Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1899-03-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 02 mars 1899 02 mars 1899
Description : 1899/03/02 (N3). 1899/03/02 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58062363
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
— 96 —
Divers massifs de grosse maçonnerie ont
été également rencontrés dans les fouilles du
Métropolitain entre l'Hôtel de Ville et la place
Lobau, ainsi qu'aux abords du Louvre, à hau-
teur de l'Oratoire; ils ont été relevés topogra-
phiquement avec soin ; mais on n'en a encore
pu déterminer l'identification.
A hauteur do la tour Saint-Jacques, des
substructions assez importantes ont été mises
à jour; on pense être en présence de fonda-
tions dépendant de l'ancienne église Saint-
Jacques-la-Boucherie. Ces substructions ont
été également relevées.
Les dernières fouilles exécutées pour le Mé-
tropolitain sont colles qu'on peut voir pratiquées
à ciel ouvert, à la pointe Rivoli, pour la gare
dite de Saint-Paul. On y a rencontré les fon-
dements des anciens murs de façade de la rue
Saint-Antoine absorbés en écharpe par la
percée de la rue de Rivoli en 1854.
Mais ce qui attire le plus l'attention dans ce
chantier, c'est la façon dont les travaux sont
exécutés. Bien que les fouilles y soient prati-
quées à ciel ouvert, c'est-à-dire en tranchée,
on s'est arrangé en sorte de ne déplacer aucun
des arbres de l'allée du terre-plein de la pointe
Rivoli. La. voûte du Métropolitain passera au-
dessous des racines de ces arbres, en ne lais-
sant qu'une épaisseur de terre de 1 mètre à
1 m. 30c. entre l'extrados et le niveau du sol.
A cet effet, les arbres seront maintenus et sus-
pendus, pour ainsi dire, au moyen de coffrages,
d'étais et d'étrésillons, pendant qu'on maçon-
nera la voûte par en dessous. En prévision
d'un ouragan ou d'une bourrasque, qui pour-
rait les emporter ou les renverser, on a amarré
solidement ces arbres entre eux par le som-
met de leurs troncs au moyen de moisages
longitudinaux et transversaux en madriers de
sapin, de manière à présenter en tous sens
une égale résistance au renversement.
Il serait intéressant de faire prendre au plus
tôt une vue photographique de ce chantier
afin de conserver le souvenir de sa disposition
toute particulière.
Cette proposition est adoptée.
M. Charles Sellier termine son rapport
en signalant la découverte faite, le 10 février
dernier, à l'angle de la rue de Rivoli et de la
rue de l'Arbre-Sec. Vis-à-vis le n° 44 de cette
dernière, les terrassiers employés aux tra-
vaux de raccordement de conduites d'eau
nécessités par la construction du Métropoli-
tain ont traversé, à 2 mètres de profondeur,
un cercueil en plâtre comblé de terre d'où l'on
a retiré des ossements humains qui ont été
aussitôt transportés aux Catacombes. Cette
découverte, analogue à celle faite, il y a quel-
ques mois, à l'intersection opposée de la rue
de l'Arbre-Sec et de la rue de Rivoli, côté des
numéros impairs de celle-ci, paraît indiquer
que le cimetière mérovingien ou carolingien
do Saint-Germain-l'Auxerrois s'étendait jus-
que là avant sa suppression : on sait qu'il fut
de très bonne heure supprimé et remplacé par
le cimetière des Innocents.
M. le Président demande à M. Sellier si,
indépendamment des sépultures de ce genre
rencontrées depuis plus d'un an aux environs
de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, il n'y a
pas eu déjà de semblables découvertes en
d'autres points de Paris.
M. Charles Sellier, en réponse à cette
question, rappelle les découvertes de cercueils
de plâtre faites, il y a deux ou trois ans, rues
des Barres, en arrière de l'église Saint-Ger-
vais, puis celles datant déjà d'une vingtaine
d'années, faites tant à Saint-Marcel qu'à Saint-
Germain-des-Prés et à Montmartre, et dont de
nombreux échantillons sont depuis lors expo-
sés au musée Carnavalet. Ce sont, pour la plu-
part, les panneaux de pied et de tête, où l'on
voit moulés en relief des cercles concentriques
et des rosaces, où le plus souvent le christia-
nisme traditionnel semble jouer un certain rôle.
M. Georges Villain demande si les églises
que M. Sellier vient de mentionner étaient à
leur origine des chapelles ou des oratoires
conventuels, ou bien des églises paroissiales
possédant un cimetière public ?
M. Charles Sellier répond que, en ce qui
concerne l'ancienne église collégiale de Saint-
Marcel, on sait qu'elle fut construite sur l'em-
placement d'un cimetière gallo-romain devenu
par la suite un lieu de sépulture recherché des
chrétiens aux temps mérovingiens, et auquel
la tombe de l'évêque Saint-Marcel avait du
reste donné une pieuse renommée. Quant aux
autres sanctuaires mentionnés, dont les ori-
gines sont presque aussi lointaines, on peut
admettre que, conformément aux principes du
christianisme, on a dû de très bonne heure
inhumer les morts à l'ombre de leurs murs
consacrés.
L'église Saint-Germain-l'Auxerrois fut cer-
tainement collégiale et paroissiale tout à la
fois.
