Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1899-10-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 12 octobre 1899 12 octobre 1899
Description : 1899/10/12 (N8). 1899/10/12 (N8).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58062437
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
261 —
en 1737, dans le 4e volume du Traité de la Po-
lice de Delamarre. C'était un tuyau de la Ville
pour les eaux de source, lequel partait du
Château des eaux d'Arcucil, situé contre l'Ob-
servatoire, puis suivait la rue d'Enfer; le
passage des Carmélites, dont il alimentait la
fontaine ; la rue des Marionnettes, qui longeait
jadis le Val-de-Grâce ; la rue du Puits-de-la-
Ville et la rue des Vignes, confondues actuel-
lement sous le nom de rue Rataud; la rue du
Pot-de-Fer, où une fontaine recevait ses eaux ;
la rue Mouffetard, pour gagner par un coude
la rue d'Ablon (la rue Saint-Médard qui nous
occupe) ; puis, par un autre détour, la rue Gra-
cieuse et la rue Copeaux, à présent rue Lacé-
pède, pour atteindre enfin, rue Saint-Victor,
autrement dite rue de Jussieu, la fontaine
Saint-Victor, devenue, comme on sait, la fon-
taine Cuvier.
2° Vestiges du cimetière antique de Saint-
Marcel.
M. le conducteur Lassalle nous a encore
signalé que, le 17 juillet, dans la tranchée
creusée, rue Scipion, pour la construction
d'un égout, quelques fragments informes d'un
sarcophage en pierre tendre ont été rencontrés
à 2 m. 20 c. de profondeur, vis-à-vis la maison
portant le numéro 4. Il n'y avait pas trace de
couvercle, et les terres avoisinantes ne ren-
fermaient rien autre que quelques débris
infimes d'ossements humains, si bien qu'il nous
a été tout à fait impossible, dans cette circons-
tance, de nous prononcer en tant qu'identifica-
tion d'époque.
Ce sarcophage avait été, parait-il, déjà mis
à jour au même point, il y a quelques années,
lors de l'établissement d'une conduite d'eau,
et c'est alors qu'il aurait été détruit sous la
pioche des terrassiers.
Quoi qu'il en soit, nous tenons de source
certaine que cette découverte compte déjà
d'importants précédents dans l'endroit même.
En effet, lors des fouilles exécutées, de 1880 à
1885, pour établir les fondations et les caves
des maisons portant les numéros 1, 2, 3, 4
et 5 de la rue Scipion, de nombreuses sépul-
tures, fort anciennes, y ont été rencontrées à
une profondeur variant de 2 m. 20 c. à 2 m.
50 c, parmi lesquelles il y avait : un sarco-
phage en pierre dure, d'époque gallo-romaine,
à en juger par une pièce de monnaie en bronze
d'Antonin qu'on y a trouvée; six sarcophages
en plâtre, d'époque mérovingienne; et vingt
autres en pierre, pouvant dater des XIIe, XIIIe
et XIVe siècles, et reconpissabies. à leurs cou-
verçles taillés en dos d'âne et aux poteries à
flammules rouges qu'ils renfermaient.
Ce cimetière n'a guère subsisté au delà du
XVe siècle, car, au siècle suivant, la rue Sci-
pion traversait déjà son emplacement sous la
dénomination de rue de lu Barre, à cause d'une
barrière ou d'une porte qu'on avait construite
sur la rue des Francs-Bourgeois (aujourd'hui
boulevard Saint-Marcel), pour fermer de ce
côté le bourg et le cloître Saint-Marcel. Ce
n'est que plus tard que cette voie fut appelée
du nom de l'hôtel qui y fut bâti pour le
financier italien Scipion Sardini sous le règne
de Henri III, et qui, après être devenu, pen-
dant les XVIIe et XVIIIe siècles, un établissement
hospitalier, connu sous le nom d'hôpital Sainte-
Marthe, est à présent le siège de la manuten-
tion des hôpitaux de la ville de Paris.
Quant à l'origine de ce lieu de sépulture,
elle est fort ancienne, car elle se confond avec
celle du cimetière Saint-Marcel, dont il faisait
partie et qui fut peut-être le lieu d'inhuma-
tion des premiers chrétiens de Lutèce. Lorsque
saint Marcel, neuvième évêque de Paris, fut
inhumé, en 436, dans l'endroit où s'éleva plus
tard l'église collégiale placée sous son invoca-
tion, un cimetière public existait déjà depuis
longtemps en ce même lieu; il datait du
IVe siècle, ainsi que l'indiquent les objets et
les médailles que contenaient les sépultures
qu'on y a mises à jour en 1873. L'ancien bourg
Saint-Marcel doit sa naissance à cette antique
nécropole.
Situé au bord de la Bièvre, entre ce cours
d'eau et la place où s'élève aujourd'hui la
manufacture des Gobelins, le cimetière Saint-
Marcel se trouvait, à son origine, tout à fait
écarté des lieux habités, sur une colline
appelée le Mont Cétard, dénomination dont
on aurait fait depuis, par altération, le mot
Mouffetard.
