6 AMB TOPOGRAPHIE HISTORIQUE AMB
chef-lieu d'une châtellenie. Possédée au XIIe siècle
par les sires de Villars, cette terre passa avec leurs
autres biens aux sires de Thoire, puis aux ducs de:
Bourbon. Après la défection du connétable de
Bourbon, François Ier la remit à François de la
Forêt, seigneur de Rians, en 1524, puis la vendit
en 1537, à Thomas de Gadagne, seigneur de
Bouthéon. En 1558, elle était détenue, par Lau-
rent Capon, florentin, qui la céda à Benoît Char-
reton et à Claude Colay. Henri de Bourbon-Mont-
pensier la retira des mains des engagistes et la
vendit, en 1597, à Martin et à Jean de Covet, sei-
gneurs de Montribloud ; mais cette vente fut rési-
liée peu de temps après. — En 4743, le duc du
Maine en aliéna toute la justice et les droits hono-
rifiques à la famille de Damas d'Antigny qui en
jouissait encore lors de la convocation des Etats-
Généraux. Le château d'Ambérieux était un des
plus beaux et des plus forts de notre contrée. Peu
de souvenirs historiques cependant viennent se
grouper autour de ses ruines. Tout ce que nous
apprennent nos chroniqueurs c'est qu'il fut surpris
en 4 408 par Amé de Viry, repris peu de temps
après par Jean de Châteaumorand, qui passa au
fil de l'épée la garnison savoyarde, et que, le
10 mai 1460, les efforts combinés des garnisons de
Pérouges, Miribel et Montluel vinrent se briser
contre la solidité de ses murs et la bravoure de
ses défenseurs. Son donjon carré, quelques tours
et des pans de murailles subsistent encore, mais
à l'état de ruine. Ces importants débris, qui mar-
quent peut-être la place où fut le palais de Gon-
debaud, méritent de fixer l'attention des archéo-
logues; Certaines parties, en effet, portent, très-bien
accentués, les caractères des constructions mili-
taires des XIIe et XIVe siècles.
V. Cartul. A, de Cluni, mss., fol. 21, 52, 58 ; cartul. B, fol. 8,
ch. XIX ; fol. 46, ch. 231 ; Cartul. C, fol. 04 et 68 ; — Bi-
bliotheca Cluniacensis, col. 265 et 275. — Bullarium Clu-
niacense, p. 5, 5, 11, 14. — D. Bouquel, t. IX, p. 590, —
Labbe, Biblioth., t. II, p. 552. — Monfalcon, Lugd. hist.
monument., p. 575. — Obituarium Lugd. eccles,, p. 91.
— Bibliotheca Dumbensis, p. 308. — Documents pour
servir à l'histoire de Dombes, t. I, p. 8. — Aubret, I. I,
p. 107, 111, 125, 176, 177, etc. — Visites pastorales de
1651, mss., fol. 56. — Guichenon, Dombes, t. p.
AMBLARON, mas, comm. de Saint-Eloy. En
1274, Bernard, seigneur de Versailleux, reconnut
le tenir du fief du sire de Beaujeu.
V. Aubret, t. II, p. 6.
AMBLÉON , canton de Belley. Ecclesia de
Ablaione, de Amblaone, de Ambleone. Paroisse
sous le vocable de Saint-Didier. Le prieur de Con-
zieu était collateur de la cure. L'église d'Ambléon
fut confirmée à l'abbaye de Cluni, en 1125, par le
pape Honorius II. Au XVIIe siècle, suivant le
pouillé du diocèse de Belley, elle était unie à celle
de Preymesel. — La seigneurie et la maison-forte
d'Ambléon étaient possédées au XVIIe siècle par
la famille dit Piastre. Marc du Piastre, écuyer, en
reprit le fief en 1684.
V. Bullarium Cluniacense, p. 42. — Bibliotheca Clunia-
censis, col. 1378. — Bibliothèque nationale, mss. 1004,
Pouillé du diocèse de Belley ; — Titres du château de
Grammont : Jules Baux, Nobil. Bugey, p. 5.
AMBRONAY, canton d'Ambérieu-en-Bugey.
Locus cui vocabulum erat Ambroniacus, Ambro-
niacum; locus cui dicitur Ambroniacus; monas-
terium Ambroniacensé; villa Ambroniaci; apud
Ambroniacum ; archipresbiter de Ambrogniaco ;
Ambonnay ; Ambournay ; Ambronais. — Ancien
chef-lieu d'archiprêtré du diocèse de Lyon ; paroisse
d'abord sous le vocable de N.-D., puis de saint
Symphorien (1220), et enfin de saint Nicolas. L'abbé
du lieu nommait à la cure. —A la fin du vnr 3 siècle,
Ambronay dépendait de l'abbaye de Luxeuil,
qui y possédait les ruines d'une église dévastée
par les païens (a paganis eversa). Son site plut
à un puissant gentilhomme de la cour de Charle-
magne, à Barnard, depuis fondateur de l'abbaye
de Romans en Dauphiné et archevêque de
Vienne. Il l'acquit, y construisit un monastère de
l'ordre de Saint-Benoît, sous le vocable de la
Sainte-Vierge, et en devint le deuxième abbé (vers
803). Parmi ses successeurs on compte Saint-Hu-
gues, Dulon (1050), Didier (1100-1145); Ismion
(1429-4 4 50), Aimon (v. 4 474), Boson (v. 4187-
4 493), Manassés de Buenc (14 98-4 200), Pierre de
la Balme (1208-424 4), Gui de Sure (v. 4220),
Pierre II de la Balme (1227-1229), Bermon (vers
4230), Amblard de Briord (v. 4340-4316), Louis
de la Palud de Varembon, Jacques Mille de Che-
vrières (1415-1449), Jacques de Mauvoisin (1425-
1439), Pierre du Saix (4 439-1455), Jean-Louis de
Savoie (1474-1482), Louis de Gorrevod, évêque de
Maurienne (1505-1533), le cardinal François de
Tournon (1544), François de Livron, oncle et ne-
veu (4634-4650), etc. Le monastère fut dans la
suite mis en commande et affilié à la congrégation
de Saint-Maur. Le dernier abbé commandataire
