Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-11-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 10 novembre 1832 10 novembre 1832
Description : 1832/11/10 (N38). 1832/11/10 (N38).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832388r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 38.
SAMEDI ^ 10 NOVEMBRE 1832.
Ce Journal parait les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, 11 fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'année, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n° 2.
On s'abonne chez MM.: Gceury,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique , n° 2 ; Baron, li-
braire, rue Clermonti Bohaire, li-
braire, rue Puits-Gaillot, n° Q; Bon-
nard et Royer-Dupré, papetiers, rue
de la Fromagerie; M 11" Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché'.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
fUïri-gé par une Société Vfiomim lui maitîr*, y&vtisUs *t îr* <&em îrt lettre
te pxomndai a %m>
Il y a aussi des provinciaux pour la seconde capi-
tale du royaume. Lyon est une succursale de Paris,
un foyer de civilisation qui illumine le cercle environ-
nant. A Lyon, on voit des gamins qui parlent français
et cirent des bottes; — des St-Simoniens et des che-
mins de fer ; — une académie et des fosses inodores ;
—- des grîsettes et des omnibus. — Aussi les habitans
des petites villes se modèlent en tout sur Lyon à vingt
lieues à la ronde. — Voilà nos provinciaux !
Le provincial arrive souvent à Lyon avec toute sa
famille. Le provincial a des enfans comme un pauvre;
■— le nombre varie de six à douze. Le but de son
voyage est assez ordinairement un pèlerinage à Notre-
Dame de Fourviéres, qui a guéri son dernier de la, co-
queluche. Du jus de réglisse et une neuvaine à Notre-
Dame de Fourviéres, le remède est infaillible. — Avis
aux mères de famille.
Dans le cas où le provincial ne serait pas entouré
de la caravane domestique dont nous venons de par-
ler, vous le reconnaîtrez facilement à son air inquiet,
et surtout à son rifllard, trinité bienfaisante, renfermée
dans un fourreau de serge verte, qui lui sert tour à
tour de parasol, de canne ou de parapluie. Le rifllard
est l'inséparable ami, la providence du provincial.
En descendant de Fourviéres, le papa qui connaît
les curiosités de Lyon sur le bout du doigt, conduit sa
famille au clocher de St-Jean pour lui faire admirer
la grosse cloche. Il lui raconte comme quoi elle a été
fêlée lorsqu'on la mit en branle à l'époque de l'entrée
de Napoléon à Lyon. Le provincial inscrit toujours son
nom sur les murs du clocher. Aussi vous pouvez y
lire mille inscriptions de ce genre : M. Christophe Trou-
fdlac, avec.son épouse et ses enfans, a vu la givsse ctauche
de SainJan, le i5 ouste i85i. Le provincial est aussi
fier d'avoir son nom, au clocher de St-Jean, que le
voyageur qui a inscrit le sien sur les registres de l'her-
mite dit mont Vésuve. Ce sont ses colonnes d'Hercule,
et il semble dire aux visiteurs à venir : Tu n'iras pas
plus loin.
Fuis on descend dans l'église, et l'on donne dix sols
au bedeau pour faire chanter le coq de bois placé
sur la pointe du fameux horloge qu'on voit dans une
chapelle à main droite.
La famille Troufillac prend de l'eau bénite, fait le
signe de la croix, sort de l'église St-Jean, et va, en
traversant le pont Tilsitt, voir la place Bellecour et
la statue de bronze de Louis XIV, représentant de la
monarchie absolue, qui a du vert-de-gris et semble
dire encore : Vètat, c'est moi 1 J^, •
Les Troufillac vont ensuite à l'Hôtel-de-Vilfe.\ ^
touchent et admirent les statues de bronze dufl&^K
et de la Saône. C'est aussi le provincial et feB'wte.
SAMEDI ^ 10 NOVEMBRE 1832.
Ce Journal parait les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
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mois, 20 fr. pour l'année, et 1 fr. de
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mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n° 2.
On s'abonne chez MM.: Gceury,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique , n° 2 ; Baron, li-
braire, rue Clermonti Bohaire, li-
braire, rue Puits-Gaillot, n° Q; Bon-
nard et Royer-Dupré, papetiers, rue
de la Fromagerie; M 11" Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché'.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
fUïri-gé par une Société Vfiomim lui maitîr*, y&vtisUs *t îr* <&em îrt lettre
te pxomndai a %m>
Il y a aussi des provinciaux pour la seconde capi-
tale du royaume. Lyon est une succursale de Paris,
un foyer de civilisation qui illumine le cercle environ-
nant. A Lyon, on voit des gamins qui parlent français
et cirent des bottes; — des St-Simoniens et des che-
mins de fer ; — une académie et des fosses inodores ;
—- des grîsettes et des omnibus. — Aussi les habitans
des petites villes se modèlent en tout sur Lyon à vingt
lieues à la ronde. — Voilà nos provinciaux !
Le provincial arrive souvent à Lyon avec toute sa
famille. Le provincial a des enfans comme un pauvre;
■— le nombre varie de six à douze. Le but de son
voyage est assez ordinairement un pèlerinage à Notre-
Dame de Fourviéres, qui a guéri son dernier de la, co-
queluche. Du jus de réglisse et une neuvaine à Notre-
Dame de Fourviéres, le remède est infaillible. — Avis
aux mères de famille.
Dans le cas où le provincial ne serait pas entouré
de la caravane domestique dont nous venons de par-
ler, vous le reconnaîtrez facilement à son air inquiet,
et surtout à son rifllard, trinité bienfaisante, renfermée
dans un fourreau de serge verte, qui lui sert tour à
tour de parasol, de canne ou de parapluie. Le rifllard
est l'inséparable ami, la providence du provincial.
En descendant de Fourviéres, le papa qui connaît
les curiosités de Lyon sur le bout du doigt, conduit sa
famille au clocher de St-Jean pour lui faire admirer
la grosse cloche. Il lui raconte comme quoi elle a été
fêlée lorsqu'on la mit en branle à l'époque de l'entrée
de Napoléon à Lyon. Le provincial inscrit toujours son
nom sur les murs du clocher. Aussi vous pouvez y
lire mille inscriptions de ce genre : M. Christophe Trou-
fdlac, avec.son épouse et ses enfans, a vu la givsse ctauche
de SainJan, le i5 ouste i85i. Le provincial est aussi
fier d'avoir son nom, au clocher de St-Jean, que le
voyageur qui a inscrit le sien sur les registres de l'her-
mite dit mont Vésuve. Ce sont ses colonnes d'Hercule,
et il semble dire aux visiteurs à venir : Tu n'iras pas
plus loin.
Fuis on descend dans l'église, et l'on donne dix sols
au bedeau pour faire chanter le coq de bois placé
sur la pointe du fameux horloge qu'on voit dans une
chapelle à main droite.
La famille Troufillac prend de l'eau bénite, fait le
signe de la croix, sort de l'église St-Jean, et va, en
traversant le pont Tilsitt, voir la place Bellecour et
la statue de bronze de Louis XIV, représentant de la
monarchie absolue, qui a du vert-de-gris et semble
dire encore : Vètat, c'est moi 1 J^, •
Les Troufillac vont ensuite à l'Hôtel-de-Vilfe.\ ^
touchent et admirent les statues de bronze dufl&^K
et de la Saône. C'est aussi le provincial et feB'wte.
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