12 ARL TOPOGRAPHIE HISTORIQUE ARM
ARGEAS, ham. Saint-Didier-sur-Chalaronne.
ARGIL, commune de Reyrieux. Fief possédé,
en 1464-1499 par Antoine du Bourg, en 1540 par
Eustache Riquet, puis par les familles de Cham-
pier, de Villeneuve, d'Emguimbert, de Pramiral
et de Foudras.
V. Guichenon, Dombes, t.1, p. 25.— J. Baux, Nobil. Bresse,
p. 181, 185, 250 et 485.
ARGILLIÈRES, ham. Saint-Jérôme. Ce village
existait déjà en 1169. Ad Argillerias, ad Agilleias,
Argilleires.
V. Archives de l'Ain, lit. Meyria, série H.
ARGIS, canton de Saint-Rambert. Ecclesia de
Argit, d'Argy, Argit, Argil. Paroisse sous le
vocable de saint Maurice. L'abbé de Saint-Ram-
bert nommait à la cure. L'église d'Argis fut con-
firmée à l'abbaye de Saint-Rambert en 1191, par
le pape Célestin III. Au XVIIe siècle cette église
était unie à celle de Tenay. — Comme seigneurie,
Argis était possédé, au XIVe siècle, par la famille
de Lange. Isabeau de Lange, veuve de Jean de
Châtillon, chevalier, la donna avec sa maison-
forte, le 21 avril 1349, à Pierre de Châtillon, son
fils. Elle arriva depuis aux seigneurs du Bourg,
qui la vendirent, vers 1500, à Jacques de Chalant
et à Antoine de la Vernée. La fille de ce dernier,
après avoir acquis la part du seigneur de Chalant,
donna toute la terre d'Argis à François de Chabod,
gouverneur de Montmélian, qui la vendit, le
18 avril 1592, à Jacques de Cerizier, écuyer, dont la
fille la porta en dot à Sébastien de Portier. Cette
terre passa par alliance, en 1632, à Jacques de
Montmajeur, écuyer, qui l'aliéna, en 4644, à Jean
de Passelaigue, évêque de Belley.
V. Guichenon, Bresse et Bugey, p. S, pr. p. 234. — Pouillé
de Belley au XIIIe siècle, Bibliothèque nationale, mss. 1001.
ARGOTTIÈRE, étang, commune de Chalamont.
ARLOD, canton de Châtillon-de-Michaille.
Arlos, Arloudus, ante Arlo, Arloz. — Paroisse
sous le vocable de saint Nicolas. Le prieur de
Villes nommait à la cure au nom du prieur de
Nantua. Le droit de collation fut confirmé au
monastère de Nantua par sentence arbitrale de
Renaud de Forez, archevêque de Lyon, rendue en
4 4 98. Au XIIIe siècle, celle paroisse avait une cer-
taine importance. Au XVIIe elle n'était plus qu'une
annexe de celle de Bellegarde. La dîme s'en par-
tageait alors avec le prieur de Villes, le seigneur
du lieu et le commandeur de Compessière. —
Quoi qu'en dise Guichenon, il est constant que la
seigneurie d'Arlod fut possédée par la famille
d'Arlod ou d'Arloz, dont le membre le plus ancien
connu est Raymond d'Arlod, vivant en 4188. Dé-
tenue au commencement du XIIIe siècle par le
comte de Genevois, elle arriva, en 1237, à Pierre
de Savoie, qui la vendit, en 1266, à Guillaume
d'Arlod, à la condition de pouvoir, en cas de
guerre, en occuper lui-même le château avec ses
troupes. Elle passa depuis à Guy de Rossillon,
qui en jouissait en 1287. Les comtes de Savoie
l'unirent, à la fin du XIIIe siècle, à leur domaine
et en formèrent, dès le XVe, l'apanage de plusieurs
cadets de leur maison : de Philippe de Savoie,
comte de Genève, de Janus de Savoie, de Jacques-
Louis de Savoie, marquis de Gex et enfin de Phi-
lippe de Savoie, duc de Nemours. Victor-Amé-
dée II, roi de Sardaigne, l'aliéna en titre de baronnie,
le 20 mars 1716, à demoiselle Louise-Marguerite
Arrigina, qui la vendit, le 11 octobre 1759, à
Jean-Baptiste-Antoine Bouillet de Cry, syndic
général de la noblesse du Bugey, dans la famille
duquel elle se trouvait encore en 1789.
V. Biblioth. Sebusiana, cent. II, cop. XXIV, p. 300, — Bes-
son, pr. n° 11. — Spon, Sist. de Genève, t. II, pr. n° 18.
Doc. de Genève, t. VII, p. 212, 501, 313 ; t. XIV, p. 196 et
suiv. — Wurstemberger, t. IV, p. 392, n° 707. — Regeste
Genevois, n°' 141, 470, 708, 823, 925, 996, 1251. —De-
bombourg, Arch. Bugey, t. II, Michaille.
ARMIX, canton de Virieu-le-Grand. Villa de
Armies, Armeis, subtus Armis, ecclesia de Hermes
in episcopatu Bellicensi; curatus de Armisio,
curatus Armisis. Paroisse sous le vocable de
sainte Eugénie. Son église fut confirmée à l'abbaye
de Cluni en 1192, par le pape Célestin III, mais
le droit de nomination à la cure passa dans la
suite aux abbés de Saint-Sulpice qui possédaient
dans la paroisse des droits étendus. Armix est
mentionné dès le commencement du XIIe siècle.
Thézillieu fut désuni de sa cure en 4660.—
V. Bullarium Cluniacense, p. 91. — Guichenon, Bresse et
Bugey, pr., p. 215, 241. — Collet, Statuts de Bresse,
p. 89. — Gallia Christiana, l. XV, col. 528 instrum. —
Estiennot, Fragmenta historiae Aquitanicae, mss., t. VI,
p. 55.—
ARMONDES (mansus de), mas dans l'ancienne
paroisse de Ronzuel, aujourd'hui commune de
Chalamont. Au mois d'août 1282, Louis, sire de
