Titre : Le Courrier de Tlemcen : journal politique, industriel, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Tlemcen)
Date d'édition : 1911-12-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750814s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7181 Nombre total de vues : 7181
Description : 29 décembre 1911 29 décembre 1911
Description : 1911/12/29 (A56,N4229). 1911/12/29 (A56,N4229).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5820633x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-12716
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
et ils ne l'ignorent point.
Hypocrites, tout autant que les
autres, ceux de l'extrême gauche
qui déclarent aussi s'abstenir par-
ce que l'accord a "été signé par des
gouvernants bourgeois (!) Hein ?
comme c'est franc ! Mais ça- fera
bien, un jour ou^autre, dans une
réunion publique.... <• Moi, je n'ai
pas voulu voter avec les bourgeois,
même quand il s'est agi des înté^
rets du,pays tout entier !..... Bra-
vo ! Vive Gompère-Mofél '! c'est un
frère !... -— Tous les peuples sont
frères, d'abord, chacun sait ça.....-
tous lés compères aussi.... A bas
les bourgeois ! La patrie, on s'en
fout !..-.
Mais, par exemple, pas hypocri-
te pour un sou, le Ministre qui,
pour défendre son portefeuille, dé-
clare qu'en coupant une colonie eh
trois tronçons seulement, on ne la
mutité pas ; qui, après avoir, Com-
me membre dû;' Cabinet, voté, na-
turellement, pour l'accord et dans
le sens de ses propres déclarations,
s'en va ensuite pleurnicher hors
séance parce que sa situation de
■Ministre ne lui a pas permis d'imi-
ter les autres députés de la fron-
tière de l'Est.... — ce Monsieur^,
parait'il; une conscience de Minis-
tre et une de... pas Ministre, une
mentalité de l'Est et une autre qui
va successivement aux quatre
points cardinaux, ça dépend du
vent !. . — pas plus hypocrites;que
iUi ,• ceux qui l'applaudissent, heu-
reux de trouver une excuse à leur
trahison, quand il dit qu'après tout
la République peut bien céder dés
morceaux du Congo, puisque la
Monarchie a ce Je le Canada tout
entier !..
Et pas hypocrite non plus lan-
. *eti Ministre, qui désire le redeve-
I j el qui, à la tribune, tout en
fja va issa ni • di'scoun r su r la question
du jour, vise surtout, et cela si .ou*,
vertement que personne hes'y
trompe, à poser sa candidature au
portefeuille des Affaires Etrangè-
res !
N'en jetez plus la poubelle est
pleine ' ' !
E. DELAPLANCHE.
Blida, le 25 Décembre 1911.
LA VIE
BON MARCHÉ
Contre la vie chère on a proposé
toutes sortes de remèdes, aussi peu
efficaces les uns que les autres, du
reste 11 appartenait à M. le doc-
teur Alfred Gottschalk de nous in-
diquer un moyen pratique qui nous
permit de lutter avec avantage
contre le renchérissement de la
vie Gomme tomes les grandes dé-
couvertes, celle-là aussi ^st idéa
lement simple : il suffit de manger
peu. Voilà tout.
Et ne croyez pas que notre san-
té souffrira de ce régime économi-
que. Bien au contraire, nous ne
nous en porterons que mieux Li-
sez ce qu'en dit le docteur Gotts-
cbalk dans la Revue :
D'une façon générale on peut
dire que l'homme mange beaucoup
D1I?S .'que ne le comportent ses
îesoinS'réels, qu'il a une terulahce
âeheuse A abuser des alimente les
plus chers et que, d'autre part,
l'insuffisance dé l'éducation ména-
gère produit, môme dans les .mé-
nages les plus modestes, un véri-
table gaspillage.
Un homme se trouve-t-il fati-
gué ('souvent pour avoir fait des
excès de nourriture !) tout le mon-
de lui conseillera de manger des
alimenls « fortifiants ». Bref, il
semble que ce soit un véritable pa-
radoxe que s'élever contre une opi-
nion aussi universellement accré-
ditée.
