Presse et revues
6 pages
Titre : Arcachon-saison : journal des étrangers
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1891-06-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32700777c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1161 Nombre total de vues : 1161
Description : 25 juin 1891 25 juin 1891
Description : 1891/06/25 (A4,N153)-1891/07/01. 1891/06/25 (A4,N153)-1891/07/01.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58170508
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-5721
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Quatrième Année : N» 153
'.7 * ■ ^-**
^ 25 juin—Vr Juillet 1891.
ARCACHON (GIRONDE)
Ml ni Ion elln»nl*i*l«|uo Mddntlvo du*
rnnt l'hlvvr. — Applicable dans les maladies
chroniques do poitrine à forme crétliiquc, chez les
sujets irritables et à constitution nerveuse.
Mlnllon «le Itnln» do mer durant
l'ôtô. — Applicable dans les maladies justiciables
de la médication saline, principalement chez les
femmes et dans le jeune âge.
Service Médical
I»OcteurH-»l6accln« CoillItltiOBJ
MM. DONNAI., place de la Mairie 2 A4 h. s.
IlOUKDIKU.r.Fr-tnçoisl.cfîaUais. Ià2 »
DÉCIIAMPS, ($;) villaUichelieu. Ia3 »
KKSTAL.v. David (v. d'hiver).... 2à4 »
OKAY, v. Honneur (v. d'hiver).. 1 A 3 »
HAMEAU, p6rfc(#)c. Ktc-.\nnc40 3 à 5 »
A. I1AMKAU, c. Ste Anne 40.... 2à4 »
I.AU-;S(JUK,(QA.)l>.lnplnKc3ri0. 2Ù4 »
INSTITUT OltTlIOl'ÉDIQUK, b. de
Océan, 15. Consul, grat. tous les jeudis. 9 à 11 m.
V. Abdon Boisson dircctcur-mùdical.
O li iruru ton-Dentlsito
M. I.KYS, avenue Gambetta 10h. m.
(Chirurgien-dentiste américain.) à 5 h. s
SaKos-fommes
Mm« AVRIL, boul. de la Plnge _
COI.OMBIKK, c. Tartas _
GKELLKT, boul. de la Plage 130. —
/lrcaclwn-Saison est en vente à
Bordeaux à la gare Saint-Jean
(Vestibule, Quai et Etat) et flans les
kiosques de la ville ; Vente en ^ros
chez M. J. Graby, 12 rue Piliers-de-
Tutelle Bordeaux ; — à Lamothe-
du-Teich (gare) ; à. Salies-de-Béarn
chez Mme VveDumas libraire —àAr-
cachon: librairies Delamare, Bon, Pu-
jîbet, Dupuy, bibliothèque du Casino,
et Vve Bréard.
IDAISIEIE $MMGAILB
Sur une arthritte spéciale du pied avec dé- I
formation observée chez les vélocipédistes, par
le docteur Charles Lavielle (de Dax) médecin
de l'établissement thermal des Baignots (à Dax)
membre correspondant de la Société d'Hydro-
logie médicale de Paris, médaille d'argent de
l'Académie de médecine de Paris, (Eaux Miné-
rales 1889) — Otave Doin, éditeur Paris 1891.
La science delà Vàlocipédiea. donné naissance,
dans ces temps derniers à une émission toute
nouvelle de livres spéciaux qui prennent une
place d'honneur dans les bibliothèques médi-
cales. De ce nombre est le joli volume illustré
du Docteur Philippe Tissié (de Bordeaux) ;
VHygiène du Vèlocipèdistc, oeuvre aussi inté-
ressante au point de vue purement littéraire et
artistique qu'au point de vue scientifique et à
coté de laquelle nous placerons aujourd'hui la
plaquette avare de mots, mais toute remplie de
substantielle observation de notre distingué
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE HEBDOMADAIRE
Année 1891
N° AQ\ : DU \7 AU 23 JUIN 1891
| TllliKMOMKTUE 1»LUIE VENT DOMINANT OBSERVATIONS
! MAXIMA MINIMA EN II/ H/ 9 II. MATIN Mlttl I 4 II. SOIR ÉTAT DU CIEL.
Juin 17 20.5 13.0 0 0 S-K K. calme . beau temps
18 30.8 13.0 0.0 K S-K S-K idm.
I«J 33.3 15.8 0.0 CHIIIIO N-K K. idm.
