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fut Paul de Murat, aumônier de Madame et vicaire
général du diocèse de Sens. L'abbaye d'Ambronay
relevait directement du Saint-Siége, néanmoins
les abbés élus par les religieux devaient être con-
firmés et installés par l'archevêque de Lyon. Ce
droit de l'archevêque découlait sans doute d'une
bulle du pape Sergius III, datée de mai 910, bulle
confirmant la juridiction, sans l'expliquer, de l'ar-
chevêque Austérius sur Ambronay. On ne connaît
presque rien de l'histoire intime du monastère.
Peu de noms de ses bienfaiteurs sont parvenus
jusqu'à nous. On ignore même quelles étaient ses
dotations primitives. Elles devaient être considé-
rables, à en juger parles églises qui dépendaient
des religieux, et qui supposent presque autant de
concessions particulières. Le monastère était haut
décimateur dans beaucoup de paroisses, et possé-
dait en outre 6 doyennés et 13 prieurés. Les
doyennés étaient Saint-Jérôme, Jujurieux, Châ-
teau-Gaillard, Villereversure, la Tranclière et
Mollon. Les prieurés : Anglefort, Arbent, Brou, la
Bruyère (près de Trévoux), Ceyzériat, Dompierre
de Chalamont, Lagnieu, Saint-Germain d'Ambé-
rieu, Saint-Jean de Meximieux, Saint-Jean-le-
Vieux, Amblanieu, Eyrieu en Dauphiné et Vobles
en Comté. — Les abbés d'Ambronay étaient sei-
gneurs de la ville. Jusqu'au XIVe siècle ils n'y re-
connurent aucuns supérieurs, pas même les sires
de Coligny, qui l'entouraient de leurs fiefs. Un
membre de leur famille, chanoine de Lyon, en
donna la garde à l'église métropolitaine en 1213,
mais cette donation n'eut d'autre effet que de pro-
voquer la déclaration que fit, en 1216, Guillaume
de Coligny, qu'il n'avait jamais eu ni prétendu au-
cun droit de cette nature. Les seigneurs de la
Servette et de Leyment, ceux de Douvres, de la
Tour de Montverd, de la Gardé et de Rivoire
étaient vassaux de l'abbaye et lui devaient l'hom-
mage. — Au mois d'avril 1282, l'abbé Jean, dans
le but d'obtenir la protection armée de Philippe,
comte de Savoie, alors puissant dans le Bugey,
contre les entreprises de quelques voisins turbu-
lents, l'associa dans la jouissance de quelques
droits seigneuriaux. Au mois de novembre
1285, de nouvelles concessions furent faites
au comte Amé V, non-seulement dans la ville
mais encore sur les habitants, qui résistèrent vi-
goureusement aux empiétements faits sur leurs
« bonnes coutumes. » Après 13 ans de querellés
et de conflits, la médiation de l'évêque de Belley
et de l'abbé de Saint-Rambert amena enfin une
transaction entre les bourgeois et les religieux.
Cet acte, qui porte la date du 2 février 1298, con-
stitue la charte communale d'Ambronay. Les prin-
cipaux articles concernent les successions en ligne
directe et collatérale, les emphythéoses, les ventes,
la dot des filles, les droits de parcours, les peines
corporelles, les fortifications, etc. Ambronay était
ceint de murailles et de fossés dont il ne reste
plus que des vestiges. En 1408, 600 hommes des
troupes du duc de Bourbon s'en emparèrent et y
firent un grand butin.
V. Guichenon, Bresse et Bugey, p. 1, pr., p. 175. Id., Sa-
voie, pr., p. 85,152,151. Id., Biblioth. Sebusiana, p. 280.
— Acta Sanctorum, mens, januarii. — Obituarium, Lugd.
eecles., p. 50, 72,190, 202. — Chevalier, Doc. inédits re-
latifs à l'église de Lyon, p. 1. — Bullioud, Lugd. sacro-
proph. — Du Bouchet, Preuves de l'hist. de la maison de
Coligny, p. 59. — D'Oronville, Hist. de Louis de Bour-
bon, ch. XCII, p. 377 de l'édition de 1612. — Aubret, Mém.,
sub ann. 1408. — La Teyssonnière, t. III, p. XXII. — Ar-
chives de l'Ain, tit. Ambronay et Portes, série H. — Archi-
ves du Rhône, lit. Saint-Just.
AMBUTRIX, canton de Lagnieu. Crux de Em-
bruti, de Ambutri; ecclesia S. Mauritii de Ambu-
triaco; Ambutris. Paroisse sous le vocable de
saint Maurice; l'abbé de Saint-Rambert était
collateur de la cure. Ambutrix apparaît pour la
première fois dans une charte de 1480. Son église
fut confirmée à l'abbaye de Saint-Rambert en 1191,
par le pape Innocent III. Au XVIIe siècle, elle
n'était qu'une simple vicairie de Vaux. Le vicaire
avait alors pour son entretien 40 mesures de blé,
dont un tiers froment, et 12 ânées de vin.
V. Archives de l'Ain, lit. Portes, série H. — Guichenon, Bresse
et Bugey, pr., p. 254. — La Teyssonnière, t. V, p. 55 des
pièces justificatives. — Visites pastorales de 1655, fol. 51.
AMEYZIEU, ham. Talissieu. Ancienne paroisse
sous le vocable de saint Biaise, aujourd'hui sup-
primée. Ecclesia Ameysiaci; de Amaysiaco,
Amaysieu, Amaisia. Ameyzieu possédait plu-
sieurs villas à l'époque gallo-romaine, ainsi que
l'attestent les ruines qu'on y rencontre sur divers
points et les objets antiques qu'on y recueille
fréquemment. Son nom se lit sur une inscription
du IIIe siècle, autrefois sur le cimetière de Talis-
sieu et conservée aujourd'hui à Belley, dans le
jardin du collége...: VALENTINUS ACTOR FONDI AM-
MATIACI. Comme paroisse Ameyzieu n'apparaît
