Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-08-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 21 août 1832 21 août 1832
Description : 1832/08/21 (N15). 1832/08/21 (N15).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832367k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 15. — MARDI, 21 AOUT 1832.
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
6 fr. pour trois mois, ] I fr. pour six
mois, 20 fr. pour l'année, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n° a.
On s'abonne ebez MM. Gceur.y.j'.- ,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique, L»° 2; Baron, li-r,
braire, rue Clermont; Boliaire ,., li'^ï-
braire, rue Puits Gaillot,. n° q; -lScm~;.';
nard et Royer-Dupré , papelieie-,; rue t
de la Fromagerie; MUe Fellelas, aâiG-a- '
bi.net littéraire, quai de rArclicVélhliéiSv
- Bèk
JOURNAL BES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THEATRES ET DES MODES,
M.éoifté par une 'Bociété î>'jfij0mm*0 ïru moitié, îï'^lvtistes et oe ©me lue ïeittm
LA BERENICE.
Par une belle soirée d'automne, la maîtresse du
ehàteaiT de D... ( situé près d'un des principaux ports
de la Méditerranée), nous conduisit à un délicieux sa-
lon de musique, bâti comme un nid d'aigle sur
une pointe de rocher qui domine la mer à une
hauteur presque effrayante. — Nous venions admirer
encore une fois un de ces couchers du soleil méridio-
nal, dont les rayons, en se chargeant de pourpre, don-
nent aux paysages du midi Ces tons variés, ces teintes
chaudes et riches, inconnues à nos froids climats.
— Aucun bruit ne troiiblait les délices de cette
belle soirée, — si ce n'est le cri lointain d'un oiseau
de mer qui regagnait son nid dans les algues de la
grève , ■— ou le chant monotone du pêcheur attardé,
— que l'écho répète, ■— et qui s'éteint avec le sillage
de sa barque.
— La beauté dû site, ■— le charme de cette heure,
qui amène les premières ombres du soir, nous livrè-
ren t peu à peu à une mélancolie douce et rêveuse. •— Le
joli babil des femmes qui.'peu d'instans avant s'entrete-
naient de la fête que devait donner la frégate américaine
ancrée dans la rade, avait cessé de se faire entendre..—
Le brave général F , dont toute l'armée a connu la
sublime devise : un contre dix, s'était interrompu au
milieu du récit d'une de ses glorieuses campagnes. —
L'amie intime de M™" D., Louise si passionnée pour
la musique, la tête appuyée sur sa main ,'laissait er-
rer au hasard ses doigts distraits, sur le piano auquel
tout-à-l'heure encore ils demandaient de si suaves
accords.
— Alexis Hu..., aide-de-camp du général G., — qui
bien jeune encore allait remplir une mission impor-
tante en Afrique, penché sur le balcon, rêvait à la bril-
lante carrière que lui déroulait l'avenir ; — à sa patrie
qu'il allait qtiitter encore une fois Peut-être aussi
à un amour qui faisait son bonheur. — Tout le
monde se taisait quand Mmc D... rompit le silence : al-
lons général, demandons à ce couple rêveur, dit-elle
en désignant Louise et M. Hu...., de nous chanter en-
core ce joli nocturne.... —Oh non ! plus de musique
pour ce soir, dit M. Hu... en se rapprochant. —Alors
si vous nous refusez, je vais réclamer l'exécution de
la promesse que vous avez faite de nous raconter l'his-
toire de la Bague mystérieuse que vous portez si cons-
tamment; •— pas sans- lumière! j'espère..., s'écria
Louise! — Quoi! dit "le général, Louise notre esprit
fort! vous avez peur sans lumière? ■— Défendez-moi
donc M. Alexis... -— Non, mais je vais vous justifier
en apprenant à ces dames, ce que vous savez déjà de
cette histoire, mais je proteste d'avance contre toute
objection pour ce qui leur paraîtra hors de raison,
vous confessant que la mienne, elle-même, en est
Ce Journal paraît les Mardis et Sa-
medis. Le prix de l'Abonnement est de
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mois, 20 fr. pour l'année, et 1 fr. de
plus par trimestre pour les départe-
mens. Tout ce qui concerne la rédac-
tion doit être adressé, franc de port,
au rédacteur en chef, rue Longue, n° a.