20 30.3 15.0 0.0 S-O K-O calme itltti.
21 30.1 10.3 0.0 K. S-O K. idm.
21 25.S 15.0 0.0 S-K s-K S-K I idm.
33 23.3 13.1» 0.0 calme S.K O. I orag«- do 1 à 8 li. m.
confrère le Docteur Ch. Lavielle. Cette note I
d'une trentaine de pages, adressée à M. le I I
Docteur Constantin Paul, professeur agrégé de
la Faculté de médecine de Paris, a pour but '
d'indiquer un casse-cou, si l'on veut bien nous
permettre cette expression dans cette causerie
toute familière, aux professionnels chaque jour
de plus en plus nombreux qu'a reerutésce genre
de locomotion.
Les avantages de cette sorte de gymnastique
pratiquée sans excès et à seul titre d'exercice
modéré ne sont point contestés par l'auteur,
niais l'entrai.îcment obligatoire auquel doivent
s'adonner les vélocipédistes pour obtenir le
maximum de rapidité, nécessite une expansion
de forces capable d'occasionner certains trou-
bles fonctionnels sur lesquels nous sommes in-
vités à fixer un instant notre attention.
Les professions en général ont toutes une
forme de maladie qui leur est inhérente et spé-
ciale. Les unes obligent à une sédentarité qui
retentit sur l'appareil digestif, les autres un
stationnement debout, longtemps prolongé qui
aura des conséquences funestes pour le système
veineux. Par contre, il en est qui agissent di-
rectement, c'est-à-dire d'une manière plus ma-
nifeste, et dans ce groupe, à côté des profes-
sions proprement dites, on peut ranger les
exercices physiques pratiquées soit parhygiène,
soit dans tout autre but, mais qui sont poussés
asrcz loin pour devenir comparables à un mé-
tier.
I Dans cette dernière catégorie, les unes agis-
sent en provoquant des contacts répétés, soit
septiques et déterminant alors des inflamma-
tions, soit traumatiques et provoquant des du-
rillons, des bourses séreuses spéciales qui pour-
ront s'enflammer. A un degré de plus c'est-à-
dire si la pression plus forte porte sur des par-
Ities résistantes, elle se traduira par des défor-
mations véritables, atteignant même le sque-
lette, comme il arrive chez les cordonniers, par
exemple.
Dans une autre série de faits, et c'est alors
surtout le résultat d'exercices, on arrive â dé-
former les articulations tout au moins dans leur
appareil ligamenteux ou à développer le sys-
tème musculaire. Mais il semble que, si ces
exercices sont trop souvent répétés, s'ils néces-
sitent une durée prolongée de la contraction
musculaire, il puisse se produire des troubles
fonctionnels dont le plus connu est la crampe
des écrivains.
Parmi les exercices physiques revenus en <
honneur à notre époque, il en est un qui se ré-
pand de plus en plus, étend chaque jour son |
domaine dans toutes les classes de la société : <
le vélocipède. Il s'agit là d'un exercice qui de- <
vient violent nu moins dans certains cas et i
chez certains individus qui n'emploient qu'un |
nombre de muscles asiez restreint. Effort puis- i
sant, contraction prolongée, voilà bien deux i
conditions susceptibles au premier chef de pro-
voquer des désordres fonctionnels dont le prin-
cipal est une déformation du pied (pied creux)
avec arthrite localisée à l'articulation du sca-
phoïde avec les cunéiformes et surtout à l'ar-
ticulation de Chopart.
Avant d'entrer dans la description de cette
affection spéciale, l'auteur signale certains ac-
cidents secondaires dus à l'abus du vélocipède.
C'est d'abord un épaississement épidermique,
un durillon localisé au niveau de la tête des
métatarsiens, c'est-à-dire sur les points qui, le
plus souvent, entrent en contact avec la pé-
dale et agissent sur elle.
