Titre : L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-11-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32682874k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 novembre 1934 09 novembre 1934
Description : 1934/11/09 (A26,N1380). 1934/11/09 (A26,N1380).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-15178
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
r'cildreili 9 llOVClIlInC 1934. __-___-«____—---_-__--_-_---_———--_--———^o--.^.--»—. fASTO 'Il _. NoUVCllc série. !K° 166. Page 3.
Al RONAUTIQUE 1,
L'ACTIVITÉ | l
AÉRIENNE Tl
arri"
Kingston! Smiln, 1OIF
a Iraverséj
le Pacifique L
son
Four la seconde fois, l'as australien 28
KirnrsfoPâ Smitli, qui était accompagné nus
du navigateur Taylor, vient de réahssr fc°n
en trois étapes la traversée du raci- v°^
Utilisant un avion monoplan « Ijock- verl
heed Altair » à train d'atterrissage es-
camotable en vol, Kingsford Smith
avait déjà parcouru, comme nous l'avons
relaté, les étapes suivantes : le 20 oc- I
tobre Brisbanc-îlcs Fidji, 2.890 km.; les gag
28-29 octobre, îles Fidji-Honolulu, 5.000 Uoi
km. 1* 4 novembre les deux aviateurs CI
s'envolaient des îles Hawaï pour ac- c:e1
complir les 4.050 km. qui les séparaient me.
de la côt américaine. Celle dernière >
étape, comme les précédentes, était et- des
fectuée sans incident ; l'arrivée a Oak- gla
land avait lieu le même jour a 16i heu- ton
res 45. le lendemain Kingsford Smith ht*
terminait son raid par un nouveau bond —
de 560 km, d'Oakland à Los-Angeles. Une —
foule énorme vint acclamer le vaillant
équipage à sa descente d'appareil. r
Le record Australie-
Grande-Bretagne est battu .,
L'équipage anglais Wallcr et Cath- a
cart Jones, qui s'est classé quatrième r
dans la course I>ondres-Mclbourne avec
un monoplan bimoteur « De Havilland ;.
Cornet Gipsy », vient de rentrer à i.ymp- t
ne le 2 novembre. Au cours de ce voyage à
retour les deux pilotes ont réalisé la £
liaison Australie-Grande-Bretagne en
5 jours 15 heures 55 minutes, ce qui bat 0
largement l'ancien record — 8 jours 9 ,
heures — établi en septembre dernier ?
par le jeune Australien Melrosc. c
Waller et Cathcart Joncs quittèrent
Melbourne le 20 octobre, à 7 h. 05, arri- \
vèrent à Port-Darwin le 27 et firent
successivement escale à Singapour le 28,
à AJlahabad le 29, à Bagdad le 30. à
Athènes le 31 cl à Rome le 1" no- -t
vembre. >
En trclie jours et demi l'équipage an- i
glais a parcouru près de 37.000 km. — '
soit plus de 2.600 km. par jour — et
ceci constitue également un record peu
banal. i !
Le raid de l'aviateur
Umberto Cruz
Après s'être rendu à Londres prendre
jui-meme livraison de l'appareil De Ha-
villand Léopard qu'il avait commandé
.spécialement en vue d'un grand raid,
l'aviateur portugais Umberto Cr-ur, a
quitté Lisbonne 3c 25 octobre avec,
comme objectit. l'île de Timor, dans
l'archipel de la Sonde.
Oruz atteignit Karachi le 31 octobre.
Le 1" novembre il se posait à Al-
laliabad, le 2 à Akya, et lundi dernier,
il atterrissait à Singapour, ayant ac-
compli la plus grande partie de son
raid avec une très belle régularité.
Bailly est arrivé à Saigon
Notre compatriote, le touriste Bailly,
qui avait quitté Toussus-le-Noble le
7 octobre pour se rendre en Chine est
arrivé à Saigon le 1" novembre. L'ap-
I pareil utilisé par ce pilote est, rapps-
I lons-le, un « Farman 393 i à moteur
■ i Farman » 190 CV.
Freda Thompson
; poursuit son voyage
L'aviatrice australienne Freda Thomp-
son qui s'était envolée de Lympne le
28 septembre pour battre le record de
miss Ba'tben et qui avait endommagé
son « Moi-h Gipsy Major * a repris son
vol. Signalée à Rangoon le 30 octobre,
elle est arrivée à Port-Darwin le 6 no-
vembre à 3 h. 20.
La 3e Coupe Deutsch
Le 31 octobre, pour la clôture des en-
gagements à droits simples, six inscrip-
tions ont déjà été recueillies par l'Aé.
CF. pour la Coupe Deutsch 1935 : So-
ciété Caudron : 4 avions ; Etablisss-
ments Régnier : 1 et François Baudot: 1.
Verrons-nous à Etsmpes.l'aii prochain,
des appareils allemands, italiens, an-
glais et américains ? Nous le souhai-
tons très vivement, mais cette éventua-
lité reste encore bien problématique.
i ■
Chez les Pilotes
♦ Le pilote Guillantnel profite de son
séjour à Paris pour se perfectionner
dans le P. S. V. à Toussus-lc-Noble
avant de repartir sur la ligne d'Amc-
' rique du Sud.
' ♦ Laulhé, un des plus anciens el des
I 7>lvs brillants pilotes de ligne, a eu
l'occasion d'expérimenter, sur Paris-Lon-
; dres, le dispositif d'antigivrage améri-
', cain monté sur un des cirions d'Air
Fronce.
i ♦ Dêtroyat, Cavalli et Jlomaneschi.
ï après ot'otr participé oucc «n grand
' succès au. meeting d'aviation de Lis-
r bonne, sont rentres à Paris sans en-
combre.
t Déglisc et Hélène Boucher, qui s'y
prirent trop tard, furent arrêtés par le
, mautiaCs temps sur les Pyrénées et ne
} purent rejoindre Lisbonne à temps.
'•' ♦ Les pilotes de ligne qui atterris-
sent au Bourget t>onl apprécier le dc-
" i part de l'escadre de chasse. Celle-ci va
rejoindre Vilacoublay, ce qui riesem-
boutcflicra Je ciel bien encombré à certaines heures d'ar-
l I rft'de ries atiions 7>oy(«tix.
u I ♦ Costcs continue û totaliser les rois
I d'endurance sur vn avion équipé d'un
I «oui'catt. moteur, tandis que Ribièrc a
repris les essais de i'at'ion sur lequel
Signcrin trouva une /in tragique.
♦ Un avion allemand, de la ligne
Stuttgart-Sévtlle. a ci« se poser en cam-
■ç pagne aux environs de Carcassonnc : le
pilote Schwciihayc a été blessé, tandis
', que le radio se tirait indemne de i'oc-
~ eident.
"■ ♦ Un monument en souvenir tics
n vaiiinnfcs victimes Saie! ef .Robin a été
C, rteve' a C/i(ttcau/ori, sur le lieu de leur
15 chute.
♦ Parmcntier et Moll, les brillants se-
C. cona's de la course Lonrtrcs-Jlfcboiirnc.
I- ont eu un joli geste en remettant une
somme de 10.000 francs ù l'hôpital d'Ai-
** bury en reconnaissance de l'aide qu'ils
ont reçue dans cette ville alors qu'ils
•n citaient égarés dans ta dernière étape de
leur voyage.
L'ACTIVITÉ
INDUSTRIELLE c
r
Dix appareils 1
e transport ;
ruction ]
Aux usines Potez, de Méaulle, on cous- I <
trult actuellement une série de dix avions • i
de transport Potez 56 ; j
Sur les dix appareils, deux sont entière- : \
ment terminés; les autres sortiront à lnter- |
voiles de un mois environ. i _
Le Potez 56 est sans doute le plus mo- j J
derne avion de transport français. I
Il transporte confortablement six passa- .
gors à une vitesse de croisière de 235 km. à ;
,l'heure. Son rayon d'action est de 700 km.
environ. '
Il est équipé de deux moteurs Potez 9 AB j
ù brasseur, d'une puissance nominale de
185 CV à 2100 t.-m. Des hélices à pas va-
riable Levas-eur ont été employées et ont
permis d'améliorer considérablement les
conditions de décollage.
Le Potez 56 peut voler normalement avec
un moteur stoppé; il réalise ainsi, à l'alti-
tude de 500 mètres, urne vitesse de 180 km.
a l'heure, son plafond étant 1.500 mètres.
L'aménagement de la cabine a été remar-
quablement étudié en ce qui concerne l'ali-
mentation en air pur et le ohaufïage.
L'avion est équipé pour le vol de nuit
cl possède trn poste de T.S.F.
Le train d'atterrissage est escamotable
dans les fuseaux moteur».
La voiture est munie de volets d'intrados.
La construction de cet appareil est réalisée
entièrement en bois.
Une distinction qui s'impose
LA CROIX POUR RATIER
Si, pour diverses raisons, l'aviation
française n'a pas eu la satisfaction de
participer à la course internationale
Londres-Melbourne, où sa technique
était en droit de s'affirmer comme les
autres, n'empêche que notre industrie
aéronautique est à l'honneur quand
même, grâce à Ralier, dont les hélices
équipaient les moteurs de l'avion vain-
queur.
Au succès de Ralier, sur l'avion de
Scott et Campbell Black, il convient
d'ajouter celui, de Cathcart Jones et
Wallcr, recordmen du parcours aller et
retour, car ces derniers avaient aussi
choisi des hélices françaises pour être
sûrs de toucher au. but sans le moindre
ennui.
Quand on saura que la plupart des
avions français actuels sont équipés de
| ces hélices perfectionnées sans cesse par
| «n homme qui travaille la qttestion dc-
! puis les débuts de l'aviation et qui db-
[ tient, grâce à son énergie et à sa téna-
cité, lès meilleurs résultats, on convien-
dra que Paulin Rutier a bien mérité de
l'industrie aéronautique tout entière.
