Titre : Dictionnaire de la langue française : supplément... / par E. Littré ; par Marcel Devic
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Auteur : Devic, L.-Marcel (1832-1888). Auteur du texte
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824725d
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les... Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les mots d'origine orientale
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58019485
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-X-197 (SUPPLEMENT)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2010
CHO
CHO
CHR
77
dit d'un moulin qui est mû par un cours d'eau à cl
réservoir. ai
— HIST. xiv" s. Et y aung petit molin à choisel st
(i 380), VARIN, Archives admin. de la ville de Reims,
t. ni, p. 580. pi
— ÉTYM. Origine inconnue. Du Cange, au mol cl
molendinum, donne, dans des textes du xive siècle, p]
molendinum choiseullum.molendina choslella,mo-
linellum quod volvilur ad coisellum. pi
CHOISIR. || Proverbe, Ajoutes :On dit aussi : Qui d:
choisit a le pis. ji
t CIIOISISSABLE. Ajoutes : — IHST. xvi" s. Et d
quelle contrariété peult estre plus grande que v,
cclle-cy, quant aux choses choisissables ou refu-
sables? AMYOT, Plut. OEuvr. mor. t. xx, p. 287. Tout d
ce qui est bon est choisissablè, CHOLIÈHES, Contes, ,.
4" après-disnéè, t. H, f° 136, recto. ri
f CHOISISSEUR (choi-zi-seur), s. m. Celui qui J
choisit, élit. La plupart des choisisseurs, ABBÉ DE C:
ST-PIEHRE, Noua, plan de gouv. p. 140, 2° édit. d
Rotterdam, 1738. lî
CHOIX- Ajoutez : [| 5° X choix, en ayant le choix. 1!
J'aurais fait mon bonheur d'avoir pour maîtresse t<
Mlle de Graffenried; mais, à choix, je crois que je r<
l'aurais mieux aimée pour confidente, i. J. ROUSS. U
Confess. iv. di
CHOLÉRA-MORHUS. Ajoutes : || 3° Choléra des cl
volailles, maladie meurtrière, caractérisée par d'à- P
boudantes déjections, qui sévit parfois sur les bas- ai
ses-cours. , U
t CHOM ou CHON (chon), s. m. Nom donné aux b
planches que l'on relire immédiatement après les T
dosseaux, el dont les côtés sont encore flacheux
ou en biseau; les chons ont une largeur moyenne
de six à sept pouces, NANQUETTE , Exploit, débit d
et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 93. c;
CHÔMAGE. — HIST. Ajoutes : xiv" s. Condemp- c
nons Copin Corderoide.... pour ce qu'il s'est parti ci
du service de Michelet senz achever son service.... C
el oultre prinz le serment dudit Michelet, ou ser- c
.nent duquel il s'est rapporté pour toutes preuves
sur sa demande de m sepmaines de service pour ti
les chômages que lui a fait le dit Copin pendant L
le temps qu'il le devoit servir.... pour xxm blans c
la sepmaine, lequel a affirmé xv jours desdis chô-
mages, Bibl. des ch. 1874, xxxv, p. 613. b
t CHÔMEUR (chô-meur), s. m. Ouvrier qui I
chôme. Quand un chômeur [dans la clouterie] se
présente dans un atelier, on lui fait le bien, c'est- d
à-dire qu'il trouve à boire et à manger, l'Opi- p
nion nationale, 30 mai 1876, 3" page, 4" col.
f CHON (chon), s. m. Voy. CHOM au Supplé- d
ment.
f CHOPE (cho-p'), adj. Trop mûr, blet, en par- li
lant des fruits, dans l'Aunis, Gloss. aunisien, 1870, n
p. 88.
t CHOPÉE (cho-pée), adj. f.' Monnaie chopée, x
monnaie altérée, par défaut do poids. 11 existe un v
grand abus en Chine, surtoutsurlamonnaiechopôe, fi
c'est-à-dire martelée à coups de poinçons, d'où il
manque souvent jusqu'à un quart de poids, Extr. c
des Annales du comm. exlér. dans Journ. offic. 1
l60Ct. 1871, p. 4008, 3" COl.
