Presse et revues
4 pages
Titre : Le Papillon : journal des dames, des salons, des arts, de la littérature, des théâtres et des modes, rédigé par une société d'hommes du monde, d'artistes et de gens de lettres ["puis" journal littéraire]
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1832-07-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32831927d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 527 Nombre total de vues : 527
Description : 14 juillet 1832 14 juillet 1832
Description : 1832/07/14 (N4). 1832/07/14 (N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5832358m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
N° 4.— SAMEDI U JUILLET 1832.
Ce Journal paraît les mardis et samedis. "■
Le prix de l'abonnement est de 6 fr. pour
trois mois, 11 fr. pour six mois, et 20 fr.
pour l'année. Tout ce qui concerne la ré-
daction doit être adressé, franc de port, au
rédacteur en chef, chez M. Gceury, au Ca-
binet littéraire, place des Céleslins, n° 2.
On s'abonne au bureau du Journal, chez
MM. Louis Babeuf, rue Saint-Dominique,
n° 2 ; Jacquand, quincailler, place de l'Her-
berie; Bohaire, libraire, rue Puits-Gaillot,
n° 9 ; Bonnard et Royer-Dupré, papetiers,
rue de la Fromagerie, nfl o; M"e Felletas,
au Cabinet littéraire, quai de l'Archevêché.
Journal ^ ÎBame^,
to J^liwgi, ta« %tt» > ^tïm Wittlx®t%tt , ta? ®{t*&t?*81 tt tas fiftiiùt*,
' RÉDIGÉ PAR UNE SOCIÉTÉ
D'HOMMES DU MONDE . D'ARTISTES ET DE GENS DE LETTRES.
Aimez qu'on vous conseille , et non pas qu'on vous loue.
Certes , peu de gens peut-être seront de cet avis ! il est
si doux à l'oreille d'entendre la louange M'a flatterie, ah !
la flatterie ! que de reconnaissance elle inspire ! comme
elle trouve bien le chemin pour arriver au coeur ! comme
elle le fait battre ! mais aussi comme elle le gâte, comme
elle le gonfle d'amour-propre! c'est un poison ! un poison
dangereux pour celui qui n'a pas la force, la dignité de le
repousser avec dégoût !
Qu'ils sont malheureux ceux qui n'ont jamais été en-
tourés que de flatteurs ignorants ou intéressés; ceux qu'un
conseil salutaire, bienfesant, n'est jamais venu arrêter
dans une mauvaise route, dans un chemin vicieux; ceux
enfin qui n'ont jamais eu le bonheur de rencontrer un
guide éclairé, capable, et surtout franc!
Quant à nous , ennemis jurés de cette basse flatterie ,
pour nous comme pour les autres, on ne nous verra ja-
mais employer ces louanges fades, insipides, qui au lieu
d'aider au développement d'heureuses dispositions, ne
servent qu'à en étouffer tous les germes , et privent ainsi
la société de talents véritables.
C'est donc en partant de ce principe « la vérité, tou-
jours la vérité, rieu que la vérité », que nous nous pro-
posons un autre but, celui d'éclairer, autant qu'ilsera en .
notre pouvoir, ceux qui s'adonnent à la culture des arts ;
ce sera sans partialité, sans aucune passion, ce sera tou-
jours armés de preuves, que nous marcherons d'un pas sûr
et ferme dans le chemin que nous nous sommes tracé.
Nous n'ignorons pas les entraves que nous rencontrerons ,
les criailleries que nous ferons naître sans doute ; mais,
forts de notre conscience, forts de l'approbation des bons,
des vrais artistes, nous n'en irons pas moins droit notre
chemin.
— Mais vous êtes bien hardis, nous- diront les autres,
de vouloir ainsi changer nos habitudes, notre méthode !
ce n'est pas l'usage ici de dire la vérité; tenez, lisez plu-
tôt : M. un tel, cet habile professeur, dont la méthode
est si parfaite , le goût si suave.... , Mmc une telle , dont
le goût est si exquis, la méthode si délicieuse, ont excité
les transports, etc.... Voilà toujours ce qu'on a dit de
nous. »
— Oui sans doute , nous serons bien hardis , car nous ne
vous dirons jamais toutes ces belles choses, à moins qu'u .'.