Et cependant,, différentes expé-
riences très sérieusement condui^-
tes semblent bien prouver que nous
continuerons à vivre en parfaite
santé en mangeant ••beaucoup-
moins. --•
. En Amérique, le professeur C ht-
teriden, de l'Université de Yale,
tenta quelques essais de réduction
alimentaire ; il en m men ça lui-mê-
me, en "procédant à tons les ^e&a-r
mens nécessaires pour se rendre
compte de là vale ur du régi me sui-
vi et s'aperçut que; non seulenient
celte diminution dé nourriture h'a-,
vait pas d'inconvénients, mais en-
core qu'il se portait infinithent
mieux qu'auparavant et que- ses
forces lui semblaient accrues.
Voici, à titre de comparaison
avec nos 'rations, habituelles^ un
exemple .des menus du Docteur.
Ghittenden :
Matin : Café, 133 gr.| crème, J 50
gr., sucre, il gr.
Midi : Omelette, 50 gr.:' pommes
frites, 70 gr, jambon, Ï0 gr., pain
blanc, 43 gr.,, beurre, 9 gr., fraises,
125 gr i ; sucre, 20 gr;, gâteaux:â la
crème, 50 gr. • ■ '•
Soir : Bifteck, 34 gr., pois-! 60
gr., pommes de terre "à la crème,
97 gr., pain, 26 gr., beurre, 17gr.,
salade, 153 gr;,~ biscottes; 0.;: g.,
fromage à la crème, 15 gr.', café,
53 gr., sucre, 12 gr. ''^
Après celle expérience personnel-
le le professeur Ghittenden sel li-
vra a des essais plus vastes, ^f
Un groupe de onze soldats en pé-
riode d'entraînement lui servit de
sujets volontaires ; ces jeunes;gens
sans fair? aucune exagération de
sobriété, sans aucune idée pré-
conçue, s'efforcèrent simplement
de réduire leur alimentation ; l'es-
sai dura six mois, du 4 octobre
1903 ar- 3 avril 1904 ; pendant tou-
te sa durée, les sujets furent exa-
minés de très près, au point de vue
de leur santé générale et de leur
endurance physique ; à plusieurs
reprises, on fit aussi, et avec le
maximum de précision possible,
des analyses complètes de leur ali-
mentation et de leurs excrétions,
afin de dresser un bilan alimentai-
re rigoureux.
Or, après ces six mois de régi-
mp, les forces des onze soldats exa-
minées au dynanomèlre, se trou-
vèrent accrues. Pat" conséquent,
nous mangeons trop. Nous som-
mes donc mal fondés à nous plain-
dre de la vie chère, La grande er-
reur alimentaire, dit à ce oropds
notre auteur, c'est que nous per-
sistons à considérer la viande com-
me un élément indispensable de
noire nutrition. Si notre budgetHde
table est trop lourd n'en accusons
que nous-mêmes. j-
Dans les procédés de cuisson,
ajoute le docteur Gottschallc, on
pourrait réaliser également de no-
tables économies :
:Un apprîreil excessivement. pra-
tique, très employé à l'étranger et
à peu'près inconnu chez nous,, est
la marmite norvégienne. '
G'-'.t appareil, perfectionné au-
jourd'hui, se compose d'une sérié
de récipients et d'une cloche en
substance peu conductible .de la
chaleur On amorce la cuisson des
plats et lorsque, parpot-au-feu se trouve en pleine
ébullition, on ferme le récipient et
on le dépose sous la cloche ; la
température s'y maintiendra cons-
tante, â peu de chose près, pen-
dant plusieurs heures ; la ména-
gère n'a plus à s'occuper dé rien,
les plats cuisent tout seuls, sans
aucun risque de se dessécher ou
de brûler, il n'y aura qu'à lés sor-
tir de l'appareil au moment de ser-
vir.