CHOPINË. Ajoutes : || 4° Au jeu do piquet, n'a- s
voir ni tierce ni chopine, n'avoir rien qui compte, t
|| Cette ancienne locution, qu'on entend quelque- s
fois dire en province, était un jeu de mots justifié, s
quand au lieu de quatrième on disait quarte; la s
tierce el la quarte étaient des mesures qui ame- j
liaient facilement la chopine.
— HIST. || xiv" s. Ajoutes : La chopine de Paris, r
ce esl ainsi comme trois voirrcs moiens plains, n. j
DE MONDEVILLE, f° 46.
CHOQUER. Ajoute* : || 6° Se choquer de, êtreof- r.
fensé par. Notre vanité aura beau se choquer des j
souvenirs, gratter les fleurs de lis.... CHÂTEAU- É
URIAHD, Mém. d'outre-tombe, t. x, p. 16, 1850. f
CUOREGE. Ajoutes : || Par extension. On dirait s
ces paroles écrites d'hier, tant elles vont à l'a- r
dresse de certains choréges d'aujourd'hui, qui se l
flattent de remplacer au théâtre la poésie et la p
musique par le vestiaire, en. LÉVÈQUE, Science du c
beau, t. n, p. 429, Paris, 1861. ç
CHOSE. || 9° Quelque chose, une chose de quelque £
valeur. Quoi ! lorsque vous voyozpérir votre patrie, f
Pourquelque chose, Esther, vous comptez votre vie? c
IIAC. Eslh. n, I.Tavernier.... interrogé par Louis XIV j
pourquoi il avait choisi une terre en Suisse, ré- t
pondit : Sire, j'ai été bien aise d'avoir quelque c
chose qui ne fût qu'à moi, VOLT. Lell. Monc.rif, r
■27 mars 1757. || Quelque chose, une chose indéter- g
minée. Les Français ont, dans leur caractère et (
trop souvent dans leur gouvernement, quelque c
chose qui ne leur permet pas de former de grandes
associations heureuses, VOLT. Pot. et lég. Fragm.
sur l'Inde, 20.
— HEM. À côté de : dire bien des choses, on em-
ploie aussi dans le langage familier : tout plein de
choses. Que te dit-elle alors? — Eh ! mais tout
plein de choses, COLLIN D'HAHLEV. Artistes, i, l.
t CHOSETTE. Ajoutez : J'ai ajouté beaucoup de
petites ehosettes, selon les désirs que plusieurs
dignes juges m'ont témoigné d'en avoir, el tou-
jours regardant les gens qui vivent en la presse
du monde, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la
vie dévole.
f CHOTT (chot'), s. m. Nom de vastes dépressions
du sol en Algérie, qui renferment des lacs salés.
... Dans la région des cholls.... les stations de l'Au-
rès ont permis de relier le ebott Mel Rhir à-la. mer,
Journ. offic. 17 juill. 1873, p. 4790, 2« col. La So-
ciété de géographie.... a pensé.... que l'exploration
des lacs intermittents ou chotts n'aboutit pas à
la création d'une mer saharienne, ib. 22 janv.
1874, p. 680, I" col. On sait que les dépôts d'at-
terrissemont auxquels on doit attribuer une date
récente ne contiennent pas de coquilles réellement
marines, mais contiennent des coquilles du genre
de celles qui habitent encore actuellement les
cholls africains, E. I. la Mer saharienne, dans
Philos, posit. juillet-août 1875, p. 84. || On trouve
aussi quelquefois l'orthographe cholle, au féminin.
Une exploration qui a pour but de reconnaître le
bassin de la chotte au sud de l'Algérie et de la
Tunisie, Journ. offic. 22 déc. 1874, p. 8493, 2" col.
— ÉTYM. Arabe, chatt, bord,'rive d'un fleuve.
CHOU. Ajoutez : — REM. 1. Feuille de chou se
dit quelquefois pour chose sans valeur, sans effi-
cacité. Des traités qui, d'après les principes de la
constitution, sont une feuille de chou, le Père Du-
chêne, lettre 297, p. 7. || 2. Bêle comme un chou....
