Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-09-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 29 septembre 1832 29 septembre 1832
Description : 1832/09/29 (N26). 1832/09/29 (N26).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832377z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 26. — SAMEDI, 29 SEPTEMBRE 1832.
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, J I fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'anne'e, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-,
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n°2.
On s'abonne chez MM. Gccury ,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique, n° 2; Baron, li-
braire, rue Clermont; Bohaire, li-
braire, rue Puits Gaillot, n° q; Bon-
nard et Royer-Dupré , papetiers, rue
de la Fromagerie;M 11' Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché..
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THEATRES ET DES MODES,
Bcïûrjé par une Société ïTfjommes îru monbe, VRvtisUs (t ïfe <êgm ïr
LETTRE SUR VIENNE.
Je viens de visiter l'antique cité viennoise, Mon-
sieur, et je m'empresse de vous taire part de quelques-
unes des impressions que j'ai éprouvées en présence
de ses splendeurs éteintes et de sa force anéantie : à
coup sûr, on ne doit pas s'attendre à trouver du nou-
veau dans celte lettre. — Ah ! vous allez dire : « qu'ai-
je besoin de pierres et de débris ? Que tout cela est
lourd pour les ailes azurées et diaphanes de mon Pa-
pillon de boudoirs, accoutumé à secouer sur la couche
de lin ou sur la toilette d'une jolie femme, les fleurs
de la mode et les parfums de la poésie. » — Ma ré-
ponse est prête, Monsieur; après la fumée d'une pas-
tille du sérail, après les nuages d'or et d'argent dont
l'aurore voile son front, connaissez-vous quelque chose
de plus léger que la poudre? ■— Eh bien! au lieu de
plume de Perry, j'ai choisi un crayon séculaire dans
la poussière de l'amphithéâtre., et je vous écris dans
l'atmosphère des âges écoulés.
Quel ami des arts anciens, quel homme d'une ame
ardente ne sympathiserait pas avec le succinct et rapide
récit d'un voyageur qui a voulu vivre deux jours d'une
vie morte, s'enfouir dans les catacombes latines, s'in-
humer dans une ville toute romaine, rebâtie par la
pensée à qui il ne coûte pas plus de franchir deux
mille ans que de voler vers les séraphins et losanges,
et oublier enfin ce dix-neuvième siècle qui le presse
de toutes parts, dans les cénotaphes et les sarcophages,
en regardant des cippes , des pierres victimaires, des
torses, des tauroboles, des lacrymatoires et des am-
pli ores ?
La position de Vienne, dominée par ces hauteurs
raides et franches, à arêtes aiguës et vives, à couron-
nemens inégaux et dentelés, qui descendent de la
chaîne sous-Alpine des pittoresques montagnes du
Dauphïné, assise sur le penchant de deux collines, en
face du Rhône, dont les ondes roulent majestueuses et
rapides dans la vallée, celte situation, dis-je, est une
des plus délicieuses qu'on puisse rêver à vingt ans et
avoir vue à trente. Les regards de l'observateur, debout
sur la cendre du plus héroïque des passés , desjrj/ng»
de St-Just, de Fipet, de la Bastic et de $rfÇ<ï|*""W
dine (î) , se promènent ravis sur tout ccJ&mjdjÊp&FcTf
Devant eux, le fleuve avec sa vieille pi* gJjnaine et >
son nouveau pont suspendu; le bourg aejgMHte-Co--f
lombe avec sa tour bâlie sous Philippe-Ai^-Mal^^raRP^?
charmante habitation de feu M- Miclioud,N^?%ç^f^V^
taux vilifères à la naissance desquels la petite ville est
posée, coteaux chamarrés de délicieuses rMleitffààfefàtfoji
("il Le mont Sainte-BIandinc était appelé 8tlsreJ$H^ÎJÉSfc£i
'Vf?!? ™' )3 \vr
Qùrinal!,. ^B^ÉfcSw
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
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mois, 20 fr. pour l'anne'e, et 1 fr. de
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tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n°2.
On s'abonne chez MM. Gccury ,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique, n° 2; Baron, li-
braire, rue Clermont; Bohaire, li-
braire, rue Puits Gaillot, n° q; Bon-
nard et Royer-Dupré , papetiers, rue
de la Fromagerie;M 11' Felletas, au Ca-
binet littéraire, quai de l'Archevêché..
JOURNAL DES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THEATRES ET DES MODES,
Bcïûrjé par une Société ïTfjommes îru monbe, VRvtisUs (t ïfe <êgm ïr
LETTRE SUR VIENNE.
Je viens de visiter l'antique cité viennoise, Mon-
sieur, et je m'empresse de vous taire part de quelques-
unes des impressions que j'ai éprouvées en présence
de ses splendeurs éteintes et de sa force anéantie : à
coup sûr, on ne doit pas s'attendre à trouver du nou-
veau dans celte lettre. — Ah ! vous allez dire : « qu'ai-
je besoin de pierres et de débris ? Que tout cela est
lourd pour les ailes azurées et diaphanes de mon Pa-
pillon de boudoirs, accoutumé à secouer sur la couche
de lin ou sur la toilette d'une jolie femme, les fleurs
de la mode et les parfums de la poésie. » — Ma ré-
ponse est prête, Monsieur; après la fumée d'une pas-
tille du sérail, après les nuages d'or et d'argent dont
l'aurore voile son front, connaissez-vous quelque chose
de plus léger que la poudre? ■— Eh bien! au lieu de
plume de Perry, j'ai choisi un crayon séculaire dans
la poussière de l'amphithéâtre., et je vous écris dans
l'atmosphère des âges écoulés.
Quel ami des arts anciens, quel homme d'une ame
ardente ne sympathiserait pas avec le succinct et rapide
récit d'un voyageur qui a voulu vivre deux jours d'une
vie morte, s'enfouir dans les catacombes latines, s'in-
humer dans une ville toute romaine, rebâtie par la
pensée à qui il ne coûte pas plus de franchir deux
mille ans que de voler vers les séraphins et losanges,
et oublier enfin ce dix-neuvième siècle qui le presse
de toutes parts, dans les cénotaphes et les sarcophages,
en regardant des cippes , des pierres victimaires, des
torses, des tauroboles, des lacrymatoires et des am-
pli ores ?
La position de Vienne, dominée par ces hauteurs
raides et franches, à arêtes aiguës et vives, à couron-
nemens inégaux et dentelés, qui descendent de la
chaîne sous-Alpine des pittoresques montagnes du
Dauphïné, assise sur le penchant de deux collines, en
face du Rhône, dont les ondes roulent majestueuses et
rapides dans la vallée, celte situation, dis-je, est une
des plus délicieuses qu'on puisse rêver à vingt ans et
avoir vue à trente. Les regards de l'observateur, debout
sur la cendre du plus héroïque des passés , desjrj/ng»
de St-Just, de Fipet, de la Bastic et de $rfÇ<ï|*""W
dine (î) , se promènent ravis sur tout ccJ&mjdjÊp&FcTf
Devant eux, le fleuve avec sa vieille pi* gJjnaine et >
son nouveau pont suspendu; le bourg aejgMHte-Co--f
lombe avec sa tour bâlie sous Philippe-Ai^-Mal^^raRP^?
charmante habitation de feu M- Miclioud,N^?%ç^f^V^
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