'Sous le nom de euiseuf automa-
tique, il existe encore uu perfec-
tionnement de cet ap •areil, Sup-
primant la cuisson préalable • on
se sert comme moyen.de chauffa-
ge de disques -de fonte, chauffés
Sur un foyer quelconque et lés ali-
ments, mis. crus et assaisonnés
dans; là màrmitei cuisent tout
seuls ! Qu'on ne croie pas que cel-
te cuisson « automatique » leur
faësé perdre de len rs qualités; bien
au contraire ; j'en ai fait i'expérien*
ce, beaucoup d'aliments cuisinés
de cette façon sont incomparable-
ment plus savoureux que lorsqu'ils
Ont été préparés selon lès habitu-
des courantes ■.
v Accusons ici l'enseignement of
ficiel ou privé, qui prétend
donner des notions d'éducation
ménagère aux enfants des éco-
les ou à leurs professeurs. Lé
moins fâcheux qu'on puisse dire de
cet enseignement c'est qu'il faudrait
le supprimer, les cours de cuisine
à l'usage des écoles «'fourmillant
d'hérésies eulinaires et manquant
de tout esprit pratique ».
Voilà d intéressantes conclu-
sions. Par malheur, il faut pour les
appliquer une accoutumance sé-
rieuse, difficile à obtenir chez les
gens qui dépensent beaucoupphy-
siquement.
Et ceux pour qui la vie est chère
appartiennent presque tous à celte
catégorie
Chronique Théâtrale
Très jolie salle, mercredi dernier,
pour la représentation de Rip.
Mlle Wélerska Régent ne fut pas ce
que uous étions en droit d'espérer :'
est-ce la cause de la fatigue provoquée
par le surcroît do travail à Bel-Abbès,
pendant ces jours de fêtes. Toujours
est-il qu'elle n'était pas en voix.
Elle fut cepaudaut ravissante pen-
dant la scènn de la vision.
Nous osons espérer qu'elle saura
largement se rattraper dans; la Fille
du Régiment.
Mlle Mikéa fut charmante, elle in-
carna, avec uue grâce toute spéciale le
rôle assez ingrat de Kate
Mme André nous donna uno parfaite
Jacinthe.
Notre baryton, M. Salles, qui subis-
sait tout le poids de la représentation,
fut un peu faible dès le début, mais-il
s'y mit bien vite et fut parfait ensuite
M. Lauraly force toujours un peu
trop ses rôles qu'il ne connaît pas sou-
vent, toutefois il tint assez convenable-
ment le rôle du docteur lschabod.
Nos félicitations aux petits Jack et
Lowena, deux charmantes Ilel-Abbé-
siens, enfants de M. Benhamou.
L'orchestre fut bon, et les choeurs
à la hauteur de leur tache.
Les applaudissements qui, à tout ins-
tant, soulignaient les passages princi-
paux du poème, ont prouvé à M. Dal-
bert que les Uemcémens lui conservent
toute leur confiance.
#
* *
Mercredi prochain, La Fille du
Régiment, opéra-coaiique en 2 actes
et une exquise comédie.
Les pis «s Certes l Visite
se font à l'Imprimerie A. MOUTOUT
lOEIL 1HCINL
Séance du 23 Décembre 1911
Examen du contrat constitutif du
Collège : Approuvé.
Au sujet du comblement des puits à
l'intérieur de la Ville. — Voie d'une
motion tendant à obtenir de l'adminis-
tration supérieure que les seuls puits,
réconnus contaminés soient condamné»
et p?ir suite comblés à l'exception dés
puits alimentés par les eaux saines; ou
indemnes de microbes pathogènes.
Voeu tendant à ce que le» ateliers
pour la cb.nfetttio.il:' dés tapis reçoivent
et emploient des apprenties: dès; l'âge •
dé 10 ans pour le tissage dit à point,
noué.
Résultat de ^enquête de cominodo et
d'incommodo sur le projet de déclas--
sèment de la rue B: , prolongement-
de l'a 'rue Almàrizor à raison des Criti-
ques ou observations que ce projet a'
suscitées, le Gouseir décide du né pas
modifier le plan d'alignement.
Au sujet des graius d'orge charàn-
çonnés le Conseil émet ù'ti" voeu ten-
dant à ce que ces grains soient admis
par l'autorité militaire ; leur qualité
nutriiive n'étant pas considérablement
diminuée par la présence de ces' co^
léoptères. •
CHRONIQUE LOCALE
Cômmut ition de peine
Par décret présidentiel: en date du
22 Gourant, le sieur Tagmaoui (Ab-
delkader). récemin"ul condamné à la
peine de inoit par la Cour Criminelle
de Tlemcen, a vu cette peine com-
muée en celle des travaux foi ces à
perpétuité.