C'est lui qui travailla d'arrachc-piçd
le délicat problème de l'hélice à pas va-
riable cl c'est grâce à lui que nous eû-
mes une si magnifique coupe Deutsch
cette année.
Nous ne pouvons donc que nous asso-
: cicr pleinement au geste de notre con-
frère Les Ailes et demander avec lui,
au ministre de l'Air, d'accrocher la croix
de la Légion d'honneur sur la poitrine
de Paulin Ralier, vaillant et fidèle ser-
viteur de l'aviation française. — R. L.
A propos u un exploit étranger
auquel l'industrie irançaisc
est associée
I Le 23 octobre, ri 5 7t. 33. Scolt et Cump-
\ bell Black atterrissaient à Melbourne, se
' oinssciuf premiers dans l'épreuve Londres-
: flieibourrir, effectuant le trajet de 10.200 7;i-
iornclres en 71 Jifurrrs. en ballant de loin
tous les records précédents.
L'exploit fantastique que viennent d'ac-
complir les aviateurs anglais rejaillit sur
l 7'iine tic nos industries françaises: le Durn-
I lumln.
: ï.cs Hélices de J'npion rie Seott et Camp-
S bell sont en effet des hélices Ralier di
S 2 7Hêtres, fi pns 7>nrinblc nwtonintir/uc ei\
vol, dont les pales ont élé forgées en Fran-
ce par la Société du Duralumin.
C'est une nouvelle victoire rjni s'inscril
au palmarès du Duralumin français «lani
l'aviation, part du suoeàs considérable que le matérie
utilisé a obtenu dans cette épreuve d'en-
durance exceptionnelle.
Le Caudron C. 520' de grand tourisme dérive du « Rrtjale ». Cet c
appareil peut emmener quatre passagers à une vitesse fie croisière
de 270 km.-heure. Il est équipé d'un moteur Renault de 170/192 CV.
Sa surface portante est de 16 mètres carrés et son poids total de T_
1.120 hilos. La vitesse maximum est de 300 km.-heure. <
LES ESSAIS
EN VOL
300 à l'heure
à 5.000 mètres
.-BREGUET. — Vol» de Lefebvre et de
Ribière sur le Bréguct 27 à moteur
Gnome-Rhône. Hibière poursuit les es-
sai» du 413, et du 412 équipé de mo-
teurs Hispano.
LIORE. — L'avion do bombardement
Lioré et Olivier 208 Gnome K.-14, à
compresseur, à réducteur et à train
d'atterrissage escamotable, a dépassé
la vitesse de 300 kilomètres-heure à
5.000 mètres d'altitude avec un rayon
d'action de 1.000 kilomètres et une charge
utile de 1.000 kilos.
MARCEL BLOCH. — Le trimoteur pour
la ligne Alger-Brazzaville est prêt à être
convoyé ; l'avion de bombardement
B N 4, type 200 vient d'être livré à
l'E. M. A.; cet appareil a subi diverses
modifications.
MUREAUX. — Desjobert va présenter
en Turquie l'avion de reconnaissance
R 2. Cet appareil a été réceptionné.
Le pilote Guignard réceptionnera des
R 2 de série.
Au C. E. M. A. — Vols de Sadi-Lo-
Doret sur le Dewoitinc D 500, de Paulhan
comte sur l'avion-canon Niouport, de
sur le Niouport 123 à moteur Lorraine,
de Fickinger sur l'avion Amiot 143.
Morow a présenté un avion de tou-
risme «ménagé en conduite intérieure,
cet avion dérivo du monoplan 341, est
équipé d'un moteur Gipsy-Major. Nom-
breux vols effectués par le lieutenant
Genin sur le trimoteur commercial Wi- -
hoult et sur Amiot 143, par le lieute-
nant Polard, sur le Marcol-Bloch 130 et_
par le capitaine Curval sur le Romano" '
commercial et sur le Nieuport colonial, j
A SAINT-RAPHAEL
Le mauvais temps a fait son appari-
tion sur la Côte d'Azur, aussi l'activité
aérienne s'en ressent-elle.
Cependant, le Bréguet-Bizerte, trimo-
teur K 14, le Loire 70, trimoteur K 9,
ont tenté et réussi les décollages dans
de la mer forte de 1 m. 50 de creux.
Cette épreuve, toujours délicate, s'est
passée à l'entière satisfaction des pi-
lotes Lauq pour le Bréguet, Boulic pour
le Loire.
Lagadou a ramené de Paris un CAMS
trimoteur K 9.
..Bourdm. vole à Antilles sur le Le O H
27. Le Bernard, piloté par François, fait
à Antibes de la mise au point.
..Dès que le temps le permettra, Coupet
volera sur le Farman 160 à flotteurs à
liaison élastique.
========================== t
LES LIGNES ]
AÉRIENNES 1
La ligne (
Alger-Brazzaville î
Pendant que Pharabod convole à Alger t
m second trimoteur destiné ft la ligne j
\lger-Brazzaville, Pou'lln, secondé "par Avi- ^
mon, qui vient d'entrer comme pilote il
:etto compagnie, et avec les mécano et ■
radio volants Guignier et Lcfèvrc, est re- '
parti d'Alger pour assurer une troisième 1
iaison postale au-dessus du Sahara. Pha- ]
i-a.bod retrouvera à. Alger Lambert, Carrey
2t Mathias, avec lesquels 11 partira à son
tour vers Brazzaville pour effectuer la liai- '
son mensuelle de décembre. '
ETATS-UNIS. — Contrats de poste aé- '■
rienne pour la T. W. A. — La compagnie
de navigation aérienne T. "W. A. a obtenu
un contrat pour l'acheminement de la poste-
aérienne pour ses services nocturnes trans-
continentaux, assurés par des avions Dou-
glas DO 2.
GRANDE-BRETAGNE. — Deux nouvelles
lignes sont envisagées. — On envisage pour
le début de l'année prochaine la création
d'un service aérien Cardiff-Bristol-Le Tou-
quet-Paris. Le voyage (prendrait 2 to. 25 m.
do Cai-difï à Paris, et 1 li. 45 de Paris au
Touquet.
La création d'wn service aérien entre Du-
blin et Londres, avec l'aide du gouverne-
ment de l'Etat libre d'Irlande, est égale-
ment à l'étude.
LES TRAVAUX DE LA COMMISSION
DE L'AÉRONAUTIQUE DE LA CHAMBRE
Le Parlement a ouvert la session ex-
traordinaire jusqu'au 31 décembre, sauf
événement contraire, s'entend. La' dis-
cussion du budget de 1935 n'accaparera
certainement pas toute l'activité parle-
mentaire pendant ces deux mois.
N'a-t-on pas, d'ailleurs, enregistré, dès
le premier jour, de nombreuses réso-
lutions de mener très rapidement
la discussion et le vote dudit budget :
la crainte des douzièmes provisoires,
qui soulèvent tant de polémiques, se-
rait-elle le commencement de la sa-
gesse ÎHy aura donc place pour mener
à bien certains projets urgents qui in-
téressent tout particulièrement les
choses de l'air.
La comimission de l'aéronautique de
la Chambre, qui est toujours saisie la
première, devra donc hâter ses tra-
vaux.
En tout premier lieu, elle devra
nommer un président en remplacement
du regretté M. Riche.
Suivant les tout dernière renseigne-
ments, il semble bien que, -malgré-sa* vo-
lonté de se reconstituer rapidement, la
commission ne pourra se réunir, à cet
effet, que la semaine prochaine, en rai-
son des événements de la politique gé-
nérale.
Dès sa reconstitution, la commission
devra nommer le rapporteur du projet ci
de loi n" 3830 tendant à compléter les ai
dispositions de l'article 54 de la loi du SE
28 février 1934 portant fixation du bud- d:
get général de l'exercice 1934.
Ce projet a été déposé ; mais le texte il
définitif n'est pas encore imprimé et g
distribué, il intéresse, au dernier chef, n
les officiers de l'armée de l'air. D'après d
cet article 54 le ministre de l'Air est c
obligé de mettre en congé trois ans
avant la limite d'âge de leur grade les g
officiers appartenant au personnel na- le
vigant. g
Au cours de la discussion de cet ar- j<
tiele devant le Sénat, certaines person- s
nalités de cette haute assemblée, se sont 1<
émues de la situation faite à quelques- c
uns de ces : officiers qui auraient pu .
espérer, s'ils étaient restés dans lès ca- n
dres, être promus au grade supérieur J
avant leur admission, à la retraite et ont p
demandé au gouvernement d'étudier la
possibilité de leur donner une satislac- a
tion morale par une promotion au li
grade, supérieur « à titre honoraire .»■ d
par exemple, de façon qu'il n'en résulte r
aucune.charge budgétaire nouvelle poul-
ie pays, \
Le gouvernement s'est associé entiè- 1
rement à cette manière de voir. 1
Toutefois, la législation'en vigueur'en
la matière ne permettant de promou- i
. voir « à titre honoraire » que des offl- i
ciers de reserve, ne pouvait s'appliquer
aux intéressés ; il a donc paru néces-
saire de prévoir pour ces dernière des
dispositions législatives particulières.
Tel est l'objet de ce projet de loi, et
il n'est pas nécessaire de démontrer l'ur-
gence de son vote, que l'on peut pro-
nostiquer favorable, puisque les finances
du pays ne se trouveront grevées d'au-
cune charge nouvelle.
