Presse et revues
8 pages
Titre : Arcachon-saison : journal des étrangers
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1891-06-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32700777c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1161 Nombre total de vues : 1161
Description : 12 juin 1891 12 juin 1891
Description : 1891/06/12 (A4,N151). 1891/06/12 (A4,N151).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5817046c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-5721
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
Quatrième Année : N* 151
LE NUMÉRO f O CENTIMES
Samedi 12 juin 1891. !
Salies de Bèam(,^,)
Pavillon Henri IV
Hôtel de Famille!" ordre
AU CENTRE
Bu hameau de Bellevue
Près les Bains
SUCCURSALES
Villas Gabrielle, Fleurette
Jeux Divers
Voitures à la disposition
des Baigneurs
01 = !g
H* 7
ARCACHON-SAISON " Paraît tous les Samedis
ABONNEMENTS
**r
I:T
PARIS Un an.... Mf
AUTRES DÉPARTEMENTS six mois. S»
LES ABONNEMENTS
SE PAIENT U'AVAKCE
On s'abonne: à Arcachon aux bureaux du journal
et chez les libraires ; à Bordeaux Agence llavas
Péristyle du Grand-Théâtre
IRANER, Directeur — G. GRANER Fils, Rédacteur en chef
BUREAUX : Allée Corrigan — ARCACHON
ON TRAITE A FORFAIT POUR LES ANNONCES
Les insertions sont reçues dans les Bureaux du Journal, dans toutes
les Agences de publicité et chez nos Dépositaires
ABONNEMENTS
ANCACIION ET LA GIRONDE.
ABONNEMENT DE SAISON...,
Un an.... Vf ■»
Six mois. •& »•
Trois mois 9 ••
Un mois.. M. »»
On s'abonne : à Paris, Agence Havas, 2, place de
la Bourse, dans toutes les Agences de publicité
et dans tous les bureaux de poste
ARCACHON (GIRONDE)
Mtntlon cllmnlérlquo «rèdntlve du-
rant l'Itlvor. — Applicable dans les maladies
chroniques de poitrine à forme créthique, chez les
sujets irritables et à constitution nerveuse.
«tintIon «le Ilnln* d«% mot* durant
l*ét£. — Applicable dans les maladies justiciables
de la médication saline, principalement chez les
femmes et dans le jeune âge.
Service Médical
»octoHi'tH-^(^aocin<« CiisilUtitni
MM. BONN AI., place da la Mairie 2 A 4 h. s.
BOUIU)IKH,r.Kr.'iii<;oisl.egal!uis. 1à2 »
DÉCIIAMPS, (#) villaRichclicii. 1 à 3 »
PESTAI., v. Havid (v. d'hiver).... 2 à 4 »
GEAY, v. Bonheur (v. d'hiver).. 1 n 3 »
HAMEAU, pèrfc(^«)c. Ste-Annc40 3 à 5 »
A. HAMEAU, c. Stc Aune 40.... 2a4 »
I.AI.ES(jUK,(UA.)b.laplnge350. 2
Océan, 15. Consul, grat. tous les jeudis. 0 à II m.
P. Abdon Boisson directeur-médical.
GilIrurKien-netitl&to
M. LEYS, avenue Gamhcttn lOh. m.
(Chirurgien-dentiste américain.) à 5 h. s
SaRCK-fmummi
Mme AVIUI., boni, de la Plage _
COLOMBIEN, c. Tartas _
GRELLET, boul. de la Plage 130. | —
âveachon-Saison est en vente à
Bordeaux à la gare Saint-Jean
(Vestibule, Quai -et Ktat) et clans les
kiosques de la ville ; Vente en gros
■chez M. .T. Graby, 12 rue Pilieis-de-
Tutelle Bordeaux ; — à. Lamothe-
du-Teich (gare) ; à Salies-de-Bèarn
chez Mme VveDumas libraire —àAr-
caohon : librairies Delamare, Bon, Pu-
jibet, Dupuy, bibliothèque du Casino,
et Vve Bréard.