En Angleterre, on a signalé chez ceux qui
abusent du vélocipède, toute uae série de trou- I
blcs nerveux, on y a trouvé des myélites, de la I
neurasthénie etc.., Le Docteur Strahou {The
Lancet u Décembre 1884), puis, à la suite
d'une polémique engagée à ce sujet, le docteur
i Herschell ont insisté sur ces troubles nerveux
qu'ils qualifiaient d'ailleurs d'obscurs. Us accu-
sent une trépidation du vélocipède qui se pro-
nonce surtout dans les courses menées grand
t train, et qui, se transmettant à la moelle épi-
nière, produirait quelque chose d'analogue à ce
que l'on nomme railway-spinc. Ces troubles
médullaires jouent-ils aussi un rôle dans la con-
traction des muscles de la jambe ? les spasmes
et le tremblement oscillatoire qui se produit
quand on cherche à redresser le pied des sujets
atteints de l'arthrite avec déformation observée
r chez les vélocipédistes par le Docteur Ch. La-
vielle permettent cette hypothèse.
s La déformation spéciale dont nous nous occu-
:- pons, qui survient chez certains vélocipédistes,
r ne saurait être attribuée aux troubles des
5- muscles du pied ; la contracture des muscles
:s plantaires ne saurait la produire et la paralysie
b- des interosseux en produit une toute difïéren-
m te. La pression exercée par la résistance à
;s vaincre est un facteur important mais injusticia-
be ble dans ce cas étant donné la dire ction de la
déviation.
Reste la contracture musculaire portant curies
muscles de la jambe, c'est-à-dire ceux qui pro-
duisent le plus grand nombre de déformation du
pied. On peut éliminer d'emblée celle des mus-
cles de la région postérieure, puisqu'il n'y
avait point d'équinisme ; il en est de même de
celle du jambicr antérieur qui produit une ro-
tation en dedans, etc.... L'auteur croit qu'il
s'agit de celle des muscles péroniers et exten-
seurs, dont la contracture détermine en effet
tous les symptômes observés : exagération de
la voûte plantaire avec diminution du diamè-
tre transverse, rotation en dehors, saillie du
tendon derrière la malléole externe ; extension
des phalanges, saillie des tendons sur la face
dorsale du pied.
Quand à la cause de cette contracture, la fa-
tigue exagérée supportée par le muscle doit
être incriminée. Tout le monde a pu observer
sur soi-même que pendant une marche forcée
un peu rapide, il apparaît tout à coup une cer-
taine raideur du pied avec douleurs dans les
masses musculaires dans la région antéro-ex-
terne de la jambe ; la marche devient difficile
mais dès qu'on prend une allure plus modérée,
ces phénomènes diminuent d'intensité pour
bientôt cesser compl tement.
Bon nombre de vélocipédistes ressentent à
leurs débuts quelque chose d'analogue. La plu-
part du temps, il y a accoutumance et peu à
peu, les muscles deviennent capables de four-
nir, sans trop de fatigue le travail qui leur est
demandé. Chez quelques uns cette accoutu-
mance se fait mal, et lors du moindre excès de
fatigue, ils ressentent tout à coup des crampes
qui les obligent à mettre pied à terre et à mar-
cher pendant une demi-heure et même quel-
quefois plus. Ces contractures des muscles fati-
gués s'expliquent d'ailleurs fort bien par les re-
I cherches d'Hermann sur les phénomènes chimi-
ques de la contraction musculaire ; nous évite-
rons d'aborder ici cette question dont l'aridité
pourrait effrayer nos lecteurs.
La première cause, absolument incontestable
est donc la fatipue musculaire. Les muscles de
la jambe travaillent beaucoup chez les véloci-
pédistes ; ils se développent et acquièrent un
volume remarquable ; aussi ne faut-il pas s'é-
tonner qu'à un degré déplus, c'est-à-dire quand
de l'usage modéré on pasie à l'abus de l'organe
il puisse se produire des troubles dans la nu-
trition.
En même temps il faut accuser la circulation ;
elle se fait mal dans les membres du vélocipé-
; diste acharné ; les varices que l'on remarque
: chez la plupart des professionnels en sont une
preuve flagrante. Le vélocipédistetoujours pen-
ché en avant sur sa selle, fléchit en effet forte-
ment sa cuisse sur le bassin, il peut en résulter
une gène de la circulation de retour au niveau
5 du pli de l'aîne, gène que viendra encore aug-
s menter la stase veineuse.
Î En résumé, l'auteur pense que la contracture
de ces muscles est due en grande partie à l'ex-
à ces du travail fourni, l'accoutumance ne se pro-
duisant pas à cause peut-être dos troubles cir-
a culatoires résultant des varices.