La commission devra également dési-
gner un rapporteur « pour avis » pour
le projet de loi n" 3560 relatif à l'or-
ganisation de la résistance passive, pro-
jet qui a été renvoyé, pour la discus-
sion sur le fond, à la commission de
législation générale, départementale et
communale.
. D'autre part, les milieux autorisés du
ministère de l'Air font connaître que
M. le ministre serait prêt à déposer un
■ projet de loi sur le Mérite aérien.
Ce projet ne serait que l'adaptation
au ministère de l'Air des dispositions
. législatives qui ont créé, au ministère
! de la rue Royale, l'ordre du Mérite ma-
'■ ritimé.
Enfin, la commission désire hâter le
vote des quatre parties, restées en souf-
• france,. de l'organisation générale de
l'armée de l'Air.
i Elle sera fixée incessamment sur les
- modifications que veut apporter le mi- I
• nistère de l'Air au projet primitif. |
La course
Londres - Melbourne
est terminée
Depuis lundi les deux épreuves du
challenge Mac Robertson sont termi-
nées. Les concurrente avaient seize
jours pour atteindre l'Australie. Par-
tis le 20 octobre c'est donc le 5 novem-
bre au soir que se fermaient les con-
trôles. Sur les 64 concurrents engagés
à l'origine, 20 seulement prirent le dé-
part. Et ce n'est que 9 d'entre eux qui
purent atteindre Melbourne, but de j
leur voyage.
Nous ne reviendrons pas sur l'épreuve
i de vitesse qui lut gagnée magnifique-
| ment, nos lecteurs Is savent, par l'équi-
! page Sootl-Campbell Black sur bimo-
i teur de Havilland « Comcl ».
| La formule du handicap favorisait les
| appareils qui. tout en ayant uns grande
vitesse, pouvaient emporter une charge
utile très élevée. C'est un appareil com-
mercial qui a remporté cette deuxième
partis de l'épreuve : le Douglas ds Par-
mentier et Moll.
; Sur les 11 avions qui ne parvenaient
pas à Melbc-urns, l'un fut victime d'un
accident qui entraîna la mort de l'équi-
page, et les dix autres ne purent pour-
suivre la course et furent contrainte
d'abandonner. Ceci montre bisn les dii-
ficullés de toute sorte qu'eurent à
vaincre les aviateurs. C'est pour cela
que le handicap, gagné par un appa-
reil commercial, utilisé ds façon régu-
lière, prend une importance toute par-
ticulière. La portée pratique de cette
partie de la course est peut-être supé-
rieure à celle de l'épreuve de vitesse
pure. — J. D.
Le classement de la course de vitesse
a été définitivement établi comme suit :
1. Scott-Canipbell Black (Angleterre), de
Havilland-Comet, bi-moteur Gipsy 6,
2 jours 23 heures.
2. Parmcntier-MoH (Hollande), Douglas
DC 2, bimoteur Wright-Cyclone, 3 Jours
18 11. 20 m.
3. Roscoe Turner-Clyde Panghorn (U.S.A.).
Boling 247, bimoteur Wright-Cyclone,
3 i. 21 h. 45 m.
i. Walter-Cathait Jones (Angleterre), de
, H. Cornet. 4 i. 22 h. 20 m.
; 5. Mac Grcgor-Walkcr (Nouvelle-Zélande),
Miles Hawk, Gipsy 3. 7 j. 10 h. 10 m.
; G. Stodard (Angleterre), Airspecd Courrier,
ï 8 j. 20 h. 15 m.
; 7. Melroee (Australie), Léopard Gipsy. 19 j.
I 16 h. 15 m.
, 8. Hansen et Tansen (Danemark), Dessou-
ter, 11 J. 17 h.
9. Hewett Kay (Nouvelle-Zélande), D.H. Dra-
gon, 13 }. 18 h. 30 m.
ry
La nouvel- avion de tourisme tJoiez OU, équipe ù un. invicur ii.,. . 1 ;
de 60/70 CV- Son envergure est. de 10 mètres, su surjace portante de \
14 mètres carrés. La vitesse, maximum de eff appareil est de 1
145 km.-heure e! la vitesse d'allerrissage de 50 km.-heure. Le poids ]
total est. de 547 kilos. i
Âm p®lM fixe
LOUIS BARTHOU, 51 tragiquement disparu à j
la mile de l'attentat de Marseille, fui, j
Jcs fepoque héroïque des premiers lïols /tu- <.
ma'tns, un apôtre conOaincu de la navigation
aérienne.
En 1909 notamment, alors quil asiumait
les fonctions de ministre des Travaux publics,
il suivit avec la plus VtVe attention les dé-
monstrations, sensationnelles pour l'époque, de
Wilbur Wright au camp d'Auvours cl assista
en particulier au Vol mémorable du 31 décem-
bre, au cours duquel l'aviateur américain s'ad-
jugea la première Coupe Michelin en parcou-
rant 123 kilomètres en 2 h. 18 m. 33 5. au-
éessus d'un terrain couvert de neige et par
une température sibérienne. Après avoir chau-
dement — ce qui n'efaîï pas superflu — fé-
licité Wilbur Wright à son atterrissage, Louis
Barthou accepta avec enthousiasme de pren-
dre place dans le frêle biplan et effectua ainsi
un Vol de 3 min. 57 s, qui clôtura cette belle
journée et de surcroit cette mémorable annét
1909 qui avait modestement débuté par le
premier kilomètre en circuit fermé réalisé par
Henry Farman.
♦ ♦
I A foule qui depuis la « commercialisa-
*^ tion » des Champs-Elysées aime les jours
de fête à déambuler sur cette belle cVenuc
ne manque pas actuellement d'aOoir son atten-
tion attirée par l'aviation. C'est ainsi que sur
le même trottoir, à peu d'intervalle, se succè-
dent trois évocation* aéronauliques : un film,
Adcmaï aviateur ; un magasin* « A la
toile d'avion )>, dont le hall csi tapissé d'effi-
gies de grands pilotes ; un parfum, « Vol de
nuit »- Et tout cela est comme une manière
d'invite au très prochain Salon où l'on pourra
admirer à loisir les plus belles productions de
chez nous et d'ailleurs.
♦ ♦
1 E philosophe acrophile <\ui se promène
^* boulevard Victor entre la porte de Ver-
sailles et le Point-du-Jour a, pour peu qu'il
prête attention au paysage « ondoyant et 'di-
vers » qui se déroule sous ses yeux, comme
une synthèse de l'antithèse Air-Marine. Apres
les majestueux bâtiments du ministère de. l'Air
se découvre, en effet, une. dépendance du mi-
nistère de la Marine, le bassin des carènes — où
je ne suis pas sûr que l'aviation embarquée ou
de coopération n'aura pas qucîquc jour à bar-
boter sur le redan — puis un peu plus loin,
dans un bastion vétusté on rc(rout*c un dé-
partement de l'Air : le service des bases. Et
l'évocation est frappante quand Vous saurez
que de chaque côté du hassin des carènes
s'étendent des terrains vagues, symbole des
lacunes trop connues dans l'impossible cohé-
sion Air-Marine,
Qui sera président
de P Aéro-Club
de France ?
L'Aéro-CUib de Franre aura été dure-
nent touché, cette année, on ws éléments
irlgeants. Api es le décè.~ de son président.
,1. Etienne Riche, député des Ardcnnas. il
lent de perdre .«on secrèiair*' grnéra! (il
a personne de Georges Besançon, rep?n-
nnt qu'un de ses vice-présidents, M. R;>-
c'phe Sorrau. devait se démettre pour
'gisons de santé.
La vacance président iel'.e. qui remonta
m mois de juillet dernier, est assurément
a plus délicate comme: cussl la plus ur-
;ente n combler. A in veille de l'ouverture
iu Salon de l'Aéronautique, il est en cilrt
liiTicilemcnt concevable que le plus ancien
:t le plus grand de nos clubs d'aviation ne
ouisse être représenté à ses diîlérentes ma-
nifestations par la haute personnalité de
;on président.
Deux écueils. dont il serait superflu de
développer les reisous. .sont à éviter dans
le choix du nouveau président de l'Aéro-
□ lub: l'homme politique et l'industriel de
l'aéronautique.
Aussi bien les noms mis en avant à.
l'issue des divcr.ses séances du comité de
direction — «ont ii n'est d'ailleurs p:^s
toujours aisé de recueillir des éelios précis
— reflètent-ils la préoccupation de ne- con-
fier la présidence qu'à une personnalité,
d'une absolue indépendance d'esprit et
d'intérêts.
Deux noms ont été particulièrement pro-
noncés ces temps derniers : ceux de M.
Armand Esders et de M" Wateau. l'u-a et
l'autre -dc-jù membres du comité de direc-
tion de l'Aé. C. F.
M. Armand Esders. généreux mécène d<3
notre aviation, à qui nous devons en par-
ticulier l'aménagement du terrain de Deau-
ville et -la création de la grande épreuve
Deauville-Cannes et retour, pratiquant assi-
du du grand tourisme aérien, s'est, dit-on,
finalement récusé pour des motifs de con-
venance personnelle.
M' Wateau. très absorbé par ses fcv.c-
t'.ons d'avoué à Paris et diverses présiden-
ces de groupements aéronautique?, tels que
l'A-via et la L. Aé. F., a demandé la semaine
passée, au comité de direction de l'Aéro-
Club. de lui accorder une dizaine de jours
pour approfondir la question et rêî';rv;r fa
réponse.
On croit fermement, rue Galilée, c'n l'ac-
ceptation finale de M' Wateau. On n'eu
veut pour spreuve que ses visites assidues
de ces jours derniers à notre grand club.
Toute l'aviation se réjouira de voir à la
tête de l'Aé. C. F. cette personnalité haute-
ment estimée, au glorieux passé, dc.it l'au-
torité et la sûreté de jugement ont -su.
en maintes circonstances, aplanir les pires
difficultés.