Cette locution viendrait-elle, par plaisanterie, de
ce que le chou a une tête et ne pense pas?
t 2. CHOUAN (chou-an), s. m. Nom pharmaceu-
tique des sommités de i'anabasis lamarisci/blia,
L. ; elles étaient employées à la préparation du
carmin.
t CHOUANISME (chou-a-ni-sm'), s. m. L'ensem-
ble des chouans. Le chouanisme dissimule, BABUÎUF,
Pièces, n, 42.
t CHOUANNERIE. Ajoutes: ...31 mai] nouveau
dont il plaît à la chouannerie seule de créer le
projet, BABOJUF, Pièces, p. 43.
f CHOU-CHOU (chou-chou), s. m. Nom vulgaire
du séchion dit aussi chayote.
CHOUCROUTE. Ajoutez : — REM. Le chou avec
lequel on fait la choucroute est non pas haché,
mais coupé régulièrement au rabot.
CHOUETTE. Ajoutez : || 6° Sorte de coiffure au
xvn" sièclo. Vous avez donc eu peur de ces pau-
vres petites diablesses de chouettes noires.... elles
font la beauté.... de la coiffure, SÉV. 2 fév. 1689.
— HIST. Ajoutez : xiv" s. Aus eaux [yeuxj de la
cuete nuit Li jors, et si voit clier par nuit, MACÉ,
Bible en vers, î' 33, 2° col.
t CROULER (chou-lé), v. a. Terme normand qui
signifie pousser, remuer, choquer, DELBOULLE ,
Gloss. de la vallée d'Yères, p. 78. L'équipage pous-
sait des clameurs désespérées ; car. à chaque in-
stant, le bateau, chou lé le long dos forts, pouvait
se briser et s'engloutir, Journ. offic. 19 fév. 1874,
p. 1365,2" col.
— ÉTYM. Ce verbe est intéressant, parce qu'il se
rattache à l'anc. français choule, boule do bois au
jeu de mail (voy. DU CANGE. chola et choleare).
CHOYER. — ÉTYM. Ajoutez:Un de mes corre -
pondants, M.Pelilleau, me fait remarquer que l'an-
glais to sue, même â titre de rapprochement, ne
doit pas figurer auprès de choyer; lo sue est le
français suivre, anc. français sieul, il suit, suent,
suivent, etc. Cela est péremptoire ; mais, cette er-
reur écartée, les conjectures restent ouvertes pour
l'origine de choyer. M. L. Havet, Romania,t. m,
p. 330, pense que choyer n'a rien de commun avec
cftuer, choucr et l'ital. soiare. Le rapprochant du
guernesiais couayer, ménager, économiser, épar-
gner : couayer le feu, prendre garde au danger du
l'eu, il le dérive d'une forme caucat, il choie, pour
cauicat, dérivé de cavere, prendre garde, comme
pendicare de pendere. Sa raison esl que la dipb
thonguo oi ne peut venir que d'un au (ou encore
o et u). Au contraire, d'après M. Bugge, Jtomania,
n° 10, p. 146, l'origine de ce mot est germanique :
gotb. sûthjôn, chatouiller; dans l'ital. soiare, le
Ih germanique a été traité comme le d du lai.
«audt'um. qaudia, dans l'ital. gioia. Quant à la
mutation de Vs en ch, il- l'explique par des exem-
ples : chucre et sucre, chiffler et siffler. Quant à
mon opinion, elle incline plusdu côté deM.Bugge
que de M. L. Havet. M. Havet est obligé de sé-
parer l'ital. Soiare du français choyer; et cela pa-
raît bien difficile. Or soiare ne s'accommode que
de la dérivation allemande.
CHRÉTIENTÉ. Ajoutez :||2° Communauté chré-
tienne, en un pays qui n'est pas chrétien. Les
chrétientés de Sze-Chuen ont résisté à tous les
efforts des lettrés et du gouvernement de la Chine,
J. DE FLAIX, Journ. OffiC. 4 OCt. 1875, p. 8493,
2* col. Les missions-chrétientés, m. ib. p. 8494,
2" col. Les chrétientés sont établies dans toutes les
provinces de l'empire; elles forment de petits cen-
tres dans lesquels on trouve une église, une cha-
pelle, quelquefois une mission, un séminaire, des
écoles et un hospice, ID. ib.