Ainsi donc, nous sommes en présence d'une
AGENCE DE LA FORET ET CAVE CENTRALE
LOC^VÏTOSï I>I3f9 V1LL.\» (PIARO C» l^orôt}
VENTES DE TERRAINS, VINS ET SPIRITUEUX, EAUX MINERALES
2!lt Houleoard de la IHago, Arcarhon RENSEIGNEMENTS GRATUITS
'.7 * ■ ^-**
^ 25 juin—Vr Juillet 1891.
ARCACHON (GIRONDE)
Ml ni Ion elln»nl*i*l«|uo Mddntlvo du*
rnnt l'hlvvr. — Applicable dans les maladies
chroniques do poitrine à forme crétliiquc, chez les
sujets irritables et à constitution nerveuse.
Mlnllon «le Itnln» do mer durant
l'ôtô. — Applicable dans les maladies justiciables
de la médication saline, principalement chez les
femmes et dans le jeune âge.
Service Médical
I»OcteurH-»l6accln« CoillItltiOBJ
MM. DONNAI., place de la Mairie 2 A4 h. s.
IlOUKDIKU.r.Fr-tnçoisl.cfîaUais. Ià2 »
DÉCIIAMPS, ($;) villaUichelieu. Ia3 »
KKSTAL.v. David (v. d'hiver).... 2à4 »
OKAY, v. Honneur (v. d'hiver).. 1 A 3 »
HAMEAU, p6rfc(#)c. Ktc-.\nnc40 3 à 5 »
A. I1AMKAU, c. Ste Anne 40.... 2à4 »
I.AU-;S(JUK,(QA.)l>.lnplnKc3ri0. 2Ù4 »
INSTITUT OltTlIOl'ÉDIQUK, b. de
Océan, 15. Consul, grat. tous les jeudis. 9 à 11 m.
V. Abdon Boisson dircctcur-mùdical.
O li iruru ton-Dentlsito
M. I.KYS, avenue Gambetta 10h. m.
(Chirurgien-dentiste américain.) à 5 h. s
SaKos-fommes
Mm« AVRIL, boul. de la Plnge _
COI.OMBIKK, c. Tartas _
GKELLKT, boul. de la Plage 130. —
/lrcaclwn-Saison est en vente à
Bordeaux à la gare Saint-Jean
(Vestibule, Quai et Etat) et flans les
kiosques de la ville ; Vente en ^ros
chez M. J. Graby, 12 rue Piliers-de-
Tutelle Bordeaux ; — à Lamothe-
du-Teich (gare) ; à. Salies-de-Béarn
chez Mme VveDumas libraire —àAr-
cachon: librairies Delamare, Bon, Pu-
jîbet, Dupuy, bibliothèque du Casino,
et Vve Bréard.
IDAISIEIE $MMGAILB
Sur une arthritte spéciale du pied avec dé- I
formation observée chez les vélocipédistes, par
le docteur Charles Lavielle (de Dax) médecin
de l'établissement thermal des Baignots (à Dax)
membre correspondant de la Société d'Hydro-
logie médicale de Paris, médaille d'argent de
l'Académie de médecine de Paris, (Eaux Miné-
rales 1889) — Otave Doin, éditeur Paris 1891.
La science delà Vàlocipédiea. donné naissance,
dans ces temps derniers à une émission toute
nouvelle de livres spéciaux qui prennent une
place d'honneur dans les bibliothèques médi-
cales. De ce nombre est le joli volume illustré
du Docteur Philippe Tissié (de Bordeaux) ;
VHygiène du Vèlocipèdistc, oeuvre aussi inté-
ressante au point de vue purement littéraire et
artistique qu'au point de vue scientifique et à
coté de laquelle nous placerons aujourd'hui la
plaquette avare de mots, mais toute remplie de
substantielle observation de notre distingué
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE HEBDOMADAIRE
Année 1891
N° AQ\ : DU \7 AU 23 JUIN 1891
| TllliKMOMKTUE 1»LUIE VENT DOMINANT OBSERVATIONS
! MAXIMA MINIMA EN II/ H/ 9 II. MATIN Mlttl I 4 II. SOIR ÉTAT DU CIEL.
Juin 17 20.5 13.0 0 0 S-K K. calme . beau temps
18 30.8 13.0 0.0 K S-K S-K idm.
I«J 33.3 15.8 0.0 CHIIIIO N-K K. idm.