CHRONIQUE
Quand il pleut pour la Saint Médard
Il pleut quarante jours plus tard
Connaissez-vous rien de plus mortellement
ennuyeux que ces maudites prédictions de Cas-
sandres auxquels on ne demande point de faire
étalage de leur science augurale ? Que vous
parliez de la pluie ou du beau temps, ils ont
toujours un dicton à vous jeter sous le nez et le
pis c'est que les circonstances s'arrangent à
leur donner raison... quelquefois. Pour moi je
ne puis entrevoir leurs vieilles perruques défri-
sées sans songer à ce tableau de haute charge
que le fameux peintre Gérome exposait au salon
de 1881, représentant deux augures dans la si-
tuation indiquée par Cicéron et je suis tenté de
leur rappeler l'aimable répartie de Caton au-
quel un de ses amis confiait les craintes qui le
hantaient depuis le matin, parce qu'il avait vu
une souris rongeant son soulier : — « Tranquil-
lisez-vous, répondit Caton, le prodige serait
vraiment effrayant si le soulier avait rongé la
souris. »
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE HEBDOMADAIRE
Année 1891
N» 99 : DU 5 AU 44 JUIN «89*
' TIIEKMOMÈTKE PLUIE VENT DOMINANT OBSERVATIONS
MAXIMA MIMMA ES il/ U/ 9 II. MATIN MIDI 4ll.SOIH ÉTAT DU CIEL
Juin 5 ?('..<*> 13.1 0 8 S-O S-O calme I Petite pluie matin
C 21.5 13.8 «.M» S-E E. SO h. jour. pi. v. 5 h.soir
7 -.J0.8 13.3 3 5 E. S-O S-O beau temps
8 18.7 11.2 0.0 s-E E. i,. très belle journée
0 20.0 I2..r> 2.2 S-O N-O calme beau temps
10 10.8 13.1 2.2 calme S-O calme beau temps
H 20.4 13.0 8.0 SO E. calme petite pluie matin
Je vous le demande en effet pourquoi Saint-
Médurd serait-il plus qu'un autre le patron des
marchands de parapluie. Je vous le concède, le
premier jour de la semaine, jour de la fôte de
ce saint pluvimane, à été noyé d'ondées et de-
puis, nous avons eu un peu d'eau du ciel chaque
jour sur notre infortunée planète. Qu'est-ce que
cela prouve ? à l'heure ou j'écris ces lignes, il
fait sûrement ailleurs le plus beau soleil du
monde et St-Médard n'est pas d'Arcachon, je
suppose ; pendant qu'il a raison pour les uns, il
a donc tort pour les autres ; or, pour que le dic-
ton soit vrai, il faudrait qu'il plût partout éga-
lement.
Nous ne croyons plus aux poulets sacrés des
romains et nous rions volontiers de l'irrévéren-
cieuse conduite de Claudius Pulcher. A la
veille de livrer une bataille navale aux Cartha-
ginois, on vient lui annoncer que les poulets sa-
crés refusaient toute nourriture : — « Qu'ils
boivent, s'ils ne veulent pas manger » répondit
Claudius en les faisant jeter à la mer. C'était
fort bien, mais après une telle réponse, il fallait
vaincre et Claudius fut vaincu.
Combien de gens parmi ceux que ce trait fait I
sourire, aujourd'hui môme, en plein dix-neuviè-
me siècle, bien loin des oies du Capitole, n'ai-
meraient pas à voir une salière renversée sur la
table, un couteau croisé sur une fourchette et
dîneraient mal ou ne dîneraient pas dutout en
compagnie de douze convives !
Je reconnais néanmoins, si vous le voulez
que ces pronostics ne sont pas entièrement sans J
fondements ; je citerai même un proverbe qui
se réalisera une fois de plus, cette semaine,
dans notre ville :
Ma foi sur l'avenir bien fou qui se fiera
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera
Ces deux premiers vers des Plaideurs, la
comédie classique de Racine que nous avons
eu la bonne fortune de voir représenter vendre-
di par la tournée Albert Milhaud, sur la scène
du Casino, nous présagent une pluie de larmes
pour Dimanche prochain ; il se pourrait bien
en effet que M. Chevalier et ses excellents in-
terprètes trouvassent, Dimanche soir l'humide
chemin qui monte de notre coeur à nos yeux,
avec l'un de leurs plus émouvants spectables
Du rire aux larmes, de la pluie au beau temps,
c'est l'éternel va et vient où la vie se balance
à travers les ondulations lumineuses de cet arc-
cn-cicl toujours fuyant qui se nomme : l'Espé-
rance. De grâce, n'enlevez pas à l'homme cette
suprême consolation de rêver toujours un ave-
nir plus heureux que le temps présent, l'espoir
d'aborder à un rivage sans tempêtes; la décep-
tion vient toujours assez tôt sans qu'on l'appel-
le,
On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles
Et nous laisse crier.