— RÈM. L'ancienne locution : Dieu bénisse là
chrétienté, répond assez bien à : sauf votre respect,
d'aujourd'hui. En voici un exemple de 1649 : N'en
criy haro su ly [le chancelier Séguier] ; fallu qui
se cachi, Dieu béni la chrétianté, révérence, dans
le privé, et que tous lé seigneux du rouay le
vinssien requéri tou breneux, Agréable conférence
de deux paysans, p. 5, dans CH. NISARD, Parisia-
nismes, 1876, p. 88.
CHRIST. Ajoutes : — REM. Jé-zu Krisf est une
mauvaise prononciation très-usitée chez les pro-
testante français à cause de leurs relations fré-
quentes avec les Anglais et les Allemands. Mais on
ne peut dire d'une manière générale que cette
prononciation soit celle des minisires protestants,
comme si elle était consacrée chez eux par l'u-
sage (FÉLIX BOVET).
CHRISTIANISME. Ajoutes : || 3° La chrétienté,
l'ensemble des nations chrétiennes. Je ne songe
point à vous parier de la levée du siège de Bude;
cette pelile nouvelle dans l'Europe et dans le chris-
tianisme ne vaut pas la peine d'en parler, SÉV.
26 nov. 1684.
t CURISTOLOGIQUE (kri-sto-lo-ji-k'), adj. Qui a
rapport à la christologie. La question christolo-
gique, c'est-à-dire la manière dont la pensée con-
temporaine essaye de justifier la combinaison de
l'humanité et de la divinité en la personne de Jé-
sus-Christ après le rejet du dogme orthodoxe des
deux natures, MAURICE VERNES, ileuue philosophi-
que, juillet 1876, p. 93.
f CHROMATEUll (kro-ma-leur), s. m. Ouvrier
travaillant dans les fabriques où l'on emploie les
chromâtes.
t CHROMATISER (kro-ma-ti-zé), v. a. Donner
une teinte irisée. || Se chromatiser, v. réfi. Pren-
dre une teinte irisée.
|2. CHROMATISER (kre-ma-ti-zé), v. a. Terme
de musique. Rendre chromatique. Chromatiser
une gamme.
t CHROMATOPHORE ( kro-ma-to-fo-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui porte la couleur, la colora-
tion. La dilatation des canaux chromatophores, H.
DE PARVILLE, Journ. Offic. 25 nov. 1875, p. 9664,
2" col. Il On dit aussi chromophore (voy. ce mot).
f CHROMATOSCOP1E (kro-ma-to-sko-pie), s. f.
La vision, la vue des couleurs. La chromaloscopie
rétinienne.
— ÉTYM. Xp£>|Mc, couleur, et (jzoïteîv, voir.
f CUROiMATROPE (kro-ma-lro-p'), s. m. Toun-
niquet, sorte detolon rayonné do diverses couleurs
qui ne produisent que la sensation d'une surface
blanche quand il est en mouvement. On terminera
par quelques jeux d'optique , chromalrope, etc.
Salles du progrès, Direct, l'abbé Moigno, séance
du 15 oct. 1872.
— ÉTYM. XpMiia, couleur, et TpÉ-itto, tourner.
f CHROAIIFÈRE{kro-mi-fè-r'), adj. Qui contient
du chrome, Journ. offic. 14 août 1876, p. 0212,
2° col.
— ÉTYM. Chrome, et lat. ferre, porter.
t CHUOMO (kro-mo), s. m. Abréviation de chro-
molithographie. Actuellement, sur la plupart de
nos produits céramiques, à l'aide d'impressions
et de procédés do chromo, on arrive à suppri-
mer les décorateurs, TOLAIN, Journ. offfic. 5 mars
1872, p. 1571, 2° col. Les chromos et autres gra-
vures sont envoyés d'Allemagne à Philadelphie
par cinquante établissements, Journ. offic. 26 avr.
1876, p. 2947, 3" col. Un volumo illustré de qua-
torze chromos, VIRMIN DIDOT, Catalogue de 1877.
— ÉTYM. Chromo est une abréviation do chromo-
lithographie , comme kilo l'est de kilogramme.
