44* ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N» h
SOMMAIRE DU N° 5 DU 9 WflRS 1918
Le réseau de l'Etat en 1916.
La situation des Actionnaires et des Obligataire» de»
■ C1** de Chemins de fer Français depuis les ÇonVentions
de 1883. ,-- \ -
Le Matériel roulant.
Les voies de communication directes entre la France et
l'Italie,
Au Madrid-Saragosse.
Avis financiers.
Prière d'adresser ce qui concerne la Rédaction à M. GEORGES ALUX, Rédacteur en Chef,
et ce qui a trait à l'Administration, à M. JEA.N HAGUET, Administrateur.
Le Réseau de l'Etat en 1916.
L'administration du réseau de l'Etat vient de
publier le compte rendu des opérations de 1916,
daté du 4 octobre 1917.
Ancien réseau. — La longueur exploitée est
restée sans changement à 3.065 kilomètres. Le par-
cours des trains a été de 18.051.895 kilomètres, en
augmentation de 43.346 kilomètres ou 0,2 % sur
1915 ; mais comme l'année; étant bissextile, a
compté un jour de plus, il y a eu en réalité une
diminution. ,-
"Voici la comparaison des résultats d'exploitation : ■
19 15 1916 DIFFÉRENCE
Recettes 71.258.694. 81.335.629 +10.076.935
Dépenses 69.939.213 81.893.367 +11.954.149
Produit net +1.319.476 — 577.73S —1.877.214
Pour la première fois, les recettes n'ont pas
couvert lès dépenses ; le coefficient d'exploitation,
de 98,15 % en 1915, s'est élevé de 100,69 % ; en
défalquant des dépenses les allocations au personnel
pour cherté' de vie, le coefficient se réduit à 100 % -
tout juste.
Les charges nettes du capital, de 18.691.118 francs
en 1915, ont augmenté de $00.600 francs et sont
montées à 18.991.718 francs; en conséquence,
l'insuffisance des produits, couverte par le budget
du ministère des Travaux publics, qui était de
17.37i.642 francs en 1915, est pas-éeà 19.549.456fi\
en augmentation de 2.177.814 francs.
Letqial-rfrs recettes du trafic aété de80.165.220 fr.,
dont 63.560.492 pour les recettes commerciales et
16.604.728.pour les transports militaires.
Les recettes voyageurs accusent une augmentation
de 2.604.278 francs, dont les trois cinquièmes
seulement proviennent de déplacpments de vacances
et de bains de mer;le reste, de transports faits pour
le compte de la gu rre, antérieurement comptés
comme transports militaires ; le nombre des voya-
geurs à toute distance est passé de 13.466.405 à
15.571.053; l'augmentation de 2.104.648 est due,
en majeure partie, aux cartes d'abonnement des
ouvriers d'une poudrerie près d'Angoulême. La
recette moyenne par voyageur est tombée de. 1 fr. 22
à 1 fr. 14, tandis que le produit moyen kilométrique
est passé de 0,0244 à 0,0245. ' . "f '
Les diverses catégories de transport en grande
vitesse ont présenté les majorations suivantes :
Bngages. 22,9% en recettes 23,6 % en tonnage ■
Me-sigeries et denrées. 19,9% ~ ' 17,5% —
Bestiaux 41,5 % — 27 % en nombre
Ces dernières plus-values sont dues à la difficulté,
des transports par petite vitesse, qui incite les
expéditeurs à faire leurs envois en grande vitesse,
malgré la différence des prix.
Les transports commerciaux en petite vitesse
présentent quelques augmentations sur les maté-
riaux de construction et les produits métallurgiques,
mais une diminution sensible sur les céréales, lès
betteraves, les combustibles minéraux, les érigeais,
les fourrages et les bestiaux.
' Les recettes commerciales de petite vitesse sont
inférieures de 402.768 francs à celles de 1915 ; te ton-
nage total transporté à toute distance s'est abaissé de
4,5 % ; le tonnage kilométrique de 3,2 % (21 mil-
lions de tonnes, de 666.855.549 à 645.689.456 ton-
! nés). Le produit moyen de la tonne à-toute-distance
| s'est relevé de 5 fr.77 à 5 l'r. 95, soit de 3,1%,