20 30.3 15.0 0.0 S-O K-O calme itltti.
21 30.1 10.3 0.0 K. S-O K. idm.
21 25.S 15.0 0.0 S-K s-K S-K I idm.
33 23.3 13.1» 0.0 calme S.K O. I orag«- do 1 à 8 li. m.
confrère le Docteur Ch. Lavielle. Cette note I
d'une trentaine de pages, adressée à M. le I I
Docteur Constantin Paul, professeur agrégé de
la Faculté de médecine de Paris, a pour but '
d'indiquer un casse-cou, si l'on veut bien nous
permettre cette expression dans cette causerie
toute familière, aux professionnels chaque jour
de plus en plus nombreux qu'a reerutésce genre
de locomotion.
Les avantages de cette sorte de gymnastique
pratiquée sans excès et à seul titre d'exercice
modéré ne sont point contestés par l'auteur,
niais l'entrai.îcment obligatoire auquel doivent
s'adonner les vélocipédistes pour obtenir le
maximum de rapidité, nécessite une expansion
de forces capable d'occasionner certains trou-
bles fonctionnels sur lesquels nous sommes in-
vités à fixer un instant notre attention.
Les professions en général ont toutes une
forme de maladie qui leur est inhérente et spé-
ciale. Les unes obligent à une sédentarité qui
retentit sur l'appareil digestif, les autres un
stationnement debout, longtemps prolongé qui
aura des conséquences funestes pour le système
veineux. Par contre, il en est qui agissent di-
rectement, c'est-à-dire d'une manière plus ma-
nifeste, et dans ce groupe, à côté des profes-
sions proprement dites, on peut ranger les
exercices physiques pratiquées soit parhygiène,
soit dans tout autre but, mais qui sont poussés
asrcz loin pour devenir comparables à un mé-
tier.
I Dans cette dernière catégorie, les unes agis-
sent en provoquant des contacts répétés, soit
septiques et déterminant alors des inflamma-
tions, soit traumatiques et provoquant des du-
rillons, des bourses séreuses spéciales qui pour-
ront s'enflammer. A un degré de plus c'est-à-
dire si la pression plus forte porte sur des par-
Ities résistantes, elle se traduira par des défor-
mations véritables, atteignant même le sque-
lette, comme il arrive chez les cordonniers, par
exemple.
Dans une autre série de faits, et c'est alors
surtout le résultat d'exercices, on arrive â dé-
former les articulations tout au moins dans leur
appareil ligamenteux ou à développer le sys-
tème musculaire. Mais il semble que, si ces
exercices sont trop souvent répétés, s'ils néces-
sitent une durée prolongée de la contraction
musculaire, il puisse se produire des troubles
fonctionnels dont le plus connu est la crampe
des écrivains.
Parmi les exercices physiques revenus en <
honneur à notre époque, il en est un qui se ré-
pand de plus en plus, étend chaque jour son |
domaine dans toutes les classes de la société : <
le vélocipède. Il s'agit là d'un exercice qui de- <
vient violent nu moins dans certains cas et i
chez certains individus qui n'emploient qu'un |
nombre de muscles asiez restreint. Effort puis- i
sant, contraction prolongée, voilà bien deux i
conditions susceptibles au premier chef de pro-
voquer des désordres fonctionnels dont le prin-
cipal est une déformation du pied (pied creux)
avec arthrite localisée à l'articulation du sca-
phoïde avec les cunéiformes et surtout à l'ar-
ticulation de Chopart.
Avant d'entrer dans la description de cette
affection spéciale, l'auteur signale certains ac-
cidents secondaires dus à l'abus du vélocipède.
C'est d'abord un épaississement épidermique,
un durillon localisé au niveau de la tête des
métatarsiens, c'est-à-dire sur les points qui, le
plus souvent, entrent en contact avec la pé-
dale et agissent sur elle.