Cette abréviation est adoptée. Par souvenir du
mol primitif, quelques-uns font chromo du féminin :
CHO
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dit d'un moulin qui est mû par un cours d'eau à cl
réservoir. ai
— HIST. xiv" s. Et y aung petit molin à choisel st
(i 380), VARIN, Archives admin. de la ville de Reims,
t. ni, p. 580. pi
— ÉTYM. Origine inconnue. Du Cange, au mol cl
molendinum, donne, dans des textes du xive siècle, p]
molendinum choiseullum.molendina choslella,mo-
linellum quod volvilur ad coisellum. pi
CHOISIR. || Proverbe, Ajoutes :On dit aussi : Qui d:
choisit a le pis. ji
t CIIOISISSABLE. Ajoutes : — IHST. xvi" s. Et d
quelle contrariété peult estre plus grande que v,
cclle-cy, quant aux choses choisissables ou refu-
sables? AMYOT, Plut. OEuvr. mor. t. xx, p. 287. Tout d
ce qui est bon est choisissablè, CHOLIÈHES, Contes, ,.
4" après-disnéè, t. H, f° 136, recto. ri
f CHOISISSEUR (choi-zi-seur), s. m. Celui qui J
choisit, élit. La plupart des choisisseurs, ABBÉ DE C:
ST-PIEHRE, Noua, plan de gouv. p. 140, 2° édit. d
Rotterdam, 1738. lî
CHOIX- Ajoutez : [| 5° X choix, en ayant le choix. 1!
J'aurais fait mon bonheur d'avoir pour maîtresse t<
Mlle de Graffenried; mais, à choix, je crois que je r<
l'aurais mieux aimée pour confidente, i. J. ROUSS. U
Confess. iv. di
CHOLÉRA-MORHUS. Ajoutes : || 3° Choléra des cl
volailles, maladie meurtrière, caractérisée par d'à- P
boudantes déjections, qui sévit parfois sur les bas- ai
ses-cours. , U
t CHOM ou CHON (chon), s. m. Nom donné aux b
planches que l'on relire immédiatement après les T
dosseaux, el dont les côtés sont encore flacheux
ou en biseau; les chons ont une largeur moyenne
de six à sept pouces, NANQUETTE , Exploit, débit d
et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 93. c;
CHÔMAGE. — HIST. Ajoutes : xiv" s. Condemp- c
nons Copin Corderoide.... pour ce qu'il s'est parti ci
du service de Michelet senz achever son service.... C
el oultre prinz le serment dudit Michelet, ou ser- c
.nent duquel il s'est rapporté pour toutes preuves
sur sa demande de m sepmaines de service pour ti
les chômages que lui a fait le dit Copin pendant L
le temps qu'il le devoit servir.... pour xxm blans c
la sepmaine, lequel a affirmé xv jours desdis chô-
mages, Bibl. des ch. 1874, xxxv, p. 613. b
t CHÔMEUR (chô-meur), s. m. Ouvrier qui I
chôme. Quand un chômeur [dans la clouterie] se
présente dans un atelier, on lui fait le bien, c'est- d
à-dire qu'il trouve à boire et à manger, l'Opi- p
nion nationale, 30 mai 1876, 3" page, 4" col.
f CHON (chon), s. m. Voy. CHOM au Supplé- d
ment.
f CHOPE (cho-p'), adj. Trop mûr, blet, en par- li
lant des fruits, dans l'Aunis, Gloss. aunisien, 1870, n
p. 88.
t CHOPÉE (cho-pée), adj. f.' Monnaie chopée, x
monnaie altérée, par défaut do poids. 11 existe un v
grand abus en Chine, surtoutsurlamonnaiechopôe, fi
c'est-à-dire martelée à coups de poinçons, d'où il
manque souvent jusqu'à un quart de poids, Extr. c
des Annales du comm. exlér. dans Journ. offic. 1
l60Ct. 1871, p. 4008, 3" COl.