Restera à pourvoir à la rice-présidenco
vacante ainsi qu'au secrétariat général.
Mais ceci, croyons-nous, est subordonné i\
la « question » préjudicielle de la prési-
dence, comme on dit au Palais. — H. U.
L'équipage Miller et Woods, qui
partivipuit à la course Londres-
Melbourne, a capoté à l'atterris-
sage. Voici, on liant, l'appareil
et, en lias, le pilote Woods, qui
fui légèrement blessé, félicite le
major Cower.
M. Hlériot vient d'effectuer un
voyage en Amérique du ÏSonl, oit-
il représentait la France à la réu-
nion de la Fédération aéronauti-
que internationale. Le voici à son
retour en France
iiiiiiiiiiiimimimiiiiimmimiiiiiiimiiuimi
TOUT Paris raffole d'Ademaï qui.
comme S'en sait, après avoir fait i
ses premières armes dans la I
« météorologie », est devenu "
quelque peu malgré lui aviateur de
grand raid.
Ce que l'on sait moins, c'est qu'Adé-
mnï — alias l'excellent artiste Noël- .
Noël — s'est inspiré, pour cette créa- I
tion digne de notre folklore national, "
de souvenirs vécus pendant la guerre.
Car Noël-Noël, jeune bleu de la classe
17, fut incorporé dans l'aviation et y
remplit pendant un an et demi les
fonctions ds. mécanicien-mitrailleur.
"Vous aillez jpensea- aussitôt que ses co- 1
pains ne devaient pas cultiver le spleen r
en son joyeux voisinage!... i
Mais écoutez plutôt Adémaï nous con- c
ter quelques-uns de ses souvenirs d'an- à
tan. I
Comme il se doit, Noël-Noël habite t
tout en haut de la butte Montmartre, t
à deux pas de la place du Ter*re et l
tout en haut d'un immeuble lui-même <
juché au sommet d'une rue en escailiers. <
C'est évidemment un artiste « à la haiu- i
tcui* > — qui nous accueille avec la *
meilleure ©race-. f
— Comment j'ai été conduit à faire t
de l'Adémaï conçu pair mon camarade
Colline un aviateur? Bien sûr, en me •
remémoramt de vieux souvenirs de 1917- <
1910, car pour un te] a-ôle un- apport de
vraisemblance tiré du anilieu même où !
se passe l'action me parait indispensa- i
ble. Aimi se orée l'ambiance, gage du
succès.
—"Votre sac à malices est certaine- ■
menit 'bourré d'anecdotes amusantes sur
votre vie en escadrille qui feraient la ;
joie de nos lecteurs...
L'astuce deg « lignes droites »
Connaissez-vous les « lignes droites »?
AQi ! quelles fortes émotions elles me
rappellent! j'étais alors jeune bleuet,
attendant au Plessis-Belteville avec les
copains notre départ incessant en esca-
drille. Poui- le malheuir de la sacro-
sainte discipline, ce dépôt se trouvait
a proximité d'une voie ferrée dont les
trains, en uni quart d'heure, vous débar-
quaient à Parraine. I
iiiiiHiiuiiiuiiiiiiiiiiiiinniiiiiiniitii'iiuiiniiiiitiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Quand "Adémaï" 1
îtait mécano sur le front... f
Quelques souvenirs de Noëi-JVoëi
« La ligne droite, c'était le trajet
Da.mmai'tin-1/a Courneuve, où le fa-
meux B. O., le tramway du Bourget,
nous attendait tout exprès. Il y avait
bien 7 kilomètres du Plessis-BellsviMe
k la gare de Dammartin où nous em-
barquions clanldestinement à contre-
voie, mais pour nos vingt ans, c'était
un jeu. Et puis, qu'elle joie de jouer un
bon tour au commandant B..., un typa
dans le genre de l'adjudant Plie de
Courteline, qui, lorsqu'il nous pinçait,
nous faisait faire « la pelote » du lever
au coucher du soleil sur des caillebotis
aigus, entre deux bessonneaux pour ne
pas voir le paysage!...
« Nous partions habituellement à
3 h. 30 pour arriver à Dammartin vers
6 heures. Nous nous dissimulions dans
une voie de garage en amont de la
gare; parfois il nous f aillait courir à
fond dis train pour atteindre ce dernier.
Un jour que je m'époumonais ainsi,
je me suis ti-ouvé face à face avec une
locomotive fonçant sur moi. Je ne
l'avais pas vue — mais j'ai bien failli
aussi, ce soir-là, ne pas voir Paris!
— Et jamais de coups durs dans ces
escapadies?
— Jamais! Pourtant, que de gendar-
mes on rencontrait! J'en frémis encore.
1 Uns fois dans le métro on était sauvé,
: cair je ne sais pourquoi, ils n'affeotion-
, liaient pas ce genre de transport en com-
5 niMn. Aussi jugez de ma. stupeur quand
■ un beau jour, je vis. la rame prise d'as-
■ saut par une cinquantaine ' de pando-
t res! Ils ne respectèrent anême pas te
s premières où je me jetai éperdu... Ali
- j'ai eu bien (peur ce jour-là.
I ■ « Mais tout cela, voyez-vous, étai
xunpcnsé par la joie de revoir un ins- I r
ant ses vieux parents... » |
Le baptême du feu d'Ademaï
— Et en escadrille, quelles aventures?
— J'y arrive... en janvier 1917. Me
l'oici en Champagne, à. la ferme d'Al-
ïer, escad-ïi'le 236. Je suis gonflé à bloc,
ie veux « en découdre ». Un matin, le
capitaine, informé de mon état d'es-
prit, me dit : « Vous vouiez sortir?
« Très bien, vous allez accompagner le
« sergent G... et faire une reconnais-
« sance sur les lignes. »
« J'exultais, et pourtant »1 faisait -.
un temps à ne pas mettre un vieux J'
« Sop » dehors. Crasse à 100 mètres
(.le terme consacré était plus... coloré). <-
Un sale crachin d'hiver embrume la et
pointe des petits sapins piqués dans
le calcaire de cette Champagne pcuil- le
leuse qui. iplus que jamais, à celte épo- je
que, avait bien mérité son nom. Mais les
qu'importe! Ne partons-nous pas pour ce:
la gloire? mi
« D'ailleurs, le sergent G... m'assure et
connaitv.8 à fond la région : « Nous à
« allons mitrailller tous les deux un m
« dépôt boche ds munitions à Beine, bf
« pour faire une démonstration mo- J':
« raie. Quand je couperai et piquerai ta
«'à fond, c'est qu'on sera dessus, tu fa
« n'auras qu'à arroser. »
« L'expédition commence bien mal, m
car, naturellement, notre Sopwith est re
le dernier au fond du bessonneau. Les n<
mécanos, pour qui ce temps bouché est m
une invite au farniente, bougonnent qt
ferme : « Si c'est ipas malheureux, on va m
« treniiper tous les zincs... T'es ,pas un d;
« peu ipiqué, va te faire descendra Veut îr
T,
Une scène, du film : Ademai va partir avec celui qu'il croit être son- moniteur sur un avion qui- était
destiné, au record de durée. N'osant pas atterrir, les deux élèves pilotes réussirent à battre le record
de durée... 1
ioël-JSovl dans le rôle d'Adémui.
« de suite, qu'on n'en parle plus... a]
et autres aménités ds ce gpnvc.
« A peine décollés, nous entrons dams
is coton. En jeune crâneur que je suis,
je n'ai emporté que mes lunettes, et
les grains de pluie me lardeni. le visage
comme des aiguises. Au bout d'un long
moment, mon pilC'te coupe brusquement
et nous débouchons en piqué d'un nuago
à 100 mètres. Pas de d'eute, nous y soin»
. mes! En bas. je distingue de petites ca-
banes îov.'ios rondes : vci~a le but!
J'ajuste ma tcure-lle et tape dans la
tas. Elles no m'avaient pointant rien
fait, cc-s imiocem-es cahuîes!
« Cessant ris tirer de son côté avec sa,
, mitrailleuse de capoi.. ie sergent G...
, remet la sauce. Au passage des lignes,
i nous nous faisons sonner comme -des
; malheureux. Je sens en l'air des choses
t qui me sont, destinées et, anticipaml sur
i mon sert éventuel, j'ai la sensation irvi-
i dite qu'elles perforent mon séant pour
t mo ressortir par le haut du crâne:..
Tout à coup, je vois mon pilote esq.-uis,-
ser un geste de désespoir : « Je suis
« perdu s>, me hurle-t-il. ,T1 ne s'agis-
sait, heureusement, que de la roaite.
Je synchronise encore une fois des &-eu:c
bras... je suis sûrement, encore plus
pendu que lui! Al'lcns-nous ton.oer cliea
le R'itz?
« Heureusement apparaît bientôt mna
croisée de chemins faim litière à mon. »i-
tete, et voici venir les bons « becon-
naaids » du terrain. Dès l'atterrissage,
on nous fait fêle, d'autant que G... gra-
tifie généreusement, les mécanos. Et ïes
soir, c'est la. nouba en règle dans ]«j
baraque Adrian, aivec le vin rou».e et
les gâteaux plus ou moins secs en'g.-uise
de Champagne et de petits fours — ce-
pendant qu'aux quatre coins do Franco
partait des "lettres enthousiastes de- nos
camarades annonçant que nous a/vong
été des héros...
j « Deux jours après, on faisait, de-*-
I mander à l'escadrille quels étaient îesi
| deux piqués qui avaient mitraillé u-n,
I poste de commandement français..,
I « Il n'y eut, heureusement-, aucune.