En Angleterre, on a signalé chez ceux qui
abusent du vélocipède, toute uae série de trou- I
blcs nerveux, on y a trouvé des myélites, de la I
neurasthénie etc.., Le Docteur Strahou {The
Lancet u Décembre 1884), puis, à la suite
d'une polémique engagée à ce sujet, le docteur
i Herschell ont insisté sur ces troubles nerveux
qu'ils qualifiaient d'ailleurs d'obscurs. Us accu-
sent une trépidation du vélocipède qui se pro-
nonce surtout dans les courses menées grand
t train, et qui, se transmettant à la moelle épi-
nière, produirait quelque chose d'analogue à ce
que l'on nomme railway-spinc. Ces troubles
médullaires jouent-ils aussi un rôle dans la con-
traction des muscles de la jambe ? les spasmes
et le tremblement oscillatoire qui se produit
quand on cherche à redresser le pied des sujets
atteints de l'arthrite avec déformation observée
r chez les vélocipédistes par le Docteur Ch. La-
vielle permettent cette hypothèse.
s La déformation spéciale dont nous nous occu-
:- pons, qui survient chez certains vélocipédistes,
r ne saurait être attribuée aux troubles des
5- muscles du pied ; la contracture des muscles
:s plantaires ne saurait la produire et la paralysie
b- des interosseux en produit une toute difïéren-
m te. La pression exercée par la résistance à
;s vaincre est un facteur important mais injusticia-
be ble dans ce cas étant donné la dire ction de la
déviation.
Reste la contracture musculaire portant curies
muscles de la jambe, c'est-à-dire ceux qui pro-
duisent le plus grand nombre de déformation du
pied. On peut éliminer d'emblée celle des mus-
cles de la région postérieure, puisqu'il n'y
avait point d'équinisme ; il en est de même de
celle du jambicr antérieur qui produit une ro-
tation en dedans, etc.... L'auteur croit qu'il
s'agit de celle des muscles péroniers et exten-
seurs, dont la contracture détermine en effet
tous les symptômes observés : exagération de
la voûte plantaire avec diminution du diamè-
tre transverse, rotation en dehors, saillie du
tendon derrière la malléole externe ; extension
des phalanges, saillie des tendons sur la face
dorsale du pied.
Quand à la cause de cette contracture, la fa-
tigue exagérée supportée par le muscle doit
être incriminée. Tout le monde a pu observer
sur soi-même que pendant une marche forcée
un peu rapide, il apparaît tout à coup une cer-
taine raideur du pied avec douleurs dans les
masses musculaires dans la région antéro-ex-
terne de la jambe ; la marche devient difficile
mais dès qu'on prend une allure plus modérée,
ces phénomènes diminuent d'intensité pour
bientôt cesser compl tement.
Bon nombre de vélocipédistes ressentent à
leurs débuts quelque chose d'analogue. La plu-
part du temps, il y a accoutumance et peu à
peu, les muscles deviennent capables de four-
nir, sans trop de fatigue le travail qui leur est
demandé. Chez quelques uns cette accoutu-
mance se fait mal, et lors du moindre excès de
fatigue, ils ressentent tout à coup des crampes
qui les obligent à mettre pied à terre et à mar-
cher pendant une demi-heure et même quel-
quefois plus. Ces contractures des muscles fati-
gués s'expliquent d'ailleurs fort bien par les re-
I cherches d'Hermann sur les phénomènes chimi-
ques de la contraction musculaire ; nous évite-
rons d'aborder ici cette question dont l'aridité
pourrait effrayer nos lecteurs.
La première cause, absolument incontestable
est donc la fatipue musculaire. Les muscles de
la jambe travaillent beaucoup chez les véloci-
pédistes ; ils se développent et acquièrent un
volume remarquable ; aussi ne faut-il pas s'é-
tonner qu'à un degré déplus, c'est-à-dire quand
de l'usage modéré on pasie à l'abus de l'organe
il puisse se produire des troubles dans la nu-
trition.
En même temps il faut accuser la circulation ;
elle se fait mal dans les membres du vélocipé-
; diste acharné ; les varices que l'on remarque
: chez la plupart des professionnels en sont une
preuve flagrante. Le vélocipédistetoujours pen-
ché en avant sur sa selle, fléchit en effet forte-
ment sa cuisse sur le bassin, il peut en résulter
une gène de la circulation de retour au niveau
5 du pli de l'aîne, gène que viendra encore aug-
s menter la stase veineuse.
Î En résumé, l'auteur pense que la contracture
de ces muscles est due en grande partie à l'ex-
à ces du travail fourni, l'accoutumance ne se pro-
duisant pas à cause peut-être dos troubles cir-
a culatoires résultant des varices.
Ainsi donc, nous sommes en présence d'une
AGENCE DE LA FORET ET CAVE CENTRALE
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