On s'abonne ebez MM. Gceur.y.j'.- ,
place des Célestins ; Louis Babeuf, rue
Saint-Dominique, L»° 2; Baron, li-r,
braire, rue Clermont; Boliaire ,., li'^ï-
braire, rue Puits Gaillot,. n° q; -lScm~;.';
nard et Royer-Dupré , papelieie-,; rue t
de la Fromagerie; MUe Fellelas, aâiG-a- '
bi.net littéraire, quai de rArclicVélhliéiSv
- Bèk
JOURNAL BES DAMES,
DES SALONS, DES ARTS, DE LA LITTÉRATURE, DES THEATRES ET DES MODES,
M.éoifté par une 'Bociété î>'jfij0mm*0 ïru moitié, îï'^lvtistes et oe ©me lue ïeittm
LA BERENICE.
Par une belle soirée d'automne, la maîtresse du
ehàteaiT de D... ( situé près d'un des principaux ports
de la Méditerranée), nous conduisit à un délicieux sa-
lon de musique, bâti comme un nid d'aigle sur
une pointe de rocher qui domine la mer à une
hauteur presque effrayante. — Nous venions admirer
encore une fois un de ces couchers du soleil méridio-
nal, dont les rayons, en se chargeant de pourpre, don-
nent aux paysages du midi Ces tons variés, ces teintes
chaudes et riches, inconnues à nos froids climats.
— Aucun bruit ne troiiblait les délices de cette
belle soirée, — si ce n'est le cri lointain d'un oiseau
de mer qui regagnait son nid dans les algues de la
grève , ■— ou le chant monotone du pêcheur attardé,
— que l'écho répète, ■— et qui s'éteint avec le sillage
de sa barque.
— La beauté dû site, ■— le charme de cette heure,
qui amène les premières ombres du soir, nous livrè-
ren t peu à peu à une mélancolie douce et rêveuse. •— Le
joli babil des femmes qui.'peu d'instans avant s'entrete-
naient de la fête que devait donner la frégate américaine
ancrée dans la rade, avait cessé de se faire entendre..—
Le brave général F , dont toute l'armée a connu la
sublime devise : un contre dix, s'était interrompu au
milieu du récit d'une de ses glorieuses campagnes. —
L'amie intime de M™" D., Louise si passionnée pour
la musique, la tête appuyée sur sa main ,'laissait er-
rer au hasard ses doigts distraits, sur le piano auquel
tout-à-l'heure encore ils demandaient de si suaves
accords.
— Alexis Hu..., aide-de-camp du général G., — qui
bien jeune encore allait remplir une mission impor-
tante en Afrique, penché sur le balcon, rêvait à la bril-
lante carrière que lui déroulait l'avenir ; — à sa patrie
qu'il allait qtiitter encore une fois Peut-être aussi
à un amour qui faisait son bonheur. — Tout le
monde se taisait quand Mmc D... rompit le silence : al-
lons général, demandons à ce couple rêveur, dit-elle
en désignant Louise et M. Hu...., de nous chanter en-
core ce joli nocturne.... —Oh non ! plus de musique
pour ce soir, dit M. Hu... en se rapprochant. —Alors
si vous nous refusez, je vais réclamer l'exécution de
la promesse que vous avez faite de nous raconter l'his-
toire de la Bague mystérieuse que vous portez si cons-
tamment; •— pas sans- lumière! j'espère..., s'écria
Louise! — Quoi! dit "le général, Louise notre esprit
fort! vous avez peur sans lumière? ■— Défendez-moi
donc M. Alexis... -— Non, mais je vais vous justifier
en apprenant à ces dames, ce que vous savez déjà de
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