I victime. »
! Tel fut. le baptême du feu du futau»
Adémaï, que cette mésaventure, comme
vous l'avez pu juger à l'écran, n'a pa$
dégoûté de l'aviation.
1 Henry BEAUBOIS.
Al RONAUTIQUE 1,
L'ACTIVITÉ | l
AÉRIENNE Tl
arri"
Kingston! Smiln, 1OIF
a Iraverséj
le Pacifique L
son
Four la seconde fois, l'as australien 28
KirnrsfoPâ Smitli, qui était accompagné nus
du navigateur Taylor, vient de réahssr fc°n
en trois étapes la traversée du raci- v°^
Utilisant un avion monoplan « Ijock- verl
heed Altair » à train d'atterrissage es-
camotable en vol, Kingsford Smith
avait déjà parcouru, comme nous l'avons
relaté, les étapes suivantes : le 20 oc- I
tobre Brisbanc-îlcs Fidji, 2.890 km.; les gag
28-29 octobre, îles Fidji-Honolulu, 5.000 Uoi
km. 1* 4 novembre les deux aviateurs CI
s'envolaient des îles Hawaï pour ac- c:e1
complir les 4.050 km. qui les séparaient me.
de la côt américaine. Celle dernière >
étape, comme les précédentes, était et- des
fectuée sans incident ; l'arrivée a Oak- gla
land avait lieu le même jour a 16i heu- ton
res 45. le lendemain Kingsford Smith ht*
terminait son raid par un nouveau bond —
de 560 km, d'Oakland à Los-Angeles. Une —
foule énorme vint acclamer le vaillant
équipage à sa descente d'appareil. r
Le record Australie-
Grande-Bretagne est battu .,
L'équipage anglais Wallcr et Cath- a
cart Jones, qui s'est classé quatrième r
dans la course I>ondres-Mclbourne avec
un monoplan bimoteur « De Havilland ;.
Cornet Gipsy », vient de rentrer à i.ymp- t
ne le 2 novembre. Au cours de ce voyage à
retour les deux pilotes ont réalisé la £
liaison Australie-Grande-Bretagne en
5 jours 15 heures 55 minutes, ce qui bat 0
largement l'ancien record — 8 jours 9 ,
heures — établi en septembre dernier ?
par le jeune Australien Melrosc. c
Waller et Cathcart Joncs quittèrent
Melbourne le 20 octobre, à 7 h. 05, arri- \
vèrent à Port-Darwin le 27 et firent
successivement escale à Singapour le 28,
à AJlahabad le 29, à Bagdad le 30. à
Athènes le 31 cl à Rome le 1" no- -t
vembre. >
En trclie jours et demi l'équipage an- i
glais a parcouru près de 37.000 km. — '
soit plus de 2.600 km. par jour — et
ceci constitue également un record peu
banal. i !
Le raid de l'aviateur
Umberto Cruz
Après s'être rendu à Londres prendre
jui-meme livraison de l'appareil De Ha-
villand Léopard qu'il avait commandé
.spécialement en vue d'un grand raid,
l'aviateur portugais Umberto Cr-ur, a
quitté Lisbonne 3c 25 octobre avec,
comme objectit. l'île de Timor, dans
l'archipel de la Sonde.
Oruz atteignit Karachi le 31 octobre.
Le 1" novembre il se posait à Al-
laliabad, le 2 à Akya, et lundi dernier,
il atterrissait à Singapour, ayant ac-
compli la plus grande partie de son
raid avec une très belle régularité.
Bailly est arrivé à Saigon
Notre compatriote, le touriste Bailly,
qui avait quitté Toussus-le-Noble le
7 octobre pour se rendre en Chine est
arrivé à Saigon le 1" novembre. L'ap-
I pareil utilisé par ce pilote est, rapps-
I lons-le, un « Farman 393 i à moteur
■ i Farman » 190 CV.
Freda Thompson
; poursuit son voyage
L'aviatrice australienne Freda Thomp-
son qui s'était envolée de Lympne le
28 septembre pour battre le record de
miss Ba'tben et qui avait endommagé
son « Moi-h Gipsy Major * a repris son
vol. Signalée à Rangoon le 30 octobre,
elle est arrivée à Port-Darwin le 6 no-
vembre à 3 h. 20.
La 3e Coupe Deutsch
Le 31 octobre, pour la clôture des en-
gagements à droits simples, six inscrip-
tions ont déjà été recueillies par l'Aé.
CF. pour la Coupe Deutsch 1935 : So-
ciété Caudron : 4 avions ; Etablisss-
ments Régnier : 1 et François Baudot: 1.
Verrons-nous à Etsmpes.l'aii prochain,
des appareils allemands, italiens, an-
glais et américains ? Nous le souhai-
tons très vivement, mais cette éventua-
lité reste encore bien problématique.
i ■
Chez les Pilotes
♦ Le pilote Guillantnel profite de son
séjour à Paris pour se perfectionner
dans le P. S. V. à Toussus-lc-Noble
avant de repartir sur la ligne d'Amc-
' rique du Sud.
' ♦ Laulhé, un des plus anciens el des
I 7>lvs brillants pilotes de ligne, a eu
l'occasion d'expérimenter, sur Paris-Lon-
; dres, le dispositif d'antigivrage améri-
', cain monté sur un des cirions d'Air
Fronce.
i ♦ Dêtroyat, Cavalli et Jlomaneschi.
ï après ot'otr participé oucc «n grand
' succès au. meeting d'aviation de Lis-
r bonne, sont rentres à Paris sans en-
combre.
t Déglisc et Hélène Boucher, qui s'y
prirent trop tard, furent arrêtés par le
, mautiaCs temps sur les Pyrénées et ne
} purent rejoindre Lisbonne à temps.
'•' ♦ Les pilotes de ligne qui atterris-
sent au Bourget t>onl apprécier le dc-
" i part de l'escadre de chasse. Celle-ci va
rejoindre Vilacoublay, ce qui riesem-
boutcflicra Je ciel bien encombré à certaines heures d'ar-
l I rft'de ries atiions 7>oy(«tix.
u I ♦ Costcs continue û totaliser les rois
I d'endurance sur vn avion équipé d'un
I «oui'catt. moteur, tandis que Ribièrc a
repris les essais de i'at'ion sur lequel
Signcrin trouva une /in tragique.
♦ Un avion allemand, de la ligne
Stuttgart-Sévtlle. a ci« se poser en cam-
■ç pagne aux environs de Carcassonnc : le
pilote Schwciihayc a été blessé, tandis
', que le radio se tirait indemne de i'oc-
~ eident.
"■ ♦ Un monument en souvenir tics
n vaiiinnfcs victimes Saie! ef .Robin a été
C, rteve' a C/i(ttcau/ori, sur le lieu de leur
15 chute.
♦ Parmcntier et Moll, les brillants se-
C. cona's de la course Lonrtrcs-Jlfcboiirnc.
I- ont eu un joli geste en remettant une
somme de 10.000 francs ù l'hôpital d'Ai-
** bury en reconnaissance de l'aide qu'ils
ont reçue dans cette ville alors qu'ils
•n citaient égarés dans ta dernière étape de
leur voyage.
L'ACTIVITÉ
INDUSTRIELLE c
r
Dix appareils 1
e transport ;
ruction ]
Aux usines Potez, de Méaulle, on cous- I <
trult actuellement une série de dix avions • i
de transport Potez 56 ; j
Sur les dix appareils, deux sont entière- : \
ment terminés; les autres sortiront à lnter- |
voiles de un mois environ. i _
Le Potez 56 est sans doute le plus mo- j J
derne avion de transport français. I
Il transporte confortablement six passa- .
gors à une vitesse de croisière de 235 km. à ;
,l'heure. Son rayon d'action est de 700 km.
environ. '
Il est équipé de deux moteurs Potez 9 AB j
ù brasseur, d'une puissance nominale de
185 CV à 2100 t.-m. Des hélices à pas va-
riable Levas-eur ont été employées et ont
permis d'améliorer considérablement les
conditions de décollage.
Le Potez 56 peut voler normalement avec
un moteur stoppé; il réalise ainsi, à l'alti-
tude de 500 mètres, urne vitesse de 180 km.
a l'heure, son plafond étant 1.500 mètres.
L'aménagement de la cabine a été remar-
quablement étudié en ce qui concerne l'ali-
mentation en air pur et le ohaufïage.
L'avion est équipé pour le vol de nuit
cl possède trn poste de T.S.F.
Le train d'atterrissage est escamotable
dans les fuseaux moteur».
La voiture est munie de volets d'intrados.
La construction de cet appareil est réalisée
entièrement en bois.
Une distinction qui s'impose
LA CROIX POUR RATIER
Si, pour diverses raisons, l'aviation
française n'a pas eu la satisfaction de
participer à la course internationale
Londres-Melbourne, où sa technique
était en droit de s'affirmer comme les
autres, n'empêche que notre industrie
aéronautique est à l'honneur quand
même, grâce à Ralier, dont les hélices
équipaient les moteurs de l'avion vain-
queur.
Au succès de Ralier, sur l'avion de
Scott et Campbell Black, il convient
d'ajouter celui, de Cathcart Jones et
Wallcr, recordmen du parcours aller et
retour, car ces derniers avaient aussi
choisi des hélices françaises pour être
sûrs de toucher au. but sans le moindre
ennui.
Quand on saura que la plupart des
avions français actuels sont équipés de
| ces hélices perfectionnées sans cesse par
| «n homme qui travaille la qttestion dc-
! puis les débuts de l'aviation et qui db-
[ tient, grâce à son énergie et à sa téna-
cité, lès meilleurs résultats, on convien-
dra que Paulin Rutier a bien mérité de
l'industrie aéronautique tout entière.