CHOPINË. Ajoutes : || 4° Au jeu do piquet, n'a- s
voir ni tierce ni chopine, n'avoir rien qui compte, t
|| Cette ancienne locution, qu'on entend quelque- s
fois dire en province, était un jeu de mots justifié, s
quand au lieu de quatrième on disait quarte; la s
tierce el la quarte étaient des mesures qui ame- j
liaient facilement la chopine.
— HIST. || xiv" s. Ajoutes : La chopine de Paris, r
ce esl ainsi comme trois voirrcs moiens plains, n. j
DE MONDEVILLE, f° 46.
CHOQUER. Ajoute* : || 6° Se choquer de, êtreof- r.
fensé par. Notre vanité aura beau se choquer des j
souvenirs, gratter les fleurs de lis.... CHÂTEAU- É
URIAHD, Mém. d'outre-tombe, t. x, p. 16, 1850. f
CUOREGE. Ajoutes : || Par extension. On dirait s
ces paroles écrites d'hier, tant elles vont à l'a- r
dresse de certains choréges d'aujourd'hui, qui se l
flattent de remplacer au théâtre la poésie et la p
musique par le vestiaire, en. LÉVÈQUE, Science du c
beau, t. n, p. 429, Paris, 1861. ç
CHOSE. || 9° Quelque chose, une chose de quelque £
valeur. Quoi ! lorsque vous voyozpérir votre patrie, f
Pourquelque chose, Esther, vous comptez votre vie? c
IIAC. Eslh. n, I.Tavernier.... interrogé par Louis XIV j
pourquoi il avait choisi une terre en Suisse, ré- t
pondit : Sire, j'ai été bien aise d'avoir quelque c
chose qui ne fût qu'à moi, VOLT. Lell. Monc.rif, r
■27 mars 1757. || Quelque chose, une chose indéter- g
minée. Les Français ont, dans leur caractère et (
trop souvent dans leur gouvernement, quelque c
chose qui ne leur permet pas de former de grandes
associations heureuses, VOLT. Pot. et lég. Fragm.
sur l'Inde, 20.
— HEM. À côté de : dire bien des choses, on em-
ploie aussi dans le langage familier : tout plein de
choses. Que te dit-elle alors? — Eh ! mais tout
plein de choses, COLLIN D'HAHLEV. Artistes, i, l.
t CHOSETTE. Ajoutez : J'ai ajouté beaucoup de
petites ehosettes, selon les désirs que plusieurs
dignes juges m'ont témoigné d'en avoir, el tou-
jours regardant les gens qui vivent en la presse
du monde, SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la
vie dévole.
f CHOTT (chot'), s. m. Nom de vastes dépressions
du sol en Algérie, qui renferment des lacs salés.
... Dans la région des cholls.... les stations de l'Au-
rès ont permis de relier le ebott Mel Rhir à-la. mer,
Journ. offic. 17 juill. 1873, p. 4790, 2« col. La So-
ciété de géographie.... a pensé.... que l'exploration
des lacs intermittents ou chotts n'aboutit pas à
la création d'une mer saharienne, ib. 22 janv.
1874, p. 680, I" col. On sait que les dépôts d'at-
terrissemont auxquels on doit attribuer une date
récente ne contiennent pas de coquilles réellement
marines, mais contiennent des coquilles du genre
de celles qui habitent encore actuellement les
cholls africains, E. I. la Mer saharienne, dans
Philos, posit. juillet-août 1875, p. 84. || On trouve
aussi quelquefois l'orthographe cholle, au féminin.
Une exploration qui a pour but de reconnaître le
bassin de la chotte au sud de l'Algérie et de la
Tunisie, Journ. offic. 22 déc. 1874, p. 8493, 2" col.
— ÉTYM. Arabe, chatt, bord,'rive d'un fleuve.
CHOU. Ajoutez : — REM. 1. Feuille de chou se
dit quelquefois pour chose sans valeur, sans effi-
cacité. Des traités qui, d'après les principes de la
constitution, sont une feuille de chou, le Père Du-
chêne, lettre 297, p. 7. || 2. Bêle comme un chou....