Pourquoi par exemple ne pas laisser aux
bons arcachonnais, la satisfaction de songer
qu'un jour leur Vill-* sera la première entre les
stations rivales, grâce au talent et au zèle de
ses administrateurs ? pourquoi glisser dans
leurs esprit, l'a-nsr poisan du d >ute sur la q'ies -
tion des tramways... sur celle d'un vaste éta-
blissement sanitaire appelé à jeter la vie dans
la forêt et sur la plage, par toutes ses fenêtres
.... sur la construction d'une jetée-promenade
... d'un Casino au bord du Bassin... et sur
toutes les cordes de la lyre que nous avous en-
tendu successivemeut vibrer à nos oreilles si
harmonieusement.
Le 6 Juillet prochain, nous fêterons le cin-
quantenaire du chemin de fer de Bordeaux à la
Teste. Or, lorsqu'en 1837 M. Emile Péreire, I
inaugurait le premier chemin de fer construit en
France entre St-Germain et Paris, on n'était pas
loin de le traiter d'insensé. On sait aujourJ'hui
l'étonnante révolution qu'a provoquée cette su-
blime folie. N'en sera-t-il pas ainsi de tout
ce que nous rêvons ou plutôt de tout ce que
Ides hommes intelligents rêvent pour nous ?
Le temps des Johnston, des Hovy, des
Mestrezat, des Pereyra, des Galos, des Festu-
gières, des Péreire, va-t-il sonner à nouveau
au clocher de notre prospérité locale ? Tant de
bonnes volontés, de bonnes actions, de bonnes
idées n'auraient-elles germé et fleuri que pour
une période éphémère et le goéland des mers,
redeviendrait-ilà jamais le seul colon planant au-
dessus de nos eaux et de nos forêts désertes ?...
Allons donc 1... des hommes sont morts, d'au-
tres vont renaître ! Pleurer !... vous voulez
rirel après la pluie, le soleil, vous dis-je; taïaut!.,
taïaut !... taïaut !... c'est un bruit de chevau-
chée qui s'avance et c'est l'hallali que je sonne :
Place aux jeunes !..
FlFREUN.
Nos lecteurs voudront bien ne voir qu'une
coïncidence flatteuse pour nous dans la ressem-
blance du commencement de cette Chronique
avec la Causerie de Simplice parue dans la ' 'Petite
Gironde "du n Juin ; nous tenons à affirmer
q ue celle-ci était écrite et composée avant que
celle de notre émiment confrère n'ait paru ; les
grands et les petits génies se rencontrent ainsi
quelquefois.
F.
MIS TRÈS 1IP0RTAHT
Nous prévenons nos lecteurs et nos abonnés
qu'à partir du 19 Juin 1991 " Arca-
chon-Saison " paraîtra régulièrement le Jeudi
de ohaque semaine au lieu du samedi.
Autant que faire se pourra, le journal sera
distribué et mis en vente dans les dépôts les
mercredi soir
N. D. L. R.
LISTE DES ÉTRàWGERS
EN VILLÉGIATURE A ARCACHON
Le chiffre placé devant chaque nom indique
le nombre des personnes de la famille.
G. ASTIBI». Le Mans, v. Les Sablines.
2. AI.AVOINE, v. Les Erablos.
1. llouiuiKois (Mme), Amiens, Grand Hôtel do la
Forêt et d'Angleterre.
2. BAI.I.ANDE, Bordeaux, h. de France.
1. BAIIAUD-LACTOZK, Paris, h. de France.
2. HiioTTKAUx, Paris, h. de France.
2. BESAUCEI.U, Toulouse,
1. BLINDER, Bordeaux, v. Riquet.
1. buiciii, Paris, Royal-Hotel.
2. RERIIIEI., Namur, li. de la Ville d'Hiver.
4. BOIIROT, Angoulème, v. Yvonne,
1. ItuiTKTBAU, liordeaux, v. Laure-Kuoul.
2. BKRCIOUX, Paris, Grand Hôtel.
1. BERRIIHJK, Hyèrcs, Royal Hôtel.
G. BOUHY, Paris, v. Watteau.
2. lti'.AUViKUx(eolonel), Rochefort, Grand-Hotel.
