Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-10-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 13 octobre 1832 13 octobre 1832
Description : 1832/10/13 (N30). 1832/10/13 (N30).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832381v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 30. — SAMEDI, 13 OCTOBRE 1832.
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, 1 I fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'anne'e, et I fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, ri' 2.
On s'abonne chez MM. Goeury ,
place'des Çélestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique, n° 2'; Baron, li-
braire, rue Clermontj Bohaire, li-
braire, rue Puits Gaillot, n° g; Bon-
nard et Royer-Dupré , papetiers, vue
d« la Fromagerie; M'^FelIetas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Eiîriflé par me 3oaiii ïr'^amtnw tro monte, y&rtist** et to <&tm te Uttr^e.
MAZELLA.
J'ai vingt et quelques ans, je suis femme et Ro-
maine : Co£lprenez-vous tout ce qu'il y a de passion
dans ces mots, — de vie, car la vie appartient à la
passion; sans passions il n'est point de vie.
Et je vivais, moi; ■—-folle et rieuse, j'ornais mes
noirs cheveux de perles, de rubans ; je souriais avec co-
quetterie, je plaisantais un coeur aimant; je n'aimais
pas, moi, je n'étais sensible qu'aux grandes choses in-
dépendantes de l'amour; '— le malheur m'avait bercée
sans m'endormir ; -— l'exil de mon. père avait formé
mon ame. Il gémissait lui, mon père, — et "moi, —
moi, je l'écoutais sans une larme dans les yeux. — Je
savais déjà les retenir!.... Ma fermeté le surprit. .— Il
ne parla plus de mourir, •— je l'avais consolé. ■—
Je grandis. •— Oh! quelle destinée de bonheur, ■—
d'amour ! — J'étais folâtre et je devais aimer, car
j'aime , moi. — Non comme la blanche fille qui de-
vient rose à l'aspect d'un amant ; elle aime avec trop
de timidité pour aimer avec idolâtrie. — Non comme
la jeune femme qui se pare pour être plus belle,
qui jettera, sur un visage d'homme, de tièdes baisers,
et qui aimera moins si, pressée trop vivement sur un
coeur plein de joie, une boucle de ses blonds cheveux
s'est dérangée, — Oh! je t'aime, moi, couverte de
rubis,.d'or, de fleurs; je t'aimerais avec un diadème
sur mon front ! .
Et je suis mariée !... Je frissonne, car mon ame n'est
pas dépouillée de toute sa vertu, ■— elle comprend les
grands sentimens, •— les belle>s actions; Mais je
t'aime ■— et je ne puis réparer un crime que par un
crime.
Ecoute :
Pour que l'opprobre ne couronne pas ses cheveux
blancs ; pour que l'homme qui m'a choisie sa com-
pagne ne soit pas un objet de ridicule et de honte;
pour que dans ses rides on ne voie pas ma faute, ce
soir, sous le cyprès qui ombrage ma fille, viens, —
non pour recevoir les baisers d'un amour fanatique,
de ces baisers pleins de parfum, de ces baisers qui
faisaient couler ton ame dans mon sein, mais pour
aie donner la mort ! Oh ! que de délices je, goûterai
dans cette agonie amoureuse ! tu seras là près de moi,
bien près; dans les airs brillera l'or de ta cheveluçeff*^
tes yeux bleus, perdus dans les cieux, implorerôht'l
pour moi la clémence divine, et moi je prierai■lâilssïV''
ear je prie, moi, et je demanderai de l'amoilr,^^.,
delà de la tombe. V \ :":l
La nuit déployait ses ailes de deuil, le hibou s'alM//;
tait sous le clocher rustique, ses yeux de feu jetaient
une clarté sur la pâle muraille, — les éclairs sillon-
naient les nues, — l'orage hurlait ! ^;
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
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mois, 20 fr. pour l'anne'e, et I fr. de
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Saint-Dominique, n° 2'; Baron, li-
braire, rue Clermontj Bohaire, li-
braire, rue Puits Gaillot, n° g; Bon-
nard et Royer-Dupré , papetiers, vue
d« la Fromagerie; M'^FelIetas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché.
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THÉÂTRES ET DES MODES,
Eiîriflé par me 3oaiii ïr'^amtnw tro monte, y&rtist** et to <&tm te Uttr^e.
MAZELLA.
J'ai vingt et quelques ans, je suis femme et Ro-
maine : Co£lprenez-vous tout ce qu'il y a de passion
dans ces mots, — de vie, car la vie appartient à la
passion; sans passions il n'est point de vie.
Et je vivais, moi; ■—-folle et rieuse, j'ornais mes
noirs cheveux de perles, de rubans ; je souriais avec co-
quetterie, je plaisantais un coeur aimant; je n'aimais
pas, moi, je n'étais sensible qu'aux grandes choses in-
dépendantes de l'amour; '— le malheur m'avait bercée
sans m'endormir ; -— l'exil de mon. père avait formé
mon ame. Il gémissait lui, mon père, — et "moi, —
moi, je l'écoutais sans une larme dans les yeux. — Je
savais déjà les retenir!.... Ma fermeté le surprit. .— Il
ne parla plus de mourir, •— je l'avais consolé. ■—
Je grandis. •— Oh! quelle destinée de bonheur, ■—
d'amour ! — J'étais folâtre et je devais aimer, car
j'aime , moi. — Non comme la blanche fille qui de-
vient rose à l'aspect d'un amant ; elle aime avec trop
de timidité pour aimer avec idolâtrie. — Non comme
la jeune femme qui se pare pour être plus belle,
qui jettera, sur un visage d'homme, de tièdes baisers,
et qui aimera moins si, pressée trop vivement sur un
coeur plein de joie, une boucle de ses blonds cheveux
s'est dérangée, — Oh! je t'aime, moi, couverte de
rubis,.d'or, de fleurs; je t'aimerais avec un diadème
sur mon front ! .
Et je suis mariée !... Je frissonne, car mon ame n'est
pas dépouillée de toute sa vertu, ■— elle comprend les
grands sentimens, •— les belle>s actions; Mais je
t'aime ■— et je ne puis réparer un crime que par un
crime.
Ecoute :
Pour que l'opprobre ne couronne pas ses cheveux
blancs ; pour que l'homme qui m'a choisie sa com-
pagne ne soit pas un objet de ridicule et de honte;
pour que dans ses rides on ne voie pas ma faute, ce
soir, sous le cyprès qui ombrage ma fille, viens, —
non pour recevoir les baisers d'un amour fanatique,
de ces baisers pleins de parfum, de ces baisers qui
faisaient couler ton ame dans mon sein, mais pour
aie donner la mort ! Oh ! que de délices je, goûterai
dans cette agonie amoureuse ! tu seras là près de moi,
bien près; dans les airs brillera l'or de ta cheveluçeff*^
tes yeux bleus, perdus dans les cieux, implorerôht'l
pour moi la clémence divine, et moi je prierai■lâilssïV''
ear je prie, moi, et je demanderai de l'amoilr,^^.,
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