jour vous De les méritiez; alors nous vous les rendrq sff '
avec joie, ces louanges, auxquelles vous aurez droit;.m's^
d'ici là nous nous permettrons d'être, comme vous le dite «'•
hardis, et notre hardiesse sera fondée sur une expérience ■
de vingt-cinq années d'études sérieuses, approfondies;
de l'art dont nous traiterons ; sur une connaissance par-
faite de l'élite des talents, depuis lesCrescentini et Crivellif''
jusqu'aux Rubini etLablache, depuis les Strinassachi f\;
Barilli jusqu'aux Pasta et Malibrand, depuis les Martin je &
Ce Journal paraît les mardis et samedis. "■
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trois mois, 11 fr. pour six mois, et 20 fr.
pour l'année. Tout ce qui concerne la ré-
daction doit être adressé, franc de port, au
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binet littéraire, place des Céleslins, n° 2.
On s'abonne au bureau du Journal, chez
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n° 2 ; Jacquand, quincailler, place de l'Her-
berie; Bohaire, libraire, rue Puits-Gaillot,
n° 9 ; Bonnard et Royer-Dupré, papetiers,
rue de la Fromagerie, nfl o; M"e Felletas,
au Cabinet littéraire, quai de l'Archevêché.
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' RÉDIGÉ PAR UNE SOCIÉTÉ
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Aimez qu'on vous conseille , et non pas qu'on vous loue.
Certes , peu de gens peut-être seront de cet avis ! il est
si doux à l'oreille d'entendre la louange M'a flatterie, ah !
la flatterie ! que de reconnaissance elle inspire ! comme
elle trouve bien le chemin pour arriver au coeur ! comme
elle le fait battre ! mais aussi comme elle le gâte, comme
elle le gonfle d'amour-propre! c'est un poison ! un poison
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repousser avec dégoût !
Qu'ils sont malheureux ceux qui n'ont jamais été en-
tourés que de flatteurs ignorants ou intéressés; ceux qu'un
conseil salutaire, bienfesant, n'est jamais venu arrêter
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enfin qui n'ont jamais eu le bonheur de rencontrer un
guide éclairé, capable, et surtout franc!
Quant à nous , ennemis jurés de cette basse flatterie ,
pour nous comme pour les autres, on ne nous verra ja-
mais employer ces louanges fades, insipides, qui au lieu
d'aider au développement d'heureuses dispositions, ne
servent qu'à en étouffer tous les germes , et privent ainsi
la société de talents véritables.
C'est donc en partant de ce principe « la vérité, tou-
jours la vérité, rieu que la vérité », que nous nous pro-
posons un autre but, celui d'éclairer, autant qu'ilsera en .
notre pouvoir, ceux qui s'adonnent à la culture des arts ;
ce sera sans partialité, sans aucune passion, ce sera tou-
jours armés de preuves, que nous marcherons d'un pas sûr
et ferme dans le chemin que nous nous sommes tracé.
Nous n'ignorons pas les entraves que nous rencontrerons ,
les criailleries que nous ferons naître sans doute ; mais,
forts de notre conscience, forts de l'approbation des bons,
des vrais artistes, nous n'en irons pas moins droit notre
chemin.
— Mais vous êtes bien hardis, nous- diront les autres,
de vouloir ainsi changer nos habitudes, notre méthode !
ce n'est pas l'usage ici de dire la vérité; tenez, lisez plu-
tôt : M. un tel, cet habile professeur, dont la méthode
est si parfaite , le goût si suave.... , Mmc une telle , dont
le goût est si exquis, la méthode si délicieuse, ont excité
les transports, etc.... Voilà toujours ce qu'on a dit de
nous. »
— Oui sans doute , nous serons bien hardis , car nous ne
vous dirons jamais toutes ces belles choses, à moins qu'u .'.
jour vous De les méritiez; alors nous vous les rendrq sff '
avec joie, ces louanges, auxquelles vous aurez droit;.m's^
d'ici là nous nous permettrons d'être, comme vous le dite «'•
hardis, et notre hardiesse sera fondée sur une expérience ■
de vingt-cinq années d'études sérieuses, approfondies;
de l'art dont nous traiterons ; sur une connaissance par-
faite de l'élite des talents, depuis lesCrescentini et Crivellif''
jusqu'aux Rubini etLablache, depuis les Strinassachi f\;
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