Fiançailles
Nous avons été heureux d'apprendre ;i
que notre jeune ami, M. Touati, comp. '
table à la maison Grasset, venait de se
fiancer à une charmante Algéroise, w
Mlle Mathildo Albouvu - s>..:■.>**. riJ -?-
Toutes nos féiicilatious et nos nptciif'
eurs '"oeux.
Fêtes de Noël
Lss Fêtes de Noël se sont passées -
sans aucun incident.
La Messe de Minuit avait attiré en
notre église paroissiale uu grand nom-
bre de nos concitoyens.
Les bambins furent dans la joie,
car Papa Noël leur distribua force
jouets et bonbons.
Beaucoup de réveiilonneurs. ;/
Au Cinima
De plus en plus intéressantes sont
les soirées organisées par Tlemcen-
Cinéina.
Aussi lo local de la rue Haëdo est-il
cii.ique soir envahi par une foule au*-
si nombreuse que choisie, heureuse de
passer de bons instants.
Les merveilleux artistes tels que
Max, Rigapprécies.
Palhé-Journal est attendu avec eu- v
riosité.
Amuser et instruire^ telle est la de-
vise du Cinéma. -.:■'■
Nous remercions la direction des
efforts incessants qu'elle apporte pour ■
procurera notre population d agréa-.'.',;
blés, distractions: ■"' '"' : :f- -< ,;::- *-'''>?*
laoendie
Un incendie, sans gravite héuren- i !
sèment, s'est déclaré lundi dernier au r
buffet de la Gare.
Gràco aux prompts secours apportés '!
par M. le Chef de Gare el le personnel
de la Gare, le feu a pu être de suite
éteint.
Les dégâts sont de minime importan- .
ce et. nous dit-on, sont couverts par
uue assurance.
Départ
M. le Général Labit nons a qoitté,
hier matin, se rendant a Mascara sa
nouvelle résidence. » !.
On trouve à la Librairie A. MOUTOUT
6rand Choix d'Agendas de poche et de bureau MU
Hypocrites, tout autant que les
autres, ceux de l'extrême gauche
qui déclarent aussi s'abstenir par-
ce que l'accord a "été signé par des
gouvernants bourgeois (!) Hein ?
comme c'est franc ! Mais ça- fera
bien, un jour ou^autre, dans une
réunion publique.... <• Moi, je n'ai
pas voulu voter avec les bourgeois,
même quand il s'est agi des înté^
rets du,pays tout entier !..... Bra-
vo ! Vive Gompère-Mofél '! c'est un
frère !... -— Tous les peuples sont
frères, d'abord, chacun sait ça.....-
tous lés compères aussi.... A bas
les bourgeois ! La patrie, on s'en
fout !..-.
Mais, par exemple, pas hypocri-
te pour un sou, le Ministre qui,
pour défendre son portefeuille, dé-
clare qu'en coupant une colonie eh
trois tronçons seulement, on ne la
mutité pas ; qui, après avoir, Com-
me membre dû;' Cabinet, voté, na-
turellement, pour l'accord et dans
le sens de ses propres déclarations,
s'en va ensuite pleurnicher hors
séance parce que sa situation de
■Ministre ne lui a pas permis d'imi-
ter les autres députés de la fron-
tière de l'Est.... — ce Monsieur^,
parait'il; une conscience de Minis-
tre et une de... pas Ministre, une
mentalité de l'Est et une autre qui
va successivement aux quatre
points cardinaux, ça dépend du
vent !. . — pas plus hypocrites;que
iUi ,• ceux qui l'applaudissent, heu-
reux de trouver une excuse à leur
trahison, quand il dit qu'après tout
la République peut bien céder dés
morceaux du Congo, puisque la
Monarchie a ce Je le Canada tout
entier !..
