Presse et revues
14 pages
Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (A42,N1)-1919/01/31 (A42,N2). 1919/01/01 (A42,N1)-1919/01/31 (A42,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58244233
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
42e ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
JSfos i : 2
SOMMAIRE DES N°' I ET 2 -JANVIER 1919
Chemins de fer Interalliés.
La Grève générale Suisse de novembre 1918.
La Faillite de l'Etatisuie. .
Rétablissement des voies de communication dans les
régions libérées.
Doléances allemandes
' nformatons i.Le Suisse-Océan. — Conseil supérieur des T. P. -^-
Conseil des Ponts. — La France et l'Or'enl. — Société d'encoura-
gement pour l'Industrie nationale.
Les Chemins de fer pour la guerre en Italie.
La Situation des Chemins de fer allemands et la reprise
de la vie économique en Allemagne et diverses mesures proposées
à ce sujet. ' , ■ ■ -
Nouvelles étrangères : Allemagne : Les restrictions du trafic
sur les chemins de fer allemands. —Autriche : L'arrêt du trafic
sur les chemins de 1er de l'Autriche allemande. — Suisse : La
Situation financière.
'Chemins de fer du Sud de la France.
Avis financiers.
Prière d'adresser ce qui concerne la Rédaction à M. GEORGES ALUX, Rédacteur en Chef,
et ce qui a trait à l'Administration, à M. JEAN HAGOET, Administrateur.
CHEIT11NS DE FER INTERALLIES
Conférence faite par M. Mange, Directeur de la Com-
pagnie d'Orléans au Groupe parlementaire du Cercle
Républicain du Commerce et de l'Industrie le 24 dé-
cembre 1918.
Mes premiers mois seront pour remercier le
Comité Républicain du Commerce et de l'Indus-
trie de l'honneur qu'il m'a fait en me demandant
de lui exposer, en si éminente compagnie, la
question des transports interalliés.
ïoutà l'heurevous entendrezMM.Take Jonesko
et Benès vous dire, avec l'autorité qui leur appar-
tient, comment le problème se pose dans la partie
centrale et orientale de l'Europe. Je me garderai
d'empiéter sur leur domaine, qui leur est beau-
coup plus familier qu'à moi, et je resterai can-
tonné dans l'Europe occidentale et particulière-
ment en France. Cependant, puisque j'ai le pre-
mier la parole, il faut bien pour l'intelligence du
sujet que j'entre dans quelques considérations
générales et surtout que. je définisse notre
objectif, ou plutôt nos objectifs, car il y en a
deux.
Avant la guerre, lestransports par voie ferrée
; entre l'Ouest etl'Est de l'Europe étaient organisés
j de telle façon qu'ils empruntaient inévitablement
| une portion plus ou moins grande des Empires
| centraux. Qu'il s'agît d'aller de. Paris à Cons-
§ tantinople ou de Lisbonne à Odessa, la seule voie
| Pratique passait par l'Allemagne et l'Autriche.
Nos ennemis étaient postés sur toutes les grandes
routes internationales, et vous pensez que c'était
plutôt pour nous détrousser que pour nous faci-
liter le voyage. Non seulement nous étions tribu-
taires de leurs services de transports, mais
ceux-ci étaient organisés de fqçon à entraver les
relations de contrées qu'unissaient des origines—
communes ou de mutuelles affinités, et à
détourner ces relations vers les pays allemands^
Je n'insiste pas sur ce point qui est suffisamment
connu etsur lequel reviendront sans doute toutà
l'heure MM. Take Jonesko et Benès. Mais il est hors
de doute que l'effet de notre victoire sur les
Empires centraux serait très amoindri si nous ne
réussissions pas à arracher à l'emprise germa-
nique les communications interalliées. Tel est le
premier problème qui se pose devant nous.
Mais il y en a un autre. Il ne doit pas nous suf-
fire, en effet, délibérer les alliés de l'intervention
allemande en matière de transport. Il faut en
affranchir aussi le plus possible un pays qui resté
neutre pendant la guerre, nous a néanmoins
donné tant de marques de sympathie agissante :
je veux parler de la Suisse. Avant la guerre, ce
pays était de plus en plus attiré, pour ainsi dire
de force, dans l'orbite allemande: il suffit de
rappeler la fameuse convention du Gothard pour
montrer de quelle façon brutale s'exerçait l'in-
tervention de l'Allemagne à cet égard. Eh parti-
culier, les échanges de là Suisse avec les pays
d'outre-mer étaient sollicités, presque contraints,
d'emprunter les voies ferrées ou navigables con-
duisant soit à Hambourg, soit à Rotterdam ou à
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
JSfos i : 2
SOMMAIRE DES N°' I ET 2 -JANVIER 1919
Chemins de fer Interalliés.