C'est lui qui travailla d'arrachc-piçd
le délicat problème de l'hélice à pas va-
riable cl c'est grâce à lui que nous eû-
mes une si magnifique coupe Deutsch
cette année.
Nous ne pouvons donc que nous asso-
: cicr pleinement au geste de notre con-
frère Les Ailes et demander avec lui,
au ministre de l'Air, d'accrocher la croix
de la Légion d'honneur sur la poitrine
de Paulin Ralier, vaillant et fidèle ser-
viteur de l'aviation française. — R. L.
A propos u un exploit étranger
auquel l'industrie irançaisc
est associée
I Le 23 octobre, ri 5 7t. 33. Scolt et Cump-
\ bell Black atterrissaient à Melbourne, se
' oinssciuf premiers dans l'épreuve Londres-
: flieibourrir, effectuant le trajet de 10.200 7;i-
iornclres en 71 Jifurrrs. en ballant de loin
tous les records précédents.
L'exploit fantastique que viennent d'ac-
complir les aviateurs anglais rejaillit sur
l 7'iine tic nos industries françaises: le Durn-
I lumln.
: ï.cs Hélices de J'npion rie Seott et Camp-
S bell sont en effet des hélices Ralier di
S 2 7Hêtres, fi pns 7>nrinblc nwtonintir/uc ei\
vol, dont les pales ont élé forgées en Fran-
ce par la Société du Duralumin.
C'est une nouvelle victoire rjni s'inscril
au palmarès du Duralumin français «lani
l'aviation, part du suoeàs considérable que le matérie
utilisé a obtenu dans cette épreuve d'en-
durance exceptionnelle.
Le Caudron C. 520' de grand tourisme dérive du « Rrtjale ». Cet c
appareil peut emmener quatre passagers à une vitesse fie croisière
de 270 km.-heure. Il est équipé d'un moteur Renault de 170/192 CV.
Sa surface portante est de 16 mètres carrés et son poids total de T_
1.120 hilos. La vitesse maximum est de 300 km.-heure. <
LES ESSAIS
EN VOL
300 à l'heure
à 5.000 mètres
.-BREGUET. — Vol» de Lefebvre et de
Ribière sur le Bréguct 27 à moteur
Gnome-Rhône. Hibière poursuit les es-
sai» du 413, et du 412 équipé de mo-
teurs Hispano.
LIORE. — L'avion do bombardement
Lioré et Olivier 208 Gnome K.-14, à
compresseur, à réducteur et à train
d'atterrissage escamotable, a dépassé
la vitesse de 300 kilomètres-heure à
5.000 mètres d'altitude avec un rayon
d'action de 1.000 kilomètres et une charge
utile de 1.000 kilos.
MARCEL BLOCH. — Le trimoteur pour
la ligne Alger-Brazzaville est prêt à être
convoyé ; l'avion de bombardement
B N 4, type 200 vient d'être livré à
l'E. M. A.; cet appareil a subi diverses
modifications.
MUREAUX. — Desjobert va présenter
en Turquie l'avion de reconnaissance
R 2. Cet appareil a été réceptionné.
Le pilote Guignard réceptionnera des
R 2 de série.
Au C. E. M. A. — Vols de Sadi-Lo-
Doret sur le Dewoitinc D 500, de Paulhan
comte sur l'avion-canon Niouport, de
sur le Niouport 123 à moteur Lorraine,
de Fickinger sur l'avion Amiot 143.
Morow a présenté un avion de tou-
risme «ménagé en conduite intérieure,
cet avion dérivo du monoplan 341, est
équipé d'un moteur Gipsy-Major. Nom-
breux vols effectués par le lieutenant
Genin sur le trimoteur commercial Wi- -
hoult et sur Amiot 143, par le lieute-
nant Polard, sur le Marcol-Bloch 130 et_
par le capitaine Curval sur le Romano" '
commercial et sur le Nieuport colonial, j
A SAINT-RAPHAEL
Le mauvais temps a fait son appari-
tion sur la Côte d'Azur, aussi l'activité
aérienne s'en ressent-elle.
Cependant, le Bréguet-Bizerte, trimo-
teur K 14, le Loire 70, trimoteur K 9,
ont tenté et réussi les décollages dans
de la mer forte de 1 m. 50 de creux.
Cette épreuve, toujours délicate, s'est
passée à l'entière satisfaction des pi-
lotes Lauq pour le Bréguet, Boulic pour
le Loire.
Lagadou a ramené de Paris un CAMS
trimoteur K 9.
..Bourdm. vole à Antilles sur le Le O H
27. Le Bernard, piloté par François, fait
à Antibes de la mise au point.
..Dès que le temps le permettra, Coupet
volera sur le Farman 160 à flotteurs à
liaison élastique.
========================== t
LES LIGNES ]
AÉRIENNES 1
La ligne (
Alger-Brazzaville î
Pendant que Pharabod convole à Alger t
m second trimoteur destiné ft la ligne j
\lger-Brazzaville, Pou'lln, secondé "par Avi- ^
mon, qui vient d'entrer comme pilote il
:etto compagnie, et avec les mécano et ■
radio volants Guignier et Lcfèvrc, est re- '
parti d'Alger pour assurer une troisième 1
iaison postale au-dessus du Sahara. Pha- ]
i-a.bod retrouvera à. Alger Lambert, Carrey
2t Mathias, avec lesquels 11 partira à son
tour vers Brazzaville pour effectuer la liai- '
son mensuelle de décembre. '
ETATS-UNIS. — Contrats de poste aé- '■
rienne pour la T. W. A. — La compagnie
de navigation aérienne T. "W. A. a obtenu
un contrat pour l'acheminement de la poste-
aérienne pour ses services nocturnes trans-
continentaux, assurés par des avions Dou-
glas DO 2.
GRANDE-BRETAGNE. — Deux nouvelles
lignes sont envisagées. — On envisage pour
le début de l'année prochaine la création
d'un service aérien Cardiff-Bristol-Le Tou-
quet-Paris. Le voyage (prendrait 2 to. 25 m.
do Cai-difï à Paris, et 1 li. 45 de Paris au
Touquet.
La création d'wn service aérien entre Du-
blin et Londres, avec l'aide du gouverne-
ment de l'Etat libre d'Irlande, est égale-
ment à l'étude.
LES TRAVAUX DE LA COMMISSION
DE L'AÉRONAUTIQUE DE LA CHAMBRE
Le Parlement a ouvert la session ex-
traordinaire jusqu'au 31 décembre, sauf
événement contraire, s'entend. La' dis-
cussion du budget de 1935 n'accaparera
certainement pas toute l'activité parle-
mentaire pendant ces deux mois.
N'a-t-on pas, d'ailleurs, enregistré, dès
le premier jour, de nombreuses réso-
lutions de mener très rapidement
la discussion et le vote dudit budget :
la crainte des douzièmes provisoires,
qui soulèvent tant de polémiques, se-
rait-elle le commencement de la sa-
gesse ÎHy aura donc place pour mener
à bien certains projets urgents qui in-
téressent tout particulièrement les
choses de l'air.
La comimission de l'aéronautique de
la Chambre, qui est toujours saisie la
première, devra donc hâter ses tra-
vaux.
En tout premier lieu, elle devra
nommer un président en remplacement
du regretté M. Riche.
Suivant les tout dernière renseigne-
ments, il semble bien que, -malgré-sa* vo-
lonté de se reconstituer rapidement, la
commission ne pourra se réunir, à cet
effet, que la semaine prochaine, en rai-
son des événements de la politique gé-
nérale.
Dès sa reconstitution, la commission
devra nommer le rapporteur du projet ci
de loi n" 3830 tendant à compléter les ai
dispositions de l'article 54 de la loi du SE
28 février 1934 portant fixation du bud- d:
get général de l'exercice 1934.
Ce projet a été déposé ; mais le texte il
définitif n'est pas encore imprimé et g
distribué, il intéresse, au dernier chef, n
les officiers de l'armée de l'air. D'après d
cet article 54 le ministre de l'Air est c
obligé de mettre en congé trois ans
avant la limite d'âge de leur grade les g
officiers appartenant au personnel na- le
vigant. g
Au cours de la discussion de cet ar- j<
tiele devant le Sénat, certaines person- s
nalités de cette haute assemblée, se sont 1<
émues de la situation faite à quelques- c
uns de ces : officiers qui auraient pu .
espérer, s'ils étaient restés dans lès ca- n
dres, être promus au grade supérieur J
avant leur admission, à la retraite et ont p
demandé au gouvernement d'étudier la
possibilité de leur donner une satislac- a
tion morale par une promotion au li
grade, supérieur « à titre honoraire .»■ d
par exemple, de façon qu'il n'en résulte r
aucune.charge budgétaire nouvelle poul-
ie pays, \
Le gouvernement s'est associé entiè- 1
rement à cette manière de voir. 1
Toutefois, la législation'en vigueur'en
la matière ne permettant de promou- i
. voir « à titre honoraire » que des offl- i
ciers de reserve, ne pouvait s'appliquer
aux intéressés ; il a donc paru néces-
saire de prévoir pour ces dernière des
dispositions législatives particulières.
Tel est l'objet de ce projet de loi, et
il n'est pas nécessaire de démontrer l'ur-
gence de son vote, que l'on peut pro-
nostiquer favorable, puisque les finances
du pays ne se trouveront grevées d'au-
cune charge nouvelle.
La commission devra également dési-
gner un rapporteur « pour avis » pour
le projet de loi n" 3560 relatif à l'or-
ganisation de la résistance passive, pro-
jet qui a été renvoyé, pour la discus-
sion sur le fond, à la commission de
législation générale, départementale et
communale.