Et pas hypocrite non plus lan-
. *eti Ministre, qui désire le redeve-
I j el qui, à la tribune, tout en
fja va issa ni • di'scoun r su r la question
du jour, vise surtout, et cela si .ou*,
vertement que personne hes'y
trompe, à poser sa candidature au
portefeuille des Affaires Etrangè-
res !
N'en jetez plus la poubelle est
pleine ' ' !
E. DELAPLANCHE.
Blida, le 25 Décembre 1911.
LA VIE
BON MARCHÉ
Contre la vie chère on a proposé
toutes sortes de remèdes, aussi peu
efficaces les uns que les autres, du
reste 11 appartenait à M. le doc-
teur Alfred Gottschalk de nous in-
diquer un moyen pratique qui nous
permit de lutter avec avantage
contre le renchérissement de la
vie Gomme tomes les grandes dé-
couvertes, celle-là aussi ^st idéa
lement simple : il suffit de manger
peu. Voilà tout.
Et ne croyez pas que notre san-
té souffrira de ce régime économi-
que. Bien au contraire, nous ne
nous en porterons que mieux Li-
sez ce qu'en dit le docteur Gotts-
cbalk dans la Revue :
D'une façon générale on peut
dire que l'homme mange beaucoup
D1I?S .'que ne le comportent ses
îesoinS'réels, qu'il a une terulahce
âeheuse A abuser des alimente les
plus chers et que, d'autre part,
l'insuffisance dé l'éducation ména-
gère produit, môme dans les .mé-
nages les plus modestes, un véri-
table gaspillage.
Un homme se trouve-t-il fati-
gué ('souvent pour avoir fait des
excès de nourriture !) tout le mon-
de lui conseillera de manger des
alimenls « fortifiants ». Bref, il
semble que ce soit un véritable pa-
radoxe que s'élever contre une opi-
nion aussi universellement accré-
ditée.
Et cependant,, différentes expé-
riences très sérieusement condui^-
tes semblent bien prouver que nous
continuerons à vivre en parfaite
santé en mangeant ••beaucoup-
moins. --•
. En Amérique, le professeur C ht-
teriden, de l'Université de Yale,
tenta quelques essais de réduction
alimentaire ; il en m men ça lui-mê-
me, en "procédant à tons les ^e&a-r
mens nécessaires pour se rendre
compte de là vale ur du régi me sui-
vi et s'aperçut que; non seulenient
celte diminution dé nourriture h'a-,
vait pas d'inconvénients, mais en-
core qu'il se portait infinithent
mieux qu'auparavant et que- ses
forces lui semblaient accrues.
Voici, à titre de comparaison
avec nos 'rations, habituelles^ un
exemple .des menus du Docteur.
Ghittenden :
Matin : Café, 133 gr.| crème, J 50
gr., sucre, il gr.
Midi : Omelette, 50 gr.:' pommes
frites, 70 gr, jambon, Ï0 gr., pain
blanc, 43 gr.,, beurre, 9 gr., fraises,
125 gr i ; sucre, 20 gr;, gâteaux:â la
crème, 50 gr. • ■ '•
Soir : Bifteck, 34 gr., pois-! 60
gr., pommes de terre "à la crème,
97 gr., pain, 26 gr., beurre, 17gr.,
salade, 153 gr;,~ biscottes; 0.;: g.,
fromage à la crème, 15 gr.', café,
53 gr., sucre, 12 gr. ''^
Après celle expérience personnel-
le le professeur Ghittenden sel li-
vra a des essais plus vastes, ^f
Un groupe de onze soldats en pé-
riode d'entraînement lui servit de
sujets volontaires ; ces jeunes;gens
sans fair? aucune exagération de
sobriété, sans aucune idée pré-
conçue, s'efforcèrent simplement
de réduire leur alimentation ; l'es-
sai dura six mois, du 4 octobre
1903 ar- 3 avril 1904 ; pendant tou-
te sa durée, les sujets furent exa-
minés de très près, au point de vue
de leur santé générale et de leur
endurance physique ; à plusieurs
reprises, on fit aussi, et avec le
maximum de précision possible,
des analyses complètes de leur ali-
mentation et de leurs excrétions,
afin de dresser un bilan alimentai-
re rigoureux.