4. BERTRAND, Paris, v. Molière,
1. BASTIAN (M»«), St-Pétersbourg, v. Bella-Vista.
7. ROUKI.AKT, Castex, v. Carmen.
1. UBIGIIT (Mme), Paris Royal-Hôtel.
8. BIEÛEI.. Paris v. Giroflée.
7. BUISSERET(comtesse de), Paris, v. Tourel.
5. BOURUAUT (M"")» Angoulème, villa Les Algues.
6. BAIUIOT (vicomte de), Paris, v. Pèdésclaux
6. BEAUSKJOUH (Mlle de), v. des Bruyères.
2. BIGIIETTI, Tarbes, v. Marguerite-Emmanuel.
2. BRETON, Brest, h.de la Ville d'Hiver
1. CI.INCIIAMI' (comtesse) Targon. h. de France.
4. CADII.IION, Onessé, h. de France.
1. CUIUUE, (Mlle), Angleterre, Grand-Hôtel de
Forêt et d'Angleterre.
2. CIIAUVET, Bethume, h. de France.
1. CLÉMENT DE UYS (ctesse), Versailles, h. de la
Ville d'Hiver.
1. COI.ONIA, Grèce, Grand-Hotel
3. CBUZION (Cte du), Bretagne, v. Flore.
5. CATEMN (vicomte de), Paris, v. Marie-Julienne.
7. CIIAMPOISEAU, Versailles, v. Montesquieu.
4. CAUSAIIT, Paris, v. Lutéce.
7. COURRÉGE, (Ve) Rio-Janeiro, v. La Tauride.
3. CHAYLAHD (du), Bergerac, v. Halcvy.
3. CEUMEHN (Mme de), St-Petersbourg, v. Bella-
Vista.
10 COLI.OT, Bordeaux, v. Montretout,
2. CiiAMiiÉRY, Paris, v. Irène.
1. CHAPPUY (M>»«), Oouai, h. de la Ville d'Hiver.
1. CIIBURIKBE, Paris, h. de la Ville d'Hiver.
2. DUNI.AP, Angleterre, v. Riquet.
12. DUIMN, Rochefort. h. de France.
2. DESPREY, Paris, h. de France.
2. DARTHEZ, Paris, h. de France.
AGENCE DE LA FORET ET CAVE CENTRALE
LOC4TION DES V1LLV» (Pla^e ©t Forêt)
VENTES DE TERRAINS, VINS ET SPIRITUEUX. EAUX MINERALES
294 Boulevard de la Plage, Arcachon RENSEIGNEMENTS GRATUITS
LE NUMÉRO f O CENTIMES
Samedi 12 juin 1891. !
Salies de Bèam(,^,)
Pavillon Henri IV
Hôtel de Famille!" ordre
AU CENTRE
Bu hameau de Bellevue
Près les Bains
SUCCURSALES
Villas Gabrielle, Fleurette
Jeux Divers
Voitures à la disposition
des Baigneurs
01 = !g
H* 7
ARCACHON-SAISON " Paraît tous les Samedis
ABONNEMENTS
**r
I:T
PARIS Un an.... Mf
AUTRES DÉPARTEMENTS six mois. S»
LES ABONNEMENTS
SE PAIENT U'AVAKCE
On s'abonne: à Arcachon aux bureaux du journal
et chez les libraires ; à Bordeaux Agence llavas
Péristyle du Grand-Théâtre
IRANER, Directeur — G. GRANER Fils, Rédacteur en chef
BUREAUX : Allée Corrigan — ARCACHON
ON TRAITE A FORFAIT POUR LES ANNONCES
Les insertions sont reçues dans les Bureaux du Journal, dans toutes
les Agences de publicité et chez nos Dépositaires
ABONNEMENTS
ANCACIION ET LA GIRONDE.
ABONNEMENT DE SAISON...,
Un an.... Vf ■»
Six mois. •& »•
Trois mois 9 ••
Un mois.. M. »»
On s'abonne : à Paris, Agence Havas, 2, place de
la Bourse, dans toutes les Agences de publicité
et dans tous les bureaux de poste
ARCACHON (GIRONDE)
Mtntlon cllmnlérlquo «rèdntlve du-
rant l'Itlvor. — Applicable dans les maladies
chroniques de poitrine à forme créthique, chez les
sujets irritables et à constitution nerveuse.
«tintIon «le Ilnln* d«% mot* durant
l*ét£. — Applicable dans les maladies justiciables
de la médication saline, principalement chez les
femmes et dans le jeune âge.