Saint-Pierre-de-Montmartre était depuis
longtemps paroissiale, lorsque vers la fin du
XIe siècle elle fut cédée aux religieux de Saint-
Divers massifs de grosse maçonnerie ont
été également rencontrés dans les fouilles du
Métropolitain entre l'Hôtel de Ville et la place
Lobau, ainsi qu'aux abords du Louvre, à hau-
teur de l'Oratoire; ils ont été relevés topogra-
phiquement avec soin ; mais on n'en a encore
pu déterminer l'identification.
A hauteur do la tour Saint-Jacques, des
substructions assez importantes ont été mises
à jour; on pense être en présence de fonda-
tions dépendant de l'ancienne église Saint-
Jacques-la-Boucherie. Ces substructions ont
été également relevées.
Les dernières fouilles exécutées pour le Mé-
tropolitain sont colles qu'on peut voir pratiquées
à ciel ouvert, à la pointe Rivoli, pour la gare
dite de Saint-Paul. On y a rencontré les fon-
dements des anciens murs de façade de la rue
Saint-Antoine absorbés en écharpe par la
percée de la rue de Rivoli en 1854.
Mais ce qui attire le plus l'attention dans ce
chantier, c'est la façon dont les travaux sont
exécutés. Bien que les fouilles y soient prati-
quées à ciel ouvert, c'est-à-dire en tranchée,
on s'est arrangé en sorte de ne déplacer aucun
des arbres de l'allée du terre-plein de la pointe
Rivoli. La. voûte du Métropolitain passera au-
dessous des racines de ces arbres, en ne lais-
sant qu'une épaisseur de terre de 1 mètre à
1 m. 30c. entre l'extrados et le niveau du sol.
A cet effet, les arbres seront maintenus et sus-
pendus, pour ainsi dire, au moyen de coffrages,
d'étais et d'étrésillons, pendant qu'on maçon-
nera la voûte par en dessous. En prévision
d'un ouragan ou d'une bourrasque, qui pour-
rait les emporter ou les renverser, on a amarré
solidement ces arbres entre eux par le som-
met de leurs troncs au moyen de moisages
longitudinaux et transversaux en madriers de
sapin, de manière à présenter en tous sens
une égale résistance au renversement.
Il serait intéressant de faire prendre au plus
tôt une vue photographique de ce chantier
afin de conserver le souvenir de sa disposition
toute particulière.
Cette proposition est adoptée.
M. Charles Sellier termine son rapport
en signalant la découverte faite, le 10 février
dernier, à l'angle de la rue de Rivoli et de la
rue de l'Arbre-Sec. Vis-à-vis le n° 44 de cette
dernière, les terrassiers employés aux tra-
vaux de raccordement de conduites d'eau
nécessités par la construction du Métropoli-
tain ont traversé, à 2 mètres de profondeur,
un cercueil en plâtre comblé de terre d'où l'on
a retiré des ossements humains qui ont été
aussitôt transportés aux Catacombes. Cette
découverte, analogue à celle faite, il y a quel-
ques mois, à l'intersection opposée de la rue
de l'Arbre-Sec et de la rue de Rivoli, côté des
numéros impairs de celle-ci, paraît indiquer
que le cimetière mérovingien ou carolingien
do Saint-Germain-l'Auxerrois s'étendait jus-
que là avant sa suppression : on sait qu'il fut
de très bonne heure supprimé et remplacé par
le cimetière des Innocents.
M. le Président demande à M. Sellier si,
indépendamment des sépultures de ce genre
rencontrées depuis plus d'un an aux environs
de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, il n'y a
pas eu déjà de semblables découvertes en
d'autres points de Paris.
M. Charles Sellier, en réponse à cette
question, rappelle les découvertes de cercueils
de plâtre faites, il y a deux ou trois ans, rues
des Barres, en arrière de l'église Saint-Ger-
vais, puis celles datant déjà d'une vingtaine
d'années, faites tant à Saint-Marcel qu'à Saint-
Germain-des-Prés et à Montmartre, et dont de
nombreux échantillons sont depuis lors expo-
sés au musée Carnavalet. Ce sont, pour la plu-
part, les panneaux de pied et de tête, où l'on
voit moulés en relief des cercles concentriques
et des rosaces, où le plus souvent le christia-
nisme traditionnel semble jouer un certain rôle.
M. Georges Villain demande si les églises
que M. Sellier vient de mentionner étaient à
leur origine des chapelles ou des oratoires
conventuels, ou bien des églises paroissiales
possédant un cimetière public ?
M. Charles Sellier répond que, en ce qui
concerne l'ancienne église collégiale de Saint-
Marcel, on sait qu'elle fut construite sur l'em-
placement d'un cimetière gallo-romain devenu
par la suite un lieu de sépulture recherché des
chrétiens aux temps mérovingiens, et auquel
la tombe de l'évêque Saint-Marcel avait du
reste donné une pieuse renommée. Quant aux
autres sanctuaires mentionnés, dont les ori-
gines sont presque aussi lointaines, on peut
admettre que, conformément aux principes du
christianisme, on a dû de très bonne heure
inhumer les morts à l'ombre de leurs murs
consacrés.
L'église Saint-Germain-l'Auxerrois fut cer-
tainement collégiale et paroissiale tout à la
fois.
Saint-Pierre-de-Montmartre était depuis
longtemps paroissiale, lorsque vers la fin du
XIe siècle elle fut cédée aux religieux de Saint-
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