Or, après ces six mois de régi-
mp, les forces des onze soldats exa-
minées au dynanomèlre, se trou-
vèrent accrues. Pat" conséquent,
nous mangeons trop. Nous som-
mes donc mal fondés à nous plain-
dre de la vie chère, La grande er-
reur alimentaire, dit à ce oropds
notre auteur, c'est que nous per-
sistons à considérer la viande com-
me un élément indispensable de
noire nutrition. Si notre budgetHde
table est trop lourd n'en accusons
que nous-mêmes. j-
Dans les procédés de cuisson,
ajoute le docteur Gottschallc, on
pourrait réaliser également de no-
tables économies :
:Un apprîreil excessivement. pra-
tique, très employé à l'étranger et
à peu'près inconnu chez nous,, est
la marmite norvégienne. '
G'-'.t appareil, perfectionné au-
jourd'hui, se compose d'une sérié
de récipients et d'une cloche en
substance peu conductible .de la
chaleur On amorce la cuisson des
plats et lorsque, par
ébullition, on ferme le récipient et
on le dépose sous la cloche ; la
température s'y maintiendra cons-
tante, â peu de chose près, pen-
dant plusieurs heures ; la ména-
gère n'a plus à s'occuper dé rien,
les plats cuisent tout seuls, sans
aucun risque de se dessécher ou
de brûler, il n'y aura qu'à lés sor-
tir de l'appareil au moment de ser-
vir.
'Sous le nom de euiseuf automa-
tique, il existe encore uu perfec-
tionnement de cet ap •areil, Sup-
primant la cuisson préalable • on
se sert comme moyen.de chauffa-
ge de disques -de fonte, chauffés
Sur un foyer quelconque et lés ali-
ments, mis. crus et assaisonnés
dans; là màrmitei cuisent tout
seuls ! Qu'on ne croie pas que cel-
te cuisson « automatique » leur
faësé perdre de len rs qualités; bien
au contraire ; j'en ai fait i'expérien*
ce, beaucoup d'aliments cuisinés
de cette façon sont incomparable-
ment plus savoureux que lorsqu'ils
Ont été préparés selon lès habitu-
des courantes ■.
v Accusons ici l'enseignement of
ficiel ou privé, qui prétend
donner des notions d'éducation
ménagère aux enfants des éco-
les ou à leurs professeurs. Lé
moins fâcheux qu'on puisse dire de
cet enseignement c'est qu'il faudrait
le supprimer, les cours de cuisine
à l'usage des écoles «'fourmillant
d'hérésies eulinaires et manquant
de tout esprit pratique ».
Voilà d intéressantes conclu-
sions. Par malheur, il faut pour les
appliquer une accoutumance sé-
rieuse, difficile à obtenir chez les
gens qui dépensent beaucoupphy-
siquement.
Et ceux pour qui la vie est chère
appartiennent presque tous à celte
catégorie
Chronique Théâtrale
Très jolie salle, mercredi dernier,
pour la représentation de Rip.
Mlle Wélerska Régent ne fut pas ce
que uous étions en droit d'espérer :'
est-ce la cause de la fatigue provoquée
par le surcroît do travail à Bel-Abbès,
pendant ces jours de fêtes. Toujours
est-il qu'elle n'était pas en voix.
Elle fut cepaudaut ravissante pen-
dant la scènn de la vision.
Nous osons espérer qu'elle saura
largement se rattraper dans; la Fille
du Régiment.
Mlle Mikéa fut charmante, elle in-
carna, avec uue grâce toute spéciale le
rôle assez ingrat de Kate
Mme André nous donna uno parfaite
Jacinthe.
Notre baryton, M. Salles, qui subis-
sait tout le poids de la représentation,
fut un peu faible dès le début, mais-il
s'y mit bien vite et fut parfait ensuite
M. Lauraly force toujours un peu
trop ses rôles qu'il ne connaît pas sou-
vent, toutefois il tint assez convenable-
ment le rôle du docteur lschabod.
Nos félicitations aux petits Jack et
Lowena, deux charmantes Ilel-Abbé-
siens, enfants de M. Benhamou.