Service Médical
»octoHi'tH-^(^aocin<« CiisilUtitni
MM. BONN AI., place da la Mairie 2 A 4 h. s.
BOUIU)IKH,r.Kr.'iii<;oisl.egal!uis. 1à2 »
DÉCIIAMPS, (#) villaRichclicii. 1 à 3 »
PESTAI., v. Havid (v. d'hiver).... 2 à 4 »
GEAY, v. Bonheur (v. d'hiver).. 1 n 3 »
HAMEAU, pèrfc(^«)c. Ste-Annc40 3 à 5 »
A. HAMEAU, c. Stc Aune 40.... 2a4 »
I.AI.ES(jUK,(UA.)b.laplnge350. 2
Océan, 15. Consul, grat. tous les jeudis. 0 à II m.
P. Abdon Boisson directeur-médical.
GilIrurKien-netitl&to
M. LEYS, avenue Gamhcttn lOh. m.
(Chirurgien-dentiste américain.) à 5 h. s
SaRCK-fmummi
Mme AVIUI., boni, de la Plage _
COLOMBIEN, c. Tartas _
GRELLET, boul. de la Plage 130. | —
âveachon-Saison est en vente à
Bordeaux à la gare Saint-Jean
(Vestibule, Quai -et Ktat) et clans les
kiosques de la ville ; Vente en gros
■chez M. .T. Graby, 12 rue Pilieis-de-
Tutelle Bordeaux ; — à. Lamothe-
du-Teich (gare) ; à Salies-de-Bèarn
chez Mme VveDumas libraire —àAr-
caohon : librairies Delamare, Bon, Pu-
jibet, Dupuy, bibliothèque du Casino,
et Vve Bréard.
CHRONIQUE
Quand il pleut pour la Saint Médard
Il pleut quarante jours plus tard
Connaissez-vous rien de plus mortellement
ennuyeux que ces maudites prédictions de Cas-
sandres auxquels on ne demande point de faire
étalage de leur science augurale ? Que vous
parliez de la pluie ou du beau temps, ils ont
toujours un dicton à vous jeter sous le nez et le
pis c'est que les circonstances s'arrangent à
leur donner raison... quelquefois. Pour moi je
ne puis entrevoir leurs vieilles perruques défri-
sées sans songer à ce tableau de haute charge
que le fameux peintre Gérome exposait au salon
de 1881, représentant deux augures dans la si-
tuation indiquée par Cicéron et je suis tenté de
leur rappeler l'aimable répartie de Caton au-
quel un de ses amis confiait les craintes qui le
hantaient depuis le matin, parce qu'il avait vu
une souris rongeant son soulier : — « Tranquil-
lisez-vous, répondit Caton, le prodige serait
vraiment effrayant si le soulier avait rongé la
souris. »
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE HEBDOMADAIRE
Année 1891
N» 99 : DU 5 AU 44 JUIN «89*
' TIIEKMOMÈTKE PLUIE VENT DOMINANT OBSERVATIONS
MAXIMA MIMMA ES il/ U/ 9 II. MATIN MIDI 4ll.SOIH ÉTAT DU CIEL
Juin 5 ?('..<*> 13.1 0 8 S-O S-O calme I Petite pluie matin
C 21.5 13.8 «.M» S-E E. SO h. jour. pi. v. 5 h.soir
7 -.J0.8 13.3 3 5 E. S-O S-O beau temps
8 18.7 11.2 0.0 s-E E. i,. très belle journée
0 20.0 I2..r> 2.2 S-O N-O calme beau temps
10 10.8 13.1 2.2 calme S-O calme beau temps
H 20.4 13.0 8.0 SO E. calme petite pluie matin
Je vous le demande en effet pourquoi Saint-
Médurd serait-il plus qu'un autre le patron des
marchands de parapluie. Je vous le concède, le
premier jour de la semaine, jour de la fôte de
ce saint pluvimane, à été noyé d'ondées et de-
puis, nous avons eu un peu d'eau du ciel chaque
jour sur notre infortunée planète. Qu'est-ce que
cela prouve ? à l'heure ou j'écris ces lignes, il
fait sûrement ailleurs le plus beau soleil du
monde et St-Médard n'est pas d'Arcachon, je
suppose ; pendant qu'il a raison pour les uns, il
a donc tort pour les autres ; or, pour que le dic-
ton soit vrai, il faudrait qu'il plût partout éga-
lement.