La Grève générale Suisse de novembre 1918.
La Faillite de l'Etatisuie. .
Rétablissement des voies de communication dans les
régions libérées.
Doléances allemandes
' nformatons i.Le Suisse-Océan. — Conseil supérieur des T. P. -^-
Conseil des Ponts. — La France et l'Or'enl. — Société d'encoura-
gement pour l'Industrie nationale.
Les Chemins de fer pour la guerre en Italie.
La Situation des Chemins de fer allemands et la reprise
de la vie économique en Allemagne et diverses mesures proposées
à ce sujet. ' , ■ ■ -
Nouvelles étrangères : Allemagne : Les restrictions du trafic
sur les chemins de fer allemands. —Autriche : L'arrêt du trafic
sur les chemins de 1er de l'Autriche allemande. — Suisse : La
Situation financière.
'Chemins de fer du Sud de la France.
Avis financiers.
Prière d'adresser ce qui concerne la Rédaction à M. GEORGES ALUX, Rédacteur en Chef,
et ce qui a trait à l'Administration, à M. JEAN HAGOET, Administrateur.
CHEIT11NS DE FER INTERALLIES
Conférence faite par M. Mange, Directeur de la Com-
pagnie d'Orléans au Groupe parlementaire du Cercle
Républicain du Commerce et de l'Industrie le 24 dé-
cembre 1918.
Mes premiers mois seront pour remercier le
Comité Républicain du Commerce et de l'Indus-
trie de l'honneur qu'il m'a fait en me demandant
de lui exposer, en si éminente compagnie, la
question des transports interalliés.
ïoutà l'heurevous entendrezMM.Take Jonesko
et Benès vous dire, avec l'autorité qui leur appar-
tient, comment le problème se pose dans la partie
centrale et orientale de l'Europe. Je me garderai
d'empiéter sur leur domaine, qui leur est beau-
coup plus familier qu'à moi, et je resterai can-
tonné dans l'Europe occidentale et particulière-
ment en France. Cependant, puisque j'ai le pre-
mier la parole, il faut bien pour l'intelligence du
sujet que j'entre dans quelques considérations
générales et surtout que. je définisse notre
objectif, ou plutôt nos objectifs, car il y en a
deux.
Avant la guerre, lestransports par voie ferrée
; entre l'Ouest etl'Est de l'Europe étaient organisés
j de telle façon qu'ils empruntaient inévitablement
| une portion plus ou moins grande des Empires
| centraux. Qu'il s'agît d'aller de. Paris à Cons-
§ tantinople ou de Lisbonne à Odessa, la seule voie
| Pratique passait par l'Allemagne et l'Autriche.
Nos ennemis étaient postés sur toutes les grandes
routes internationales, et vous pensez que c'était
plutôt pour nous détrousser que pour nous faci-
liter le voyage. Non seulement nous étions tribu-
taires de leurs services de transports, mais
ceux-ci étaient organisés de fqçon à entraver les
relations de contrées qu'unissaient des origines—
communes ou de mutuelles affinités, et à
détourner ces relations vers les pays allemands^
Je n'insiste pas sur ce point qui est suffisamment
connu etsur lequel reviendront sans doute toutà
l'heure MM. Take Jonesko et Benès. Mais il est hors
de doute que l'effet de notre victoire sur les
Empires centraux serait très amoindri si nous ne
réussissions pas à arracher à l'emprise germa-
nique les communications interalliées. Tel est le
premier problème qui se pose devant nous.
Mais il y en a un autre. Il ne doit pas nous suf-
fire, en effet, délibérer les alliés de l'intervention
allemande en matière de transport. Il faut en
affranchir aussi le plus possible un pays qui resté
neutre pendant la guerre, nous a néanmoins
donné tant de marques de sympathie agissante :
je veux parler de la Suisse. Avant la guerre, ce
pays était de plus en plus attiré, pour ainsi dire
de force, dans l'orbite allemande: il suffit de
rappeler la fameuse convention du Gothard pour
montrer de quelle façon brutale s'exerçait l'in-
tervention de l'Allemagne à cet égard. Eh parti-
culier, les échanges de là Suisse avec les pays
d'outre-mer étaient sollicités, presque contraints,
d'emprunter les voies ferrées ou navigables con-
duisant soit à Hambourg, soit à Rotterdam ou à
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