Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-10-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 20 octobre 1832 20 octobre 1832
Description : 1832/10/20 (N32). 1832/10/20 (N32).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58323828
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
(Epreuve. )
N° 32. — SAMEDI, 20 OCTOBRE 1832.
Ce Journal parait les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, 1 î fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'anne'e, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mèns. Tout ce qui concerne la l'édac-
tion doit être adresse', franc de port,
au réducteur en chef, rue.Longue, n° 2-
On s'abonne chez MM. Gceury ,
place des Ce'lestins; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique , n° 2 ; Baron , li-
braire, rue Clermont; Bohaire , li-
braire, rue Puits Gaillot, n° Q; Bon-
nard et Royer-Dupré , papetiers, rue
de la Fromagerie; Mlle Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOUKMAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Eiîutié par une Bonite o'IjomttUB îm monte, ïr'îtrtistfjs et oc Ç&em lie Irttm.
Ca Qih.ar«ît£ tes Jllorts.
.ÉPISODE DE LA RETRAITE DE RTÎSSIE (l8ia).
t'n laurier est donc une Miose
bien glorieuse . pour que vous
croyiez devoir acheter une seule
feuille de cet arbre avec une mer
toujours montante de sanç et de
larmes. BïRDN. ( Don Jiun. )
Il resta ainsi sans faire 1111 mou-
vement, plus somhre et plus pensif,
qu'une mère assise entre un ber-
ceau vide et un rermeil plein.
HUG 1. { .•Yoire-Onme As F,iris.)
Georges, c'était le plus jeune de ses trois fils, c'était
son enfant bien-aimé, c'était l'image de sa pauvre
Marie, qui était morte en lui'donnant le jour!!! Il
avait toujours été près de lui, il l'avait vu naître,
grandir sous ses yeux, aussi il l'aimait de toute la force
de son coeur de père.
Le frère aîné de Georges avait payé son tribut à la
patrie dans les plaines de Marengo; le second avait
mêlé son sang au sang des braves morts à Sarragosse,;
et son malheureux père avait vu ainsi se briser vin à
un tous les liens qui l'attachaient à la vie. Mais Georges
lui restait, et son affection pour lui s'était accrue de
toute l'affection qu'il avait porté naguères à ses en-
fans qui n'étaient plus ! — Cependant Georges fut ap-
pelé à son tour sous les drapeaux
Vous dire ce que cette ame, déjà déchirée" par deux
profondes blessures, dut éprouver d'angoisses à cette
affreuse nouvelle ; vous dire ce que furent ces longs
adieux de père, ces longs baisers d'enfant, je ne sau-
rais ; car n'avoir plus qu'un fils et le voir arracher de
ses bras; s'être fait une vie de sa présence, de ses ca-
resses , de son image, et rester seul, après son départ,
seul avec des souvenirs; avoir enfin un coeur, une
ame, des entrailles de père, et voir son enfant, son
unique enfant, courir au trépas. •— Ah! c'était un
spectacle horrible, c'était à en mourir !
Georges partit; la désastreuse campagne de Russie
allait s'ouvrir, et Georges devait en faire partie.
Georges qui, jeune encore, n'avait jamais eu le
temps de former un désir, ne pouvait résister long-
temps à cette vie de soldat 1 De pénibles marches sans
repos, de longues nuits sans sommeil, des jours en-
tiers sans pain; et puis de la neige, des glaces, un
hiver enfin dans toute son horreur, mais plus ce bon
foyer de la maison paternelle; un froid mortel, mais
rien pour réchauffer ses membres engourdis... Georges
allait mourir... Un caisson d'ambulance l'emporta sur
les derrières de l'armée.v
Nous sommes à Mayence; vous savez quel nouveau
N° 32. — SAMEDI, 20 OCTOBRE 1832.
Ce Journal parait les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, 1 î fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'anne'e, et 1 fr. de
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mèns. Tout ce qui concerne la l'édac-
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On s'abonne chez MM. Gceury ,
place des Ce'lestins; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique , n° 2 ; Baron , li-
braire, rue Clermont; Bohaire , li-
braire, rue Puits Gaillot, n° Q; Bon-
nard et Royer-Dupré , papetiers, rue
de la Fromagerie; Mlle Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOUKMAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Eiîutié par une Bonite o'IjomttUB îm monte, ïr'îtrtistfjs et oc Ç&em lie Irttm.
Ca Qih.ar«ît£ tes Jllorts.
.ÉPISODE DE LA RETRAITE DE RTÎSSIE (l8ia).
t'n laurier est donc une Miose
bien glorieuse . pour que vous
croyiez devoir acheter une seule
feuille de cet arbre avec une mer
toujours montante de sanç et de
larmes. BïRDN. ( Don Jiun. )
Il resta ainsi sans faire 1111 mou-
vement, plus somhre et plus pensif,
qu'une mère assise entre un ber-
ceau vide et un rermeil plein.
HUG 1. { .•Yoire-Onme As F,iris.)
Georges, c'était le plus jeune de ses trois fils, c'était
son enfant bien-aimé, c'était l'image de sa pauvre
Marie, qui était morte en lui'donnant le jour!!! Il
avait toujours été près de lui, il l'avait vu naître,
grandir sous ses yeux, aussi il l'aimait de toute la force
de son coeur de père.
Le frère aîné de Georges avait payé son tribut à la
patrie dans les plaines de Marengo; le second avait
mêlé son sang au sang des braves morts à Sarragosse,;
et son malheureux père avait vu ainsi se briser vin à
un tous les liens qui l'attachaient à la vie. Mais Georges
lui restait, et son affection pour lui s'était accrue de
toute l'affection qu'il avait porté naguères à ses en-
fans qui n'étaient plus ! — Cependant Georges fut ap-
pelé à son tour sous les drapeaux
Vous dire ce que cette ame, déjà déchirée" par deux
profondes blessures, dut éprouver d'angoisses à cette
affreuse nouvelle ; vous dire ce que furent ces longs
adieux de père, ces longs baisers d'enfant, je ne sau-
rais ; car n'avoir plus qu'un fils et le voir arracher de
ses bras; s'être fait une vie de sa présence, de ses ca-
resses , de son image, et rester seul, après son départ,
seul avec des souvenirs; avoir enfin un coeur, une
ame, des entrailles de père, et voir son enfant, son
unique enfant, courir au trépas. •— Ah! c'était un
spectacle horrible, c'était à en mourir !
Georges partit; la désastreuse campagne de Russie
allait s'ouvrir, et Georges devait en faire partie.
Georges qui, jeune encore, n'avait jamais eu le
temps de former un désir, ne pouvait résister long-
temps à cette vie de soldat 1 De pénibles marches sans
repos, de longues nuits sans sommeil, des jours en-
tiers sans pain; et puis de la neige, des glaces, un
hiver enfin dans toute son horreur, mais plus ce bon
foyer de la maison paternelle; un froid mortel, mais
rien pour réchauffer ses membres engourdis... Georges
allait mourir... Un caisson d'ambulance l'emporta sur
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