Nous ne croyons plus aux poulets sacrés des
romains et nous rions volontiers de l'irrévéren-
cieuse conduite de Claudius Pulcher. A la
veille de livrer une bataille navale aux Cartha-
ginois, on vient lui annoncer que les poulets sa-
crés refusaient toute nourriture : — « Qu'ils
boivent, s'ils ne veulent pas manger » répondit
Claudius en les faisant jeter à la mer. C'était
fort bien, mais après une telle réponse, il fallait
vaincre et Claudius fut vaincu.
Combien de gens parmi ceux que ce trait fait I
sourire, aujourd'hui môme, en plein dix-neuviè-
me siècle, bien loin des oies du Capitole, n'ai-
meraient pas à voir une salière renversée sur la
table, un couteau croisé sur une fourchette et
dîneraient mal ou ne dîneraient pas dutout en
compagnie de douze convives !
Je reconnais néanmoins, si vous le voulez
que ces pronostics ne sont pas entièrement sans J
fondements ; je citerai même un proverbe qui
se réalisera une fois de plus, cette semaine,
dans notre ville :
Ma foi sur l'avenir bien fou qui se fiera
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera
Ces deux premiers vers des Plaideurs, la
comédie classique de Racine que nous avons
eu la bonne fortune de voir représenter vendre-
di par la tournée Albert Milhaud, sur la scène
du Casino, nous présagent une pluie de larmes
pour Dimanche prochain ; il se pourrait bien
en effet que M. Chevalier et ses excellents in-
terprètes trouvassent, Dimanche soir l'humide
chemin qui monte de notre coeur à nos yeux,
avec l'un de leurs plus émouvants spectables
Du rire aux larmes, de la pluie au beau temps,
c'est l'éternel va et vient où la vie se balance
à travers les ondulations lumineuses de cet arc-
cn-cicl toujours fuyant qui se nomme : l'Espé-
rance. De grâce, n'enlevez pas à l'homme cette
suprême consolation de rêver toujours un ave-
nir plus heureux que le temps présent, l'espoir
d'aborder à un rivage sans tempêtes; la décep-
tion vient toujours assez tôt sans qu'on l'appel-
le,
On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles
Et nous laisse crier.
Pourquoi par exemple ne pas laisser aux
bons arcachonnais, la satisfaction de songer
qu'un jour leur Vill-* sera la première entre les
stations rivales, grâce au talent et au zèle de
ses administrateurs ? pourquoi glisser dans
leurs esprit, l'a-nsr poisan du d >ute sur la q'ies -
tion des tramways... sur celle d'un vaste éta-
blissement sanitaire appelé à jeter la vie dans
la forêt et sur la plage, par toutes ses fenêtres
.... sur la construction d'une jetée-promenade
... d'un Casino au bord du Bassin... et sur
toutes les cordes de la lyre que nous avous en-
tendu successivemeut vibrer à nos oreilles si
harmonieusement.
Le 6 Juillet prochain, nous fêterons le cin-
quantenaire du chemin de fer de Bordeaux à la
Teste. Or, lorsqu'en 1837 M. Emile Péreire, I
inaugurait le premier chemin de fer construit en
France entre St-Germain et Paris, on n'était pas
loin de le traiter d'insensé. On sait aujourJ'hui
l'étonnante révolution qu'a provoquée cette su-
blime folie. N'en sera-t-il pas ainsi de tout
ce que nous rêvons ou plutôt de tout ce que
Ides hommes intelligents rêvent pour nous ?
Le temps des Johnston, des Hovy, des
Mestrezat, des Pereyra, des Galos, des Festu-
gières, des Péreire, va-t-il sonner à nouveau
au clocher de notre prospérité locale ? Tant de
bonnes volontés, de bonnes actions, de bonnes
idées n'auraient-elles germé et fleuri que pour
une période éphémère et le goéland des mers,
redeviendrait-ilà jamais le seul colon planant au-
dessus de nos eaux et de nos forêts désertes ?...
Allons donc 1... des hommes sont morts, d'au-
tres vont renaître ! Pleurer !... vous voulez
rirel après la pluie, le soleil, vous dis-je; taïaut!.,
taïaut !... taïaut !... c'est un bruit de chevau-
chée qui s'avance et c'est l'hallali que je sonne :
Place aux jeunes !..
FlFREUN.
