276" SPHÉRÏSTIQTJÈ. SPfìÉRISTlQíJE,, -
poulans qui appartiennent à spadille & a
baste. Quant à k ficlie destinée à manille,
-elle reste pour le premier coup qui vient a
se jouer.
Vqye\ pour tout le refie Varticle MÉDIA-
. JEUR. ■''"..'.'
S P HÉ R I.S-.f I-Q U E. |
On désignPit fous ce nom cheáfles an-
cicns, Jes différenír jeux ou exercices pour
leíquels on employoit. une balle.
On a fait honneur de l'invention de la
Jphérifiique, à Pithus, à Nausicaa, aux Sicyo- '
niens , aux Laçédémoniens 8c aux Lydiens. :
-II paraît que,' dans le temps d?Homere, cet :
exercice étoit fort en usage, puisque ce poète '
en fait un amusement de ses héros. 11 étoit j
fort simple de son temps, mais il fit de grands
progrès dans les siècles suivans chez: les
. "Grecs. Ces peuples s'applíquànt à,se perfec-
tionner , y introduisirent mille variétés qui
contribuoient à lé rendre plus divertissant &
d'un plus grand commerce. Ils ne se conten-
tèrent, pas d'admettre hjphérifiiquedans leurs
gymnases, où ils eurent-soin de faire cons-
truire des lieux particuliers , destinés à rece-
voir tous ceux qui voulòíent s'instruire dans
cet exercice, ou donner des preuves de l'ha-
-bileté qu'ils y avoient acquise; ils propo-
sèrent encore des prix pour ceux qui se dis-
^tingueroienf en ce genre dans les jeux pu-
blics. Les Athéniens entr'auttés donnèrent..
un témoignage signalé de l'estime qu'ils fai-
soient de ìzfphérifiique ), en accordant le droit ,
de bourgeoisie , &'én érigeant des statues à
un certain Aristoniqùe Çarystien , joueur dé
paumé d'Alexandre Je Grand,.<3r.qui exceî-: ;
Joit dans cet exercice.
" Les balles à joiier étoient composées dé"
différentes pièces de peau ou d'étoffé cousues ,
ensemble , en forme de sac , qu'on remplis* !
soit tantôt'de plumes ou de laine, tantôt de
farine, de graine de figuier, ou de fable. Ces
diverses matières plus òu moins pressées 8c
condensées, composoient des balles plus ou
moins dures. Les'molles étoient d'un usrigè'J ;
d'autant plus fréquent, qu'elles étoient moins
capables de bléfler 8c de fatiguer lésjoueurs
qui les pouffòiétit ordinairement avec le-
poing., ou Ja páuoie de k mainYOn dónnoit
I à ces balles différentes grosseurs; il y en '
avoit de petites, -de moyennes, & de très-
grosses : les unes étoient plus pesantes, les
autres plus légères, 8c ces différences dans
la pesanteur 8c dans le Volume de ces balles,
ainsi que dans k-manière de les pousser,
établissoient diverses sortes desphénfiiques. Il;
De paroît pas que les anciens aient employé
des balles de bois., ni - qu'ils ayent connu
. l'ufage que iioùs en faisons aujourd'hui pour
jouer à la boule & au mail;- mais -ils ont ./
Connu les balles de verte 4 chose que nous
observons en passant.
.- A Tégard des instrumens qui servoient
à pousser les balles, outre le poing &k
•paume de la-main, ori employoit les pieds r
dans certains jeux > quelquefois óri 'se -gàrf
nissoit ses poings decóufroies qui fàisoiènt
plusieurs tours ,3c foímoienf une espèce de
gantelet ou de brassard, fur-tout lorsqu'il;
étoit question de pousser des "báles d'une
grosseur ou d'une dureté extraordinaire.
On trouve une preuve convaincante de cette-1
Coutume fur- le -revers d'une''médaille de
l'empereur GordienIII, rapportée par Mer-
curial -, où Ton voit trois Athlètes^ nuds ,;
ceints d'une espèce d'echarpe, lesquels fou-? -
tiennent de leur main gauche une balle ou -
un bailon, qui paroît une fois plus gres-
que leur tête, 8ç qu'ils semblent se mettre -
en dévoir dé frapper du-poing de leur main . -
droite, armée d'une" espèce de gantelet. Ces
sortes de gantelets ou de brassards\ -tcnóient ;
lieu aux anciens -, de raquettes &, de battoirs,
qui, selon toute apparence ,, leur ont été
absolument inconnus.' '■' ' / .,-''- : -" ■;■:-'-■-
Ces exercices delà 'Jphérifiique, qui étoient- -
en grand nombre chez les Grecs, peuvent,
se rapporter à quatre principales espèces ,-
dont lès différences, se tiraient de la gros-
seur 8E du poids des balles que l'on y em-
ployoit. Tly avoit dont: Fexercice de lape--
tite balle, celui dela-grosse, celui du ballon
& celui du- coryous. . - r ■.- ' ■;. •
De ces quatre espèces d'exercice i, celui-
de lapetite balle étoit chez Jes Grecs le plus. -
en u sage, - & celui qui avoit le plus mérité ■'
l'approbation des médecins. Antyllus, dont, '-
Ofìbasenoùs a conservé des fragmens con-,
sidérables, 8c qui est Fauteur dont nous pou-
vons tirer; plus, d'éckircisséments fur cette
matière, recônnoît trois différences dans cet
exercice de la petite balle, non seulement