Cette locution viendrait-elle, par plaisanterie, de
ce que le chou a une tête et ne pense pas?
t 2. CHOUAN (chou-an), s. m. Nom pharmaceu-
tique des sommités de i'anabasis lamarisci/blia,
L. ; elles étaient employées à la préparation du
carmin.
t CHOUANISME (chou-a-ni-sm'), s. m. L'ensem-
ble des chouans. Le chouanisme dissimule, BABUÎUF,
Pièces, n, 42.
t CHOUANNERIE. Ajoutes: ...31 mai] nouveau
dont il plaît à la chouannerie seule de créer le
projet, BABOJUF, Pièces, p. 43.
f CHOU-CHOU (chou-chou), s. m. Nom vulgaire
du séchion dit aussi chayote.
CHOUCROUTE. Ajoutez : — REM. Le chou avec
lequel on fait la choucroute est non pas haché,
mais coupé régulièrement au rabot.
CHOUETTE. Ajoutez : || 6° Sorte de coiffure au
xvn" sièclo. Vous avez donc eu peur de ces pau-
vres petites diablesses de chouettes noires.... elles
font la beauté.... de la coiffure, SÉV. 2 fév. 1689.
— HIST. Ajoutez : xiv" s. Aus eaux [yeuxj de la
cuete nuit Li jors, et si voit clier par nuit, MACÉ,
Bible en vers, î' 33, 2° col.
t CROULER (chou-lé), v. a. Terme normand qui
signifie pousser, remuer, choquer, DELBOULLE ,
Gloss. de la vallée d'Yères, p. 78. L'équipage pous-
sait des clameurs désespérées ; car. à chaque in-
stant, le bateau, chou lé le long dos forts, pouvait
se briser et s'engloutir, Journ. offic. 19 fév. 1874,
p. 1365,2" col.
— ÉTYM. Ce verbe est intéressant, parce qu'il se
rattache à l'anc. français choule, boule do bois au
jeu de mail (voy. DU CANGE. chola et choleare).
CHOYER. — ÉTYM. Ajoutez:Un de mes corre -
pondants, M.Pelilleau, me fait remarquer que l'an-
glais to sue, même â titre de rapprochement, ne
doit pas figurer auprès de choyer; lo sue est le
français suivre, anc. français sieul, il suit, suent,
suivent, etc. Cela est péremptoire ; mais, cette er-
reur écartée, les conjectures restent ouvertes pour
l'origine de choyer. M. L. Havet, Romania,t. m,
p. 330, pense que choyer n'a rien de commun avec
cftuer, choucr et l'ital. soiare. Le rapprochant du
guernesiais couayer, ménager, économiser, épar-
gner : couayer le feu, prendre garde au danger du
l'eu, il le dérive d'une forme caucat, il choie, pour
cauicat, dérivé de cavere, prendre garde, comme
pendicare de pendere. Sa raison esl que la dipb
thonguo oi ne peut venir que d'un au (ou encore
o et u). Au contraire, d'après M. Bugge, Jtomania,
n° 10, p. 146, l'origine de ce mot est germanique :
gotb. sûthjôn, chatouiller; dans l'ital. soiare, le
Ih germanique a été traité comme le d du lai.
«audt'um. qaudia, dans l'ital. gioia. Quant à la
mutation de Vs en ch, il- l'explique par des exem-
ples : chucre et sucre, chiffler et siffler. Quant à
mon opinion, elle incline plusdu côté deM.Bugge
que de M. L. Havet. M. Havet est obligé de sé-
parer l'ital. Soiare du français choyer; et cela pa-
raît bien difficile. Or soiare ne s'accommode que
de la dérivation allemande.
CHRÉTIENTÉ. Ajoutez :||2° Communauté chré-
tienne, en un pays qui n'est pas chrétien. Les
chrétientés de Sze-Chuen ont résisté à tous les
efforts des lettrés et du gouvernement de la Chine,
J. DE FLAIX, Journ. OffiC. 4 OCt. 1875, p. 8493,
2* col. Les missions-chrétientés, m. ib. p. 8494,
2" col. Les chrétientés sont établies dans toutes les
provinces de l'empire; elles forment de petits cen-
tres dans lesquels on trouve une église, une cha-
pelle, quelquefois une mission, un séminaire, des
écoles et un hospice, ID. ib.
