Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-10-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 23 octobre 1832 23 octobre 1832
Description : 1832/10/23 (N33). 1832/10/23 (N33).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832383p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
(Epreuve.)
N° 33. — MARDI, 23 OCTOBRE 1832.
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, 11 fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'année, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens, Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au réducteur en chef, rue Longue, n° 2.
On s'abonne cbez MM. Gceury ,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique,. n° 2; Baron, li-
braire*, rue Clermonts Bohaire, li-
braire, rue Puits-Gaillot, n° n; Bon-
nard et Royer-Dupré, papetiers, rue
de la Fromagerie; M"e Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THEATRES ET DES MODES,
Hfïrùjf pr un* Bùtiété Vtyommes ïm monte, VRvtiôtes et te <ê>em te Uttvte,
LA GRANDE CHARTREUSE.
A DOH MOMES, PRIEUR,
J'aurais voulu vous voir, j'aurais voulu vous dire:
« Vous qui marchez, mon père, au flambeau de la foi,
» De ce flambeau sacré dont la lueur m'attire,
» Mon père , secouez quelques rayons sur moi. »
Lorsque le voyageur , aux avis incrédule,
Parli trop tard d'en bas, est par l'ombre surpris,
Et que vous tressaillez-, seul eu votre cellule,
Lorsque l'aile du vent vous apporte ses cris ;
Pour lui porter secours , vous vous levez", mon père.
En vain gronde l'orage, une lampe à la main,
Vers lui vous descendez et vous lui criez : frère,
Venez de ce côté, voici votre chemin.
Alors vous le trouvez tout près d'être victime
De l'inexpérience et de l'obscurité,
Cramponné sur un roc, pendant sur un abîmé ,
Auquel un pas de plus l'aurait précipité.
Grâce à vous, échappant à cette mort affreuse,
Humble et le front baissé , comme un guide il vous suit .
Affermissant ses pas sur la route pierreuse,
Et ne posant le pied qu'où la lumière luit.
Fuis , quand il est sorti de ces gorges maudites ,
Comme un ange au pécheur que son aide a sauvé,
Vous vous tournez vers lui, mon père , et vous lui dites ;
Frère, reposez-vous, vous êtes arrivé....
Je suis ce voyageur criant à vous dans l'ombre ;
Je suis parti d'en bas, sans savoir mon chemin;
Le sentier où je marche est étroit, la nuit sombre ,
Eclairez-moi, mon père, et donnez-moi la main.
Comme vous, mais chargé d'un différent message,
J'ai pris le monde en haine et, jeune, l'ai quitté,
Et nous avons tous deux tenté même voyage ,
Vous, cherchant la lumière, et moi la vérité.
Vous, vous êtes monté par les routes arides ,
Moi, j'ai pris les chemins où je voyais des fleurs;
Votre front s'est couvert de sueur et de rides;
Mais vous avez atteint le premier les hauteurs.
Moi , je me suis perdu dans mes routes fleuries
Où, plus que la raison, le désir m'a conduit,
Et j'ai cueilli, couché sur l'herbe des prairies,
A tout buisson sa fleur , à tout arbre son fruit.
Puis est venu le soir , conduisant la tempête,
De chercher un abri j'ai senti le besoin,
N° 33. — MARDI, 23 OCTOBRE 1832.
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, 11 fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'année, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens, Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au réducteur en chef, rue Longue, n° 2.
On s'abonne cbez MM. Gceury ,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique,. n° 2; Baron, li-
braire*, rue Clermonts Bohaire, li-
braire, rue Puits-Gaillot, n° n; Bon-
nard et Royer-Dupré, papetiers, rue
de la Fromagerie; M"e Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THEATRES ET DES MODES,
Hfïrùjf pr un* Bùtiété Vtyommes ïm monte, VRvtiôtes et te <ê>em te Uttvte,
LA GRANDE CHARTREUSE.
A DOH MOMES, PRIEUR,
J'aurais voulu vous voir, j'aurais voulu vous dire:
« Vous qui marchez, mon père, au flambeau de la foi,
» De ce flambeau sacré dont la lueur m'attire,
» Mon père , secouez quelques rayons sur moi. »
Lorsque le voyageur , aux avis incrédule,
Parli trop tard d'en bas, est par l'ombre surpris,
Et que vous tressaillez-, seul eu votre cellule,
Lorsque l'aile du vent vous apporte ses cris ;
Pour lui porter secours , vous vous levez", mon père.
En vain gronde l'orage, une lampe à la main,
Vers lui vous descendez et vous lui criez : frère,
Venez de ce côté, voici votre chemin.
Alors vous le trouvez tout près d'être victime
De l'inexpérience et de l'obscurité,
Cramponné sur un roc, pendant sur un abîmé ,
Auquel un pas de plus l'aurait précipité.
Grâce à vous, échappant à cette mort affreuse,
Humble et le front baissé , comme un guide il vous suit .
Affermissant ses pas sur la route pierreuse,
Et ne posant le pied qu'où la lumière luit.
Fuis , quand il est sorti de ces gorges maudites ,
Comme un ange au pécheur que son aide a sauvé,
Vous vous tournez vers lui, mon père , et vous lui dites ;
Frère, reposez-vous, vous êtes arrivé....
Je suis ce voyageur criant à vous dans l'ombre ;
Je suis parti d'en bas, sans savoir mon chemin;
Le sentier où je marche est étroit, la nuit sombre ,
Eclairez-moi, mon père, et donnez-moi la main.
Comme vous, mais chargé d'un différent message,
J'ai pris le monde en haine et, jeune, l'ai quitté,
Et nous avons tous deux tenté même voyage ,
Vous, cherchant la lumière, et moi la vérité.
Vous, vous êtes monté par les routes arides ,
Moi, j'ai pris les chemins où je voyais des fleurs;
Votre front s'est couvert de sueur et de rides;
Mais vous avez atteint le premier les hauteurs.
Moi , je me suis perdu dans mes routes fleuries
Où, plus que la raison, le désir m'a conduit,
Et j'ai cueilli, couché sur l'herbe des prairies,
A tout buisson sa fleur , à tout arbre son fruit.
Puis est venu le soir , conduisant la tempête,
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