L'orchestre fut bon, et les choeurs
à la hauteur de leur tache.
Les applaudissements qui, à tout ins-
tant, soulignaient les passages princi-
paux du poème, ont prouvé à M. Dal-
bert que les Uemcémens lui conservent
toute leur confiance.
#
* *
Mercredi prochain, La Fille du
Régiment, opéra-coaiique en 2 actes
et une exquise comédie.
Les pis «s Certes l Visite
se font à l'Imprimerie A. MOUTOUT
lOEIL 1HCINL
Séance du 23 Décembre 1911
Examen du contrat constitutif du
Collège : Approuvé.
Au sujet du comblement des puits à
l'intérieur de la Ville. — Voie d'une
motion tendant à obtenir de l'adminis-
tration supérieure que les seuls puits,
réconnus contaminés soient condamné»
et p?ir suite comblés à l'exception dés
puits alimentés par les eaux saines; ou
indemnes de microbes pathogènes.
Voeu tendant à ce que le» ateliers
pour la cb.nfetttio.il:' dés tapis reçoivent
et emploient des apprenties: dès; l'âge •
dé 10 ans pour le tissage dit à point,
noué.
Résultat de ^enquête de cominodo et
d'incommodo sur le projet de déclas--
sèment de la rue B: , prolongement-
de l'a 'rue Almàrizor à raison des Criti-
ques ou observations que ce projet a'
suscitées, le Gouseir décide du né pas
modifier le plan d'alignement.
Au sujet des graius d'orge charàn-
çonnés le Conseil émet ù'ti" voeu ten-
dant à ce que ces grains soient admis
par l'autorité militaire ; leur qualité
nutriiive n'étant pas considérablement
diminuée par la présence de ces' co^
léoptères. •
CHRONIQUE LOCALE
Cômmut ition de peine
Par décret présidentiel: en date du
22 Gourant, le sieur Tagmaoui (Ab-
delkader). récemin"ul condamné à la
peine de inoit par la Cour Criminelle
de Tlemcen, a vu cette peine com-
muée en celle des travaux foi ces à
perpétuité.
Fiançailles
Nous avons été heureux d'apprendre ;i
que notre jeune ami, M. Touati, comp. '
table à la maison Grasset, venait de se
fiancer à une charmante Algéroise, w
Mlle Mathildo Albouvu - s>..:■.>**. riJ -?-
Toutes nos féiicilatious et nos nptciif'
eurs '"oeux.
Fêtes de Noël
Lss Fêtes de Noël se sont passées -
sans aucun incident.
La Messe de Minuit avait attiré en
notre église paroissiale uu grand nom-
bre de nos concitoyens.
Les bambins furent dans la joie,
car Papa Noël leur distribua force
jouets et bonbons.
Beaucoup de réveiilonneurs. ;/
Au Cinima
De plus en plus intéressantes sont
les soirées organisées par Tlemcen-
Cinéina.
Aussi lo local de la rue Haëdo est-il
cii.ique soir envahi par une foule au*-
si nombreuse que choisie, heureuse de
passer de bons instants.
Les merveilleux artistes tels que
Max, Rig
Palhé-Journal est attendu avec eu- v
riosité.
Amuser et instruire^ telle est la de-
vise du Cinéma. -.:■'■
Nous remercions la direction des
efforts incessants qu'elle apporte pour ■
procurera notre population d agréa-.'.',;
blés, distractions: ■"' '"' : :f- -< ,;::- *-'''>?*
laoendie
Un incendie, sans gravite héuren- i !
sèment, s'est déclaré lundi dernier au r
buffet de la Gare.
Gràco aux prompts secours apportés '!
par M. le Chef de Gare el le personnel
de la Gare, le feu a pu être de suite
éteint.
Les dégâts sont de minime importan- .
ce et. nous dit-on, sont couverts par
uue assurance.
Départ
M. le Général Labit nons a qoitté,
hier matin, se rendant a Mascara sa
nouvelle résidence. » !.
On trouve à la Librairie A. MOUTOUT
6rand Choix d'Agendas de poche et de bureau MU
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