Au cours de ces trente dernières années, on
a, indépendamment des découvertes de la rue
Scipion, rencontré, en plusieurs autres points,
des vestiges du cimetière antique de Saint-
Marcel : à l'extrémité orientale du boulevard
Arago, avenue des Gobelins (entre les rues du
Fer-à-Moulin et des Gobelins), boulevard Saint-
Marcel (aux abords de l'avenue des Gobelins),
rue du Petit-Moine, rue Vésale, rue de la Col-
légiale et rue de la Reine-Blanche. Les sépul-
tures les plus anciennes sont des fosses creu-
sées dans le sol ; celles de l'époque suivante
sont des sarcophages de pierre, formées de blocs
arrachés à des édifices abandonnés ou tombés
en ruine ; les cercueils de plâtre représentent
les temps mérovingiens. Enfin, les tombes
en 1737, dans le 4e volume du Traité de la Po-
lice de Delamarre. C'était un tuyau de la Ville
pour les eaux de source, lequel partait du
Château des eaux d'Arcucil, situé contre l'Ob-
servatoire, puis suivait la rue d'Enfer; le
passage des Carmélites, dont il alimentait la
fontaine ; la rue des Marionnettes, qui longeait
jadis le Val-de-Grâce ; la rue du Puits-de-la-
Ville et la rue des Vignes, confondues actuel-
lement sous le nom de rue Rataud; la rue du
Pot-de-Fer, où une fontaine recevait ses eaux ;
la rue Mouffetard, pour gagner par un coude
la rue d'Ablon (la rue Saint-Médard qui nous
occupe) ; puis, par un autre détour, la rue Gra-
cieuse et la rue Copeaux, à présent rue Lacé-
pède, pour atteindre enfin, rue Saint-Victor,
autrement dite rue de Jussieu, la fontaine
Saint-Victor, devenue, comme on sait, la fon-
taine Cuvier.
2° Vestiges du cimetière antique de Saint-
Marcel.
M. le conducteur Lassalle nous a encore
signalé que, le 17 juillet, dans la tranchée
creusée, rue Scipion, pour la construction
d'un égout, quelques fragments informes d'un
sarcophage en pierre tendre ont été rencontrés
à 2 m. 20 c. de profondeur, vis-à-vis la maison
portant le numéro 4. Il n'y avait pas trace de
couvercle, et les terres avoisinantes ne ren-
fermaient rien autre que quelques débris
infimes d'ossements humains, si bien qu'il nous
a été tout à fait impossible, dans cette circons-
tance, de nous prononcer en tant qu'identifica-
tion d'époque.
Ce sarcophage avait été, parait-il, déjà mis
à jour au même point, il y a quelques années,
lors de l'établissement d'une conduite d'eau,
et c'est alors qu'il aurait été détruit sous la
pioche des terrassiers.
Quoi qu'il en soit, nous tenons de source
certaine que cette découverte compte déjà
d'importants précédents dans l'endroit même.
En effet, lors des fouilles exécutées, de 1880 à
1885, pour établir les fondations et les caves
des maisons portant les numéros 1, 2, 3, 4
et 5 de la rue Scipion, de nombreuses sépul-
tures, fort anciennes, y ont été rencontrées à
une profondeur variant de 2 m. 20 c. à 2 m.
50 c, parmi lesquelles il y avait : un sarco-
phage en pierre dure, d'époque gallo-romaine,
à en juger par une pièce de monnaie en bronze
d'Antonin qu'on y a trouvée; six sarcophages
en plâtre, d'époque mérovingienne; et vingt
autres en pierre, pouvant dater des XIIe, XIIIe
et XIVe siècles, et reconpissabies. à leurs cou-
verçles taillés en dos d'âne et aux poteries à
flammules rouges qu'ils renfermaient.
Ce cimetière n'a guère subsisté au delà du
XVe siècle, car, au siècle suivant, la rue Sci-
pion traversait déjà son emplacement sous la
dénomination de rue de lu Barre, à cause d'une
barrière ou d'une porte qu'on avait construite
sur la rue des Francs-Bourgeois (aujourd'hui
boulevard Saint-Marcel), pour fermer de ce
côté le bourg et le cloître Saint-Marcel. Ce
n'est que plus tard que cette voie fut appelée
du nom de l'hôtel qui y fut bâti pour le
financier italien Scipion Sardini sous le règne
de Henri III, et qui, après être devenu, pen-
dant les XVIIe et XVIIIe siècles, un établissement
hospitalier, connu sous le nom d'hôpital Sainte-
Marthe, est à présent le siège de la manuten-
tion des hôpitaux de la ville de Paris.
Quant à l'origine de ce lieu de sépulture,
elle est fort ancienne, car elle se confond avec
celle du cimetière Saint-Marcel, dont il faisait
partie et qui fut peut-être le lieu d'inhuma-
tion des premiers chrétiens de Lutèce. Lorsque
saint Marcel, neuvième évêque de Paris, fut
inhumé, en 436, dans l'endroit où s'éleva plus
tard l'église collégiale placée sous son invoca-
tion, un cimetière public existait déjà depuis
longtemps en ce même lieu; il datait du
IVe siècle, ainsi que l'indiquent les objets et
les médailles que contenaient les sépultures
qu'on y a mises à jour en 1873. L'ancien bourg
Saint-Marcel doit sa naissance à cette antique
nécropole.
Situé au bord de la Bièvre, entre ce cours
d'eau et la place où s'élève aujourd'hui la
manufacture des Gobelins, le cimetière Saint-
Marcel se trouvait, à son origine, tout à fait
écarté des lieux habités, sur une colline
appelée le Mont Cétard, dénomination dont
on aurait fait depuis, par altération, le mot
Mouffetard.
Au cours de ces trente dernières années, on
a, indépendamment des découvertes de la rue
Scipion, rencontré, en plusieurs autres points,
des vestiges du cimetière antique de Saint-
Marcel : à l'extrémité orientale du boulevard
Arago, avenue des Gobelins (entre les rues du
Fer-à-Moulin et des Gobelins), boulevard Saint-
Marcel (aux abords de l'avenue des Gobelins),
rue du Petit-Moine, rue Vésale, rue de la Col-
légiale et rue de la Reine-Blanche. Les sépul-
tures les plus anciennes sont des fosses creu-
sées dans le sol ; celles de l'époque suivante
sont des sarcophages de pierre, formées de blocs
arrachés à des édifices abandonnés ou tombés
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