16 ATH TOPOGRAPHIE HISTORIQUE AUF
aujourd'hui supprimée. Les religieux de Nantua
y possédaient un prieuré, qui fut ruiné par les
Bernois au commencement du XVIIe siècle. En
4300, le prieuré d'Asserens était uni à celui de
Marval en Genevois. Au mois de mars de cette
même année, le prieur qui les desservait, du con-
sentement de Gui, prieur de Nantua, les donna à
cens à Pierre Rosset et à Etienne de St-Rambert,
pour 22 ans, moyennant la somme annuelle de
400 liv. de la monnaie de Genève, à la condition
de fournir la prébende d'un moine, qui remplirait
les fonctions de curé de la paroisse, et d'un clerc,
qui seraient tenus de résider dans le prieuré :
« prebandum omnimodam alterius monachi cu-
rati d'Asserenz, et unius clerici in dicto prioratu
d'Asserenz commorantium, senientium spacio
supradicto. » — En 1667, la dîme d'Asserens ne
rendait plus aux religieux de Nantua que 36 liv.
Elle se levait sur tous les blés, de douze parts
l'une, et sur les légumes, de quinze l'une.
V. Arch. de l'Ain, lit. Nantua, série II. — Brossard, Hist. du
pays de Gex, p. 142. — Collet, Statuts de Bresse, p. 47,
63.
ASSIN, ham. Virieu-le-Petit. Il y avait au der-
nier siècle une chapelle rurale sous le vocable de
saint Maurice, complétement détruite aujourd'hui.
ASSIS (les), ham. Saint-Germain-de-Joux.
ATHANEINS, commune du canton de Saint-
Tri vier-sr-Moignans, appelée aujourd'hui Baneins,
du nom d'un ancien château, qui s'est substitué
peu à peu à celui de la paroisse. Ecclesia de
Antanens, Antanes, Antenais, Entenens, Atleney,
Antaignen, Anthaneins. L'église sous le vocable de
saint Martin, avait pour collateur l'abbé d'Ainay.
— Les religieux d'Ainay possédaient à Athaneins
un prieuré, qui leur fut confirmé le 26 février
4152, par le pape Eugène III, et en 1250, par le
pape Innocent IV. — Près de l'église existait jadis
une chapelle dédiée à saint Laurent. — Suivant
la visite pastorale de Camille de Neuville, arche-
vêque de Lyon, en 1654, le curé percevait toutes
les grosses dîmes et la moitié des petites. Suivant
celle de Parchiprêtre de Dombes, en 1710, « le
curé était décimateur par moitié avec l'abbé
d'Ainay. » Il avait outre cela une vigne de 7 cou-
pées de terre, dépendant de la cure. (V. Baneins.)
V. Cartulaires de Savigny et d'Ainay, p. 926, 916,971, 999.—
Curt. mss. d'Ainay, fol. 209. — Monfalcon, Lugd. hist.
monum., p. 414. — Doc. pour servir à l'hist, de Dombes,
p. 57, 52, 86, 243. — Visite pastorale de 1651, fol. 47. —
Visite de l'archiprêtre de Dombes, en 1710,p. 33.
ATTIGNAT, canton de Montrevel. Atinies,
Atignia, Attignia, Attigna. Paroisse sous le vo-
cable de saint Loup. Le patronage de l'église
passa, au dernier siècle, des abbés de St-Claude,
qui en avaient reçu confirmation, en 1184, de l'em-
pereur Frédéric Barberousse, aux archevêques de
Lyon. Par son testament, daté du 13 décembre
1427, noble Philibert Andrevet, seigneur de
Jalamondes, demanda à être enterré dans l'église
d'Altignat. Le revenu de, la cure consistait en la
moitié des dîmes de la paroisse. — La seigneurie
et la. maison-forte d'Attignat étaient possédées,
en 1290, par Pierre de Chayna, damoiseau, qui
reçut confirmation, en 1306, de la moyenne et de
la basse justice. Vers 1350, cette terre arriva à
Anthelme de Montferrand, chevalier, dont les des-
cendants en jouirent jusqu'au milieu du XVIe siècle,
qu'elle passa, par suite de mariage, à la famille
de Rovorée. Joseph de Rovorée acquit du roi la
haute justice en 1644. Vers 1704, la seigneurie
d'Attignat fut achetée par Claude-Antoine Jarcelat,
écuyer, qui la légua, le 6 septembre 1718, à
Antoine Cortois Humbert. Elle passa ensuite à
Louis-Alexandre du Port de Montplaisant, qui la
vendit, en 1739, à Claude Ruffier, trésorier de
France, lequel la laissa, par testament, à Jean
Despiney, seigneur de Laye, et à Jean-Philibert
Pesson, seigneur de Bacot. Ces derniers la ven-
dirent, en 1766, à Claudine Dutreuil, veuve de
Claude Ruffier, qui en jouissait en 1789.
V. Dunod, Histoire des Séquanais, Pr., tome Ier, p. 69. —
Chevalier, Hist. de Poligny, Pr., p. 329. — Cartulaires de
Savigny et d'Ainay, p. 929,950,978, 1006 el 1017.— Arch.
du Rhône, mss. I, 1500, p. 85. — Visites pastor. de 1656,
fol. 508. — Guichenon, Bresse, p. 7 ; Pr., p. 18. — Allut,
Inv. des tit. de Guichenon, fol. 26, nos 18 et 34. — J. Baux,
Nobil. Bresse, p. 4, 178.
AUBERGÈRES (les), étang à Marlieux.
AUDIERS, ham. Beynost.
AUFFANANS, ham. St-Didier-sur-Chalaronne,
85 hab.— Offeningo villa; campus de Onphanens;
Omfanens, Aufanan, Offanans. Ce hameau, qui
ne compte que 85 habitants aujourd'hui, paraît
avoir eu une plus grande importance au moyen-
âge. Il est mentionné dès l'an 952, dans une
charte de Cluni.
V. Cart, de Savigny et d'Ainay, p. 1086. — Documents pour
servir à l'hist. de Dombes, p. 195. — Aubret, t. II, p. 5.