. D'autre part, les milieux autorisés du
ministère de l'Air font connaître que
M. le ministre serait prêt à déposer un
■ projet de loi sur le Mérite aérien.
Ce projet ne serait que l'adaptation
au ministère de l'Air des dispositions
. législatives qui ont créé, au ministère
! de la rue Royale, l'ordre du Mérite ma-
'■ ritimé.
Enfin, la commission désire hâter le
vote des quatre parties, restées en souf-
• france,. de l'organisation générale de
l'armée de l'Air.
i Elle sera fixée incessamment sur les
- modifications que veut apporter le mi- I
• nistère de l'Air au projet primitif. |
La course
Londres - Melbourne
est terminée
Depuis lundi les deux épreuves du
challenge Mac Robertson sont termi-
nées. Les concurrente avaient seize
jours pour atteindre l'Australie. Par-
tis le 20 octobre c'est donc le 5 novem-
bre au soir que se fermaient les con-
trôles. Sur les 64 concurrents engagés
à l'origine, 20 seulement prirent le dé-
part. Et ce n'est que 9 d'entre eux qui
purent atteindre Melbourne, but de j
leur voyage.
Nous ne reviendrons pas sur l'épreuve
i de vitesse qui lut gagnée magnifique-
| ment, nos lecteurs Is savent, par l'équi-
! page Sootl-Campbell Black sur bimo-
i teur de Havilland « Comcl ».
| La formule du handicap favorisait les
| appareils qui. tout en ayant uns grande
vitesse, pouvaient emporter une charge
utile très élevée. C'est un appareil com-
mercial qui a remporté cette deuxième
partis de l'épreuve : le Douglas ds Par-
mentier et Moll.
; Sur les 11 avions qui ne parvenaient
pas à Melbc-urns, l'un fut victime d'un
accident qui entraîna la mort de l'équi-
page, et les dix autres ne purent pour-
suivre la course et furent contrainte
d'abandonner. Ceci montre bisn les dii-
ficullés de toute sorte qu'eurent à
vaincre les aviateurs. C'est pour cela
que le handicap, gagné par un appa-
reil commercial, utilisé ds façon régu-
lière, prend une importance toute par-
ticulière. La portée pratique de cette
partie de la course est peut-être supé-
rieure à celle de l'épreuve de vitesse
pure. — J. D.
Le classement de la course de vitesse
a été définitivement établi comme suit :
1. Scott-Canipbell Black (Angleterre), de
Havilland-Comet, bi-moteur Gipsy 6,
2 jours 23 heures.
2. Parmcntier-MoH (Hollande), Douglas
DC 2, bimoteur Wright-Cyclone, 3 Jours
18 11. 20 m.
3. Roscoe Turner-Clyde Panghorn (U.S.A.).
Boling 247, bimoteur Wright-Cyclone,
3 i. 21 h. 45 m.
i. Walter-Cathait Jones (Angleterre), de
, H. Cornet. 4 i. 22 h. 20 m.
; 5. Mac Grcgor-Walkcr (Nouvelle-Zélande),
Miles Hawk, Gipsy 3. 7 j. 10 h. 10 m.
; G. Stodard (Angleterre), Airspecd Courrier,
ï 8 j. 20 h. 15 m.
; 7. Melroee (Australie), Léopard Gipsy. 19 j.
I 16 h. 15 m.
, 8. Hansen et Tansen (Danemark), Dessou-
ter, 11 J. 17 h.
9. Hewett Kay (Nouvelle-Zélande), D.H. Dra-
gon, 13 }. 18 h. 30 m.
ry
La nouvel- avion de tourisme tJoiez OU, équipe ù un. invicur ii.,. . 1 ;
de 60/70 CV- Son envergure est. de 10 mètres, su surjace portante de \
14 mètres carrés. La vitesse, maximum de eff appareil est de 1
145 km.-heure e! la vitesse d'allerrissage de 50 km.-heure. Le poids ]
total est. de 547 kilos. i
Âm p®lM fixe
LOUIS BARTHOU, 51 tragiquement disparu à j
la mile de l'attentat de Marseille, fui, j
Jcs fepoque héroïque des premiers lïols /tu- <.
ma'tns, un apôtre conOaincu de la navigation
aérienne.
En 1909 notamment, alors quil asiumait
les fonctions de ministre des Travaux publics,
il suivit avec la plus VtVe attention les dé-
monstrations, sensationnelles pour l'époque, de
Wilbur Wright au camp d'Auvours cl assista
en particulier au Vol mémorable du 31 décem-
bre, au cours duquel l'aviateur américain s'ad-
jugea la première Coupe Michelin en parcou-
rant 123 kilomètres en 2 h. 18 m. 33 5. au-
éessus d'un terrain couvert de neige et par
une température sibérienne. Après avoir chau-
dement — ce qui n'efaîï pas superflu — fé-
licité Wilbur Wright à son atterrissage, Louis
Barthou accepta avec enthousiasme de pren-
dre place dans le frêle biplan et effectua ainsi
un Vol de 3 min. 57 s, qui clôtura cette belle
journée et de surcroit cette mémorable annét
1909 qui avait modestement débuté par le
premier kilomètre en circuit fermé réalisé par
Henry Farman.
♦ ♦
I A foule qui depuis la « commercialisa-
*^ tion » des Champs-Elysées aime les jours
de fête à déambuler sur cette belle cVenuc
ne manque pas actuellement d'aOoir son atten-
tion attirée par l'aviation. C'est ainsi que sur
le même trottoir, à peu d'intervalle, se succè-
dent trois évocation* aéronauliques : un film,
Adcmaï aviateur ; un magasin* « A la
toile d'avion )>, dont le hall csi tapissé d'effi-
gies de grands pilotes ; un parfum, « Vol de
nuit »- Et tout cela est comme une manière
d'invite au très prochain Salon où l'on pourra
admirer à loisir les plus belles productions de
chez nous et d'ailleurs.
♦ ♦
1 E philosophe acrophile <\ui se promène
^* boulevard Victor entre la porte de Ver-
sailles et le Point-du-Jour a, pour peu qu'il
prête attention au paysage « ondoyant et 'di-
vers » qui se déroule sous ses yeux, comme
une synthèse de l'antithèse Air-Marine. Apres
les majestueux bâtiments du ministère de. l'Air
se découvre, en effet, une. dépendance du mi-
nistère de la Marine, le bassin des carènes — où
je ne suis pas sûr que l'aviation embarquée ou
de coopération n'aura pas qucîquc jour à bar-
boter sur le redan — puis un peu plus loin,
dans un bastion vétusté on rc(rout*c un dé-
partement de l'Air : le service des bases. Et
l'évocation est frappante quand Vous saurez
que de chaque côté du hassin des carènes
s'étendent des terrains vagues, symbole des
lacunes trop connues dans l'impossible cohé-
sion Air-Marine,
Qui sera président
de P Aéro-Club
de France ?
L'Aéro-CUib de Franre aura été dure-
nent touché, cette année, on ws éléments
irlgeants. Api es le décè.~ de son président.
,1. Etienne Riche, député des Ardcnnas. il
lent de perdre .«on secrèiair*' grnéra! (il
a personne de Georges Besançon, rep?n-
nnt qu'un de ses vice-présidents, M. R;>-
c'phe Sorrau. devait se démettre pour
'gisons de santé.
La vacance président iel'.e. qui remonta
m mois de juillet dernier, est assurément
a plus délicate comme: cussl la plus ur-
;ente n combler. A in veille de l'ouverture
iu Salon de l'Aéronautique, il est en cilrt
liiTicilemcnt concevable que le plus ancien
:t le plus grand de nos clubs d'aviation ne
ouisse être représenté à ses diîlérentes ma-
nifestations par la haute personnalité de
;on président.
Deux écueils. dont il serait superflu de
développer les reisous. .sont à éviter dans
le choix du nouveau président de l'Aéro-
□ lub: l'homme politique et l'industriel de
l'aéronautique.
Aussi bien les noms mis en avant à.
l'issue des divcr.ses séances du comité de
direction — «ont ii n'est d'ailleurs p:^s
toujours aisé de recueillir des éelios précis
— reflètent-ils la préoccupation de ne- con-
fier la présidence qu'à une personnalité,
d'une absolue indépendance d'esprit et
d'intérêts.
Deux noms ont été particulièrement pro-
noncés ces temps derniers : ceux de M.
Armand Esders et de M" Wateau. l'u-a et
l'autre -dc-jù membres du comité de direc-
tion de l'Aé. C. F.
M. Armand Esders. généreux mécène d<3
notre aviation, à qui nous devons en par-
ticulier l'aménagement du terrain de Deau-
ville et -la création de la grande épreuve
Deauville-Cannes et retour, pratiquant assi-
du du grand tourisme aérien, s'est, dit-on,
finalement récusé pour des motifs de con-
venance personnelle.
M' Wateau. très absorbé par ses fcv.c-
t'.ons d'avoué à Paris et diverses présiden-
ces de groupements aéronautique?, tels que
l'A-via et la L. Aé. F., a demandé la semaine
passée, au comité de direction de l'Aéro-
Club. de lui accorder une dizaine de jours
pour approfondir la question et rêî';rv;r fa
réponse.
On croit fermement, rue Galilée, c'n l'ac-
ceptation finale de M' Wateau. On n'eu
veut pour spreuve que ses visites assidues
de ces jours derniers à notre grand club.
Toute l'aviation se réjouira de voir à la
tête de l'Aé. C. F. cette personnalité haute-
ment estimée, au glorieux passé, dc.it l'au-
torité et la sûreté de jugement ont -su.
en maintes circonstances, aplanir les pires
difficultés.
Restera à pourvoir à la rice-présidenco
vacante ainsi qu'au secrétariat général.