Nos lecteurs voudront bien ne voir qu'une
coïncidence flatteuse pour nous dans la ressem-
blance du commencement de cette Chronique
avec la Causerie de Simplice parue dans la ' 'Petite
Gironde "du n Juin ; nous tenons à affirmer
q ue celle-ci était écrite et composée avant que
celle de notre émiment confrère n'ait paru ; les
grands et les petits génies se rencontrent ainsi
quelquefois.
F.
MIS TRÈS 1IP0RTAHT
Nous prévenons nos lecteurs et nos abonnés
qu'à partir du 19 Juin 1991 " Arca-
chon-Saison " paraîtra régulièrement le Jeudi
de ohaque semaine au lieu du samedi.
Autant que faire se pourra, le journal sera
distribué et mis en vente dans les dépôts les
mercredi soir
N. D. L. R.
LISTE DES ÉTRàWGERS
EN VILLÉGIATURE A ARCACHON
Le chiffre placé devant chaque nom indique
le nombre des personnes de la famille.
G. ASTIBI». Le Mans, v. Les Sablines.
2. AI.AVOINE, v. Les Erablos.
1. llouiuiKois (Mme), Amiens, Grand Hôtel do la
Forêt et d'Angleterre.
2. BAI.I.ANDE, Bordeaux, h. de France.
1. BAIIAUD-LACTOZK, Paris, h. de France.
2. HiioTTKAUx, Paris, h. de France.
2. BESAUCEI.U, Toulouse,
1. BLINDER, Bordeaux, v. Riquet.
1. buiciii, Paris, Royal-Hotel.
2. RERIIIEI., Namur, li. de la Ville d'Hiver.
4. BOIIROT, Angoulème, v. Yvonne,
1. ItuiTKTBAU, liordeaux, v. Laure-Kuoul.
2. BKRCIOUX, Paris, Grand Hôtel.
1. BERRIIHJK, Hyèrcs, Royal Hôtel.
G. BOUHY, Paris, v. Watteau.
2. lti'.AUViKUx(eolonel), Rochefort, Grand-Hotel.
4. BERTRAND, Paris, v. Molière,
1. BASTIAN (M»«), St-Pétersbourg, v. Bella-Vista.
7. ROUKI.AKT, Castex, v. Carmen.
1. UBIGIIT (Mme), Paris Royal-Hôtel.
8. BIEÛEI.. Paris v. Giroflée.
7. BUISSERET(comtesse de), Paris, v. Tourel.
5. BOURUAUT (M"")» Angoulème, villa Les Algues.
6. BAIUIOT (vicomte de), Paris, v. Pèdésclaux
6. BEAUSKJOUH (Mlle de), v. des Bruyères.
2. BIGIIETTI, Tarbes, v. Marguerite-Emmanuel.
2. BRETON, Brest, h.de la Ville d'Hiver
1. CI.INCIIAMI' (comtesse) Targon. h. de France.
4. CADII.IION, Onessé, h. de France.
1. CUIUUE, (Mlle), Angleterre, Grand-Hôtel de
Forêt et d'Angleterre.
2. CIIAUVET, Bethume, h. de France.
1. CLÉMENT DE UYS (ctesse), Versailles, h. de la
Ville d'Hiver.
1. COI.ONIA, Grèce, Grand-Hotel
3. CBUZION (Cte du), Bretagne, v. Flore.
5. CATEMN (vicomte de), Paris, v. Marie-Julienne.
7. CIIAMPOISEAU, Versailles, v. Montesquieu.
4. CAUSAIIT, Paris, v. Lutéce.
7. COURRÉGE, (Ve) Rio-Janeiro, v. La Tauride.
3. CHAYLAHD (du), Bergerac, v. Halcvy.
3. CEUMEHN (Mme de), St-Petersbourg, v. Bella-
Vista.
10 COLI.OT, Bordeaux, v. Montretout,
2. CiiAMiiÉRY, Paris, v. Irène.
1. CHAPPUY (M>»«), Oouai, h. de la Ville d'Hiver.
1. CIIBURIKBE, Paris, h. de la Ville d'Hiver.
2. DUNI.AP, Angleterre, v. Riquet.
12. DUIMN, Rochefort. h. de France.
2. DESPREY, Paris, h. de France.
2. DARTHEZ, Paris, h. de France.
AGENCE DE LA FORET ET CAVE CENTRALE
LOC4TION DES V1LLV» (Pla^e ©t Forêt)
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294 Boulevard de la Plage, Arcachon RENSEIGNEMENTS GRATUITS
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