Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 février 1899 25 février 1899
Description : 1899/02/25 (A22,N8). 1899/02/25 (A22,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5824152s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
22e ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N° 8
25 Février 1899
SOMMAIRE OU N 8 OU 25 FEVRIER 1899
Le canal de la Garonne à la Loire.
Informations: Le timbre des récépissés sur les chemins de fer
d'intérêt local. — Le placement des obligations de chemins de fer
en 1S03. — Le transport des bicyclettes sur le Nord. — Le prolon-
gement de la ligne l*e'it-Ivry-Les Halles. — Chemins de fer dépar-
te nentaux. — Compagnie des tramways départementaux des Deux-
Sèvres. — Nécrologie. — Changement d'adresse.
Les frais accessoires : Etude de M. C. Colson.
Nouvelles étrangères: Ouverture du trafic sur le transsibérien.—
Le réseau ln-iiantiîc|ue en l^'.fï. - Modifications au règlement d'ex-
pluitation des chemins de fer allemands. — La nmuicipa isation des
services publics en Ittlie. — Subventions aux chemins de f-*r d'in-
térêt local en Suisse.— Le budget des chemins de fer roumains pour
l'année 1899.
Les collisions maritimes
La traction mécanique des tramways.
Comité consultatif : Ordre du jour de la séance du 20 février 1S99 :
Tarifs de factage et de camionnage dans Paris.
Bibliographie : Etude théorique et pratique sur les chemins de fer
d'intérêt lord, les tramways et autres voies ferrées secondaires.
Revue de Jurisprudence : Les Compagnies de chemins de fer
peuvent elles être assignées devant le tribunal de leurs gares succur-
sales? — La réception des colis.
Navigation : Le rachat des canaux du Midi. — Le mouvement du
port du Havre de 1S91 à IS9S. — Le trafic sur les lignes de naviga-
tion subventionnées par le gouvernement allemand. —Emprunt nou-
veau du canal de Manchester. — Le développement des navires et
de la marine. — Les résultats économiques des grands canaux ma-
ritimes.
LE CANAL DE LA GARONNE A LA LOIRE
Si l'on jette un coup d'oeil sur le réseau de nos
voies navigables, on s'a perçoit qu'autant la région
du nord de la Loire est favorisée, autant la région
du sud reste dépourvue. Si Riquet n'avait point
pensé à creuser le canal qui, par le canal latéral
a, suivant une expression plus pittoresque qu'ex-
acte, mêlé les eaux de deux océans, le pays de la
langue d'oc en serait encore à laisser glisser ses
péniches au hasard des perfidies des torrents qui
s'échappent en cascades des lianes des Pyrénées
ou qui sourdent aux pieds massifs du plateau
central.
Le régime des eaux méridionales est on ne peut
plus variable. Les plus sages de ses Neuves ou de
ses* rivières, ceux ou celles à qui la nature creusa
les lils les plus profonds, restent malgré tout dé-
sordonnés. Un orage les remplit, un coup de so-
leil les dessèche. Que l'on considère la Garonne
ou la Dordogne, les deux plus grands cours d'eau
du Sud, les mômes résultats s'ollrent à l'observa-
teur : des lits pleins de trous et de récifs; un
chenal qui se rétrécit jusqu'à former un étroit
corridor où pourrait tout juste se faufiler une
barque de pécheur; et, quelquefois, des solutions
de continuité. On dirait des sources laries. Sui-
des espaces de plus d'un kilomètre, le lit esl sec
comme la chaussée d'une route nationale. Et,
lorsque, sous l'inlluence de la fonle des neiges ou
des pluies hivernales, le phénomène opposé se
produit, les eaux grossies dans un lit devenu trop
étroit s'échappent dans les dépressions ou crèvent
leurs digues et défient à coup sûr les audaces du
marin le plus intrépide.
La partie basse des cours d'eau méridionaux
devient cependant, grâce aux barrages, navigable
une partie de l'année, mais la montée est tou-
jours pénible et par conséquent lente. Le trafic
de la batellerie n'y constitue pour la voie de fer
qu'une concurrence insignifiante. Cette concur-
rence est en elfet si peu redoutable, que la Compa-
gnie d'Orléans n'a établi de tarifs de -défense
qu'à la descente de certains cours d'eau qui cô-
toient ses rails : le long de la Dordogne, de la
Loire, de la Vezère, etc.
Le désordre du régime des cours d'eau d'au-
delà la Loire n'a pas été pour peu, sans doute,
dans l'abandon où ont été laissées les provinces
qu'ils traversent ; mais, en 1879, cependant, les
pouvoirs publics songèrent à assurer au Midi
quelques-uns des avantages dont bénéficient les
départements en deçà de la Loire et même du
Sud-Est, reliés qu'ils sont par la Saône, le canal
de la Marne au Rhin et les canaux du Nord, à la
Suisse, à l'Allemagne et à la Belgique, et c'est à
ce moment que fut prévu un canal de la Garonne
à la Loire qui, par le canal du Berry, mettrait les
poils du Sud-Est en communication par eau avec
les pays du centre de l'Europe.
Une délibération de la Chambre de Commerce
d'Angoulôme appuyée par la Chambre de Com-
merce de La Rochelle vient de donner à la question
du creusement de ce canal un regain d'act«alité.
D'après les documents qui ont été mis sous les
yeux de l'honorable membre de cette Chambre,
dont le rapport a recueilli les sulTrages de ses col-
lègues, le point initial du canal serait un point
situé sur la Garonne entre Bordeaux et le Bec*
d'Ambez et le tracé suivrait une ligne passant par
Vayres, Libourne, Coutras, Angoulème, Rouma-
zières, Confolens, l'Isle-Jourdain, Chàteauroux et
de là gagnerait Sainl-Amand-Montrond, où il se
souderait au canal du Berry. Un premier embran-
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N° 8
25 Février 1899
SOMMAIRE OU N 8 OU 25 FEVRIER 1899
Le canal de la Garonne à la Loire.