Mais ceci, croyons-nous, est subordonné i\
la « question » préjudicielle de la prési-
dence, comme on dit au Palais. — H. U.
L'équipage Miller et Woods, qui
partivipuit à la course Londres-
Melbourne, a capoté à l'atterris-
sage. Voici, on liant, l'appareil
et, en lias, le pilote Woods, qui
fui légèrement blessé, félicite le
major Cower.
M. Hlériot vient d'effectuer un
voyage en Amérique du ÏSonl, oit-
il représentait la France à la réu-
nion de la Fédération aéronauti-
que internationale. Le voici à son
retour en France
iiiiiiiiiiiimimimiiiiimmimiiiiiiimiiuimi
TOUT Paris raffole d'Ademaï qui.
comme S'en sait, après avoir fait i
ses premières armes dans la I
« météorologie », est devenu "
quelque peu malgré lui aviateur de
grand raid.
Ce que l'on sait moins, c'est qu'Adé-
mnï — alias l'excellent artiste Noël- .
Noël — s'est inspiré, pour cette créa- I
tion digne de notre folklore national, "
de souvenirs vécus pendant la guerre.
Car Noël-Noël, jeune bleu de la classe
17, fut incorporé dans l'aviation et y
remplit pendant un an et demi les
fonctions ds. mécanicien-mitrailleur.
"Vous aillez jpensea- aussitôt que ses co- 1
pains ne devaient pas cultiver le spleen r
en son joyeux voisinage!... i
Mais écoutez plutôt Adémaï nous con- c
ter quelques-uns de ses souvenirs d'an- à
tan. I
Comme il se doit, Noël-Noël habite t
tout en haut de la butte Montmartre, t
à deux pas de la place du Ter*re et l
tout en haut d'un immeuble lui-même <
juché au sommet d'une rue en escailiers. <
C'est évidemment un artiste « à la haiu- i
tcui* > — qui nous accueille avec la *
meilleure ©race-. f
— Comment j'ai été conduit à faire t
de l'Adémaï conçu pair mon camarade
Colline un aviateur? Bien sûr, en me •
remémoramt de vieux souvenirs de 1917- <
1910, car pour un te] a-ôle un- apport de
vraisemblance tiré du anilieu même où !
se passe l'action me parait indispensa- i
ble. Aimi se orée l'ambiance, gage du
succès.
—"Votre sac à malices est certaine- ■
menit 'bourré d'anecdotes amusantes sur
votre vie en escadrille qui feraient la ;
joie de nos lecteurs...
L'astuce deg « lignes droites »
Connaissez-vous les « lignes droites »?
AQi ! quelles fortes émotions elles me
rappellent! j'étais alors jeune bleuet,
attendant au Plessis-Belteville avec les
copains notre départ incessant en esca-
drille. Poui- le malheuir de la sacro-
sainte discipline, ce dépôt se trouvait
a proximité d'une voie ferrée dont les
trains, en uni quart d'heure, vous débar-
quaient à Parraine. I
iiiiiHiiuiiiuiiiiiiiiiiiiinniiiiiiniitii'iiuiiniiiiitiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Quand "Adémaï" 1
îtait mécano sur le front... f
Quelques souvenirs de Noëi-JVoëi
« La ligne droite, c'était le trajet
Da.mmai'tin-1/a Courneuve, où le fa-
meux B. O., le tramway du Bourget,
nous attendait tout exprès. Il y avait
bien 7 kilomètres du Plessis-BellsviMe
k la gare de Dammartin où nous em-
barquions clanldestinement à contre-
voie, mais pour nos vingt ans, c'était
un jeu. Et puis, qu'elle joie de jouer un
bon tour au commandant B..., un typa
dans le genre de l'adjudant Plie de
Courteline, qui, lorsqu'il nous pinçait,
nous faisait faire « la pelote » du lever
au coucher du soleil sur des caillebotis
aigus, entre deux bessonneaux pour ne
pas voir le paysage!...
« Nous partions habituellement à
3 h. 30 pour arriver à Dammartin vers
6 heures. Nous nous dissimulions dans
une voie de garage en amont de la
gare; parfois il nous f aillait courir à
fond dis train pour atteindre ce dernier.
Un jour que je m'époumonais ainsi,
je me suis ti-ouvé face à face avec une
locomotive fonçant sur moi. Je ne
l'avais pas vue — mais j'ai bien failli
aussi, ce soir-là, ne pas voir Paris!
— Et jamais de coups durs dans ces
escapadies?
— Jamais! Pourtant, que de gendar-
mes on rencontrait! J'en frémis encore.
1 Uns fois dans le métro on était sauvé,
: cair je ne sais pourquoi, ils n'affeotion-
, liaient pas ce genre de transport en com-
5 niMn. Aussi jugez de ma. stupeur quand
■ un beau jour, je vis. la rame prise d'as-
■ saut par une cinquantaine ' de pando-
t res! Ils ne respectèrent anême pas te
s premières où je me jetai éperdu... Ali
- j'ai eu bien (peur ce jour-là.
I ■ « Mais tout cela, voyez-vous, étai
xunpcnsé par la joie de revoir un ins- I r
ant ses vieux parents... » |
Le baptême du feu d'Ademaï
— Et en escadrille, quelles aventures?
— J'y arrive... en janvier 1917. Me
l'oici en Champagne, à. la ferme d'Al-
ïer, escad-ïi'le 236. Je suis gonflé à bloc,
ie veux « en découdre ». Un matin, le
capitaine, informé de mon état d'es-
prit, me dit : « Vous vouiez sortir?
« Très bien, vous allez accompagner le
« sergent G... et faire une reconnais-
« sance sur les lignes. »
« J'exultais, et pourtant »1 faisait -.
un temps à ne pas mettre un vieux J'
« Sop » dehors. Crasse à 100 mètres
(.le terme consacré était plus... coloré). <-
Un sale crachin d'hiver embrume la et
pointe des petits sapins piqués dans
le calcaire de cette Champagne pcuil- le
leuse qui. iplus que jamais, à celte épo- je
que, avait bien mérité son nom. Mais les
qu'importe! Ne partons-nous pas pour ce:
la gloire? mi
« D'ailleurs, le sergent G... m'assure et
connaitv.8 à fond la région : « Nous à
« allons mitrailller tous les deux un m
« dépôt boche ds munitions à Beine, bf
« pour faire une démonstration mo- J':
« raie. Quand je couperai et piquerai ta
«'à fond, c'est qu'on sera dessus, tu fa
« n'auras qu'à arroser. »
« L'expédition commence bien mal, m
car, naturellement, notre Sopwith est re
le dernier au fond du bessonneau. Les n<
mécanos, pour qui ce temps bouché est m
une invite au farniente, bougonnent qt
ferme : « Si c'est ipas malheureux, on va m
« treniiper tous les zincs... T'es ,pas un d;
« peu ipiqué, va te faire descendra Veut îr
T,
Une scène, du film : Ademai va partir avec celui qu'il croit être son- moniteur sur un avion qui- était
destiné, au record de durée. N'osant pas atterrir, les deux élèves pilotes réussirent à battre le record
de durée... 1
ioël-JSovl dans le rôle d'Adémui.
« de suite, qu'on n'en parle plus... a]
et autres aménités ds ce gpnvc.
« A peine décollés, nous entrons dams
is coton. En jeune crâneur que je suis,
je n'ai emporté que mes lunettes, et
les grains de pluie me lardeni. le visage
comme des aiguises. Au bout d'un long
moment, mon pilC'te coupe brusquement
et nous débouchons en piqué d'un nuago
à 100 mètres. Pas de d'eute, nous y soin»
. mes! En bas. je distingue de petites ca-
banes îov.'ios rondes : vci~a le but!
J'ajuste ma tcure-lle et tape dans la
tas. Elles no m'avaient pointant rien
fait, cc-s imiocem-es cahuîes!
« Cessant ris tirer de son côté avec sa,
, mitrailleuse de capoi.. ie sergent G...
, remet la sauce. Au passage des lignes,
i nous nous faisons sonner comme -des
; malheureux. Je sens en l'air des choses
t qui me sont, destinées et, anticipaml sur
i mon sert éventuel, j'ai la sensation irvi-
i dite qu'elles perforent mon séant pour
t mo ressortir par le haut du crâne:..
Tout à coup, je vois mon pilote esq.-uis,-
ser un geste de désespoir : « Je suis
« perdu s>, me hurle-t-il. ,T1 ne s'agis-
sait, heureusement, que de la roaite.
Je synchronise encore une fois des &-eu:c
bras... je suis sûrement, encore plus
pendu que lui! Al'lcns-nous ton.oer cliea
le R'itz?
« Heureusement apparaît bientôt mna
croisée de chemins faim litière à mon. »i-
tete, et voici venir les bons « becon-
naaids » du terrain. Dès l'atterrissage,
on nous fait fêle, d'autant que G... gra-
tifie généreusement, les mécanos. Et ïes
soir, c'est la. nouba en règle dans ]«j
baraque Adrian, aivec le vin rou».e et
les gâteaux plus ou moins secs en'g.-uise
de Champagne et de petits fours — ce-
pendant qu'aux quatre coins do Franco
partait des "lettres enthousiastes de- nos
camarades annonçant que nous a/vong
été des héros...
j « Deux jours après, on faisait, de-*-
I mander à l'escadrille quels étaient îesi
| deux piqués qui avaient mitraillé u-n,
I poste de commandement français..,
I « Il n'y eut, heureusement-, aucune.
I victime. »
! Tel fut. le baptême du feu du futau»
Adémaï, que cette mésaventure, comme
vous l'avez pu juger à l'écran, n'a pa$
dégoûté de l'aviation.
1 Henry BEAUBOIS.
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