— RÈM. L'ancienne locution : Dieu bénisse là
chrétienté, répond assez bien à : sauf votre respect,
d'aujourd'hui. En voici un exemple de 1649 : N'en
criy haro su ly [le chancelier Séguier] ; fallu qui
se cachi, Dieu béni la chrétianté, révérence, dans
le privé, et que tous lé seigneux du rouay le
vinssien requéri tou breneux, Agréable conférence
de deux paysans, p. 5, dans CH. NISARD, Parisia-
nismes, 1876, p. 88.
CHRIST. Ajoutes : — REM. Jé-zu Krisf est une
mauvaise prononciation très-usitée chez les pro-
testante français à cause de leurs relations fré-
quentes avec les Anglais et les Allemands. Mais on
ne peut dire d'une manière générale que cette
prononciation soit celle des minisires protestants,
comme si elle était consacrée chez eux par l'u-
sage (FÉLIX BOVET).
CHRISTIANISME. Ajoutes : || 3° La chrétienté,
l'ensemble des nations chrétiennes. Je ne songe
point à vous parier de la levée du siège de Bude;
cette pelile nouvelle dans l'Europe et dans le chris-
tianisme ne vaut pas la peine d'en parler, SÉV.
26 nov. 1684.
t CURISTOLOGIQUE (kri-sto-lo-ji-k'), adj. Qui a
rapport à la christologie. La question christolo-
gique, c'est-à-dire la manière dont la pensée con-
temporaine essaye de justifier la combinaison de
l'humanité et de la divinité en la personne de Jé-
sus-Christ après le rejet du dogme orthodoxe des
deux natures, MAURICE VERNES, ileuue philosophi-
que, juillet 1876, p. 93.
f CHROMATEUll (kro-ma-leur), s. m. Ouvrier
travaillant dans les fabriques où l'on emploie les
chromâtes.
t CHROMATISER (kro-ma-ti-zé), v. a. Donner
une teinte irisée. || Se chromatiser, v. réfi. Pren-
dre une teinte irisée.
|2. CHROMATISER (kre-ma-ti-zé), v. a. Terme
de musique. Rendre chromatique. Chromatiser
une gamme.
t CHROMATOPHORE ( kro-ma-to-fo-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui porte la couleur, la colora-
tion. La dilatation des canaux chromatophores, H.
DE PARVILLE, Journ. Offic. 25 nov. 1875, p. 9664,
2" col. Il On dit aussi chromophore (voy. ce mot).
f CHROMATOSCOP1E (kro-ma-to-sko-pie), s. f.
La vision, la vue des couleurs. La chromaloscopie
rétinienne.
— ÉTYM. Xp£>|Mc, couleur, et (jzoïteîv, voir.
f CUROiMATROPE (kro-ma-lro-p'), s. m. Toun-
niquet, sorte detolon rayonné do diverses couleurs
qui ne produisent que la sensation d'une surface
blanche quand il est en mouvement. On terminera
par quelques jeux d'optique , chromalrope, etc.
Salles du progrès, Direct, l'abbé Moigno, séance
du 15 oct. 1872.
— ÉTYM. XpMiia, couleur, et TpÉ-itto, tourner.
f CHROAIIFÈRE{kro-mi-fè-r'), adj. Qui contient
du chrome, Journ. offic. 14 août 1876, p. 0212,
2° col.
— ÉTYM. Chrome, et lat. ferre, porter.
t CHUOMO (kro-mo), s. m. Abréviation de chro-
molithographie. Actuellement, sur la plupart de
nos produits céramiques, à l'aide d'impressions
et de procédés do chromo, on arrive à suppri-
mer les décorateurs, TOLAIN, Journ. offfic. 5 mars
1872, p. 1571, 2° col. Les chromos et autres gra-
vures sont envoyés d'Allemagne à Philadelphie
par cinquante établissements, Journ. offic. 26 avr.
1876, p. 2947, 3" col. Un volumo illustré de qua-
torze chromos, VIRMIN DIDOT, Catalogue de 1877.
— ÉTYM. Chromo est une abréviation do chromo-
lithographie , comme kilo l'est de kilogramme.
Cette abréviation est adoptée. Par souvenir du
mol primitif, quelques-uns font chromo du féminin :
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