Informations: Le timbre des récépissés sur les chemins de fer
d'intérêt local. — Le placement des obligations de chemins de fer
en 1S03. — Le transport des bicyclettes sur le Nord. — Le prolon-
gement de la ligne l*e'it-Ivry-Les Halles. — Chemins de fer dépar-
te nentaux. — Compagnie des tramways départementaux des Deux-
Sèvres. — Nécrologie. — Changement d'adresse.
Les frais accessoires : Etude de M. C. Colson.
Nouvelles étrangères: Ouverture du trafic sur le transsibérien.—
Le réseau ln-iiantiîc|ue en l^'.fï. - Modifications au règlement d'ex-
pluitation des chemins de fer allemands. — La nmuicipa isation des
services publics en Ittlie. — Subventions aux chemins de f-*r d'in-
térêt local en Suisse.— Le budget des chemins de fer roumains pour
l'année 1899.
Les collisions maritimes
La traction mécanique des tramways.
Comité consultatif : Ordre du jour de la séance du 20 février 1S99 :
Tarifs de factage et de camionnage dans Paris.
Bibliographie : Etude théorique et pratique sur les chemins de fer
d'intérêt lord, les tramways et autres voies ferrées secondaires.
Revue de Jurisprudence : Les Compagnies de chemins de fer
peuvent elles être assignées devant le tribunal de leurs gares succur-
sales? — La réception des colis.
Navigation : Le rachat des canaux du Midi. — Le mouvement du
port du Havre de 1S91 à IS9S. — Le trafic sur les lignes de naviga-
tion subventionnées par le gouvernement allemand. —Emprunt nou-
veau du canal de Manchester. — Le développement des navires et
de la marine. — Les résultats économiques des grands canaux ma-
ritimes.
LE CANAL DE LA GARONNE A LA LOIRE
Si l'on jette un coup d'oeil sur le réseau de nos
voies navigables, on s'a perçoit qu'autant la région
du nord de la Loire est favorisée, autant la région
du sud reste dépourvue. Si Riquet n'avait point
pensé à creuser le canal qui, par le canal latéral
a, suivant une expression plus pittoresque qu'ex-
acte, mêlé les eaux de deux océans, le pays de la
langue d'oc en serait encore à laisser glisser ses
péniches au hasard des perfidies des torrents qui
s'échappent en cascades des lianes des Pyrénées
ou qui sourdent aux pieds massifs du plateau
central.
Le régime des eaux méridionales est on ne peut
plus variable. Les plus sages de ses Neuves ou de
ses* rivières, ceux ou celles à qui la nature creusa
les lils les plus profonds, restent malgré tout dé-
sordonnés. Un orage les remplit, un coup de so-
leil les dessèche. Que l'on considère la Garonne
ou la Dordogne, les deux plus grands cours d'eau
du Sud, les mômes résultats s'ollrent à l'observa-
teur : des lits pleins de trous et de récifs; un
chenal qui se rétrécit jusqu'à former un étroit
corridor où pourrait tout juste se faufiler une
barque de pécheur; et, quelquefois, des solutions
de continuité. On dirait des sources laries. Sui-
des espaces de plus d'un kilomètre, le lit esl sec
comme la chaussée d'une route nationale. Et,
lorsque, sous l'inlluence de la fonle des neiges ou
des pluies hivernales, le phénomène opposé se
produit, les eaux grossies dans un lit devenu trop
étroit s'échappent dans les dépressions ou crèvent
leurs digues et défient à coup sûr les audaces du
marin le plus intrépide.
La partie basse des cours d'eau méridionaux
devient cependant, grâce aux barrages, navigable
une partie de l'année, mais la montée est tou-
jours pénible et par conséquent lente. Le trafic
de la batellerie n'y constitue pour la voie de fer
qu'une concurrence insignifiante. Cette concur-
rence est en elfet si peu redoutable, que la Compa-
gnie d'Orléans n'a établi de tarifs de -défense
qu'à la descente de certains cours d'eau qui cô-
toient ses rails : le long de la Dordogne, de la
Loire, de la Vezère, etc.
Le désordre du régime des cours d'eau d'au-
delà la Loire n'a pas été pour peu, sans doute,
dans l'abandon où ont été laissées les provinces
qu'ils traversent ; mais, en 1879, cependant, les
pouvoirs publics songèrent à assurer au Midi
quelques-uns des avantages dont bénéficient les
départements en deçà de la Loire et même du
Sud-Est, reliés qu'ils sont par la Saône, le canal
de la Marne au Rhin et les canaux du Nord, à la
Suisse, à l'Allemagne et à la Belgique, et c'est à
ce moment que fut prévu un canal de la Garonne
à la Loire qui, par le canal du Berry, mettrait les
poils du Sud-Est en communication par eau avec
les pays du centre de l'Europe.
Une délibération de la Chambre de Commerce
d'Angoulôme appuyée par la Chambre de Com-
merce de La Rochelle vient de donner à la question
du creusement de ce canal un regain d'act«alité.
D'après les documents qui ont été mis sous les
yeux de l'honorable membre de cette Chambre,
dont le rapport a recueilli les sulTrages de ses col-
lègues, le point initial du canal serait un point
situé sur la Garonne entre Bordeaux et le Bec*
d'Ambez et le tracé suivrait une ligne passant par
Vayres, Libourne, Coutras, Angoulème, Rouma-
zières, Confolens, l'Isle-Jourdain, Chàteauroux et
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