aux
grands bras, les jambes étendues nonchalamment';'
laissézr-moi reposer chaudement mes deux' pieds sur
mes chenets , les yeux fixés sur le foyer où pétille une
bûche dechêne qui brûle en>flambant; car alorsles
pensées s'envolent légères et rapides comme ces my-
riades étincelantes qui's'échappent des tisons ardens.
Laissez-moi dans cette rêverie douce: et vague, dans
cet assoupissement, où lés idées vous arrivent comme
les murmures du vent dans une cloche immobile, où
l'imagination caressée se laisse aller tout entière au
souvenir délicieux de paroles confuses d'amour, de
sourires 'langoureux',-'de bras blancs et" demi-nus qui
vous attirent avec tendresse! J'aime, j'aime l'hiver!
No 40.-. —-SAMEDI, 17 NOVEMBRE 1&32.
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medis, te prix de l'Abonnement eet de
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Saint-Dominique. n° 2;., Baron, li-
braire, rue Clermontj Bohaire, li-
braire, rùë Puits!-Gaïllot, n° 9; Bon-
nard et Royér-Dupré, pa'pétièrs, rue
de la Fromagerie; M"° Felletàs, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL SES DAMES,
DES SALÔJMS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Héîrtgépat me Bàciété Vfyomtiiêë M mùtùe, îr'^trtiet^s et ïf'e <ê>ens lie ieltie».
KÊVEHIE.
Comme le teint d'une femme est blanc, comme sa
peau est transparente et légèrement yeinée dé rose!
Comme les boucles de ses cheveux sont fermes et bien
dessinées! Viennent, viennent l'hiver et la gelée, et la
neige éblouissante !
J'aime à voir nos jolies femmes' toutes enveloppées
de cachemires et de deritelles, desoies et dé four-
rures. J'aime ces rhurfces légers', ces petites toux gra-
cieuses et coquettes', qui bordent, leurs yeux languis-
sans d'un cercle azuré, qui soulèvent, à bonds préci-
pités, leur sein, si bien dessiné sous les anneaux' d'un
boa noir et lissé comme l'aile d'un corbeau, et lié
avec volupté à leur cou de cygne, comme les bras
d'un amant à la taille divine de son amie.
J'aime à voir les feuilles, sèches et jaunies, tourbil-
lonner dans les airs, ou rouler en bruissant sur la
terre. J'aime ces rues désertes, ces rares promeneurs
précipitant leurs pas comme poursuivis par le monde
et ses dégoûts. J'aime à voir un brouillard épais, con-
tinu, roulant sur les toits comme une mer houleuse,
et les clochers de nos églises , ces phares qui semblent
interroger l'avenir de leur flèche antique, s'élevant
comme des mâts de navire, sur cet océan de nuages.
C'est le mirage de la brûlante Afrique, avec toits ses
• caprices, ses:fantastiques tableaux, dépouillés de leurs
cruelles déceptions'. C'est un sommeil' sublimé ! On di-
rait une forcé mécanique qui suspëiîd le mouvement',
jette un crêpe sur ïa campagne, un dôme de plomb
sur lés édifices,' une incompréhensible léthargie sur
les habitahs. Vienne, vienne l'hiver !
J'aime à voir l'horizon gris, et', d'un bout du fir-
mament à l'autre, un seul nuage, immense, tel qu'un
vaste ridëaû'blaric orrië de franges, qui brise et retient
lés rayons rouges du soleil. J'aimë à voir à la terre le
costume d'une mariée, et cette enveloppe brillkrité
qui frémit autoucher comme le voile vîrgiriàl: Vien-
nent l'hiver et la neige éblouissante !
Laissez-moi me jeter encore dans mon fauteuil aux
grands bras, les jambes étendues nonchalamment';'
laissézr-moi reposer chaudement mes deux' pieds sur
mes chenets , les yeux fixés sur le foyer où pétille une
bûche dechêne qui brûle en>flambant; car alorsles
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riades étincelantes qui's'échappent des tisons ardens.
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